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Le petit paquet que Tom avait oublié, je le retournais pour la énièmefois. J'essayais de comprendre qu'est-ce que c'était. Je feraismieux de m'occuper de ce qui me regardait en rentrant chez moi etc'est ce que je fis en prenant la direction de ma maison. Il étaitencore tôt à peine seize heures. J'avais donné le reste del'après-midi à Tom. Je ressentais enfin la fatigue que j'avaisaccumulée durant ces derniers jours. Je pris une douche et je partisme coucher.

Je ne m'étais mêmepas rendu compte que j'avais dormi autant. Je me levais le lendemainmatin avec une douleur à la tête. J'essayais de me mettre deboutmais j'abandonnais vite cette idée. Je ne pouvais pas aller autravail aujourd'hui. Je pensais avoir de la fièvre, j'avais duattraper froid durant le tournage. Je n'avais pas été malade depuisune éternité. Je n'aimais pas ce sentiment de faiblesse. Cettejournée commençait mal, moi qui pensais que j'allais enfin avoirdes explications avec mon secrétaire. Ma chance était ratée etcela me faisait rager. J'appelais ma gouvernante qui arriva dans machambre dans la minute suivante.

- Appelez monsecrétaire pour lui dire que je ne viendrais pas aujourd'hui etaussi un médecin.

- Vous vous sentezmal?

- Je pense avoirde la fièvre et je me sens épuisée.

- D'accord. Jevous apporte de l'eau.

Jeme enfouie sous la couverture et je me rendormis. Je fus réveilléau bruit du médecin qui était entré dans ma chambre. Il me fitdiverses manipulations et me posa plusieurs questions. Il en concluque j'avais un gros rhum, plus un problème de surmenage. Une journéeau lit et cela irait mieux. Il partit sur ses affreuses paroles pourmoi. Je n'arrivais pas à me rendormir et je passais mon temps à medemander quel était ce paquet et qu'est-ce que Tom faisait aveccette blonde hier.

Vers dix neufsheures, je n'en pouvais plus de me questionner et les médicamentsavaient bien marché. J'avais redormis entre temps alors je pris ladécision de partir voir Tom. Au moins, j'aurais l'esprit en paixparce qu'il me rendait folle. Maria ne voulait pas me laisser partir,pourtant je ne lui laissais pas le choix.
Je roulais endirection de chez Tom, toutes les excuses étaient bonnes pour lerevoir et le fait qu'il ait oublié ce petit paquet me facilité latâche. Je prenais donc le prétexte de venir le lui rendre. Jen'avais pas très bonne mine même si j'avais fait de mon mieux pourm'arranger.

Je me garais enfindevant chez lui, j'avais un peu peur de savoir une bonne fois pourtout ce qu'il voulait pour nous. Surtout après la scène de hier etla blonde. Ce souvenir me rendait encore amère car je ne pouvaism'empêcher d'éprouver une pointe de jalousie. Il me rapprochaitd'être une croqueuse d'homme en attendant il était le plus groscoureur de jupons. J'étais prête à oublier tout ça s'il medonnait une bonne raison.

Je me mis à sonnerà la porte de son immeuble mais il ne répondait pas. Avait-il quec'était moi? Peut-être qu'il ne voulait pas me voir car il savaitque je voudrais des explications. Je retentais plusieurs autres foispuis je répartis en direction de la voiture en comprenant quec'était peine perdu pour ce soir.
Ma sœur m'appelait à cetinstant précis. Je répondis et elle dit:

- Coucou Nora! Tuvas bien ?

- Un peu malademais ça va déjà mieux.

Jeminimisais la chose car je savais qu'elle allait encore s'inquiéterpour rien.

- Alors tu as deschoses à me raconter? Je suis sûr que oui. Viens manger à lamaison ce soir.

- C'est vrai, j'aiplein de choses à te dire.

Tométait là face à moi, je ne l'avais pas vu venir. Il s'approchaittrès lentement en me regardant étrangement. Je le contemplais et jeme demandais si il était content de me voir ou pas. Une fois plusprès de moi, je compris qu'il l'était.

- Que fais-tu iciNora ?

Masœur me parlait toujours au téléphone mais je ne répondais plus.Je fixais Tom du regard.

- Bon alors tuviens manger maintenant chez nous? Me demanda ma sœur.

- D'accord!

- Tu es où la ?

- Je suis encompagnie de Tom.

- Tom?

Cedernier à l'évocation de son prénom me fit un éblouissantsourire.

- Oui !

- Tu peux luiproposer de venir avec nous manger si tu veux !

Cetteproposition me plaisait. Je ne pensais pas qu'il accepterait mais quine tente rien n'a rien.

- Oui bonne idée!

J'étais plus queenthousiaste à cette idée.

-À toute àl'heure alors! Je suis persuadée qu'il va accepter.

