Un an plus tard.

Je viens de sortir des bureaux, ma journée de travail est enfin terminée, je suis fatiguée. J'ai couru partout dans Paris aujourd'hui, j'avais beaucoup de rendez-vous et d'interviews. Depuis que je suis revenue sur la capitale, je me suis occupée de ma démission, qui a surprise Julia, elle ne s'attendait pas à ce que je lâche mon poste aussi vite, mais elle a compris quand j'ai dit que c'était pour que je puisse déménager à Paris. Elle a aussi compris que je me lassais du métier, alors ça l'a ennuyé, mais quelqu'un a rapidement pris ma place.  Après ça, j'ai pu emménager chez Nathan l'esprit tranquille et je me suis lancée dans la recherche d'un nouvel emploi, que j'ai trouvé plus rapidement que je ne le pensais.

Aujourd'hui, je travaille pour un grand magazine de mode et j'adore ce métier. Je suis chroniqueuse mode, spécialisé dans le style dans le monde professionnel et les soirées mondaines. C'est vraiment passionnant d'écrire sur ces deux domaines, surtout que je les connais par coeur. Nathan continue à travailler comme responsable de secteur, il est loin de quitter ce poste, il l'aime parfois plus que moi. 

Je rigole ! Nathan aime son boulot, mais, quand il doit partir, je prends mon ordinateur et le suit quand je le peux. J'ai du partir à 90 pourcent de ses rendez-vous ailleurs, sauf ceux en France, qui sont en général de deux ou trois jours. Notre relation, elle est vraiment belle. Depuis notre retour à Paris, on a pris encore quelques jours pour nous puis on a repris nos vies. Enfin, Nathan a repris son job, moi j'ai commencé ma recherche d'emploi, qui a été assez courte, merci à mon nom de famille, je l'avoue. On a su trouver notre équilibre assez rapidement, habiter ensembles a beaucoup aidé. 

Enfin. Je rentre tranquillement à la maison à pieds, j'admire toujours la place de l'Opéra, même si je passe tout les jours devant. Mon boulot n'est pas loin, un peu plus à l'est de la place, à dix minutes à pieds. Nathan et moi nous retrouvons régulièrement sur la place, à la terrasse d'un café, mais pas aujourd'hui. Je rentre directement.

Une fois dans l'appartement, je le trouve vide, Nathan n'est pas là, pas encore rentré. Je pose les clés dans le pot de l'entrée, range mes talons dans le meuble à chaussures et je file dans la chambre, ranger mon sac. Je m'attache les cheveux et regarde la commode, il y a un petit mot avec une tulipe, ma fleure préférée. Je prends la fleure, la sent et récupère le papier, il y a juste une adresse inscrite dessus. Je souris, c'est trop mignon ! Je commande un taxi, me rafraichit un peu et je retourne dans la rue, la voiture arrive quand je pose les pieds dehors.

Le taxi m'emmène dans le 16ème, un endroit de Paris que j'adore. Il se gare devant un bel immeuble, je sors du véhicule après avoir payé la course, mon téléphone sonne à l'instant où le taxi part. Nathan m'appelle, je décroche. 

-Salut mon coeur, qu'est-ce que tu me prépares comme surprise ?

-Quelque chose. Sache que je te vois d'où je suis.

-Ah oui ? 

Je me tourne pour voir s'il y a du monde dans la rue, hormis quelque touristes, personnes.

-Un peu plus haut ma douce.

Je commence à regarder les fenêtres des bâtiments d'en face, en face de moi, je trouve Nathan, très haut, peut-être onzième étage d'un très bel immeuble. Il me fait un coucou de la main, je rigole en secouant la tête.

-Qu'est-ce que tu me fais ?

-Une surprise. J'arrive.

Nathan raccroche en quittant la fenêtre, je traverse la rue, il ne tarde pas à sortir de l'immeuble, je souris en allant dans ses bras.

-Tu as passé une bonne journée ? Demande-t-il après un délicieux baiser.

-Très bonne journée. Et toi ?

-J'ai couru un peu partout, mais elle était bien.

-T'as quand même eu le temps de rentrer à la maison pour déposer une fleure et une adresse sur la commode.

-En fait, j'y ai posé peu après ton départ. Je suis rentré juste pour ça.

-C'est mignon. Et touchant comme attention.

-Je sais que t'aime ça. Et viens, suis-moi.

Un autre petit bisou puis nous entrons dans l'immeuble qui est magnifique magnifique. Nathan m'emmène à l'ascenseur, nous nous installons dans la cabine, je le laisse faire, jusqu'à ce qu'il pose un bandeau sur mes yeux.

