Chapitre 11- Une Bonne Nouvelle
Tandis que l'aube se lève au travers des rideaux, je découvre ma ravissante bien-aimée allongée à mes côtés. Quelqu'un toque doucement à notre porte :
- Entrez ! je m'exclame.
- Señor, s'incline en une légère révérence une femme aux longs cheveux grisonnants.
- Madame, la saluons nous Camille et moi.
- Appelez-moi Ana, me reprend-elle en entrant dans notre chambre.
- Alors appelez-moi Victor dans l'intimité de votre demeure, je lui dis à mon tour.
- Mais monsieur ! s'exclame Ana comme frappée par mes mots.
- Ne suis-je point l'ami d'enfance de votre fils ?
- Si señ... Si mon petit, se reprend-elle avec un sourire comblé.
- Appelez-moi Camille, Ana.
- Bien ma petite, approuve avec le même plaisir la mère de mon ami d'enfance.
- Que se passe-t-il donc pour que vous soyez ici à notre porte ? je demande.
- Mon fils vous a écris une lettre, me dit Ana en me tendant la fameuse enveloppe. Tenez.
- Je vous remercie, je souris en prenant la lettre.
Cher Victor, chère Camille,
Aujourd'hui est un grand jour car Marie-Eve et moi-même vous annonçons notre union à venir. S'il vous sera possible de nous honorer de votre présence, nous serons comblés de joie. Comment vous portez-vous Camille et toi ? Nous ici à Paris tout va bien mais Paris sans toi est bien vide, mon ami. Prends soin de toi et de ta bien-aimée.
Ton ami, Raphaël.
Demeurant silencieux quelques instants, frappé par mes souvenirs d'enfance et ceux de ma vie d'avant, Camille s'approche de moi :
- Puis-je ? me demande-t-elle en me montrant la lettre encore entre mes mains.
- Bien sûr, je réponds en lui tendant la lettre de mon ami d'enfance, à présent notre ami commun.
- Je te promets que nous serons présents Victor, me sourit Camille ravie.
- Merci mon amour, je souris à mon tour en prenant ma bien-aimée dans mes bras.
Les jours passent, agréablement dans la douceur de mon amour pour celle qui a choisi de me confier sa vie. Au gré de nos promenades bras dessus, bras dessous sous les regards emplis de tendresse des habitants de Séville et des discutions multiples autour de nous, Camille et moi-même apprenons à nous connaître mieux petit à petit. L'un des ces jours, ensoleillés, quelque jours plus tard est venu marqué le mois du mariage de celui demeuré malgré ma folie, mon ami fidèle.
- Je vais me préparer mon amour, je souris à ma bien-aimée en me levant de notre lit.
- De même, me répond Camille avant de faire de même en se dirigeant à l'arrière du paravent prêté par Ana.
Je dévoile le premier ma tenue en vue de l'évènement : un tricorne noir par dessus mes longs cheveux ramenés au niveau de ma nuque en une queue de cheval serrée par un gros ruban de velours lui aussi noir, d'une chemise blanche, d'une veste marron ainsi que d'une redingote noire par dessus celle-ci, des bas noirs accompagnée de collants blancs en partie dissimulés par des chaussures noires.
- Tu es très beau, me sourit celle-ci qui vient d'entrer dans la pièce vêtue d'une robe noire.
- Je vous remercie Ana, je souris à mon tour avant que ma bien-aimée nous rejoigne.
- Comment me trouves-tu ? me demande celle-ci avec un sourire radieux.
- Tu es très belle, je lui assure en contemplant sa robe brun foncé avant de prendre sa main en direction de la calèche nous attendant Ana, elle et moi pour nous mener à la petite église de Santa Catalina.
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