Chapitre 37

Je suis au salon avec mes parents, on a sorti les cadeaux pour ma soeur, qui est dehors avec Sean, à profiter du calme. Je me pose sur le canapé avec mes parents et on regarde un film, ça m'avait manqué quand même ces soirées simple et sans chichi. 

Zoé finit par revenir avec son chéri, tout sourire, bien plus que d'habitude. Le couple nous rejoint, ma soeur avise les cadeaux, mais c'est pas ça qui la rends heureuse. Je baisse les yeux sur ses mains, je la vois tout de suite ! 

-Nan !

-Quoi ?

Je me lève, la rejoins et prends sa main gauche.

-Ça ! Nan !

Zoé regarde la bague en souriant, puis lève les yeux vers moi. Elle est heureuse, ça ce voit. Je me tourne vers Sean, il est tout fière !

-Qu'est-ce qu'il ce passe ?

Ma mère nous rejoint, je lui montre la bague de ma soeur. Et elle semble étonnement moins surprise.

-Elle est vraiment superbe cette bague. On la bien choisi Sean.

-Hein ? Comment t'as bien choisi avec Sean ?

-Laura m'a accompagné à la bijouterie, j'avais envie de l'acheter avec elle. La meilleure conseillère que j'aurais pu avoir.

-C'est vrai. Et elle te va très bien ma crevette. Félicitations à vous deux.

-Merci maman.

Mon père nous rejoint et vient prendre Zoé dans ses bras pour la féliciter, je lâche sa main et vais vers Sean à qui je claque quand même une petite bise.

-Félicitations. Je suis vraiment heureuse pour toi et ma soeur. Surtout que ça fait un an vous deux, votre rencontre !

-Tu t'en souviens ?

-Premier soir où j'ai réussis à faire sortir Zoé de chez elle, oui, je m'en souviens ! Surtout que c'était le jour de son anniversaire. Elle avait eu un crush monumental sur toi, même de loin.

-Bah tu vois, aujourd'hui, on est fiancés. Merci pour les félicitations. Et je peux te dire quelque chose ?

-Je t'écoute.

-Je sais que tu as eu des doutes avec la grossesse et le fait que je vais avoir ma fille à moi, ta soeur m'en a parlé. Je veux que tu saches que Ryan sera toujours comme mon propre fils ...

-Au point qu'il veut adopter Ryan quand on sera mariés.

-Non ! C'est vrai ?!

-Bah oui. Ryan restera le fils de Caleb, mais il sera aussi le mien aux yeux de la loi.

-C'est mignon ! 

-Vous avez déjà réfléchi à une date pour le mariage ou c'est trop tôt encore ? Demande maman.

-Ce sera au retour de Charlie, vers mars ou avril sans doute.

-Aussi court que ça ?

-On veut être en famille, avec quelques amis et voilà. Pas envie d'un gros truc, surtout avec une petite fille qui n'aura que trois ou quatre mois.

-Et vous voulez aussi Charlie... C'est compréhensible.

-Ça fait quand même six ou sept mois de préparation, c'est pas si court. 

-C'est vrai. Le plus important c'est ce mariage vous convienne. Et on va peut-être te donner tes cadeaux !

-Bonne idée ça maman !

On va tous s'installer, ma soeur ouvre ses cadeaux, on a quand même eu de l'inspiration, Zoé est contente. Quand j'étais à Paris j'ai pensé à acheter un petit truc pour son bébé, j'ai bien fait. On profite de cette fin de soirée, puis nous partons chacun de notre côté. Je prends une bonne douche qui fait du bien et au lit, je suis quand même fatiguée.

Quelques jours plus tard.

Voilà bientôt deux semaines que je suis de retour en France, à Paris, au boulot. Revoir ma famille m'a vraiment fait du bien. J'ai remplis les batteries, j'ai profité de ma soeur, surtout lors d'une bonne journée shopping avec ma soeur et ma soeur. On a commencé à acheter le trousseau pour sa petite, déjà. Elle commence aussi à réfléchir à sa robe, mais elle la choisira avec moi, en décembre. Je reviens une dizaine de jours, alors autant profiter.

