Lorsque Lilou se réveilla après avoir dormi une partie de la journée et de la nuit, elle s'attendait à trouver la main d'Arthur sur sa cuisse, mais le froid de son lit lui mit la puce à l'oreille.

Pourquoi n'est il pas avec elle ?
Où se trouve son petit ami?

Et c'est en ouvrant les yeux que Lilou comprit.

Assis sur deux fauteuils se trouvaient sa mère et Marco.
Pourquoi la veillaient ils ?

Sûrement car son petit ami était mort et qu'elle avait fait une véritable crise de panique.

Alors tandis que les larmes lui montaient, Lilou décida de quitter sa chambre pour prendre l'air.

Sa porte grinça un tout petit instant, mais cela fut suffisant pour réveiller Marco.

-" Lilou?

- Chut, ma mère dors. Sortons.

Les deux quittèrent la pièce en catimini et s'installèrent au salon.

- Tu va bien?

- Pas le moins du monde. Et toi?

- Je suis fatigué, et je ne sens plus mon dos.

Lilou sourit.

- C'est peut être ma faute. Désolé.

- Pas de problèmes, je voulais m'assurer que tu ailles bien.

- Tu n'étais pas obligé... Mais c'est très silencieux ici, où sont ils tous?

- Ils sont déjà partis chez Thomas. Seuls ta mère et moi sommes restés avec toi.

- Laissons ma mère dormir. Dès qu'elle est réveillée on part, je refuse de rester ici plus longtemps.

- Je peux faire quelque chose ?

- Un sandwich ça te dit ? Autant passer un peu de temps ensembles maintenant qu'on va habiter dans la même maison.

- Je trouve qu'on s'est déjà retrouvés très proches depuis qu'on se connaît. Dit il malicieusement.

Mais cela jeta un froid sur la conversation.

A chaque fois qu'ils avaient été proches, elle l'avait préféré lui à Arthur.

Tout d'abord après l'attaque au collège lorsqu'elle avait écartée son petit ami pour Marco, puis pendant la réunion avec Thomas où elle dormait appuyé sur lui.

Revenant à la réalité, Lilou baissa la tête, les yeux embués.
Elle avait trahi Arthur, et à présent il était mort.

- Lilou je suis désolé, je...

- C'est bon ce n'est rien. Excuse moi, j'ai besoin d'être seule.

Et la brune sortit.
Dehors, elle observa le mouvement des arbres et plus particulièrement ce qu'ils cachaient.
La route.
Les contaminés.
Le sang.
La mort.
Les cris.
Arthur.
Agonisant.

Et c'est à ce moment là que Lilou de rendit compte qu'elle était prostrée au sol, pleurant toutes les larmes de son corps, fixant désespérément le portail derrière lequel elle s'était réfugiée hier.

Si elle était restée dehors, et qu'Arthur était rentré, se pourrait il que se soit elle qui sois morte à sa place?
Sans doute.

Elle se laissa tomber au sol, s'allongeant sur un tas de feuilles mortes.

Était elle en train de penser qu'elle aimerait se blottir dans les bras de Marco? En peu de temps elle était déjà tant attaché à sa présence...

Alors elle rentra, bien décidée à le trouver.

Et elle le vit, installé dans le canapé avec un de ses livres dans les mains, Lilou fut attendrie par ce spectacle.

Comment supporter cette mort atroce autrement qu'avec lui?

Elle entra doucement et s'assit près de lui.

- Où as tu trouvé mon livre?

- Entre les coussins, il a du s'y glisser.

- Harry Potter, très bon choix. Dit Lilou en souriant.

- Ma Saga favorite.

- Là tu m'intéresses!

Un sourire triste éclaira son visage.
Arthur aussi était un grand fan de ces livres.

- Lilou je suis désolé...

- Marco j'ai l'impression de l'avoir trahi!

Les larmes montèrent, mais elle refusa de les laisser couler.

- Ne dit pas ça...

- Mais c'est un fait ! Je l'ai abandonné, et ce temps précieux, je le passais avec Lelia ou toi! Surtout toi à vrai dire...

Alors en guise de réponse Marco l'attira conte lui et la berça.

- Arrête de culpabiliser, cela ne changeras rien. Profite d'être en vie.

Et la jeune fille se laissa aller, le coeur plus léger.

***

Chez Thomas.

- Lelia! Cria Mathias d'un bout à l'autre de la maison.

- Ah Mathias tu tombes bien! L'apostropha Mathieu.

- Mathieu, peut on parler plus tard ? Je cherche Lelia...

- Non, j'ai quelque chose d'important à te dire.

- Je t'écoute.

- Je suis amoureux de toi Mathias, je t'aime, et je refuse que ce monde t'éloignes de moi.

Ce fut un grand vide dans la tête de Mathias.

Mathieu, son meilleur ami depuis quatre ans lui annonçait qu'il l'aimait ? C'était tout bonnement impossible.
De plus, Mathias ne partageait pas les sentiments de son ami, lui, il aimait L...

- Mathias ? Mathias dit quelque chose.

- Je... Mathieu... Mathieu tu es formidable, mais tu es mon meilleur ami. Et je ne te vois pas autrement pour la simple bonne raison que j'aime... J'aime Lelia.

Mathieu baissa la tête.

- Évidemment, j'aurais dû m'en douter. J'espère que vous profiterez vous deux. Et ne t'en fait pas pour moi, tu es mon meilleur ami aussi

Après une accolade, Mathias se remit à la recherche de la blonde.

- Lelia!!! Mais comment peut elle disparaître dans une maison !!

- Je suis là!! Hurla elle en sortant de la salle de bain, une serviette enroulée autours d'elle.

Mathias resta bloqué un instant. Elle était si belle... Ses cheveux mouillés tombaient sur ses épaules, et un grand sourire illuminait son visage.

- Tu me cherchais?

- Euh, oui, tout à fait. Je... Je peux te parler ?

- Bien sûr.

Les deux adolescents sortirent dans l'immense jardin de la propriété.

- Ce jardin est trop à la vue. Si une meute n'apercoit ne serais-ce que l'un de nous et qu'ils nous attaquent nous sommes finis.

Cette maison est grande et vaste mais les murs ne m'ont pas l'air très résistants.

Mathias de contenta d'acquiesser, obnubilé par le corps de son amie.

- Mathias ?

- Oui! Non, je ne regardais pas, je... Oublie.

- Tu voulais me parler ?

Le fait de n'être vêtue que d'une serviette ne paraissait pas gêner la blonde qui parfaitement à l'aise, s'assit dans l'herbe.

Mathias s'assit près d'elle et pris la parole.

- Écoute... En fait ce que je voulais te dire, c'est que... Que je t'aime Lelia, depuis maintenant quatre ans que je te connais je suis fou de toi. Avant qu'on ne meurs tous attaqués par des cadavres vivants, voudrait tu qu'on sorte ensembles ?

Lelia n'hésita même pas.

- Évidemment ! C'était inutile de demander, je..."

Mais elle ne finit pas sa phrase, les lèvres de Mathias s'étant posées sur les siennes.