28-
Tom me couvrait de centaines de baisers, j'adorais repenser à cettescène. J'avais des frissons rien que de penser à ses lèvressoyeuses contre ma peau et toutes les choses qu'il aurait pu mefaire. Je ressentais une véritable frustration en prenant ma douche.Je revenais tout juste de faire des longueurs dans ma piscinechauffée même en plein mois de novembre.
Cetteséance ne m'avait pas encore tout à fait détendu. Je ne savaisplus où j'en étais ce que je devais faire et ce qui étaitprioritaire pour moi dans ma vie. J'avais de fortes responsabilitéset voilà que je m'étais fait prendre en photo qui finirait sûrementdans un magazine people comme une jeune célébrité. Je ne pensaispas qu'ils avaient eu le temps de prendre des photos de bonnesqualités, cependant je craignais le pire car le risque était bienprésent. Je descendis les escaliers pour rejoindre la cuisine enmettant ce sujet dans un coin de ma tête. Ma gouvernante Mariam'accueillit avec un léger sourire comme chaque matin. Elle m'avaitpréparé un petit déjeuner très garni. Je lui demandais:
-Bonjour, vous comptez nourrir un régiment? Il n'y a que moipourtant.
Ellerougit légèrement car elle pensait que je la réprimandais.
-C'est juste que je vous trouve très maigre en ce moment et jem'inquiète pour vous.
Ellese faisait des soucis pour moi, c'était touchant.
-Merci Maria pour ta sollicitude.
-Vous n'êtes pas fâchée?
Ellen'arrivait toujours pas à me cerner, intéressant.
- Non!
Jene vois pas pourquoi je le serais. Elle murmura:
-En tout cas si vous avez un problème vous pouvez m'en parler!
Jeréfléchissais à la proposition mais une fois de plus, j'avais dumal à me lancer et lui faire confiance.
-D'accord, c'est noté merci.
Jemangeais mon délicieux petit déjeuner en silence. C'est vrai que jene me nourrissais que peu en ce moment. Une fois finie, je me levaispour refaire un passage express dans ma salle de bain. Maria metendit un petit sac lorsque j'allais partir, je ne savais pas cequ'il se trouvait à l'intérieur.
-Je peux savoir ce que c'est?
-Un repas pour ce midi! Je pense que vous vous surmenez trop. Prenonssoin de vous Madame vous êtes encore jeune.
J'acquiesçaisd'un signe de tête devant ma gouvernante qui semblait réellements'inquiéter pour moi. Elle avait la quarantaine et les manièresd'une mère même si elle n'avait jamais eu d'enfant. Je faisais tantque cela peur à voir? Je me le demandais. C'est vrai que j'avaisencore que peu dormi. Je pris la voiture en direction de mon bureau.J'étais dans les temps. Une nouvelle journée commençait qui jel'espérais serait plus paisible.
Jemarchais dans le hall d'entrée vêtue d'une robe noire très prèsdu corps. Je n'étais pas vraiment de bonne humeur aujourd'hui. Mêmesi, le problème Michael était réglé une bonne fois pour toute. Ilavait compris le message. J'avais maitrisé la situation en luifaisant comprendre que je n'en voulais pas pourtant j'appréhendaispour les photos. Cependant, je n'étais pas du genre à me morfondre,il n'y avait que des solutions. Il fallait juste que j'en trouve une.
Jemarchais à vive allure et la plupart des gens de mon entreprise meregardaient étrangement aujourd'hui. Le genre de regard qu'on lanceà quelqu'un dont on sait quelque chose de personnel. Peut-êtrequ'une rumeur courait sur mon compte. C'était déjà arrivéauparavant mais tout ceci m'avait beaucoup amusé. La dernière fois,on avait fait courir la rumeur que je sortais avec une star du rock.N'importe quoi, cependant je n'avais toujours eu rien à faire de ceque les autres pensaient de moi. Je rigolais toujours lorsque je memis à m'arrêter subitement. Ne me dites pas qu'ils étaient aucourant pour Tom et moi, c'était bien trop récent. Non cela nepouvait être ça. Peut-être Michael à cause des photos,j'appréhendais tout d'un coup. J'allais vite finir par savoir, j'enétais certaine.
