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Il était vingt-trois heures lorsque je quittais les lieux de mon travail.J'avais voulu noyer mon chagrin sous la montagne de chose à faire, néanmoins je ne me sentais pas mieux. Pire encore je pensais êtremalade. J'avais fait le travail de deux personnes plus le mien,normal que je me sentais pas bien. J'allais rentrer et dormirdirectement. J'avais mal partout à la tête, au ventre. Ma têtetournait, j'avais l'impression que j'allais tomber. Je me trainaisdifficilement jusqu'à l'ascenseur. À l'intérieur de la cabine, jem'accroupis au sol, je n'avais plus la force de tenir debout. Unefois au bon étage, je réussis à me remettre sur pied pourtant lesvertiges étaient de plus en plus fort. Je marchais jusqu'au halld'entrée pour dire au gardien de m'ouvrir la porte. Je marchais trèsdifficilement vers son petit bureau, est ce qu'il savait que j'étaisencore la? Sûrement que oui grâce aux caméras de surveillance. Lemonde semblait tourner toujours plus vite. Je me sentais partir enarrière mais je ne pouvais plus rien faire. Je ne luttais pas, lemonde s'effondra.

Je me réveillais,je me trouvais dans un endroit inconnu. J'étais allongée dans unlit aux draps blancs avec pleins des machines autour de moi. J'avaisune sorte de tunique blanche et je me sentais très faible.Cependant, ma tête avait arrêté de faire des montagnes russes etc'était déjà un bon point. Une femme assez jeune et rousse, vêtude blanc s'approcha de moi et me dit:

- Est ce que vousvous sentez mieux ? Vous êtes à l'hôpital

Jel'avais toujours dit que Tom allait finir par me tuer.

Je regardaisl'infirmière pour essayer d'assimiler ce qu'elle venait de me dire.Je me trouvais à l'hôpital mais pourquoi ?

- Qu'est-ce que jefais ici? Demandais-je.

Je ne me souvenaisplus très bien de la fin de ma journée. J'étais sur le point departir puis plus rien.

- Vous vous êtesévanouie! Je vais pouvoir faire entrer votre famille dans la chambrepuisque vous êtes réveillés.

- Vous avez appeléma famille ?

Ne me dites pas queoui. Je ne voulais pas plus les inquiéter.

- Oui !

Elle les fit entrer.Je vis ma famille au complet. Ma sœur et son mari, mon père et mamère. Ils avaient tous l'air véritablement inquiet. Le docteurreprit la parole:

- Maintenant quevous êtes tous là je vais pouvoir dire les causes du malaise deMademoiselle Dixon.

Le "mademoiselle"me dit grincer des dents.

- Oui pourquoiest-elle ici? Dit ma sœur avec les larmes aux yeux.

Oh non son côtémère poule revenait.

- Les causes sontmultiples: elle est en sous poids et elle est très fatiguée. Ilfaut qu'elle arrête de se surmener et surtout qu'elle mange.

- Nora il faut quetu manges et que tu dormes, me gronda ma mère.

Plus facile à direqu'à faire. Je n'avais pas la force de répondre. J'étais sousperfusion mais je manquais encore trop d'énergie. Je me nourrissaispeu des derniers temps, je le savais bien. J'avais joué avec masanté, n'étant pas très lourde à la base.

- En effet, il vafalloir reprendre de bonnes habitudes. Vous n'avez que vingt-quatreans, ne gâcher pas votre santé, ajouta le médecin.

- On voulaitprévenir Tom cependant nous n'avons pas son numéro, dit ma mère.

Il m'avait quasimenttué en m'abandonnant, tant mieux qu'il ne soit pas là. Je nerépondis pas, je ne savais pas trouver les mots pour exprimer ce queje ressentais.

- Tu veux qu'onl'appelle? Ajouta mon père.

Je fis un signe denégation avec ma tête. J'avais envie de pleurer, je me retenaispourtant devant ma famille. Je murmurais:

- Désolé de vouscauser des soucis!

Je me sentaistellement lasse et j'avais l'impression d'être si jeune presquecomme une enfant.

- Mais non! Jesuis désolée Nora j'oublie souvent que derrière ta carapace tu essensible. Je n'aurais pas dû t'accuser injustement, dit Amélie.

Je hochais la tête.Je me sentais à des kilomètres de là. J'étais si triste. Jel'aimais pourquoi m'avait-il abandonné? Le docteur brisa meslamentations en disant:

- Il va falloirque vous me promettiez de reprendre un rythme sein sinon je ne vouslaisse pas sortir avant que vous ayez repris plusieurs kilos.

- C'est promis,murmurais je.

Je n'avais qu'uneenvie c'est de rentrer chez moi.

- On lasurveillera, assura ma mère.

J'avais les larmesaux yeux de les voir tous ici pour moi. Leur présence me soutenait.

- Désolé papa,c'est toi qu'on devrait soutenir en ce moment, dis-je.

