Chapitre 26

Quelques temps plus tard.

Juillet a déjà bien commencé, c'est le douze. On est pas mal chargés, on sent que c'est les vacances et que les gens bougent beaucoup. J'aime beaucoup ce qu'il ce passe en ce moment, on a pas le temps de se poser. Entre les rendez-vous, les sélections à faire et les échanges qu'on doit absolument avoir avec les grandes maisons, c'est génial. Enfin, moi c'est ce que j'aime le plus dans mon boulot, certains n'aiment pas trop. 

Et tout ce travail me permet d'oublier le fait que ma soeur me manque terriblement. On parle ensembles souvent, mais ça comble pas l'envie que j'ai de passer encore du temps avec elle. On a passé son week-end à Paris toutes les deux, enfin, avec son fils et son compagnon. Ryan a été adorable pendant les visites, très curieux. Et je dois dire que la curiosité a pris le pas sur le reste de son caractère, on était très content ! 

-Bonjour à tous ! Je veux vous voir en salle de réunion dans deux minutes ! Tout le monde !

La voix de Cooper me sort de mon travail, je me redresse et le regarde rapidement, il est déjà partis pour la salle de réunion. J'enregistre ce que j'ai fait, prends un carnet, un stylo et je file dans la salle de réunion.

-Qu'est-ce qu'il nous veut encore ?

Je me tourne vers Emma, elle est pas très contente d'être coupée.

-J'en sais rien. On va bien voir.

Je souris, Emma soupire. Nous arrivons dans la salle, on prends place, Cooper est déjà là, sérieux, comme toujours, ce qui change des deux fois où on a été qu'en tête à tête. Nous n'avons pas eu d'autres échanges depuis, juste le strict professionnel.

-Bien, tout le monde est là ? 

Il jette un coup d'œil à la salle, puis il nous informe de la raison de notre présence.

-Alors, si je vous ai convoqué aujourd'hui, c'est pour vous informer qu'on va avoir un surcroît de demande dans les jours à venir, et ça commence aujourd'hui. J'ai récupéré tout vos dossiers, pour faire le tri entre urgence et les choses qui peuvent attendre. Dans ces dossiers, dit-il en nous les montrant, contiennent tout les clients prioritaire. Et pour certains il va falloir être très rapide, ils veulent des tenues pour la fête nationale. Il y a aussi trois personnes qui vont partir en Côte d'Azur, assister nos collègues du sud. Tout est consigné dans les dossiers.

Cooper commence à distribuer les dossiers, en commençant par ceux qui vont partir. Je n'en fais pas partie, tant mieux. Je n'ai pas envie de partir, j'ai des événements prévu avec Tracy, entre autre un concert au palais de l'Elysée pour la fête nationale. Et j'ai reçu une invitation au nom de mon père pour le défilé sur les Champs. Je récupère mon dossier vers la fin, je lui lance un petit sourire, mais il est concentré sur sa tâche. Je file rapidement à mon bureau et ouvre enfin le dossier, il y a un petit mot, pas un que les autres ont eu vu ce que c'est. C'est une invitation à le rejoindre, avec un nom d'hôtel, une adresse, une date, aujourd'hui, et une heure, à huit heures. Et je sais que c'est pas pour du pro malgré son papier à en-tête. Je regarde un coup l'open space, range le papier dans mon sac, puis je me remets au travail.

Et je dois dire que les clients ne déconnent pas ! Il y a beaucoup de demande de robes et autres tenues pour des galas, j'adore, même si les délais, c'est très court. Quelques clients veulent des habits pour demain ou après-demain, je file directement sur notre réseau pour chercher les robes qu'on a dispo ici et envois rapidement les premières idées. Heureusement les clientes attendaient les propositions, elles répondent très vite. Je mets les priorités sur celles qui ont besoin dès demain, je réussis à caler des rendez-vous pour le milieu et fin d'après-midi, sans oublier que j'en ai un déjà calé, avec mon boss en plus.

Ma journée passe à vitesse grand V, j'ai quitté le bureau juste pour me prendre à manger et prendre des vêtements pour ce soir, pas envie d'avoir la même tenue pour ce fameux rendez-vous avec Cooper. Et je sais que j'aurais envie de me rafraichir. 

Les clients font la journée au bureau, les showrooms sont tous pris, heureusement qu'on en a d'autres à l'étage supérieur. Nos usagers sont vraiment gentils malgré la pression qu'ils peuvent avoir, je suis très contente de voir des clients polis et calme. Et avec notre stresse, je sais que mes collègues et moi nous en sortons très bien. 

Une fois ma dernière cliente partie, je range rapidement ma salle et retourne à mon bureau. Beaucoup ont aussi finit, ils rentrent tranquillement à la maison, mais je sais qu'ils vont encore bosser à la maison. J'attends que le bureau se vide en rangeant le mien puis je récupère mon sac de vêtement pour aller dans notre petite salle de bains. Je regarde l'heure, j'ai une heure pour aller jusqu'à l'hôtel, qui est à dix minutes à pieds de l'entreprise. Je me fais une toilette bien nécessaire, rafraîchie mon maquillage et me change totalement. Je passe d'une jupe et tee-shirt tout simple à une petite robe noir en dentelle qui j'affectionne particulièrement. Je change aussi ma lingerie, obligée, et je sors de la salle de bains. 

Je récupère mon sac à main et file tranquillement, j'ai vraiment vingt minutes pour aller jusqu'à l'hôtel. Je profite du trajet pour réfléchir à ce que Cooper me veut, ça fait plus de deux semaines qu'on ne s'est pas parlés, qu'on a échangé que dans un but professionnel. Et je n'ai plus senti un seul regard un peu désireux ou quoi sur moi. Mon portable finit par vibrer dans ma main, je regarde le message, c'est justement lui qui m'envoie un numéro, la chambre d'hôtel.

Le reste de mon trajet se passe en souriant, je passe rapidement l'accueil, Cooper avait prévenu de mon arrivée. Je me dirige vers l'ascenseur, à la fois contente et stressée. Une fois dans la cabine, je me regarde dans le miroir, mes joues ont rosies, heureusement que je n'ai pas mis de blush. Je prends une profonde inspiration quand l'ascenseur s'arrête à l'étage et je me dirige envers vers la chambre. Je respire un bon coup, me secoue un peu et toque enfin, Cooper ne tarde pas à venir m'ouvrir la porte.

-Bonsoir Charlie. Entrez.

Il se décale, je n'ai pas le temps de répondre. Mais je suis le mouvement, j'entre dans la chambre.

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