Mark reste la tête basse la joue fumante. Sa peau brûlé est rouge vive et en lambeaux. Negan donne le fer à Dwight puis se met face à nous tous.

"J'espère que la gueule brûlée de Mark vous servira à tous de rappel si vous essayez de vous la couler douce et d'enfreindre mes règles ! met en garde Negan à toutes les personnes présentes au supplice du pauvre Mark en prenant une voix autoritaire, laissant montrer qu'il ne possède aucunes failles, aucunes faiblesses qui pourrait le faire s'écrouler.

Une fois son carnage terminé, les esprits traumatisés et le visage de Mark marqué à jamais, Negan s'en va ordonnant au passage de nettoyer tout ce joyeux bordel. Il s'approche de Simon et moi d'une démarche assurée. Il fait un signe de tête à Simon qui me relâche immédiatement mais à peine la pression de Simon s'estompe que la poigne de Negan me surprend. Il me traîne comme une malpropre devant tout ses soumis avec la ferme intention de m'enfermer à double tour dans le trou.

Il me traîne dans les escaliers, le long du couloir miteux, jusque la porte... Il me jette juste devant celle-ci et je me cogne violemment le côté droit dedans. Il lâche un léger rire à me voir aussi faible. Il fait ce qu'il veut de moi, je ne peux pas lutter contre lui, c'est impossible. Je ne suis qu'une marionnette pour le Tyran.

"Tu me fais tellement de la peine Alana, ricane le Tyran en me regardant avec désolation. Tu vas passer tellement de temps dans ce putain de trou à rat, et ton séjour débutera avec plusieurs jours sans bouffer, mais comme je ne suis pas la pire saloperie du monde... Tu auras le droit à un verre de liquide, eau ou tout ce qui y ressemble, explique-t-il. Tu vois, je me disais que tu serais quelqu'un qui me servirait, mais pour le moment tu n'est rien qu'une sombre merde qui m'est d'aucunes utilités, et sache que rien ne me retient de te ôter la vie...

- Fais le, le coupais-je.

- Pardon ?

- Bute moi, va y ! le défiais-je, tentant le tout pour le tout. De toute manière, que ce soit maintenant ou dans le trou, la fin est la même.

- Ce serait bien trop simple si tu me le demande ma jolie, et si je ne te bute pas maintenant c'est bien pour quelque chose. Crois le ou non, je finirai bien par obtenir ce que je veux. J'ai toujours ce que je veux, affirme-t-il avec sûreté. Allez, ça suffit de blablater, visitons ta demeure ! fait-il joyeusement en tapant des mains.

Il ouvre la porte, le grincement strident me glace le sang, et fait stopper n'importe quelles actions que je veux exécuter. Je regarde la pénombre de cette minuscule pièce, une odeur pestilentielle se dégage de celle-ci. Nauséabonde. De chair putréfiée. Tout ce qui est le plus semblable à la mort est réunie ici même, dans cette pièce. Elle est la Mort. La vraie. Celle que tout le monde redoute mais que j'attends impatiemment à la vue de la situation. En effet... Soit je meurs dans ce trou, soit je meurs exploitée par Negan. Et Dieu sait que je préfère mourir ici, loin de ses sourires en coin et mesquins à vomir. Loin dans mes pensées, c'est d'une poigne affreusement ferme et douloureuse qui me soulève par le  bras. Je me retourne rapidement et essaye de me dégager de Negan, sans succès.

"Tu as tant envie d'y aller ? me demande-t-il ironiquement, puis il me met au centre de ce qui me sert de maison désormais. De ce côté tu peux dormir et ici manger... Oh, j'avais oublié un détail ! Pourtant je l'avais dis un peu avant, mais je crois que tu ne réalise pas ce que tu t'apprête à vivre là-dedans, affirme l'affreux Tyran. Ce que Dwight faisait, tu te souviens ? C'était la détente, les vacances. Donc ! Pas encore de bouffe pour les petites merdes têtues dans ton genre ! Tu attendras le temps qu'il faudra" fait-il d'une voix chargée de rage mais en restant fidèle à son sarcasme...

Plantée au centre de ce trou de merde -c'est le cas de le dire- Negan s'en va et claque la porte en la verrouillant à double tours.

"Au fait ! Je risque de t'oublier, volontairement ou involontairement, fais moi signe si tu n'est pas crevée dans ce taudis !" crie Negan à travers la porte puis s'éloigne en sifflotant.

Là, c'est clair, je peux lancer le décompte ... J-infini ou J-ma mort, et puis merde...