Chapitre 7- Piégés

Alors que nous roulons sur les routes espagnoles, Camille et moi entendons un brouhaha de voix qui m'incite à descendre de notre carrosse. 

- Monsieur de Ville-Dieu ! m'appelle avec violence un jeune homme. Me retournant, je découvre que celui-ci n'est autre que Charles. 

- Monsieur de Vigny, je salue alors en tâchant de dissimuler la peur qui me saisi malgré moi en l'apercevant. Camille descend du carrosse et son regard se porte sur mon rival. Surprise, elle hoquète : 

- Charles ? 

- Madame Saint-Clair, vous êtes mon épouse ne l'oubliez point ! lui crie celui-ci d'un ton qui oscille entre colère et tendresse. 

- Je ne serais jamais à vous, Monsieur ! s'exclame à son tour Camille à son mari. 

- Victor ! m'appelle à présent une voix masculine plus délicate. 

- Raphaël ? j'appelle en reconnaissant le jeune homme qui descend de cheval à bout de souffle et court dans ma direction. 

- Je suis désolé la lettre de Marie-Eve s'est égarée, m'explique mon ami d'enfance. J'ai tout de suite fait scellé un cheval au cheval pour venir vous avertir mais hélas me voilà arrivé trop tard... 

- Tu n'as rien à te reprocher, je rassure mon ami. 

- Monsieur de Vigny, que proposez-vous ? je demande à mon rival en me tournant dans sa direction. 

- Je vous en défi en duel demain à l'aube sur la Plaza Del Triunfo puisque vous voilà presque à Séville, me lance le mari de ma bien-aimée.  

- Je relève votre défi, Monsieur ! 

- Victor ! Je vous en prie, ne faîtes pas cela ! me supplie Camille en pleurs. 

- Je le dois, Camille. Pour mon honneur et pour vous, j'explique en prenant ma bien-aimée dans mes bras pour tenter tant bien que mal de la rassurer. 

- Je refuse que l'on meurt pour moi ! se défend celle pour qui mon épée allait devenir la main du châtiment. 

- Ne vous inquiétez point, Camille. Mon père était un valeureux soldat à qui je saurais dédier mes honneurs militaires. Et peu importe que cela soit pour la femme que j'aime avant tout ou non. 

- Victor..., commence ma bien-aimée avant d'être interrompue par son mari. 

- Bien. Nous nous disons demain à l'aube alors, Monsieur de Ville-Dieu. 

- Ne vous réjouissez point trop rapidement Monsieur de Vigny, je défis mon rival du regard en remontant accompagné de Camille dans notre carrosse. 

Ainsi achevons-nous dans la nuit tombante notre fuite en direction de Séville, encadrés par mon rival et mon ami d'enfance ne cessant de croiser mon regard. 

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