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Je ne le laissais pas faire et lui déposais un baiser sur ses cheveux. Elle sentait si bon et son odeur me rappelait de très bons souvenirs. Je vis qu'elle se laissa faire quelques secondes comme si elle succombais à la tentation de mon charme. Pourtant pas longtemps après, elle me poussa de toute sa force et elle réussit à se retirer de mon étreinte.
-Je ne veux plus jouer avec toi. Ma vie est assez compliquée pour que je gère un homme aussi immature que toi.
-Pourtant tu aimes tant jouer que cela semble peu pausible.
Elle avait du mal à se contrôler face à ma réplique, je pouvais comprendre elle était triste et fatiguée.
-Tout ce que tu veux c'est que tu rampes.
Au moins, cela avait le merite d' être clair. Nora venait de prononcer cette voix d'un ton glacial. J'avais vraiment du lui faire du mal. Je me sentais plus que coupable. Elle prit le chemin de sa cuisine et je la suivis une fois de plus.
-Je sais que tu m'en veux mais je ne t'ai pas manqué du tout ?
Je paraissait désespéré en lui demandant ça. Je l'étais, il fallait bien l'avouer.
-Absolument pas. Je me suis sentie soulagé de ne plus te voir.
Je me mis à sourire face à ce manque de sincérité totale.
-Toi tu m'as manqué. Dès que je voyais du rouge je pensais à toi. Je me demandais toujours ce que tu faisais.
Je n'avais plus aucune fierté à ce niveau, cependant cela n'avait pas d'importance. Je n'étais pas en mesure de gérer la situation autrement qu'en utilisant la sincérité.
Elle ne semblait pas dans son assiette face à mes paroles. Elle pinçait ses lèvres en ne sachant pas quoi répondre. Peut être qu'elle réfléchissait à la situation ou au moyen le plus rapide de me tuer. Elle me fixait de ses yeux si vifs et me dit:
-Si tu me dis pourquoi tu as mis autant de temps à revenir. Peut être que j'accepterais ta présence plus de cinq minutes.
Je ne savais pas si je devais lui dire ou non. Je n'étais pas fier de ce que j'avais fait pendant un mois. Peut être serait elle indulgente? Non je ne pensais pas la connaissant, elle me dirait adieu pour de bon cette fois et je ne pouvais le supporter. Je ferais mieux de me taire.
- J'étais en voyage pour réfléchir à mes actes.
-Je ne te crois pas le moins du monde. Il est temps pour toi de rentrer chez toi. Ne me dit pas que tu n'as pas d'appartement car je ne t'hébergerais pas.
Nora voulait souvent faire croire qu'elle méchante, pourtant elle avait le coeur sur le main. Je le savais, il suffisait de l'observer avec les gens qu'elle aime. J'espérais qu'elle m'avait aimé aussi. Soit elle venait de dire cela pour me provoquer soit elle le pensait vraiment et j'allais avoir du boulot pour me racheter. Elle ne donnait déjà pas sa confiance aux gens facilement mais personne n'avait eu aussi peu confiance en moi que Nora. Je le comprenais évidemment, pourtant c'était plutôt douloureux de le constater. Je lui répondis de manière détendue pour masquer le fond de ma pensée:
-J'ai un chez moi merci de t'en inquiéter. Tu peux même y venir quand tu veux.
Oui j'aimerais beaucoup que tu viennes, Ruby.
- Cesse de sourire tout le temps tu m'exaspères.
Oh non ce n'était pas du tout gagné pour qu'elle me pardonne.
-Dit plutôt que tu as du mal à me résister quand je souris.
-L'espoir fait vivre.
Il était temps pour moi de la laisser tranquille, je l'avais suffisamment embêter pour ce soir. J' ajoutais donc:
-Je rentre. Passe une bonne nuit. Ruby et à très bientôt.
Je m'approchais d'elle par suprise et l'embrassais à pleine bouche. Je venais de nous couper la respiration à tous les deux. Une seule seconde de plus et je l'aurais allongé sur le sol en ne lui faisant pas que des choses gentilles. Je partis donc à contre coeur en me retournant juste au niveau de la porte d'entrée. Je voulais la regarder une derniere fois avant de partir. Elle n'avait pas bougé de l'endroit où je l'avais embrassé, sûrement encore sous le choc de mon audace. J'aurais beaucoup souhaité revenir pour l'accompagné dans son lit mais le moment n'était pas propice. Il faut apprendre la patience dans la vie . Je lui lançais de devant la porte:
-Je t'aime Ruby, ne l'oublie pas.
Je sortis de la maison sur ces belles paroles. Le fait de le dire à voix haute me faisait du bien car je m'étais voilé le face à propos de ça depuis le début. La reconquérir n'allait pas être facile. Néanmoins, j'adorais les défis et elle aussi.
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