-Mais qu'est-ce .... ?

-Chut, pas de question. Ne t'inquiète pas.

-Je m'inquiète pas. Je suis surprise.

-C'est le but.

Je pouffe de rire, l'ascenseur s'arrête à notre étage, Nathan prends mes mains et m'emmène jusqu'à l'appartement. Je sens qu'on entre dedans, l'odeur change totalement entre le couloir et le logement. On finit par s'arrêter, Nathan se replace derrière moi et défait le nœud du bandeau, mais le retient.

-T'es prête ?

-Retire ce fichu bandeau, il commence à me faire mal aux yeux.

-Oh, pauvre petite ...

J'essaie de le taper, mais il esquive en rigolant. Je me calme toute seule, il retire enfin ce bandeau. Mes yeux doivent un peu s'acclimater à la lumière, je m'y fais et je regarde où je suis l'appartement est superbe. Nous sommes dans un salon assez grand, mais ce qui est saisissant, c'est la vue ! Je m'approche des fenêtres, Nathan râcle sa gorge, je le regarde, il a ouvert une porte.

-Ici tu auras une meilleure vue.

-T'es fou !

Nathan sourit alors que je passe devant lui pour aller sur la terrasse, c'est énorme. La vue sur Paris est juste incroyable, j'ai rarement vue cette ville ainsi. 

-Nathan, c'est quoi cet appart ?

-Un projet, que je ne peux pas valider sans toi.

-Tu veux l'acheter ?

-Avec toi. Que ce soit notre maison.

-Tu veux acheter un appartement avec moi ?

-Oui, parce que ça fait un an qu'on est ensembles et que j'ai envie qu'on ai quelque chose à nous.

-Donc un appartement, à sans doute plusieurs millions, serait pour toi un bon projet de couple ?

-Par pour toi ?

-Je suis totalement d'accord pour faire ce genre de projet. Mais je veux quand même payer ma part ici. 

-C'était prévu. Cet appartement coute quand même cinq millions et demi, alors ...

-Alors tu veux que ta petite-amie, fille de multi milliardaire, donne quelques sous ?

-Non. Je veux que ma compagne se sente à égalité avec moi. Tu sais bien que j'en ai rien à faire de l'argent de tes parents.

-Je sais, et je te taquine.

Je passe mes bras autour de lui, il sourit et vient m'embrasser. Mais ce baiser ne dure pas, Nathan se redresse et lâche mes lèvres.

-J'ai autre chose à te demander.

-Parce qu'acheter un appartement ensembles c'est pas suffisant ?

-J'avais envie de faire d'une pierre deux coups. Enfin, trois. 

-Trois ? L'appartement c'est un, mais les deux autres, je vois pas.

-Charlie, tu te souviens pas ? 

Je secoue la tête, je vois pas où il veut en venir. Il me sort son portable, je regarde l'heure et la date, le 28 mai. Le souvenir me revient ! Il y a un an, jour pour jour, j'étais à Orléans pour retrouver Nathan et on s'était dit nos premiers je t'aime ! Bon, il y a eu aussi le problème avec papa, qui va vraiment mieux aujourd'hui, mais c'était une journée marquante pour nous deux, et je ne m'en suis pas souvenue.

-Nathan, chéri, j'ai oublié ! C'était il y  a un an pile nos premier je t'aime !

-C'est ça. Le deuxième coup. Notre anniversaire en quelque sort de couple. 

-Je me souviens encore de ce que je t'ai dit. Et de l'orgasme délicieux que j'ai eu après ça.

-Evidemment, toujours à penser au sexe ! 

-Parce que t'es doué, c'est tout.

-Je sais.

-Et le troisième coup ?

-Bon, je vais pas la faire en bonne et due forme, mais j'espère qu'elle va te plaire.

Nathan fouille de nouveau dans sa poche en inspirant profondément, il en sort un écrin. Je saisie rapidement ce qu'il ce passe, bordel ! Mon compagnon ouvre la petite boite en velour, je regarde ce qu'il y a dedans, une superbe bague. Un diamant taillé, bleu clair profond, d'autres petits diamants, bleus aussi, sur des petites forment de feuilles, avec un anneau en or blanc, elle est magnifique. La plus belle que j'ai jamais vue de ma vie entière.

-Charlie, ma douce Charlie, tu sais combien je t'aime, combien tu as su me changer pour devenir l'homme que je suis aujourd'hui. J'ai non seulement envie d'acheter cet appartement avec toi, mais j'ai aussi et surtout envie que tu deviennes mon épouse. J'ai pas trop envie de me mettre à genoux pour le demander, donc je te le demande comme ça, sur cette terrasse.