J'étaisarrivée à mon étage lorsque je surpris une fois de plus desregards appuyés. Je me demandais ce qu'ils voulaient tous à la fin.Je m'en occuperais plus tard, ce n'était absolument pas ma priorité.Je me dirigeais vers mon bureau, j'avais à peine déposé ma vesteque Tom entra en trombe, la mâchoire crispée et le regard fou.
-Je peux savoir ce que c'est ça ? Lorsque je suis arrivé ce matin,on s'est fait une joie de m'annoncer le nouveau scoop sur notre PDG.
Ilme balança le journal sur le bureau. Je sentais les vagues colèresarrivaient jusqu'à moi, seul mon imposant bureau nous séparait. Jene savais pas la raison de sa colère alors je pris le journal à lapage encore ouverte pour essayer de comprendre. Il attendait que jelise, je sentais son regard furieux braqué sur moi. Je regardaistout d'abord le gros titre de l'article. « Michael Venderson leprésentateur le plus en vogue du moment serait en couple avec lajeune PDG Nora Dixon »
Ohmon dieu, je fixais les photos de Michael me serrant dans ses braspuis me protégeant des paparazzis et la photo de nous deux montantdans sa voiture. Je relevais rapidement la tête:
-Tu vas rire mais c'est un énorme mal entendu.
-Non je ne rigole pas Nora. Je pensais qu'il n'y avait plus rien aveclui. Pourtant, tu m'as planté chez moi pour aller au restaurant aveclui.
Autantlui dire la vérité au point où j'en étais.
-Il m'avait fait du chantage pour que je vienne.
-Tu crois que je vais avaler ça. Tu joues sur deux tableaux depuis ledébut.
- C'était finiavec lui, tu l'avais bien vu.
-Je suppose que tu t'es remis entre-temps avec.
Ilne me croyait pas. En même temps, les photos me rendaient coupable.
-Non, jamais au grand jamais !
-Alors c'est quoi ça ?
-Ilm'a fait du chantage en me menaçant de parler de mes parents!
-Pourquoi tes parents ?
-Je suis fâchée avec eux.
-Pourquoi?
-Je ne veux pas en parler ou en tout cas pas pour le moment!
-C'est bien la preuve que tu ne me fais pas confiance. Moi, je tefaisais confiance mais je me suis une fois de plus trompé. En mêmetemps, je me doutais que j'allais finir par me brûler.
Jene me questionnais sur le sens de ses paroles. J'avais du mal à meconcentrer. Je le trouvais encore plus attirant lorsqu'il était encolère et jaloux.
-Te brûler ? C'est à dire?
-Tu es comme un feu Nora et tu brûles vraiment très fort.
Ilsortit de la pièce, je ne voulais pas le laisser partir. Cependant,je savais qu'il n'irait pas très loin. Il devait travailler. Jem'occuperais de lui expliquer quand j'aurais digérais la nouvelle ettrouvais un moyen de lui faire comprendre que je n'étais pasfautive. Je ne pouvais lutter contre des preuves qui étaient contremoi. Tom avait raison de ne pas me faire confiance, je n'étais pastoujours très fiable mais bon sang cette fois, je ne mentais pas.
Marage pour Michael augmentait car tout était de sa faute. Jamais, jen'aurais eu ce genre de problème s'il ne m'avait pas appelé. Pourle coup, je savais que ce n'était pas de sa faute directement.J'étais un sujet croustillant mais comme je ne sortais que rarement.Ils ne pouvaient rien trouver sur moi. Dans quel pétrin, je metrouvais encore? Je comprenais mieux les regards de mes employés.
