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Au petit matin, j'étais seule dans le lit. Je me demandais où mon brun ténébreux était encore passé. J'étais sur un petit nuage ettellement heureuse. La nuit de la vieille me revient en tête, je nedirais pas non pour recommencer. Pourtant je n'avais pas beaucoupdormi. J'enfilais une robe de chambre en satin et descendu voir si lecoquin déjeuné déjà. Il n'était que six heures pourtant, Mariaétait déjà aux fourneaux.

- Bonjour, où est Tom?

- Je ne l'ai pasvu.

Ellene l'avait pas vu mais alors où était-il? Je regardais dans toutesmes salles de bain puis dans toutes les pièces. Je ne le trouvaispas une appréhension grandissait en moi. Pourquoi était-il déjàparti? Je jetais même un coup d'œil dans mon jardin à telle pointje trouvais la situation irréaliste.

Jeremontais dans ma chambre vraiment angoissé. Je voulais vérifiers'il y avait encore des affaires à lui. Il n'y en avait plus. Jene comprenais pas ce qu'il se passait. Il y avait le petit paquet queTom avait oublié sur le tournage qui trônait sur ma table dechevet. Que faisait-il ici?

Je me rapprochaispour voir le paquet. Il y avait même un mot écrit à la va vite àcôté. Mon cœur battait la chamade, j'avais peur de lire ce mot.Mon intuition me disait qu'il avait quelque chose de pas clair.J'ouvris le paquet pur en avoir le cœur net. C'était un collieravec un petit pendentif en forme de cœur et en rubis. Je prisensuite le mot et je restais bouché bée devant le contenu de lalettre:

"Noraje suis désolé, je ne peux pas rester dans ta vie. Je suis le piredes salauds et je ne te mérite pas. Tout ce temps, j'en avais aprèston argent et oui je suis un croqueur de diamants. Pourtant, je nepeux plus me regarder dans une glace parce que j'éprouve de réelssentiments pour toi. Je m'en suis rendu compte la nuit dernière."

Non, ce n'était paspossible. Il m'avait donc dupé tout ce temps. Une croqueuse dediamants c'est en principe une femme qui séduit un homme pour sonargent. Il m'avait eu comme une idiote. Comment avait-il pu? Il avaitété très convaincant. Il avait réussi à me séduire pourtant iln'était pas allé jusqu'au bout.
Sentiments ou non c'étaitle pire des menteurs. Je n'arrivais même pas à pleurer. J'étaisforte, je n'avais pas à céder face à cette situation ridicule. Leplus important était qu'il ne m'avait pas pris mon argent.

Je partis mepréparer pour aller au travail. Tu es forte Nora, te voilàdébarrasser d'un menteur. J'en oubliais même son prénom, TomJenson était effacée de mon cerveau. J'aimais réussir à meraisonner comme ça, cela me prouvait que je maitrisais mesémotions.
Je descendus prendre mon petit déjeuner. Maria medemanda:

- Vous avezretrouvé Tom?

- Je ne sais pasde qui vous parlez. A l'avenir on ne prononce plus son prénom.

Jerespirais essayant de calmer le torrent de colère qu'il y avait enmoi. Je me mis à manger silencieusement, la vie continuait. Jen'allais pas en mourir n'est-ce pas ? Je ne touchais presque pas monassiette et me levait. Maria quand j'allais sortir me dit:

- Bonne journéeMadame.

- Merci !

Jerespirais encore un bon coup en direction de ma voiture. Je frôlaisune crise, il fallait que je reste sous contrôle. Je me demandaiss'il serait au travail. Je caressais l'espoir de lerevoir.
Néanmoins, il n'était pas là quand je passais la têtedans son bureau. Respire, respire. En arrivant dans mon proprebureau, je trouvais sa lettre de démission.
Mon sang monta auvisage, je le haïssais. Je pris tout ce qu'il se trouvait sur monbureau et le jetait au sol. J'allais déjà mieux.

On toqua à laporte, je devais présenter un piètre tableau. J'avais la tête dansmes bras sur le bureau. Je ne savais pas qui c'était mais je m'enfichais royalement. Je ne savais même pas depuis combien de tempsj'étais ici.

- Madame vousallez bien ?

Jerelevais enfin la tête. Je regardais de haut en bas cette garce quitroublait ma tranquillité.

- Evidemment queça va ! Que voulez-vous? Crachais-je.

- Je cherche votresecrétaire Monsieur Jenson.

Jelui jetais un regard noir. Ce nom devait être banni du vocabulaire.Je me redressais de toute ma hauteur en me plaçant devant elle.

- Que luivoulez-vous ?

- Je voulais luidire que le spot publicitaire avait été diffusé dès aujourd'huipour qu'il vous prévienne ensuite.

Unelueur d'intérêt passa dans mon regard. Elle avait raison, ilfallait se concentrer sur le travail. Voilà une réelle choseimportante.

- C'est parfaitça! Tom Jenson n'est plus dans cette entreprise. Je vous payeune augmentation si vous organiser la recherche d'une nouvellesecrétaire.

Jene voulais plus d'homme dans mon entreprise.

- C'est d'accord !

- Parfait!

Ellesortit et j'entrepris de ranger les dossiers qui étaient encore ausol. Je me sentais encore mal par cette trahison mais je n'avais pasréussi à pleurer. Je me mis à travailler jusqu'à vingt-deuxheures. Il n'y avait pas meilleure thérapie que le travail. Je finispar rentrer épuiser de cette journée. Maria m'avait préparé undélicieux repas. Je me retrouvais une fois de plus seule. Cependant,il valait mieux être seul que mal accompagné.

Il fallait que jerelise cette lettre pour mieux réaliser la situation. Elle jonchaittoujours le sol de ma chambre. Je la pris de ma main tremblante et jeme mis à pleurer en la relisant. Je n'ai pas besoin de toi TomJenson. J'ai peut-être cru que je t'aimais pendant cinq secondesmais je pense que c'est une erreur.
Il en avait donc euqu'après mon argent au début. Je comprenais mieux ses parolesétranges de la veille, il commençait déjà à culpabiliser de soncomportement. Je le détestais parce que je m'étais attachée à luiet j'avais sentis une réelle connexion entre nous. Il disait avoireu des sentiments pour moi, je voulais bien le croire.

Pourquoi avait ilfuit alors ?
Tout simplement parce que s'il t'avait expliquécela en face tu l'aurais assassiné, ma chère Nora. Il avaitdonc bien fait. Adieu Tom, il n'aura laissé que de la haine dans messouvenirs. Il était temps pour moi d'avancer. Je tentais de meconvaincre, néanmoins cinq minutes plus tard j'étais en larme aufond de mon lit. Maria avait changé les draps et je n'avais doncplus son odeur en souvenir. Je devais me convaincre que c'étaitmieux ainsi mais je n'y arrivais pas. Je souffrais de la phobie del'abandon et désormais elle revenait bien plus forte. Je voulais queplus jamais personne puisse me briser le cœur et encore moins unhomme. Nora Dixon la croqueuse d'homme était de retour.

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