Chapitre 38
Je viens d'arriver chez moi, ma journée est finit. Je suis rentrée tôt aujourd'hui, j'en pouvais plus à cinq heures. C'est l'une des seules fois que je rentre aussi rapidement, d'habitude je pars sur le coup des sept ou huit heures. Mais ce soir, je suis vraiment crevée. Je rêve d'un bon bain, d'un bon repas et de mon lit.
Je file dans ma chambre, pose mes affaires et commence à me préparer pour ce soir. Je prépare mon dîner, j'ai quand même la force de cuisiner. Je regarde ce que j'ai dans mes placards, je décide de me faire un simple bouillon de pâtes, parfait pour ce soir et mon envie d'être réconfortée. Je lance la cuisson de mes pâtes et prépare mon bain en attendant. Je fais couler l'eau dans la baignoire, sors une boule de bain et je vais dans ma chambre sortir ce qu'il me faut pour la nuit. J'en profite aussi pour faire un rapide brin de ménage, mes pâtes mettent du temps à cuire.
Je termine ma préparation, mon repas est prêt, j'ajoute un peu de viande dans mon bol et je m'installe dans ma baignoire quand le reste est en place. Je regarde une série sur ma tablette en mangeant, quand je vois ma soeur appeler. Je sais qu'on ne voit pas ma poitrine, alors je décroche.
-Salut Charlie ! T'es dans ton bain ?
-Ouais. J'avais envie de me détendre ce soir.
-Quelque chose t'a contrarié aujourd'hui, pour que tu prennes un bain en mangeant et avec ta tablette.
-Tu deviens bizarre à tout savoir.
-Je suis ta grande soeur, je te connais, c'est tout. Et raconte-moi ce qu'il t'arrive.
Je soupire, bouge un peu et pose mon bol.
-L'autre connard est revenu me voir, à mon boulot !
-Sérieux ? Qu'est-ce qu'il te voulait ?
-Me parler. Ça fait un an et demi qu'il est parti et il croit que je vais l'accueillir à bras grands ouverts, que je vais l'écouter me sortir des excuses de merde sur pourquoi il m'a abandonné après un accident de la route.
-J'y crois pas. Comment il osé ?
-J'en sais rien, et ça m'énerve. J'ai eu envie de le tuer en le voyant. Le caractère de papa est ressorti chez moi d'ailleurs.
-C'est ton caractère aussi. Je me souviens du lycée.
Je pouffe en entendant ça, c'est vrai qu'au lycée, j'étais en sacré cas. J'ai toujours respecté mes professeurs, le corps éducatif, mais je ne me laissais pas faire avec mes camarades. En même temps, j'avais beaucoup de cons dans ma classe, qui me jugeait beaucoup à cause des moyens de mes parents. Pourtant j'étais comme eux, voir je travaillais deux fois plus parce qu'on avait des préjugés.
-Ouais. Mais j'ai pris de papa.
-Et moi de maman.
-Sinon, pourquoi tu m'appelles ?
-Pour prendre des nouvelles. Et te demander quelque chose.
-Je t'écoute.
-J'ai besoin de tes talents de shoppeuse.
-Comment ça ?
-On sait où on va partir en lune de miel avec Sean, alors j'aurais besoin de toi.
-Oh ! On s'en occupera à mon retour, tu sais que je peux faire des merveilles en peux de temps. Et ça veut dire que vous avez fixé une date ?
-Du tout. Juste le lieu de notre voyage de noces. On a même pas le lieu pour notre mariage.
-Vous hésitez toujours ?
-Ouais. J'aimerais bien faire comme tonton Pablo, il s'était marié dans le Nebraska.
-Et Sean ne veut pas ?
-C'est pas ça, c'est qu'on hésite. Soit dans un beau lieu à New-York, soit dans le Nebraska. En plus, j'ai rencontré sa mère, alors ça complique tout !
-Attends, tu viens à peine de rencontrer ta future belle-mère ?
-Ouais. Je l'ai rencontré samedi. Et c'est pas ça ...
-Ah oui ? Chiante ?
-J'ai faillit lui en mettre une. Entre Ryan qui n'est pas le fils de Sean et le fait que je suis enceinte hors mariage, c'est indécent selon elle.
-Quelle conne ! Ryan est celui qui t'a sauvé la vie et c'est aussi à cause de Sean que t'es enceinte. Je paris qu'elle ne lui a rien reproché.
-Exact. Elle n'a rien reproché à Sean. Et ça l'a gonflé. Il en parlé à sa mère, j'espère qu'elle va comprendre.
