Parce qu'il est le dernier Seigneur du Temps...

Parce qu'il est le dernier représentant de sa race ...

Parce qu'il en a l'obligation...

Je pleurais. Je savais ce qui allait se passer et je ne pouvais rien lui dire.

Je me souviens.

Cette femme m'avait dit que la fin était proche.

J'ai d'abord pensais qu'il était question de régénération...

Mais après avoir vu ce que j'ai vu, j'ai compris.

Ça allait être son tour.

C'était la fin de l'univers.

La fin de mon univers et il souriait.

J'essayais d'en faire de même, mais je n'y parvenais pas. C'était trop difficile, trop douloureux.

Je ne savais pas comment, mais il avait finit par comprendre. Il essaya donc de me consoler.

- Hey, tu m'écoutes ? Et si je te racontais une histoire que tu n'avais jamais entendu ?

Il regarda un instant les étoiles avec une faible lueur dans les yeux, comme si toute la nostalgie de l'univers emplissait son être.

- Le gens pensent que le temps est une simple progression de cause à effet. Mais en réalité,  d'un point de vue non linéaire, d'un point de vue non subjectif, c'est plutôt une sorte d'énorme boule où le temps s'enchevêtre comme un meli melo.

Il a vu que je ne comprenais pas où est-ce qu'il voulait en venir. Il essaya donc de nouveau.

- Je suis le Docteur. Un Seigneur du Temps. Je viens de la planète Gallifrey de la constellation de Kasterborous. J'ai 903 ans et je suis l'homme qui va sauver vos vies. And c'est six...

- STOP !

Un silence pesant s'installa, à en littéralement déchirer nos âmes.

Je l'ai frappé tandis que je pleurais et hurlais :

- Vous ne pouvez pas faire ça ! Vous ne pouvez pas débarquer dans nos vies et nous dire après tant de voyages plus incroyables les uns que les autres que l'on arrive à leur fin. Et pas seulement la leur, mais aussi à la vôtre.

Il ne bougea plus.

- C'est injuste !

- Je ne mourrai pas. Tu vas me rencontrer encore et encore mais tu ne sais simplement pas quand, où, comment ni lequel. Je serai toujours le Docteur, un différent à chaque fois, mais saches que toutes les fois où je t'ai vu, j'ai pleuré car je savais et toi non; dit-il.

- Plus je passe de temps avec vous et moins vous me connaissez et tout ces souvenirs qui me déchirent le coeur nous ont simplement mené à cet instant précis.

- Je te connais et tu me connaîtra un peu plus chaque fois que nos chemins se croiseront. A chacune de ces rencontres, tu devras être forte. Car si jamais tu verses ne serait-ce qu'une seule larme, je comprendrai. Alors s'il te plaît, sois forte comme je l'ai était quand mon regard se posait sur toi ! Et si tu veux te souvenir de moi, tu peux faire quelque chose. C'est tout. Juste une chose. Aies une belle vie. Fais le pour moi. Aies une merveilleuse vie.

J'ai enfin compris son histoire sur le Temps. Si jamais il s'agit vraiment de la fin d'une histoire, ce n'est toutefois pas la fin de notre histoire.

J'ai plongé mon regard dans le sien avant de dire :

- Si tu m'as jamais aimé... dis le comme si tu allais revenir.

Il n'eut pas le temps de répondre, la comptine venait de commencer. Il m'embrassa et me pris dans ses bras avant de me chuchoter à l'oreille :

- Ne fais jamais confiance à un câlin, c'est juste un moyen de cacher son visage.