Chapitre 28
Je reprends mon souffle tranquillement dans le lit de ce bel hôtel, c'était ... intense. Cooper a été incroyable, je m'en remets tout juste. Ce moment était juste incroyable, j'ai tellement aimé. Je finis par me tourner vers Cooper, il me regarde aussi, on éclate de rire, sans vraiment savoir pourquoi. Mais notre rire se calme, je commence à me redresser quand mon amant me retient.
-Où est-ce que tu vas ?
-Me changer. C'était sympa, mais je suis fatiguée, je veux rentrer.
-Tu sais que t'es dans une chambre d'hôtel, que j'ai réservé pour la nuit ? Tu peux rester.
Je me tourne vers lui, il s'est déjà glissé sous le drap.
-Le tutoiement me perturbe vraiment, sachez-le.
-Pourquoi ?
-Parce que vous êtes mon boss, et que j'ai pas l'habitude de tutoyer mes supérieurs hiérarchique.
-Tu couches avec moi, quand même. Charlie, tu peux me tutoyer. Et m'appeler Nathan.
-D'accord, Nathan. Même si je préfère Cooper.
-Comme tu veux. Et le plus important, c'est de rester pro au boulot.
-Pro au boulot ? Je peux te rappeler qui sauté sur l'autre dans ton bureau ?
-Tu l'as aussi voulu. Et je crois que tu ne le regrettes pas.
-Effectivement, je ne regrette pas.
Je finis par me lever, je récupère ma culotte et vais dans la salle de bains. Je me rafraichie un peu, remets mon tanga et retourne dans la chambre. Cooper est aussi debout, il a remis son boxer et est sur son portable. Je vais chercher mon sac, j'ai quand même prévu une tenue plus confortable, je prends un long tee-shirt et le passe. Nathan finit par me rejoindre, sans son portable.
-Bon, est-ce que tu veux manger quelque chose ?
-Ouais, avec plaisir. Je commence à avoir sérieusement faim.
-Surtout après les efforts de tout à l'heure ?
-Surtout.
Je souris, Nathan va chercher la plaquette avec les menus, il n'y a rien de bien intéressant.
-Un truc te dit ?
-Non, du tout.
-Alors commandons ailleurs.
-Bonne idée.
Nathan prends son portable, on s'installe sur le canapé et je regarde le téléphone quand il me le montre. On choisit rapidement notre restaurant, on tombe d'accord sur un établissement assez classique, mais très bon. Je me prends un repas simple mais nourrissant : des pâtes à la carbonara, parfait, avec une tartelette à la framboise. Cooper prends une bonne pièce de viande, pas étonnant, avec des légumes, plus light que moi, et sans dessert. Il s'occupe du paiement, je profite juste du moment.
-Et voilà, c'est bon. On est livré dans vingt ou trente minutes.
-Super. Tu sais que ça me fait quand même bizarre.
-Quoi ?
-Tout ça. La chambre d'hôtel, le repas, le tutoiement.
-Et ça te plaît pas ?
-C'est plaisant quand même. Être dans une sublime chambre d'hôtel, avec un délicieux repas, le tout offert par un amant excellent, je dis pas non.
-Ça me rassure. Je pensais vraiment que ça ne te plaisait pas.
-C'est juste bizarre. Mais pas désagréable. Surtout avec ce que tu m'as fait tout à l'heure.
-J'espère bien.
Nous sourions, puis je retrouve ses lèvres. Nathan réponds à mon baiser en passant ses doigts dans mes cheveux, je grimpe sur ses genoux, ça le fait rire et lâcher mes lèvres.
-Vraiment fougueuse toi.
-Ouais. Et t'adore.
-Effectivement.
Ses doigts bougent dans mes cheveux, j'adore les papouilles ici. Je finis par trouver une position plus confortable, allongée, la tête sur ses genoux. Nathan continu ses caresses, ça fait du bien, j'adore, surtout après une journée bien chargée et une semaine qui s'annonce stressante.