Enfin, je travaille tranquillement, il y a pas trop à faire en ce moment. Je peux vraiment prendre du temps pour chercher des tenues, c'est vraiment bien quand ce genre de calme arrive. Et je complète beaucoup plus de sélections, que j'envoie au fur et à mesure.

Le téléphone de mon bureau finit par me sortir de ma concentration, je ronchonne en décrochant. 

-Allô ?

-Charlie, il y a quelqu'un pour vous à l'accueil.

-Quelqu'un ? J'ai pas de rendez-vous prévu aujourd'hui.

-Je le sais bien, mais c'est une personne qui insiste pour vous voir.

-Qui c'est ?

-Il n'a pas voulu me donner son identité.

-Bien, j'arrive.

Je raccroche, sauvegarde mes recherches et je file, un peu saoulée. Je ne comptais pas du tout bouger de mon bureau aujourd'hui, pour une fois. Je me dirige vers l'ascenseur en prenant mon portable, je ne peux même pas échanger avec Nathan, c'est trop tôt à Jakarta. L'ascenseur est lent en plus, je soupire profondément quand il arrive enfin au rez-de-chaussée. Je m'avance jusqu'au desk, je comprends pourquoi il n'a pas voulu donner son identité. 

Et le revoir me donne envie de le gifler, et cette envie prends toute la place, je vais vers lui, qui me voit arriver. Je me pointe à sa hauteur, il sourit jusqu'à ce que ma main atterrisse sur sa joue. 

-Dégage de suite de mon lieu de travail. Je ne veux plus te voir.

-Charlie, attends...

-Ne me parle pas et ne revient jamais vers moi.

Je  commence à partir, mais Mike me retient par le bras, je soupire en regardant le réceptionniste, puis mon ex.

-Mike, t'as pas compris ? J'ai plus envie de te parler !

-Et moi je veux te parler ! 

-Après ce que tu m'as fait, tu veux me parler ? Putain Mike, je dois te rappeler ce que tu m'as fait ?! On a eu un putain d'accident de la route et tu m'as laissé comme une vieille merde, alors que j'étais inconsciente ! Tu crois que ça me donne envie de te parler ?!

Je revois l'accident se passer, ça fait mal et ma tête s'en souvient. Je suis restée un bon moment inconsciente, seule dans une voiture accidentée, une blessure sérieuse à la tête. C'était au début de l'année passée, à quelques jours de l'anniversaire de Ryan ... Heureusement pour moi, on m'a trouvé avant d'avoir des séquelles irréversibles, je n'ai plus qu'une petite cicatrice à trois centimètres de la racine de mes cheveux.

-Je sais Charlie, c'est pour ça que je suis revenu te voir !

-Et moi je ne veux plus jamais te voir. Un lâche comme toi, j'ai plus envie d'avoir ça dans ma vie !

-S'il te plaît...

-Tu peux me supplier autant que tu veux, jamais je ne reviendrais avec toi. Maintenant, dégage avant que le réceptionniste appelle la police ! Vamos, vete ! Hijo de ...

Je retiens mes insultes en espagnol, signe que ma colère est vraiment intense et qu'il faut pas me faire chier, surtout si le hijo de puta sort complètement. Demi cubaine, ça fait mal. Mike le comprends, il le sait malgré le peu de temps qu'on a vécu ensembles, il s'en va, les mains levées. Je ferme les yeux, respire profondément et me tourne vers le réceptionniste.

-Si jamais il se pointe une nouvelle fois, menacez-le d'appeler la police direct. 

-Bien madame ! Mais il a beaucoup insisté, j'avais pas le choix.

-Et je ne vous en veux pas. Je dois retourner bosser. Bonne journée.

-À vous aussi.

Je lui souris puis je file. Je dois vraiment reprendre mon boulot, j'ai envie de finir mes demandes rapidement. 

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