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Je me demandais de quoi il parlait. Il avait un problème mais quelgenre de problème. Je lui posais la question:
- Quel problème?
Jeme reculais pour essayer de deviner sur son visage, quel type deproblème cela pouvait être. Ne me dites pas qu'il avait misenceinte Madame Brown. Je fronçais les sourcils, attendant saréponse.
-Mon problème estle suivant. Je suis ruiné.
Jesoupirais de soulagement, je n'aurais pas pardonné qu'il estfait un enfant à cette femme.
- Comment est-cepossible? Tu gagnes pourtant un salaire plus que correct.
- Oui mais j'aividé tous mes comptes pour aider ma sœur qui a des problèmesfinanciers.
- Et donc queva-t-il se passer?
- Je suis viré demon appartement car je ne peux pas payer le loyer.
- Qu'a fait tasœur pour ne plus rien avoir comme argent?
- Elle dépensebien plus qu'elle ne gagne.
Jecomprenais que ce n'était pas facile d'inculper à ses enfants de nepas dépenser tout son argent. Surtout que dans ce cas, c'est Tom quil'avait élevé.
- Je peuxt'héberger, le temps que tu retrouves une situation stable. Ce n'estpas un problème pour moi!
- C'est vrai ?
Jeme détendais, j'avais eu peur que ça soit pire. Oh non ce n'étaitpas un problème. L'argent n'était pas un souci. Je l'aurais ainsien permanence à disposition s'il logeait chez moi. Je pourrais àla fois le surveiller et le contrôler. Je trouvais même cettenouvelle savoureuse. L'idée d'habiter ensemble me plaisait.
- Bien sûr ! Luidis-je.
Jelui fis un sourire innocent alors que je m'imaginais lui fairevisiter mon lit. Il semblait gêné en m'assurant:
- Je net'embêterais pas très longtemps, juste le temps de renflouer mescomptes et de me trouver un loyer moins cher.
Unloyer moins cher voudrait dire un appartement encore plus petit quecelui qu'il avait déjà. Je grimaçais à l'idée qu'il vive dans untaudis. Je ne le laisserais pas partir s'il ne trouvait pas unendroit un minimum décent.
- On verra ça!Allons-y maintenant!
J'étaisrassurée que notre relation ne soit pas en danger.
- Merci!
Jepris le chemin de ma voiture talonné par Tom. Je le sentais soulagé.Je ne savais pas ce que c'était d'avoir des problèmes d'argent.Pourtant, je comprenais tout de même que cela ne devait pas êtresimple. Ma famille n'était pas aussi riche que moi mais j'avaistoujours eu un toit pour dormir et de quoi manger. Je roulais jusqu'àla maison de mes parents. Je n'avais pas pris cette route depuis fortlongtemps. Le stress et l'appréhension commençait à monter lorsqueje frappais à la porte. Je murmurais à Tom:
- Bienvenue dansla maison de mon enfance.
Ilobserva la façade. La maison était assez moderne, de couleurblanche et plutôt grande. Ma famille était de catégorie socialemoyenne, je n'avais donc jamais manqué de rien. Derrière setrouvait un petit jardin où Amélie et moi jouons étant enfant. Jem'en souvenais comme si c'était hier.
Je me rendis compteque je ne connaissais pas autant de chose sur Tom que lui enconnaissait sur moi. Ma mère ouvrit à cet instant. Elle semblaitépuisée autant physiquement que dans son regard. La vie n'avaitpas dû être facile ces derniers mois. Elle avait soutenu mon pèredans sa maladie. Ma mère me prit dans ses bras, je ne pus m'empêcherde me crisper légèrement. Je faisais de mon mieux pour oublier lepassé mais c'était loin d'être facile. Elle fit la bise à Tom etlui fit un magnifique sourire. Elle faisait des efforts pour lemettre à l'aise. On longea le couloir rempli de souvenir et de photode ma jeunesse. J'aurais pensé qu'ils les auraient brûlé en mejetant dehors. Mon père était assis dans le salon, je l'embrassais.
- Je suis siheureux que tu sois venu, dit mon père.