Nathan prends profonde inspiration, je souris béatement.

-Charlie Gomez, veux-tu m'épouser ?

Un petit rire sort de ma bouche, je pose mes mains sur ses épaules, émue, presque aux larmes, et je caresse ses joues.

-Nathan Cooper, ce serait pour moi un très grand honneur non seulement d'acheter cet appartement avec toi, mais aussi de devenir ton épouse. C'est un très grand oui. Je veux t'aimer et te chérir jusqu'à ce que mort s'en suive. 

Mon chéri sourit, passe ses bras autour de moi et me serre contre lui, je regarde la ville, heureuse comme jamais. Nous restons enlacés quelques secondes, je me souviens quand même de bague, je la veux ! 

-La bague ! dis-je en me redressant.

-C'est vrai que tu serais mieux avec maintenant !

Je souris alors qu'il la sort de l'écrin, je tends ma main gauche, il la glisse à mon annulaire.

-Ouf, j'ai pris la bonne taille !

-T'as du inspecter toutes mes bagues en même temps, non ?

-C'est vrai. Celle-ci, c'est celle qui te va le mieux par contre.

-T'as totalement raison ! C'est la plus jolie bague de ma collection.

Je l'embrasse de nouveau, puis nous retournons à l'intérieur. Nathan me fait quand même visiter l'appartement, il est vraiment beau, il l'a très bien choisit. Je crois pas que j'aurais fait mieux de mon côté. 

Nous restons dans l'appartement, le vendeur a laissé les clés à mon chéri pour la nuit, c'est cool ça ! Je finis par retourner sur la terrasse alors que Nathan prends un appel important, j'adore cette vue, je ne m'en lasserais jamais. Mon compagnon revient après plusieurs minutes, une bouteille de champagne à la main avec deux flûtes, je souris alors qu'il s'occupe d'ouvrir la boisson, nous trinquons et profitons de cette vue incroyable, bien confortablement blottis l'un contre l'autre.

-Tu sais qu'il y a quand même quelque chose qui me surprends ?

-Ah oui ? Quoi ?

-Je pensais que tu allais pleurer à chaudes larmes après la demande. Ou pendant.

J'éclate de rire, c'est vrai que je n'ai pas lâché une petite larme.

-On est pas comme ça dans la famille. Ni ma mère ni ma soeur n'ont pleuré à la demande en mariage. Mais je t'avoue que je les aient quand même senti monter. Et ta déclaration était magnifique.

-Ta réponse aussi. Le "oui" est quand même incroyable.

-Même si c'est un mot que je te dis presque tout les soirs ? Ou le matin ?

-Il est encore plus puissant.

Je souris tendrement, puis je me tourne vers lui.

-Maintenant il va falloir annoncer ça à nos familles. On va devoir organiser un repas tous ensembles. 

-On pourrait aller à New-York, dans un bon restaurant.

-Ou chez mes parents. Ils ont la place pour accueillir du monde.

-Tes parents vont se douter de quelque chose.

-Pas nécessairement. Tu sais bien qu'ils aiment accueillir et ça fait quand même un petit moment qu'on a rien fait ensembles. En plus, mon père n'a rien fait pour son anniversaire.

-Alors adjuger pour l'appartement de tes parents ! En fin de semaine ?

-Je pense que ce sera possible. Je dois demander à ma mère si rien n'est prévu.

-Super. Trinquons à notre dîner de fiançailles alors.

Nous trinquons une nouvelle fois, je l'embrasse, je suis tellement heureuse ce soir. La meilleure soirée de toute ma vie.

Quelques temps plus tard, Mars.

Je suis dans ma chambre à New-York, assise sur le lit, alors que ma famille doit m'attendre dans le salon. Mais j'ai les yeux rivés sur les bâtonnets dans mes mains, je n'ose plus bouger. Depuis quelques jours, j'avais des doutes, c'est devenue une certitude : je suis enceinte. J'ai fait trois tests de grossesses, les trois sont positifs. Je ne peux pas trop y croire, je pensais que j'avais encore du temps avant de tomber enceinte ... Mais je ne suis pas non plus naive, même si j'ai un nouvel implant depuis un an et demi, on couche sans rien à chaque fois avec Nathan, c'était sûr que ça allait arriver.

Bordel, à quelques jours du mariage !

Deux coups contre la porte me font sortir de ma léthargie, je glisse les tests sous mon oreiller, un peu crade, puis je dis à la personne d'entrée. Je soupire en voyant Nathan, c'est que lui. 

