Chapitre 19

Je suis dehors, la soirée est finit pour moi. Je suis restée une bonne heure et demi supplémentaire, mais la fatigue arrive. J'ai qu'une envie : rentrer à l'hôtel et dormir. J'attends Cooper, je ne sais pas trop quand il va arriver et j'ai pas envie de lui envoyer un SMS lui demandant de venir pour qu'on puisse rentrer. Je suis bien là où je suis, alors je peux attendre, en plus je discute avec mes parents.

-Mademoiselle Gomez ?

Je me tourne en entendant mon nom, c'est Cooper, enfin. 

-Ça fait longtemps que vous êtes dehors ?

-Une vingtaine de minutes.

-Pourquoi vous ne m'avez pas prévenu ? Je serais sortie plus tôt.

-Vous avez bien le droit de profiter de votre soirée. Et j'en ai profité pour échanger des messages avec ma famille.

-D'accord. On rentre ?

-Oui. Je suis fatiguée.

-Le taxi ne devrait plus tarder. 

Cooper vient prendre place à côté de moi sur le banc, je range mon portable dans mon sac et regarde la route. Le taxi finit par arriver, je baille une fois installée. J'entends Cooper souffler du nez, je me tourne vers lui, il sourit.

-Bailler vous fait sérieusement rire ?

-Non. Juste le fait que c'est à peine onze heures et vous êtes déjà fatiguée.

-Je me suis levée très tôt ce matin, avec une petite nuit. Ce n'est pas étonnant que je suis fatiguée.

-Effectivement, ce n'est pas étonnant.

-Vous même vous devez être fatigué.

-Non, ça peut aller. J'ai l'habitude à la fin de ce genre de soirée.

-Et peut-être des soirées plus longue, non ?

-De quoi parlez-vous ?

-Vous savez très bien de quoi je parle. Vous savez, les autres soirées, qui peuvent faire durer les nuits un peu plus. 

-Je crois que là, c'est la question qui va trop loin. Vous n'avez pas à connaître ma vie intime.

-Alors il faut être plus discret au boulot.

Il est étonné par ce que je dis, il ne s'y attendait pas visiblement à ce que je dise ce genre de choses.

-Pardon ? Vous m'espionnez ?

-Pas besoin. Vous le savez bien que je reste au bureau le soir. Et je vois très souvent votre copine venir, et je l'ai déjà entendu une fois. Pas très pro de coucher au boulot.

-Vos parents ont sans doute déjà du le faire plus d'une fois.

Une grimace me prends, j'ai pas du tout envie de connaître la vie intime de mes parents, non merci !

-S'il vous plaît, pas mes parents.

-C'est juste pour dire que tout les responsables l'ont déjà fait au boulot. Soit avec une copine, une fiancée, une épouse ou même une maitresse.

-C'est pas une raison pour parler de mes parents. Je ne pense pas que vous voulez que je parle des vôtres.

-C'est vrai. Et on va arrêter d'en parler.

-Merci.

Je me tourne vers la route, le taxi finit par s'arrêter devant l'hôtel. J'en sors rapidement et me retiens de courir pour aller à l'ascenseur. Cooper me rejoint et appuie sur le bouton de notre étage, je retire ma veste et attends que les portes s'ouvrent de nouveau.

L'ascenseur arrive quand même à notre étage assez vite, on sort et on se dirige vers nos chambres, vite mon lit !

-Charlie ?

Je me tourne en entendant Cooper m'appeler par mon prénom, un peu surprise.

-Oui ?

-Un dernier verre ?

-Oh, euh ... Pourquoi pas.

Je souris, Cooper ouvre la porte de sa chambre et m'invite à entrer, j'y vais sans trop hésiter. 

-Installez-vous.

Je regarde le canapé, je vais m'y installer avec grand plaisir. Je pousse un petit soupire de satisfaction, ça fait du bien d'être assise sur des coussins très confortable. Je regarde Cooper prendre une bouteille dans le minibar, deux verres et il vient s'installer à côté de moi.

-Bourbon, ça vous va ?

-Oui, ça me va.

Il sert et me donne un verre, on trinque et on déguste ce très bon bourbon, étonnant pour un qui se trouve dans un minibar.

-Bon, pourquoi vous m'avez invité ici ? 

-Pour reconnaitre une chose que j'ai remarqué à la soirée.

-Ah ? Je vous écoute.

-Vous avez plus de charme que je en le pensais.

Je pouffe de rire, je ne m'attendais pas à ça.

-Merci de le reconnaître ! Je vous l'avez bien dit. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ? Le fait qu'on me connaisse, que j'ai reçu des cartes de visites ... ?

-Non, du tout. Je vous ai juste regardé pendant la soirée, pour voir si vous vous en sortiez, et j'ai bien vu que vous ne laissiez que très peu de personnes indifférente, même dans les femmes.

-Je vous avait bien dit que j'avais du charme. Et il fonctionne aussi sur les femmes. Je ne suis pas une voleuse de mari, ça rassure.

-Vraiment ? Pas une voleuse de mari ?

-Cooper, je suis une Gomez, j'ai de l'argent venant de ma famille. Les vieux croutons milliardaire, ça ne m'attire pas.

-Au moins vous êtes clair.

-Et je l'ai toujours été. Et vous ? Comment ça ce fait que le charme marche même sur les hommes ? Après tout, vous êtes l'archétype du type qui vole des femmes mariées insatisfaites.

-C'est peut-être parce que je sais être discret. Et je ne laisse aucune trace.

-Aucune trace, vraiment ?

Je pose ma main sur ma bouche, me retenant de rire. Cooper comprends, il pose son verre après l'avoir vidé.

-Charlie ...

-Quoi ? Un homme me dit qu'il ne laisse aucune trace, quand on parle intimité, ça me fait rire.

-J'y crois pas. Je suis juste discret. Je satisfait toujours mes maitresses.

-Avec ce que vous avez dit, j'ai du mal à y croire.

Je finis mon verre à mon tour, le pose et me lève.

-Merci pour ce verre. Je retourne dans ma chambre. Bonne nuit.

Je m'en vais sans attendre de réponse, mais je l'entends bouger. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la porte que je le sens derrière, il me retient quand je pose ma main sur la poignée. 

-Charlie, pensez-vous sincèrement que je suis nul ?

Je me tourne face à lui, un peu surprise de sa réaction.

-Cooper, j'ai juste rigolé parce que vous avez dit que vous ne laissez aucune trace. Je ne sais pas si vous êtes nul et j'ai pas besoin de le savoir.

-Effectivement, vous n'avez pas besoin de le savoir. Mais vous voir rire, ça m'a donné envie de vous prouver que le contraire.

-Quoi ? Ma réflexion vous a donné envie de coucher avec moi ?

-Au moins vous donner un petit avant goût.

Il glisse ses doigts sous mon menton et me pousse à le regarder dans les yeux, il est vrai qu'il a un regard désireux, l'effet de l'alcool sans doute. Ayant un peu moins bu sans doute, je dois avouer que ça me tente. Une aventure avec son patron, ça n'a jamais tué.

-Allez-y, montrez-moi donc ça.

Il sourit en s'approchant un peu plus, je me redresse légèrement pour être à sa hauteur, prête à ce qu'il m'embrasse et m'emmène dans son lit.

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