Chapitre 6- Départ
Trois jours plus tard, je retrouve ma bien-aimée accompagnée de sa servante veillant sur chacune de ses malles. Je la découvre coiffée d'un petit chapeau jaune pâle orné de dentelle blanche en parfait accord avec la robe qui est sienne.
- Ne vous inquiétez point Camille, je la rassure en faisant signe au cocher d'attacher les bagages de ma bien-aimée.
- J'ai confiance en vous, Victor. Je remets mon destin entre vos mains et celles de votre ami. Comment s'appelle celui-ci, vous ne me l'avez point dis ?
- Il se nomme Raphaël Reynier, je lui réponds en lui montrant mon ami arrivant pour nous souhaiter ses vœux de bonheur.
- Victor ! m'appelle-t-il en courant dans ma direction.
- Raphaël, te voici ! Je suis si heureux de te voir.
- Je t'avais donné ma parole, mon frère. Mais dis-moi, tu ne m'as pas présenté la belle dame de ton cœur, beau Don Juan.
- Oui, pardonnes-moi mon ami. Raphaël, voici Mademoiselle Camille Saint-Clair.
- Enchantée Monsieur, lui sourit ma bien-aimée. Je ne vous remercierais jamais assez pour votre aide ainsi que votre mère.
- Je vous en prie. Je vous confie mon ami d'enfance et mon frère, lui avoue avec sincérité celui à qui je dois ma chance auprès de ma bien-aimée.
- Tout ira bien, Raphaël. Ne te fais aucun soucis et prends soin de toi et de ton père.
- Je te donne ma parole, Victor. Je t'écrirais, enfin avec l'aide de Marie-Eve...
- Tu l'aimes cette petite vendeuse de fleurs n'est-ce pas, mon ami ? C'était donc cela ton secret, petit cachotier ! je plaisante en le regardant.
- Dis donc, Monsieur peut parler ! Allez filer les amoureux, le carrosse va bientôt partir !
- Bonne chance mon ami, je le salue une main sur son épaule en redevenant sérieux.
- Bonne chance à vous, me corrige-t-il en se rapprochant de notre carrosse. Ainsi s'éloigne Paris depuis la place du Marché tandis que mes doigts s'entrecroisent avec ceux de ma bien-aimée.
Tandis que dans le ciel le soleil s'approche de son zénith, dans nos cœurs s'éloigne le souvenir d'une vie que nous laissons contre vents et marées. L'amour comme seul guide, nous n'avons nuls regrets d'avoir oser prendre cette décision fût-ce-t-il au prix de nos vies.
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