Chapitre 3- La Musique d'une Âme
Le sommeil se refusant à ma nuit, je m'assois à mon bureau décidé à écrire une lettre à Camille afin de lui avouer l'ardeur brûlant dans mon cœur.
Chère Camille, mon aimée ce soir déjà.
Nos yeux se sont croisés,
Pourtant te voilà destinée à être de force mariée.
Mais tes sentiments
Ne devraient-ils pas être poussés en avant ?
Je rêve de te sauver de ce prétentieux
Et de me voir passer aux aveux.
Je veux sentir le rythme de tes hanches,
Sous le ciel étoilé de France.
Avec toi comme Reine, Camille
Fonder notre famille.
Ton futur dévoué.
Victor.
Un sourire aux lèvres et le cœur emplit d'espoir, je donne en toute discrétion cette lettre à Amandine la servante que Madame Saint-Clair nous a accordé ma mère et moi-même avant de me laisser tomber, apaisé, dans les bras de Morphée.
Alors que je m'apprête en ce jour nouveau à composer, Amandine frappe à la porte de ma chambre afin de m'apporter la réponse de Camille qui, m'apprend-elle, s'était allongée seule dans sa chambre après que sa dernière ligne ait recouvert l'entièreté de sa feuille de papier à lettre. Tandis qu'un parfum de Lilas envahit mes narines, je déplie le papier pour lire les lignes écrites avec délicatesse telles des notes au sein d'une partition.
Victor,
Si tes mots ont su toucher mon cœur qui pleure chaque nuit, je ne peux y répondre. Sache que ma main ne refuserait point de se joindre à la tienne. Tu as cette sincérité dont je rêvais dans ma plus tendre enfance mais je ne peux y avoir droit du fait de ma naissance. Je ne suis pas maîtresse de mon destin mais toi, tu es maître de mon cœur.
Ta dévouée.
Camille.
Alors que je lis ces mots uns à uns, mon cœur passe d'un plaisir à une haine sans nom malgré moi. J'ai choisis la liberté et la vie, elle a préféré choisir la prison et le sacrifice... Camille... Ainsi tu tiens ma main d'une part et de l'autre, tu te donnes à lui... Si tu as fais ce choix aujourd'hui, demain le mien sera de te montrer la force de mes sentiments. Saches que rien ne m'arrêtera, la musique sera celle de mon âme pour te parler...
Je prends la décision, afin de soulager mon cœur meurtri, de faire une promenade dans les petites rues étroites de Paris en me perdant dans celles-ci emplies notamment d'étals aux contenus différents. Tout au long de mon errance, j'observe de nombreux marchands et marchandes proposant des pains, des poissons, des viandes mais aussi des fruits et légumes, des animaux issus de leur ferme et des fleurs. Les hautes maisons se laissent admirer de haut en bas et de bas en haut à la fois dans un lourd silence et au rythme de la vie qui m'entoure. Des gens de toutes conditions, à pieds pour les plus pauvres et en carrosse pour les plus riches se croisent à chaque coin de rues.
Tandis que mes pas me mènent au hasard de multiples rues, mon esprit balance entre mille questions. Si mon regard se pose sur sur les différents éléments et paysage de mon environnement, Camille était le véritable visage qui se présentait à moi.
- Monsieur ? m'interpelle une jeune fille en haillons beige délavés et le visage noircis par la saleté.
- Que veux-tu ? je lui demande d'un ton sec.
- Voulez-vous des fleurs ? me répond-elle timidement en me montrant quelques bouquets de fleurs des champs déjà légèrement desséchées et fanés.
- Bien sûr, voilà pour toi, je la rassure d'un ton plus léger en lui tendant quelques pièces avant de lui choisir un bouquet. Ma bien-aimée sera ravie de recevoir tes fleurs.
- Merci, monsieur. Ma maman sera fière de moi, me sourit-elle en entendant mes derniers mots. Au revoir !
- Au revoir, petite.
Parvenu au devant de l'un des ponts après avoir quitter ma jeune vendeuse de fleurs tentant éperdument de vendre d'autres bouquets dans les petites rues de Paris, je regarde se mêler des chèvres, des cochons et des oies laissant une forte odeur de campagne que je découvre pour la première fois. Depuis celui-ci sur lequel je me suis avancé, c'est une ville immense au ciel teinté de la fumée des cheminées tel celui de Salzbourg qui s'offre à mon regard mais cette belle ville de Paris me plait bien plus que ma ville natale que j'ai toujours trouvé quelque peu étriquée pour le génie d'un homme. Parvenu de l'autre côté, je marche encore au sein de quelques rues avant de prendre un fiacre et de rentrer chez moi, le temps de mon retour se faisant.
Merci beaucoup à ma partenaire d'écriture dans Bienvenue au Glee Club pour m'avoir écrit la
lettre de Victor à Camille : valery1118.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top