Jetravaillais longuement, j'en oubliais encore de manger car j'étaistrop absorbée par mon travail. C'était le seul moyen pour moi nepas penser à Tom. Mince, j'y avais de nouveau pensé. Il étaittemps que je retourne lui parler. Je me dirigeais à vive allurejusqu'à son bureau. Je frappais puis entrais. Il m'observait despieds à la tête. Je jetais un regard à la pièce. Le bureau deMadame Brown était vide désormais. Tant mieux car Tom auraitprofité qu'elle soit encore parmi nous pour se venger. J'avais saisison manège. Il finit par lâcher voyant que je ne parlais pas et quej'étais perdue dans mes pensées.
-Nora laisse-moi juste digérer ça. Je ne sais pas si je suis prêt àêtre en couple avec une croqueuse d'hommes.
Jevoulais rire, il savait pertinemment les risques.
-Je ne sors absolument pas avec lui mais si cela te fait plaisir d'ycroire je te laisse. De plus, je n'ai aucune leçon à écouter d'uncoureur de jupons.
Ilm'attrapa par le bras au moment où je faisais volte-face poursortir. Puis, il m'embrassa de façon féroce et rapide. Lorsqu'il melâcha et se recula de moi, il me dit :
-Je suis fou de jalousie, je n'arrive même plus à réfléchir.
-Tune sais même pas ce que tu veux. Tu m'embrasses alors que tu dis nepas vouloir de moi.
Jesavais très bien ce que je voulais.
-Si ! Je te veux mais tu es le pire des poisons.
C'est sympathique comme comparaison ! Tu en es un aussi.
-Je suis désolé, toutefois dans cette histoire je n'ai rien fait.
-Laisse tomber ! Je vais retourner travailler fait de même.
Jene voulais pas le supplier ce n'était pas du tout mon genre. J'avaistrop de fierté.
-Comment ça laisse tomber ?
-Reste seul, je vais retourner voir mon cher Michael vu que tu espersuadé que je sors avec.
Jevoulais le pousser dans ses retranchements. Une façon de tester sarésistance. J'en éprouvais un plaisir sadique. Cependant, c'étaità mes risques et périls. Il était furieux, je le voyais dans lesvibrations de son regard sombre. J'avoue que je ne pouvais m'empêcherde jouer.
-J'ai du mal à te résister.
Jem'approchais de lui pour être très proche et lui susurrais de mavoix la plus magnétique:
-Ne me résiste pas alors.
-Oh que si tu as voulu jouer alors jouons, cracha-t-il.
Mince,j'avais une fois de plus oublié qui j'avais face à moi. Mon doublepur et dur. Il voulait me montrer qu'il n'était pas faible face àcette provocation.
-Je suppose qu'il est inutile de préciser que l'on est plus ensemble,ajoutais je avec mon masque de froideur de retour.
-Parfaitement, Madame Dixon.
Jegrinçais des dents en sortant. J'avais une boule au ventre, jesavais que le jeu était repartit de plus belle. Néanmoins, je nepouvais m'empêcher de sourire en perspective de ce nouveau défi.C'était à moi de le faire céder désormais. Je me posais desquestions, étais je dérangée? Je pense que la réponse étaitindéniablement oui. Une fois dans mon bureau, je réfléchissaisencore à la situation. Je ne savais pas comment c'était arrivé.J'avais juste voulu jouer et les choses c'était compliquées trèsvite. Je m'étais promis de ne jamais tomber amoureuse de nouveaumais le fait qu'il me tourne le dos me laissait douter de la naturede mes sentiments.
Jevoulais le récupérer pour qu'il m'appartienne corps et âme. Jen'avais jamais ressenti cela était ce de l'amour? Ces yeux m'avaienttranspercé comme des lames brûlantes et tranchantes lorsqu'il avaitdébarqué dans mon bureau, me jetant le journal sur le bureau.J'aimais les défis et qu'on me résiste m'énerver et me plaisait àla fois. Tom Jenson, je crois que je suis accro à toi et je ne vaispas abandonner aussi vite.
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