Chapitre 8- Duel à l'Aube
Dans le soleil se levant sur les toits de Séville, Camille et moi attendons silencieux l'arrivée de mon rival. Celui-ci arrive sur son étalon brun, un sourire empli de fierté et de confiance sur ses lèvres.
- Vous ne renoncerez point, Victor ? me demande-t-il.
- Hélas non Monsieur, je réponds un brin sarcastique.
- Très bien, achève-t-il notre conversation sans la moindre réponse de plus.
De retour auprès de Camille, je dégaine mon épée pour la lustrer et l'aiguiser à nouveau et peut-être pour la dernière fois... Cette fine lame à la garde agrémentée d'entrelacs argentés qui avait été la fierté de mon père.
- " Je veux que cette lame soit aujourd'hui ta fierté mon fils ", voilà les mots que celui-ci m'avait murmuré lorsque sa maladie était sur le point de faire de moi un orphelin de père.
- Victor ne fais pas ça, me supplie mon ami d'enfance en faisant les cent pas devant moi comme un animal enfermé dans une cage.
- Raphaël, ne crains rien, je rassure celui-ci avec un ton affectueux. Tu sais très bien qu'à Paris, personne n'osait me défier, j'ajoute avec un ton nostalgique mais que je tâche de rendre plaisantin.
- Oui c'est vrai..., approuve malgré lui Raphaël.
- Ne me quittes pas des yeux, je lui demande en joignant un clin d'œil à mes mots. Mon rival ignore envers qui il se doit de pointer sa lame ce matin sur la Plaza Del Triumfo au cœur de Séville et je me promets de le lui prouver par tout les moyens, j'ajoute avant de quitter mon ami d'enfance sans un mot de plus.
- Etes-vous prêt, Monsieur de Ville-Dieu ? me demande celui-ci en terminant de rengainer son épée.
- Oui, Monsieur de Vigny. Vous de même, je suppose ? je devine avec un sourire narquois.
- Bien évidemment, m'assure-t-il en se plaçant au centre de la place face à l'édifice nous surplombant.
- Vous m'auriez étonné du contraire, je murmure en faisant de même.
- Victor, renoncez je vous en prie ! éclate en sanglot ma bien-aimée en accourant auprès de moi.
- Ne craignez rien, Camille. Je vous donne ma parole de revenir sain et sauf auprès de vous, je lui assure en entourant à nouveau celle-ci de mes bras.
- Je vous aime, Victor ! Ne mourrez pas..., l'entends-je murmurer.
- Je vous aime, Camille. Ne m'abandonnez pas..., je murmure à mon tour en me détournant de ma bien-aimée tout en dégainant à nouveau mon épée mais cette fois-ci pour me battre.
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