-Chérie, on t'attends bas ! Ryan devient vraiment impatient.

-Oui, pardon, j'arrive. J'avais juste un truc à faire avant de descendre.

-Quoi donc ? Ta coiffure n'a pas changé, comme ton maquillage.

Je récupère les tests, autant lui dire de suite. Je le rejoins, ferme la porte et lui montre les trois bâtonnets, il les regarde d'un air totalement surpris et incompréhensif.

-Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Nathan, tu reconnais pas ?

Il en prends en mains et le regarde plus attentivement, il capte enfin, je le vois dans son regard.

-T'es enceinte ?

-Oui. Les trois sont positifs.

-Sérieux ?

Il les regardent tous, les laissent tomber sur mon lit et plaque ses mains sur son visage, avant d'éclater d'un grand rire franc.

-Putain, t'es enceinte ! 

Nathan me prends dans ses bras et me fait tournoyer, il est heureux ! Je savais qu'il le serait, mais j'ai quand même quelques doutes. Il finit par me reposer et me poser un gros baiser sur les lèvres.

-Je n'y crois pas, t'attends un petit bébé.

-Moi non plus j'y crois pas. Mais je crois que je vais mettre un peu de temps avant d'être à cent pour cent heureuse.

-À cause de la fausse couche d'il y a deux ans ?

-Oui.

-Je le comprends totalement. C'est vrai que moi aussi je devrais redescendre un peu, tout peut arriver.

Je le regarde, il ne me rassure pas là.

-Mais tout va bien ce passer ! On est ensembles, heureux, amoureux, on va se marier samedi prochain, alors rien ne pourra nous stopper dans notre bonheur.

-Je l'espère.

Nathan se mets à genoux devant moi, soulève mon chemisier et pose un baiser sur mon ventre.

-Toi, t'auras intérêt à bien tenir. On a très envie de devenir papa et maman, pas le choix. On t'aime déjà beaucoup trop.

Il repose un baiser, je caresse ses cheveux jusqu'à ce qu'il se redresse. Il m'embrasse une nouvelle fois, me donnant toute sa confiance et son amour dans ce baiser.

-On va devenir parents, c'est fou.

-Je confirme. Mais on a encore des démarches à faire avant.

-Je le sais bien. Et on a encore un autre truc à faire avant tout ça.

-Quoi ?

-Manger avant que Ryan devienne un vrai monstre ! 

-T'as raison !

Nous rigolons en quittant la chambre, je rejoins ma famille, qui a été très heureuse quand on a annoncé nos fiançailles début juin. Même mon père était heureux, il a bien vu que Nathan faisait mon bonheur, comme maman fait le sien, depuis trente ans. Les deux hommes s'entendent à merveille, et c'est un bonheur.

Je me souviens aussi de la réaction de Molly, elle a plus pleuré que les parents adoptifs de Nathan, c'était adorable à voir. Elle voyait son fils heureux, tout ce qu'elle désirait pour lui. Elle est aujourd'hui un membre de la famille, elle a pris sa place de maman, même si Nathan ne l'appelle pas ainsi, et Molly ne le veut pas non plus. Les deux ont passés beaucoup de temps ensembles, que ce soit ici ou à Paris. C'est un véritable plaisir de voir mon bientôt mari être juste un homme complet, avec sa famille retrouvée et moi.

Notre mariage ce passe à merveille, cette fois-ci pas de crise de larmes pour ma part, juste quelques unes pendant l'échange des vœux. Et quelques mois plus tard, après malheureusement une césarienne en urgence, nous accueillons à Paris notre petit bébé, une petite princesse, répondant au doux prénom de Victoria Laura Molly Cooper. Victoria parce que ce petit trésor est pour moi une victoire, après une grossesse plutôt compliqué, qui a faillit mettre en péril le mariage mais aussi ma santé. Laura en hommage à ma maman, une femme merveilleuse, remplis d'amour pour sa famille et avec un talent extraordinaire. Et Molly, pour la maman de Nathan, qui était une évidence quand nous réfléchissions aux prénoms de notre enfant. 

Fin.

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Et voilà la fin de l'histoire de Charlie, qui signe la fin de la famille Gomez ! Après plusieurs mois de diffusion intense, c'est l'heure pour moi de prendre un peu de repos. Je reviendrais la semaine prochaine ou dans deux semaines, avec une histoire toute belle toute neuve.

J'espère que l'histoire des Gomez vous aura plu, moi j'ai adoré écrire au fil de ces longs mois.

Je vous embrasse, vous dit à très bientôt, Céline 💙