-Et elle doit insister pour New-York je suppose.
-Ouais. Mais après, comme je t'ai dit, on hésite encore avec Sean. New-York, c'est bien et simple, même si on ne fera pas un mariage comme papa et maman au Plaza.
-De toute façon t'es pas de ce genre. Toi, si tu le pouvais, tu ferais comme Stéphanie, un petit mariage devant un juge de paix.
-Alors là, pas du tout ! J'ai quand même envie de quelque chose de beau avec ma famille et mes amis. Stéphanie et Henry voulaient juste être mari et femme et profiter un peu de leurs amis. Je les ai revu d'ailleurs, il y a peu. Je voulais les voir.
-Ah oui ? Comment ils vont ?
-Toujours en forme et amoureux. Et ils étaient très content de revoir Ryan.
-J'imagine bien.
Je souris en voyant parfaitement les têtes de Stéphanie et Henry, ils n'ont jamais eu d'enfant, alors ma soeur et moi étions un peu des enfants adoptifs. Et ils sont bien plus que de simples employés pour nous. Ils sont la famille.
On continue notre petite discussion, j'ai le temps de finir mon repas et d'avoir froid. Je finis par raccrocher, je commencerais mes recherches pour sa lune de miel à mon retour, à Noël, j'aurais le temps.
Je sors de la baignoire après m'être savonnée et rincée, je mets mon peignoir, j'essuie mes cheveux, les sèches et m'habille près quelques soins. Je récupère mon portable en allant me chercher un gâteau au frais après avoir posé ma tablette sur ma table de chevet, Nathan est enfin dans sa chambre, après une longue journée et soirée à Jakarta.
Je prends mon gâteau et file dans ma chambre, je regarde ce que j'ai mis, une jolie nuisette en soie. J'adore ce genre de tenue pour dormir c'est léger et adapté à toutes les saisons. Je m'installe sur mon lit, prends une jolie photo et l'envoie à Nathan, qui m'envoie à son tour une photo. Il porte un simple caleçon, ça me fait sourire. Je reprends ma tablette, que j'ai mise en charge et l'appel en visio. Il me réponds rapidement, ça fait plaisir de le voir. Il est aussi sur son lit, mais avec son ordinateur apparemment.
-Salut Charlie, ça va ?
-Très bien. Et toi ? Pas trop crevé ?
-Je suis éclaté, j'en peux plus et c'est déjà deux heures ici.
-Alors je vais te laisser, surtout si t'es fatigué.
-J'ai répondu, c'est que je peux bien prendre deux secondes pour toi. Et ça fait plaisir de te voir.
-Pareil. Ça me manque les petits voyages dans Paris.
-Je me rattraperais quand je reviendrais.
-C'est gentil. Même si tu sais, t'as aucune obligation de faire ça.
-Je sais, mais ça fait plaisir. Je connais Paris comme ma poche, je peux bien te faire visiter. Parce que, visiblement, malgré le nombre de fois où t'es venue en France, tu connais pas beaucoup.
-T'as raison. Je visite la France entière, pas que Paris.
-Je pourrais te faire visiter d'autres choses que Paris si tu veux.
-Des week-ends ailleurs ?
-Ouais.
-Mais tu connais pas tout les endroits par coeur !
-Je te rappelle que mon boulot me fait voyager, donc je connais quelques endroits.
-Alors on verra à ton retour.
-D'accord. Et j'aimerais savoir ce que tu portes.
Je pouffe de rire, puis me redresse sur mes genoux. J'ai étonnement bien fait de porter une belle nuisette.
-Tu t'es faites aussi jolie parce qu'un mec dort chez toi ?
-Du tout. Tu sais bien maintenant que c'est une tenue habituelle pour dormir.
-C'est vrai. Dommage que des milliers de kilomètres nous sépare. Je serais bien venu te l'enlever.
-Ne me donne pas de telles envies, dis-je m'asseyant contre ma tête de lit. Surtout que t'es à onze milles kilomètres...
Je soupire profondément, ça fait rire Nathan. Je vais pour dire autre chose, mais la sonnette de la maison retentit. Et mon amant l'entends.
-Qui vient sonner chez toi à plus de neuf heures du soir ?
-J'en sais rien. Je vais voir.
Je pose ma tablette sur mon lit et me lève, Nathan réussit à me retenir.
-Charlie !
-Quoi ? Demandé-je en me tournant vers mon appareil.
-Enfile quelque chose. Et fait attention à toi. Je reste en ligne.
-Oui monsieur. À vos ordres.
Je récupère ma robe de chambre et la mets face à la caméra.
