Le temps que les contaminés ne se rendent compte qu'il n'y avait plus personne dans le restaurant, qu'ils parviennent à entrer, et qu'ils se dirigent vers le bateau où étaient les Survivants, une heure c'était écoulée.

Durant cette heure, Cyril avait levé l'ancre, et Xavier et Bryan avaient largués les amarres.

Lilou et Marco avaient plongés dans l'eau du port pour se défaire de leurs tripes et boyaux.

-" On décolle ! Cria Lelia.

Au même moment, la horde atteignit le bateau.

- Maintenant !

Et le bateau quitta le port.

Les Survivants se décidèrent à aller observer plus précisément le bateau.

Cyril était à "l'étage" du bateau, dans la cabine de pilotage, et celle ci était déserte.

Cependant, les amarres étaient déjà pratiquement levées, aussi quelqu'un avait sûrement voulu quitter le port avec le bateau et n'en avait pas eu le temps. Son corps était donc ou parmi les autres sur le port, ou dans le bateau. Il fallait donc le trouver.

Le temps que Lilou et Marco se sèchent, Lelia, Bryan, et Mathias étaient descendus dans les cabines au sous sol.
Ils avaient déjà explorés le reste du bateau avant l'arrivée des retardataires, aussi ils savaient que si corps il y avait, ils étaient en bas.

Armes en mains, ils descendirent les escaliers, Bryan en tête.

Il ouvrit la première porte. Vide.
Lelia ouvrit la seconde, vide aussi.
Mathias en ouvrit une autre, vide.

- Attend! Dit Lelia alors qu'il allait refermer la porte. Il y a quelque chose... Sur le lit.

Elle s'approcha et vit un cadavre, au stade avancée de la décomposition mais pourtant vivant... Un vieux mort en quelque sorte.

- Il y a un mot là... Indiqua Bryan.

- Si vous lisez ceci c'est que je ne suis plus de ce monde... Lu Lelia. J'ai vu tous ses monstres dehors, je me refuse à devenir comme eux. J'espère y être parvenu, que personne n'a réussis à me transformer. Je souhaite n'avoir blessé personne. Si vous lisez cela, achevez moi. S'il vous plaît.

- Wouah... Glauque...

- Respecte ses dernières volontés Mathias, tue le.

- Pourquoi moi?!

- Tu as découvert son corps. C'est tes affaires. Pauvre petite bête... Je ne tuerais pas si il m'a rien fait.

- Lelia, on ne parle pas d'un petit chiot! C'est un cadavre revenu à la vie pour tous nous buter, tu comprends sa ?!

- Démerde toi. Dit elle en claquant la porte.

***

A présent que les cabines étaient nettoyées du seul cadavre qui s'y trouvait, tous étaient réunis dans la cabine de pilotage.

- La bonne nouvelle c'est que des coordonnées sont déjà entrées. Dit Marco qui examinait tout autours de lui.

- Super!

- La mauvaise, c'est que nous partons vers les Seychelles.

- Pardon?

- C'est trop loin, nous ne tiendrons pas sans eau et nourritures. Nous allons essayer de changer de direction pour atteindre l'île Maurice comme prévu.

- On peux faire sa? Demanda Lilou.

- Je peux essayer. Répondit son père. Marco à l'air calé en pilotage. Il m'aidera.

- On y arrivera. Dit Marco. Où qu'on arrive, on sera tous bien en vie. Promis.

Lilou jeta un regard à Lelia.
Rien était sur. Dernièrement, la chance ne leur avait pas sourie...

***

La nuit était tombée, et en cette première nuit sur le bateau, tous étaient dans les cabines pour observer les fonds marins par les hublots.

Lilou et Lelia que regarder les coraux avaient fatiguées se promenaient sur le pont.

- Qu'est ce que tu penses de sa? Faire changer un bateau de trajectoire alors que nous ne savons pas naviguer ? Demanda Lilou.

- Je trouve sa totalement fou. Mais quel choix avons nous? Nous allons finir par mourir là bas, et puis honnêtement je n'ai jamais aimé la Terre, alors pourquoi pas la mer ?

- C'est là que j'aimerais pouvoir partir sur une autre planète... Sur Neptune tient! Après tout, les choses sont peut être différentes ailleurs... Peut être cette épidémie n'a elle pas touchée les autres départements, les autres pays ?

- Je l'espère...

Mais soudain, un coup de feu retentit.

- Qu'est ce que c'est? Un passager clandestin?

- J'en sais rien! Cours!! Cria Lilou.

Le pont du bateau s'étendait de part et d'autre, Lilou et Lelia étaient au Sud pour observer une dernière fois la côte Réunionnaise, et le coup de feu provenait du côté Nord.

Les deux filles courraient à en perdre haleine, de plus les cabines étaient insonnorisées, tous ceux en bas ne pouvaient pas entendre ce qu'il se passait en haut.

Pendant leur course, un autre coup de feu retentit.

- Putain!

Enfin les filles atteignirent le bout du pont et se cachèrent derrière le mur de la cabine de pilotage.

- Chut...

Une berceuse se faisait entendre, une voix de femme...

- Mes enfants ça va aller, ce n'est qu'un long sommeil vous verrez...

Lilou passa sa tête hors de sa cachette... Et la remit rapidement.

- Mon Dieu!! C'est Luna !

Lelia sortit immédiatement.

- Luna! Tu es blessée ?

- Lelia tu ne comprends pas! Cria Lilou.

Et lorsque elles virent l'entièreté de la scène, elles comprirent qu'elles n'auraient jamais voulu voir cela.

Luna avait son arme en main, un pistolet, l'auteur des coups de feu.

Deux petite corps étaient allongés devant elle, une balle leur traversant la tête, baignant dans une mare de sang.

- Je... Tu... Euh... Lelia balbutia en montrant Luna et les corps.

- Luna qu'est ce que tu as fait ?!

- On ne peux pas mourir Lilou, je ne veux pas condamner mes filles à cette vie. Être poursuivies par des morts, devoir tuer... Elles ne feront pas sa. Je refuse.

Lilou jeta un coup d'oeil aux cadavres.

C'était les deux petites filles de Luna.

Leurs cheveux blonds trempées de sang, leur regard terrorisé fixant leur mère, fixant leur meurtrière.

- Laisse moi mourir. Je ne veux pas vivre dans ce monde.

Luna leva son arme à hauteur de son front.

- Je ne peux pas voir ça! Dit Lelia en partant en courant.

- Alors c'est comme sa? Tu vas mourir et imaginer que tout va bien se passer ?
Laquelle de tes filles tu as tuée en premier ?
Laquelle à vue sa soeur mourir sous ses yeux ?
Laquelle tu as trahie ?
Laquelle a vu en premier qu'elle allait mourir de la main de sa mère ?!!!? Hurla Lilou folle de rage.

Avant que Luna n'ai le temps de répondre, Lelia réapparue derrière elle avec Marco et Cyril.

Elle lui intima le silence d'un geste de la main et s'approcha silencieusement derrière elle.

- Tu ne peux pas comprendre Lilou. Tu es si naïve... Tu...

Mais elle ne finit jamais sa phrase.
La lance que Lelia avait trouvée lui transperça le crâne.

Lilou se laissa tomber auprès des filles.

- Mon Dieu les pauvres...

Marco s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

- Je ne veux jamais désespérer à ce point..."