- Ne t'inquiètepas pouvoir t'aider me fait plaisir!

- Tu devraispartir en vacances ! Dit mon beau-frère.

- Il a raison, ditle docteur. Bon je vous laisse en famille
Je ne serais pas loinvenez me chercher en cas de problème.

Elle sortit et jeles observais tous en me demandant comment était-ce possible? Jen'aurais jamais parié sur une réunion de famille autour de moi, ily a un mois encore.

- Merci encored'être là.

J'essayais de merelever, cependant ma sœur n'était pas de cette avis elle merepoussa gentiment sur le lit.

- Prend desvacances Nora. Tu n'as rien à prouver. Ton entreprise marchée dutonnerre. Tu n'as de compte à ne rendre à personne.

- Je n'ai plus desecrétaire. Je ne peux pas partir comme ça.

- Pourquoi ? EtTom ?

- Il est parti.

Je me m'y àpleurer. Personne n'osait rien dire puis ils vinrent autour de moicomme pour me montrer leur soutien. Je me calmais rapidement.

- Que s'est-ilpassé?

- Je ne souhaitepas en parler! Par contre, je ne crois pas l'avoir dit à voixhaute. Je vous pardonne de m'avoir abandonné.

- Merci, dit monpère.

Il semblait soulagéet tellement heureux que cela m'ému. Je compris que le pardon étaitimportant envers les personnes qu'on aime.

- Faites-moisortir d'ici! Je veux rentrer.

Après cettehorrible journée, je voulais retrouver mon lit. Ils parlèrent avecle médecin et après différentes vérifications elle me laissapartir. Il était déjà deux heures du matin et demain je prendraisune journée de congés pour me remettre sur pied. J'embrassais masœur et son mari pour leur dire au revoir.

Mes parents meramenèrent chez moi. Ils avaient promis de reste auprès de moi aumédecin. J'avais donc appelé Maria pour qu'elle prépare leurchambre. Ils allaient pour la première fois visiter mon chez moi.J'appréhendais un peu leur réaction. On arriva enfin devant chezmoi.

- Tu habites icitoute seule ?

- Oui, bienvenuechez moi.

Ma mère m'aidait àmarcher, je me sentais encore faible.

- Cela me sembletrès grand pourtant! Ajouta mon père.

- C'est vrai maisje ne me sens pas vraiment seule, Maria veille sur moi.

Elle devait êtreinquiète car elle m'avait dit de plus manger.

- Qui est Maria ?

- Ma gouvernante.

On eut à peine misun pied dans la maison que Maria était déjà en train de me serrerdans ses bras. Je me reculais mal à l'aise. Ma mère la regardaitfroidement, de la jalousie maternelle je supposais.

- Je me suisinquiétée pour vous!

- C'est gentilMaria. Je vous présente mes parents.

- Enchanté!

- Vous voulezquelque chose à manger?

- Pas vraimentmais préparez nous un thé.

Je vais leur fairevisiter la maison en attendant.

Je leur fis lavisite des trois étages. Ils semblaient ravis.

- Oh Nora, je suissi fière de toi. Je peux mourir en paix.

J'eus une boule auventre. Je ne voulais pas qu'il meurt alors qu'on venait de seretrouver. Le destin était cruel. Si seulement Tom était là,j'aurais une épaule sur laquelle pleurait. On s'assit au salon,Maria partit se coucher
Ma mère lui avait donné les indicationspour mes futurs repas. Ils allaient qu'ils soient bien calorifique,on voulait clairement me faire grossir.

- Raconte-nousavec Tom.

J'étais trèssecrète pourtant je ressentis un fort besoin d'en parler.

- Il est parti enme laissant une lettre m'expliquant qu'il en avait eu au début aprèsmon argent. Cependant, lorsqu'il avait réalisé qu'il avait dessentiments pour moi il a préféré partir se sentant trop coupable.

Ma mère avait unemain sur la bouche et mon père semblait en colère.

- C'est affreux!S'exclama ma mère. Néanmoins, tu peux être sûr qu'il t'aimait caril te regardait d'une manière très spéciale.

-Je ne sais pas.Je ne sais plus! Il est partit et j'essaye de tourner la page.

-C'est vraimentdommage. Je l'aimais bien ce petit. Je sentais qu'il serait dignepour être à ses côtés.

-Je suisfatiguée! Je vais dormir bonne nuit.

J'étais lassed'avoir trop pleuré même parler de lui ne me faisait plus si mal.Je commençais à accepter.

- N'oublie pasdemain et un autre jour et je suis sûr qu'il reviendra.

Ma mère me souritaprès ces paroles sages.

- On veillera surtoi demain. Bonne nuit, me dit mon père.

Je me retournais etles larmes dégoulinèrent, des larmes de joie. C'est tellementmerveilleux de se sentir aimer. Demain serait un autre jour etj'espérais que Tom reviendrait bientôt. J'avais beau me raisonner,il me manquait et oui je n'étais qu'humaine après tout.

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