-J'y vais. Je fais vite.
Je sors de ma chambre en redirigeant la tablette, histoire que Nathan puisse voir la porte. Je vais devant la porte et regarde par le judas, je ronchonne vraiment en voyant l'autre connard. Je reste discrète, mais il est pas si con.
-Charlie, je sais que t'es derrière la porte !
Fait chier. Je pousse un soupire bruyant et j'ouvre. Mike sourit en me voyant, je vois ses yeux glisser sur mon corps, ça me donne un frisson de dégoût. Je suis loin de l'excitation qui commençait à monter avec Nathan.
-Ne me regarde pas comme ça. Qu'est-ce que tu fais là ? Comment t'as trouvé mon adresse ?
-Je veux te parler Charlie. Et je te l'avoue, je t'ai suivis.
-Putain, mais je ne veux plus te voir, t'entendre ou savoir que t'existe. Lâche-moi !
-Mais je veux juste me faire pardonner de ce que j'ai fait ! Ça me bouffe depuis bientôt deux ans ! Je sais que je n'aurais jamais du te laisser comme ça après l'accident.
-Je te pardonnerais jamais. Si on ne m'avait pas trouvé à temps, je te rappelle qu'aujourd'hui, j'aurais des séquelles graves ! Et la prochaine fois que tu viens chez moi, j'appelle la police.
-Charlie ...
-Stop ! Arrête ! Je ne veux plus te voir, ni savoir que t'existe.
-Donc je n'étais rien pour toi en fait ? Tout les je t'aime que tu me sortais, c'était du vent ?
Alors là, je suis outrée de ce qu'il dit. En plus, il le dit avec sérieux ce connard !
-Mike, comment tu peux dire ça sérieusement ? J'ai jamais menti sur mes sentiments, mais ce que tu as fait, pardon, mais je ne peux pas le tolérer ! Je t'aimais. Puis je me suis réveillée seule à l'hôpital, avec que ma soeur et mes parents. Mon mec, envolé ! J'en ai été brisée, puis on m'a dit que t'avais disparu. T'as laissé une jeune femme, accidentée, inconsciente. Pardon si ça m'a dégoûté. Maintenant, laisse-moi tranquille. J'ai eu une journée épuisante, je veux juste me coucher.
-Te coucher ou coucher avec un autre ?
-On est plus ensembles, ça ne te regarde pas. Et lâche-moi, vraiment.
Mike comprends enfin, il part. Je ferme la porte, me cale contre celle-ci et respire profondément. Je ferme les yeux, redescends et retourne dans ma chambre. Nathan semble avoir bougé aussi, il se réinstalle tout juste sur son lit. Je reste debout face à ma tablette, ça fait sourire mon amant qui a repris sa position.
-Qu'est-ce qu'il te fait sourire comme ça ?
-Rien. Je te trouve juste sexy comme tu es.
-Ah oui ?
Il hoche la tête, je m'approche en retirant sensuellement ma robe de chambre.
-T'adore la soie toi, ça ce voit.
-C'est doux sur la peau.
-Je sais. C'est comme le satin. Et c'est très agréable à toucher.
-Tu t'y connais visiblement ! Toi qui ne pouvais même pas nettoyer ta chemise d'une tâche de vin rouge.
-En vrai, je savais comment faire, mais t'as débarqué, sachant qu'on avait déjà couché ensembles, j'en ai profité.
-Donc tu t'es mis à moitié nu devant moi pour que je craque de nouveau ? Et t'as fait exprès de te tâcher ?
-La tâche, ce n'était vraiment pas volontaire. Mais après, quand t'es rentrée dans mon bureau, ça l'a été.
-N'importe quoi.
Je souris en secouant la tête, cet homme m'épuise. Mais ça me plaît qu'il ai fait exprès de ne rien savoir. Il voulait de nouveau coucher avec moi, c'est sympa.
-Sinon, question plus sérieuse. C'était qui chez toi ?
-Personne. Rien qui ne te concerne.
-T'es sûr ?
-Oui. T'as pas des questions plus intéressante à me poser ?
Nathan pouffe de rire, j'envoie ma robe de chambre sur le pied du lit.
-J'ai quand même bien une question, mais je connais déjà ta réaction.
-Ah oui ? Qu'est-ce que j'aurais comme réaction ?
-Un petit "Roh, Nathan..." et une pointe d'excitation.
-Pose ta question.
-Montre ce que t'as en dessous.
-Nathan ...
-Avec le petit soupire de désespérée !
