Chapitre 24
Mercredi soir.
Je suis dans ma salle de bains, je finis d'attacher mes cheveux en queue de cheval. Je suis prête pour le dîner avec ma soeur, je suis vraiment en tenue simple. Un jean, une chemise, le tout noir et bleu foncé, parfait. Des chaussures à talons, mes favorites, une parure de bijoux toutes simple, en perle, et ma veste en cuir. Je quitte la salle de bains après un coup de parfum, je sors mon portable. C'est sept heures dix, j'ai le temps pour aller au rendez-vous, qui est à 7h30. Je récupère quand mon sac, celui que j'ai acheté le week-end dernier, et je pars j'ai pas envie d'être en retard, encore plus en prenant mon temps.
Je finis par arriver au restaurant, ma soeur n'est pas arrivé, alors je prends place sur la terrasse, j'ai envie de profiter de l'extérieur. Je prends mon téléphone et envoie un rapide message à ma soeur, elle me réponds rapidement en me disant qu'elle arrive. Et c'est vrai, j'attends 3 minutes avant son arrivée.
-Salut petite soeur ! Comment tu vas ?
-Un peu crevée mais bien. Et toi ?
-Ryan est trop énergique pour moi en ce moment. Il adore Paris et je le sens bien !
-Ah, tu m'étonnes. C'est son premier voyage à Paris, j'espère que tu souviens de comment on était à son âge.
-Surtout toi.
-Pardon ?! Les parents ont dit que la pire c'était toi ! Pendant que toi tu courrais partout, moi j'étais sage.
-Dans la poussette. Une fois plus grande, tu étais une vraie machine.
-Les parents n'ont jamais dit ça !
-Non, t'as jamais voulu l'entendre.
Je lui fais une grimace, le serveur arrive en même temps, ce qui fait éclater de rire ma soeur. Le serveur ne comprends pas tout, mais demande quand même ce qu'on veut boire et nous donne les cartes. On prends de l'eau, je vais voir si je prends du vin. Je trouve rapidement ce que je veux : des raviolis à la truffe, avec une salade niçoise toute simple en entrée. Ma soeur soupire, je la regarde en posant la carte.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Je sais pas quoi prendre. J'ai envie de tout. Sauf des tartares.
-Merci la grossesse.
-C'est ça. Mais je vais trouver, ne t'inquiète pas.
-Je sais que tu vas trouver, même si tu vas mettre trois plombes.
Elle me regarde pas dessus la carte en plissant les yeux, ça me fait sourire. Mais elle se reconcentre sur la plaquette, elle finit par la poser après quelques minutes de plus. Le serveur arrive avec nos boissons et prends notre commande. On a choisit la même entrée et le même plat, je souffle du nez pour retenir mon rire. Je demande aussi le vin pour accompagner le repas, Zoé ne me dit rien. Elle sait que j'aime bien le vin, surtout français.
-Bon, j'ai été patiente, mais là, il est temps qu'on parle sérieusement, dit Zoé une fois le serveur partis.
-De quoi veux-tu qu'on parle ?
-De toi et ton état dimanche après-midi.
-De mon état ?
-Ouais. Tu avais l'air ailleurs, comme si quelque chose te tracassais et ne voulait pas quitter ton esprit.
-C'est vrai, je pensais à quelque chose. Chose à laquelle je n'arrive pas à me détacher.
-Tu veux m'expliquer ?
-Je veux bien ouais. J'ai couché avec mon patron samedi soir.
-Quoi ? Mais comment ?
-On était tout les deux l'hôtel, après la soirée, dans sa chambre et je sais pas ce qu'il c'est passé, on s'est mis à se chercher et on a couché ensembles.
-Ah !
Zoé sourit et s'avance, comme pour se concentrer sur notre conversation.
-C'était bien ?
-Génial ! Mais c'est mon patron, alors bon...
-Je savais pas que l'idée que ce soit ton patron pouvait te rebuter. Toi qui est ouverte et tout.
-Zoé, une fois c'était déjà trop. Jamais je ne pourrais recommencer ! Imagine un truc ce passe mal, le chantage qu'il pourrait me faire !
-Tu sais que s'il cherche à te faire du chantage, t'as juste à le dire et c'est lui qui prendra ?
-Je le sais. Mais non. C'était bien une fois, il faut pas abuser.
-Charlie, je te connais. Je sais que si tu as une autre occasion, tu sauteras dessus.
Je prends mon verre et bois une petite gorgée en haussant les épaules, elle a pas totalement tord.
-C'est vrai. Même si bon, je ne pense pas que ça va se représenter d'aussi tôt. Il est repartis en voyage, à Londres.
-Oh ! Sans t'embarquer ?
-Non. Et heureusement. J'aurais refusé quoi qu'il en soit. Ma soeur est à Paris, hors de question que je parte ailleurs cette semaine. D'ailleurs je suis libre samedi.
-Donc sortie ?
-Exact. J'ai envie de sortir de Paris, et on peut faire visiter Versailles à Ryan !
-Ça me va. Je le dirais à Sean.
Je souris, puis tourne la conversation autour de son couple et sa grossesse. J'aime beaucoup l'entendre parler de sa vie, elle est malgré tout magnifique. Je veux dire, elle a quand même une carrière superbe, un petit garçon trop chou et un copain génial et amoureux.
Enfin, nous profitons tranquillement de notre repas ensembles puis on va se promener dans le quartier en continuant notre conversation. Mais ma soeur a envie de rentrer après une bonne balade digestive, elle appelle son taxi pendant que je sors un petit truc de mon sac.
-Zoé, en fait, j'ai un truc à t'offrir, dis-je en lui tendant le paquet.
-Charlie, il faut pas !
-Mais si !
Zoé prends le cadeau et l'ouvre, c'est un simple doudou que j'ai acheté dans un Disney Store, ça fait rire ma soeur.
-Merci beaucoup. C'est trop chou.
-C'est normal. C'est quand même mon second neveu. Ou ma première nièce.
Ma soeur vient me prendre dans ses bras, je souris en la serrant encore plus. Cette soirée avec elle m'a fait du bien, j'en avais besoin pour me détendre et parler. Et aussi pour penser à autre chose que le boulot. Le taxi de Zoé finit par arriver, un dernier bisou et elle s'installe. Je regarde la voiture partir, puis je rentre tranquillement chez moi.
Une fois dans mon appartement, je retire mes talons et file dans ma salle de bains. Je me démaquille, me prends une petite douche, enfile mon pyjama et au lit ! Je suis KO ce soir, heureusement que j'ai rien de prévu d'urgent demain matin.
Vendredi.
Voilà une nouvelle semaine bouclée, c'est passé si vite ! J'ai été très chargé hier et aujourd'hui, je viens tout juste de finir avec une cliente, c'est un peu plus de huit heures. Je range tranquillement les affaires que j'ai sortis, fort heureusement je n'avais pas de grosses sélections, surtout pour des soirées mondaines.
Pendant que je range les robes que j'ai présenté, du bruit m'arrive du couloir, étonnant sachant que tout le monde est partis depuis une heure et que la femme de ménage passe que demain, puisque les locaux sont fermés. Je vais voir ce qu'il y a dans le couloir, je vois Cooper avec sa valise, il vient de rentrer de voyage et est arrivé devant son bureau. Il s'y enferme rapidement, il a l'air exténué, alors je ne fais rien, je retourne seulement à mon travail.
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