III- Retrouvailles

Je me réveillais plusieurs heures me semblait-il après m'être endormi, Miimé toujours à mon chevet. 

- Tout va bien ? lui demandai-je inquiet qu'il ne se soit passé quelque chose durant mon repos. 

- Tout va bien Albator, me rassura-t-elle. Nous sommes encore à une centaine de kilomètres de la Terre. Tu es sûr que tu veux toujours y descendre ? me demanda-t-elle, inquiète. 

- Oui Miimé, lui répondai-je sans la moindre hésitation. J'ai promis à mon ami Alfred que tu as toi aussi connu et à Emeraldia de veiller sur leur fille, Stellie. 

- Oui je comprends, me répondit-elle simplement. 

Après cette conversation, je me levais déterminé à tenir une fois de plus ma parole et à descendre sur Terre la voir. Tandis que chacun s'occupait tant qu'il le pouvait dans les couloirs de l'Arcadia les jours suivants, je veillais ainsi que Nausicaä à la sécurité du vaisseau. 

- Entrée dans l'atmosphère ! annonça Nausicaä quelques jours plus tard. 

- Ralentissez l'Arcadia et préparez l'atterrissage, ordonnai-je en attrapant la barre bien décidé à participer à la manœuvre. 

 - Bien capitaine ! me répondit Nausicaä en prenant elle aussi part à l'amerissage de l'Arcadia. 

L'Arcadia se posait alors avec délicatesse sur l'eau d'un lac au creux d'une forêt de sapins que surplombait des ruines sur lesquelles je pouvais apercevoir ma petite Stellie. Aujourd'hui âgée de 7 ans, elle semblait toujours la petite-fille courageuse que je connaissais depuis ses 3 ans. 

Agenouillée sur le côté de la route qui bordait l'océan je la devinais, songeuse. Entendant le son du vent dans ma cape, elle se levait avant de me sourire et d'accourir dans ma direction. 

- Albator... Tu es revenu... Tu m'as manqué.  

La prenant dans mes bras en la soulevant du sol, je lui répondais qu'elle aussi, refusant de lui montrer mes regrets d'entendre ces derniers mots. 

- Tu as encore grandi depuis ton précédent anniversaire, constatai-je bien qu'elle se blottissait contre moi, pleurant malgré elle. 

- Et j'ai fais des progrès en musique, me sourit-elle en se reprenant et en serrant contre elle son ocarina, cadeau que je lui avais offert pour son dernier anniversaire. 

- Tu en jouerais pour moi, Stellie ? lui demandai-je en regardant son instrument.

- Oh oui ! me répondit-elle alors avec ce même sourire lumineux qui était le sien. Elle entamait ensuite un air doux tandis que je la regardais se concentrer. 

- Merci, Stellie. T'entendre me réchauffe le cœur. Tu joues si bien, lui souriai-je fier d'elle. 

- Merci ! me sourit-elle avant de baisser son regard, l'air triste. 

- Que se passe t-il ? lui demandai-je. 

- Je voudrais tant partir avec toi, jouer à nouveau pour toi, te savoir toujours en sécurité Albator, me répondit-elle alors. 

 - Stellie... Tu sais que j'ai donné ma parole à ton papa mais aussi à ta maman que tu vivrais saine et sauve ici sur Terre, lui rappelai-je gentiment. 

- Oui..., me répondit-elle résignée. 

- Ne t'inquiète pas je ne suis pas seul dans l'espace : ton papa, qui restera mon ami, m'accompagne à travers son vaisseau ainsi que mes hommes, Miimé et Nausicaä.

- D'accord, me sourit-elle plus rassurée. 

- C'est bien, Stellie. Garde ce sourire à chaque fois que tu le peux. 

- Oui Albator, me promit-elle alors. Au revoir, me salua-t-elle en voyant mon vaisseau monté vers nous. 

- Je reviendrais, je t'en donne ma parole, la rassurai-je avant de monter à bord. 

- En avant toute ! Nous repartons, ordonnai-je en reprenant la barre de l'Arcadia. 

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