- N'en sois pas sisûr ! À toute à l'heure bisous.

J'avaisplusieurs choses à régler avant de lui proposer. Je lui sortis lepaquet de mon sac et lui tendis.

- Tu as oublié cecadeau sur le tournage. Je te le ramenais donc.

Ilprit le cadeau se demandant sûrement si je l'avais ouvert, néanmoinsce n'était pas le cas.

- Tu aurais pu mele rendre demain. D'ailleurs est ce que tu vas mieux? Pourquoi es-tuvenu?

Ilsemblait s'être inquiété pour moi.

- Peut-être parceque j'avais envie de te voir!

- Toujours aussisincère!

Ilinspira un bon coup et me regarda en silence. Il devait réfléchir àla meilleure option pour lui. Je ne pus m'empêcher de luidemander:

- Qui était cettefille hier ? Ta nouvelle copine.

Ilse mit à rire bruyamment et m'annonça:

- Non, c'est mapetite sœur. Je lui avais promis de passer un peu de temps avec ellecar depuis que tu m'as embauché, je semble étrangement trèsoccupé.

Jepassais ma langue sur mes lèvres, en voilà une bonne nouvelle. Lecoup de confondre la petite sœur et la petite amie était unesituation courante, cela m'énervait d'être tombé dans le panneau.

- Je vais dînerchez ma sœur maintenant. Voudrais-tu venir ?

Ditoui, dit oui.

- C'est d'accord.Je monte juste me changer et j'arrive.

Jepris le chemin de la voiture très joyeuse. Mon plan de hier avaitfinalement fonctionné. Je me sentais immensément soulagé. Ilredescendit vêtu de sa veste, d'un jean et d'un polo noir. Il grimpadans la voiture et me dit:

- Alors comme çaje vais être présenté à ta famille ?

- Oui à ma sœuret ses enfants ainsi que son mari.

Il ne paraissait pasdéranger par cette présentation.

- Et tes parents ?

Mauvaisequestion.

- Non nous sommesfâchés, je t'expliquerais pourquoi prochainement.

- D'accord !

Ily eut un petit silence et je repris la parole:

- As-tu enfindécidé de me faire confiance?

- Oui, dit-il àcontre cœur.

Ilne semblait pas être content, pourquoi?

- Pourquoi ai-jel'impression que tu ne le veux pas vraiment?

Ilposa sa main sur ma cuisse. J'eus soudain du mal à me concentrer àson contact.

- J' aurais vouluréussir à te résister mais je ne peux pas. La vision de toi danscette robe rouge m'a hanté toute la journée.

J'avaisréussi mon coup haut la main. Je pouvais que me réjouir.

- Es-tu prêt àpasser à l'étape suivante?

- Oui! Je vaistout faire pour te faire confiance.

- Moi aussi !

Onavait fait un grand pas, je ne lui parlais pas encore de se remettreen couple. Je ne voulais pas le brusquer. On verrait après cetteprésentation officielle.

- Tu penses que tasœur va m'aimer? Je suis loin d'être aussi parfait que Michael.

Ohmon dieu, Tom pouvait ressentir un manque de confiance en lui, j'enrestais surprise.

- Bien sûr queoui. Amélie aime tout le monde et tu vas rencontrer les rayons desoleil de ma vie.

- Je ne t'aijamais entendu parler avec autant d'amour dans la voix. Qui sont cesrayons de soleil?

- Mes deux neveuxMaya et Evan.

- Tu aimes lesenfants! Jamais je ne l'aurais parié.

- Pourquoi donc ?

- Ils sont souventincontrôlables et imprévisibles.

- C'est vrai unpeu comme toi. Pourtant j'aime ta compagnie.

Jelui avais avoué ce que je ressentais sans trop de soucis,étonnement. J'étais pourtant tellement réservée sur messentiments. On était déjà devant chez Amélie. Il me dit ensortant:

- J'aime aussi tacompagnie Ruby.

Ilenlaça ses doigts dans les miens et on s'avança vers la porte.Avant que je puisse toquer, il me murmura à l'oreille:

- Je suis sûr queje vais apprendre beaucoup de tes secrets ce soir.

Ileut un petit rire au son cristallin. Je lui lançais un regard noir,néanmoins il ne semblait pas vouloir s'arrêter. Il me déposa unbaiser sur la joue et me dit:

- Oh Ruby, ne prend pas cette tête. Je suis sûr qu'en savoir plus sur toi va me faire encore plus tomber sous tes charmes.

On toqua à la porte, Amélie m'ouvrit la mine gênée. Que se passait-il? Elle ne voulait pas que Tom vienne au final?
Je compris son mal aise lorsque que mes parents arrivèrent dans le couloir derrière elle. Je fus si choquée que je titubais en arrière, seule la main de Tom dans la mienne me rassurait.

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