Notre repas finit par arriver, c'est lui qui va chercher notre commande. Je vais m'asseoir à table, Nathan me rejoins avec un plateau, visiblement notre repas est passé par le room service. On s'installe et on commence à manger, mon côté pro ressort.
-Bon, sinon, c'est quoi cette semaine de malade que tu nous a pondu ? On a pas une seule seconde à nous.
-C'est pas moi qui ai choisit, j'ai juste reçu beaucoup de demande d'un coup. Je t'assure que je ne m'attendais pas à autant de dossier aussi vite. Les vacances c'est toujours chargé, mais là, ils se sont surpassé niveau demande. Mais ça devrait faire un mois d'août plus léger.
-Et pourquoi tu ne m'as pas envoyé dans le sud ?
-Tu voulais y aller ?
-Oui et non. Ma soeur était là, donc ça ne m'a pas trop donné envie de voyager, mais en même temps, un voyage dans le sud, c'est pas si mal. J'ai déjà fait ça assez souvent.
-Alors on va laisser les autres profiter si toi tu y es déjà allée.
-T'as raison. Puis je suis techniquement déjà en voyage.
-Exact. Mais je continuerais à t'embarquer avec moi pour certaines missions, maintenant que t'es faite au pays.
-Tu sais que je connais la France depuis ma plus tendre enfance ? J'y viens régulièrement.
-Ah oui ?
-Ouais.
-Je n'oublie pas que t'es là pour devenir responsable, alors je dois t'apprendre le boulot.
-Y compris le fait qu'on doit coucher avec des employés qui viennent de l'étranger ?
Nathan me regarde, un peu surpris, mais il finit par sourire.
-Ça, c'est juste un privilège pour toi. Je ne couche jamais avec les employées.
-Vraiment ? J'ai du mal à y croire.
-Charlie, j'ai quand même des principes. Jamais au boulot. On sait jamais la merde que ça peut attirer.
-Pourtant tu couches avec moi.
-T'es pas là pour des années.
-Qui te dis que je ne vais pas rester ?
-Ton contrat. Et aussi le fait que tu as ta vie à New-York.
-Comme je peux rester. J'ai rencontré quelqu'un, et j'en suis follement amoureuse aujourd'hui.
Le geste de Nathan se suspend, il apportait sa fourchette à la bouche. Elle finit par retourner dans son assiette, je retiens mon rire en voyant sa réaction.
-Pardon ?
-Tu sais pas ! Je tombe amoureuse très, très vite, c'est comme ça chez moi. Je craque au bout de trois jours ! Et là, je suis déjà mordue avec toi. Je ne savais pas comment te le dire, mais je t'aime trop Nathan.
Je pose mes couverts et le regarde comme une amoureuse le ferait, Nathan blêmit, je ne peux plus retenir mon rire. J'explose de rire, sa tête est si drôle ! Je mets un sacré moment à calmer mon fou-rire, j'en peux plus.
J'essuie mes larmes, j'en ai pleuré, et je regarde Nathan. Il est excédé, déjà épuisé avec moi.
-T'es sérieuse ?
-Sur le fait que je suis amoureuse de toi ? Non, du tout. On se connait pas du tout.
-Tu m'as vraiment fait peur.
-Monsieur Cooper, vous êtes vraiment un bon amant, mais vous êtes aussi mon boss. Tomber amoureuse non.
Puis ça m'est déjà arrivé, j'ai pas envie de retentez l'expérience. Ni de repenser à cette histoire. Ni à l'amour.
-Tu me rassures.
-T'as pas à t'en faire. L'amour, c'est pas mon truc.
Nathan ne me pose pas plus de question, on change totalement de sujet. On profite juste de notre dîner et du lit. Et c'est là où je suis quand même contente d'avoir pris des vêtements de rechange, demain matin je pourrais directement allée au boulot, surtout avec la journée qui m'attends.
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