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Le taximan me déposa devant l'hôpital psychiatrique. L'endroit semblait acueillant pourtant je savais que l'intérieur était froid, sinistre et blanc. Un endroit sans vie qui me donnait des vertiges. Je n'arrivais pas à comprendre comment les gens pouvaient supporté ce lieu. En même temps sous leur dose de calmant quotidienne, ils ne se rendait compte de rien. J'aurais préféré me passer de cette visite tardive car dans la nuit la façade me donnait la chair de poule. J'avais du regarder trop de films d'horreur se déroulant dans des asiles. Il y avait des barrières tout autour qui donnait au lieu une allure de prison. C'est à peu près ce qu'est un asile de toute façon. Justine tu m'en fait vivre des choses.

Je respirais un bon coup avant de mettre un pied dans le batiment. Ma soeur était ici depuis une semaine. Je n'avais pas le droit de la voir trop souvent pour le moment. Sa psychiatre avait expliqué qu'elle devait être peu en contact avec sa famille au début. Tout simplement car la raison de son séjour était notre famille compliquée et dévastée. Ma mère avait mis le chao dans notre famille après son départ avec un homme plus jeune. Elle n'avait eu aucuns scrupules à nous abandonner ses trois fils et sa petite dernière de cinq ans à peine. Justine avait eu une enfance plus que difficile entre un père qui ramenait des femmes différentes à la maison très souvent et l'absence d'une mère. J'avais fait ce que je pouvais pour l'éduquer et pour son bonheur, pourtant un vide avait persisté en elle. J'avais de la peine de la voir ainsi, je l'avouais. Je n'étais venu que deux fois pour le moment et à chaque fois c'était très dur. De plus, j'avais pleins d' interdictions sur ce que j'avais le droit de dire et faire en sa présence. Nos rapports n'étaient plus aussi fluides. Elle sentait mon malaise alors que je m'efforçais de ne rien lui montrer. Je me devais d'y aller pour elle, j'étais comme un père. Sans moi elle ne s'en sortirait pas. C'était sa première crise depuis son arrivé. Je me demandais quelle en était la raison. Ma soeur que t'arrive-t-il?

Il était temps d'y aller. Je m'avançais jusqu' à l'acceuil et annonçais mon identité. Ils me laissèrent passé alors que l'heure des visites était terminée depuis un moment. Dans mon cas, ils avaient l'ordre de laisser entrer quand même. J'avais eu une longue journée j'espère que sa psychiatre n'allait pas m'annoncer de trop mauvaises nouvelles. Je m'attendais à tout depuis son entrée ici. Cependant, il y a une différence entre s'attendre et qu'on vous annonce en réalité.

Justine avait l'âge de Nora soit vingt quatre ans. Néanmoins, Nora était bien plus mature. Normal après tout, elle est à la tête d'une multinationale. J'aurais aimé que ma soeur soit aussi forte. Je suis sur que Nora l'adorerait. Elle avait toutes les deux le coeur sur la main sauf que l'une le caché contrairement à l'autre. Ma soeur patissait de sa trop grande gentillesse. Le psychiatrique arriva vers moi et me serra la main:

-Bonsoir monsieur Jenson. Vous le savez votre soeur souffre d'un comportement instable en ce moment même. Nous lui devons lui augmenter les doses de médicament mais vous devez donner votre accord avant tout.

-Elle n'a toujours pas donner la raison de sa mauvaise passe?

-Si elle aurait revu votre mère et il se serait passé un drame.

-Un drame ?

- Je ne peux rien vous dire à propos de ce drame.

Je regardais la médecin, elle ne voulait pas me dire mais de quel droit.

-Pourquoi?

-Je ne sais pas encore ce qu'il s'est passé leur de la visite chez votre mère.

-Pourquoi est elle partie la bas ?

-Elle ne veut pas en parler le traumatisme est encore trop frais. Cependant faite moi confiance elle finira par me le dire.

-Quand pourra t-elle sortir?

-Pas avant deux mois minimum.

-Je n'ai pas de quoi payer.

-Pourtant je ne peux la laisser sortir d'ici. Elle succombera au désespoir.

- Bon et bien je me debrouillerai pour elle.

-C'est une bonne chose. Pour les doses supérieurs d'anti depresseur vous êtes d'accord ?

-Oui mais tenez moi au courant de l'avancée du traitement.

Je n'aurais sûrement pas du accepté mais je n'avais pas vraiment d'autres solutions. Je voulais que la soeur guerrisse de son mal.

-Bien sur! Je vous laisse avec votre soeur mais avant ça n'oubliez pas. Aucune question sur ce qui s'est passé. Elle a fait une crise ce soir aussi à propos du fait qu'on vous interdisait de la voir.

-C'est noté merci pour tout.

Je me sentais totalement perdu. Je ne savais pas du tout comment gérer la situation. Je rentrais pourtant quand même dans la chambre. Elle était blanche et sans vie. Je sentais un malaise à savoir ma sœur ici pendant deux mois. Je m'approchais du lit ou Justine se trouvait. Elle semblait étonnement en pleine forme. Elle me fit un grand sourire.

-Tom comment vas tu ?

-Ça va même si c'est plutôt à toi que je devrais demander cela.

-Moi ça va super.

Je l'observais, elle avait juste un peu l'air fatigué. Elle restait telle qu'avant. Je m'étais attendu à pire. Je lui demandais:

-Pourquoi viens t-on de m'apeller en pleine soirée parce que tu aurais fait une crise ?

-Ils refusent que tu me rendes visite. Je devais trouver un moyen de les forcer pour te faire venir.

Elle était vraiment maligne. Je ne pus m'empêcher de sourire comme un père devant une bêtise amusante de son enfant.

-Il y a une raison pour mon interdiction de venir Justine.

Je la reprimandais légèrement. Elle n'avait le droit à aucune visite car elle n'avait encore rien avoué.

-Je sais bien. Ils ont dit que tant que je ne parlerais pas du problème. Les choses n'évoluront pas pour moi.

Je n'avais pas le droit de lui poser des questions alors que j'en avais vraiment envie. Je me demandais comment avait-elle retrouvé notre mère et ce qu'elle avait fait la bas? Sûrement pas une meurtre sinon elle serait en prison plutôt qu'ici. Elle m'en faisait vivre des choses. Ma soeur reprit car je n'avais toujours rien dit.

- Bon alors tu me racontes avec Nora ou tu continues de réfléchir à ce que tu as le droit de me dire ou pas ?

Je l'observais bouche bée. Il ne fallait pas la prendre pour une imbecile.

-Nora ne veut plus de moi et je ne sais pas comment la récupérer. Je suis démotivé.

-Oh non Tom bas toi pour elle. Je vais t'aider à monter un plan.

Qu'est ce qu'elle racontait encore?

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