Ilen avait les larmes aux yeux. Oh non, je n'allais jamais réussir àne pas pleurer une fois encore. Il semblait lui aussi très fatigué.
- Moi aussi papa!
- Bonjour Tom!
Illui serra la main avec un petit sourire. Je voyais bien que mon pèreaussi faisait des efforts pour l'accepter. C'était bien différentde l'ambiance vis à vis de mon ex Kyle.
- On peut aller àtable. Il est déjà tard et je suppose que vous vous levez tôt,demanda ma mère.
- Oui plutôt,répondis-je.
Septheures tous les matins pour faire mon sport. On s'assit autour de latable, mes parents étaient en face de nous. Mon père questionnaTom:
- Que faites-vousdans la vie ?
C'estmon secrétaire qui ne se laisse pas mater facilement.
- Je suis lesecrétaire de Nora, dit Tom.
Ilsle regardèrent étonnés. Il n'y avait pas de quoi.
- Elle n'est pastrop dur avec vous?
- Si parfois!
C'étaitun euphémisme. Depuis le début avec notre jeu de séduction, je luiavais mené la vie dure. Il faut avouer que lui aussi.
- Tom est troppoli. Je suis une patronne épouvantable. Je suis intransigeante,invivable et sournoise.
Jesouris à mes parents, d'un sourire carnassier. Ils semblaient trèsétonnés de nouveau. C'est normal ils ne me connaissaient pas aussifranche. J'ajoutais:
- Oui j'ai bienchangé. Sinon comment vas Amélie?
J'avaispris un ton nonchalant mais il ne trompait personne.
- Elle est trèstriste. Laisse lui du temps elle reviendra vers toi, expliqua mamère.
Elleme manquait, j'étais touché qu'elle ne soit toujours pas revenue.Tom posa sa main sur la mienne discrètement sous la table. Mon pèrenous fixait du regard et finit par lâcher:
- Si tu esheureuse avec Tom. Épouse-le. Je ne serais pas contre.
Jele regardais bouche bée, qu'est ce qu'il lui prenait de dire ça?J'étais embarrassée et Tom avait retiré sa main.
- Pourquoi dis-tuça maintenant?
- Je sensl'alchimie entre vous et je voudrais me rattraper pour Kyle. Onn'aurait pas dû décider pour toi.
Jeregardais Tom il ne semblait pas dans son assiette. En même temps,mes parents voulaient se rattraper pour mon ancien fiancé sauf quece n'était pas le bon moment. Je n'étais même pas officiellementavec lui. On finit le repas en parlant de choses plus légères commemon entreprise et les différents projets que j'avais mené cesderniers temps.
Sur le chemin verschez moi, Tom restait très silencieux. Je me demandais si c'estparce que mes parents avaient parlés "mariage". Je n'étaispas prête à m'engager pour le moment. Après ce long momentsilencieux, je compris qu'il fallait que je parle car il ne le feraitpas de lui-même. En sortant de la voiture, je demandais:
- Tom que sepasse-t-il encore?
Ilme regardait étrangement.
- Tu voudrais temarier ?
Questionassez déstabilisante, il me surprendrait toujours.
- Non au grand non!
- Tu voulaispourtant à l'âge de dix-neuf ans.
Jene le comprenais vraiment pas, il voulait dire quoi réellement.
- Cette fille-làest morte depuis longtemps.
- Sache que je nesuis pas ce genre d'homme!
Làje le retrouvais bien mais je ne saisissais toujours pas le sens decette discussion.
- Et alors?
- Si c'est ce quetu veux au fond, tu ferais mieux de m'oublier !
- Tu ne comprendspas que je ne le souhaite pas ? Tu as peur de quoi?
Peurde l'engagement?
- Je n'ai pas peur! Je voulais juste le souligner!
- Peu importe,vivons le moment présent!
- Je risque de tedécevoir.
Jene voyais vraiment pas de quoi il parlait.
- Je m'en fou Tom.Ce que je veux à cet instant c'est que tu m'accompagnes dans monlit.
Ilavait un regard malicieux. Enfin, il redevenait lui-même.
- C'est tout àfait intéressant comme proposition.
- Allons-y alors!
Je l'attrapais par la main pour le conduire directement dans ma chambre.
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