Je secoue la tête, c'est vrai, il me connait. Je soupire toujours quand il pose ce genre de question. Et il y a quand même une petite pointe d'excitation.
-Avant que je te dise, rassure-moi, tu n'enregistres pas ?
-Pour me mettre dans la merde ? Non. Je ne ferais jamais ça.
-Merci. Et je porte juste une culotte.
Je soulève un peu ma nuisette pour lui montrer, elle est vraiment simple et confortable. Rien de bien sexy.
-Je crois que je t'ai montré plus sexy.
-C'est vrai. T'as su être plus sexy. Mais je comprends, tu vas pas porter de la lingerie ultra sexy alors que t'es seule.
Je souris en retournant à ma place, la tablette sur mes cuisses.
-Mais pourquoi je suis partie un mois en Asie ?
-Pourquoi tu dit ça ?
-Parce que comment t'as placé ta tablette, j'ai l'impression que je n'ai qu'à descendre un peu avant d'arriver à ton intimité.
-Ne me dit pas ça... Moi aussi je suis déçue que tu sois partie un mois. Je pensais que ça allait passer plus vite.
-Je ne rentre jamais que dans peu de temps, ne t'inquiète pas.
-Je sais.
Nathan semble réfléchir, puis une idée lui vient.
-Charlie, t'as un sextoy ?
-Bah ...
C'est la première fois qu'on me pose la question aussi cash, ça me surprends.
-S'il te plaît !
-Ouais, j'en ai un. Pourquoi ?
-J'ai une idée. Prends le et retire ta culotte.
-Attends, du sexe par visio ?
-Pourquoi pas ? C'est vraiment cool à faire.
-J'ai jamais fait ça.
-Je vais te guider. C'est même le principe.
-D'accord.
J'avoue que ça me donne quand même envie son idée. Je pose ma tablette sur ma table de chevet, me lève et vais chercher un jouet, j'en ai deux trois dans un tiroir. J'en prends un pas mal, d'une bonne taille, puis je retourne vers ma tablette. Je montre le jouet à Nathan, ça le fait sourire.
-Hé beh, à ce que je vois t'aime te faire plaisir !
-Que veux-tu, j'aime ça.
-Et ta culotte ?
Je lance le sextoy sur mon lit et m'occupe de ma culotte, je la montre et la laisse tomber au sol. Je commence à aller sur le lit, Nathan me retient.
-Ta nuisette.
-Maintenant ? Je pensais que tu voulais d'abord me chauffer.
-Ou toi tu peux me chauffer.
-J'ai juste à montrer mes seins pour te chauffer.
-Tu sais qu'il me faut plus de ... sensualité.
-C'est vrai. Une petite musique ?
-Avec plaisir.
-Coquin.
Je souris en prenant mon portable et je cherche une bonne musique en me dandinant. Je finis par en trouver une, je la lance et je commence à danser un peu plus. Je me fais plaisir, j'adore faire ça. Bon, en général, j'ai le mec en face de moi, je peux aller plus loin, mais c'est pas grave. Nathan suit quand même mes mouvements, je joue vraiment avec ma nuisette, sans en dévoiler de trop pour le moment.
Nathan finit par me stopper, je vois parfaitement la bosse se dessiner dans son caleçon. Il me demande de retirer ma nuisette et de m'allonger, ce que je fais avec grand plaisir. Il me guide ensuite sur le chemin de mon plaisir, c'est bizarre mais extrêmement plaisant de se donner du plaisir à distance. En plus, Nathan prends sa voix la plus excitante, ça m'emmène tranquillement à l'orgasme, lui aussi finit par venir.
-Alors ? Demande-t-il quand on revient à nous.
-C'était tellement bon !
-Plus qu'avec moi ?
-Avec toi, c'est différent. Ne compare pas un jouet à quelque chose de réel, chaud et doux.
-C'est vrai que c'est meilleur avec toi aussi.
Je souris, puis me redresse.
-Bon, je te laisse Charlie. Tout ça m'a crevé et je me réveille dans peu de temps.
-Alors passe une bonne fin de nuit.
-À toi aussi, douce Charlie. Bonne nuit.
Il me fait un clin d'œil et raccroche, cet appel était vraiment bon. Je m'assois sur le bord du lit et regarde mon sextoy, il sera à jamais pour moi le souvenir d'un délicieux orgasme par visio. Je le prends, vais le laver, le range une fois sec et me rhabille.
Je rebranche ma tablette, mon téléphone à qui j'ai coupé la musique pendant notre moment, puis je me glisse sous ma couverture, épuisée aussi. Vivement son retour.
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