25-


Des fois, je me demandais si la relation avec Tom ne me donnait pas des rides avant l'âge. Je m'appliquais minutieusement mon maquillage face au miroir de ma salle de bain. En essayant une fois de plus de cacher les cernes sous mes yeux. Je souhaitais de me motiver ce matin. J'avais envie de me sentir belle et sereine pour me donner du courage. Ma séance de sport quotidienne m'avait déjà fait un bien fou. Je pris mon téléphone sur mon buffet pour relire le message de Tom de la veille. Oui je devais faire un choix. Dire que je n'étais pas du genre à être indécise. Lorsque je descendis Maria m'interpella :

- Madame!

- Oui Maria?

-Vous avez reçu un colis ! Il est dans le salon.

-D'accord, merci.

Je me dirigeais pour le regarder. Je sortis une paire de chaussures plus précisément une paire de bottines en cuir. Elles étaient jolies et feraient partie de ma nouvelle collection. Les échantillons envoyés par mes stylistes arrivaient en masse en ce moment. Je les mise à mes pieds et je partis avec. Il fallait que je sois à tomber, aujourd'hui.

Dans ma voiture,je réfléchissais à une unique chose. Je savais que je ne pouvais plus retourner en arrière. Il m'avait posé un ultimatum et c'était à moi d'y répondre. Pendant que je filais en direction de mon bureau au volant de ma voiture, je pesais le pour et le contre. Je devais faire un choix, maintenant. Son amour était la seule chose que je désirais, c'était le moment de lui dire. J'étais même dans une addiction dangereuse à sa présence. J'avais peur de souffrir,j'avais même peur de l'amour. Mon attirance pour lui pouvait n'être que fatale, néanmoins je ne pouvais plus me mentir à moi-même. Je pensais être aussi froide que l'acier, mais il m'avait touché d'une certaine manière. La Nora sérieuse et froide était partie car il m'avait changé peu à peu. Je respirais un bon coup et j'augmentais le volume de la chanson d'Hyuna « Red » elle était très dynamique et je ne pouvais m'empêcher de sourire en l'écoutant. La musique était un bon moyen de se changer les idées.

Je marchais dans le hall d'entrée et je me répétais en tête: Je le veux et j'ai toujours ce que je veux. Il faut que je puisse me dire qu'il est à moi sans jalousie, ni craintes, ni doutes. Tout sera ainsi beaucoup plus simple. Ainsi, il n'y aura plus de dégâts autour de nous. Je le savais que sinon tout allait s'empirer jours après jours. Je devais mettre un terme à la partie de séduction, même si j'adorerais cela. De plus, je savais que je lui plaisais alors pourquoi faire compliquer et ne pas lui dire que je ressentais la même chose pour lui.

Je devais donc parler à Tom, le plus tôt. J'étais déterminée à me mettre en couple avec lui. Je ne pensais pas que j'avais beaucoup à y perdre. Je ferais tout ce qu'il y avait à faire pour que cela marche entre nous. Je laisserais ma fierté de côté et ce jeu stupide bien loin, pour me concentrer sur mon bonheur. J'avais moi aussi le droit à l'amour. Ce n'est pas une vieille blessure qui allait m'arrêter, pas cette fois. Je me dirigeais à vive allure dans le bureau de mes secrétaires et je vis Madame Brown dans les bras de Tom. Il semblait la réconforter car elle pleurait. Non je ne laisserais pas Madame Brown se mettre en travers de ma route, Tom était fait pour moi. Elle n'interférerait pas une fois de plus entre nous.

- Je vous dérange peut-être ?

Les deux se tournèrent vers moi, je perçus leur regard remplie de surprise. J'essayais de me montrer ferme et droite face à eux. Tom était comme toujours à croquer, je ne me cachais pas de le dévorer du regard. Je me décrochais de ma contemplation pour la reporter sur Madame Brown. Je tombais sur le regard le plus féroce que je n'ai jamais vu. Je me doutais qu'elle serait en colère mais je n'avais jamais vu son visage déformer parla rage à l'état pur. Elle faisait peur à voir et elle finit par pointer son doigt sur moi en hurlant :

- Vous avez ruiné mon mariage !

Laisse-moi rire, je suis méchante mais cette fois je n'ai fait que montrer la vérité à ce pauvre fiancé.

-Vous l'avez ruiné toute seule comme une grande fille!

Je vis qu'elle voulut bondir sur moi mais Tom l'arrêta.C'est vrai qu'une femme en colère et désespérée peut se montrer violente.

- Vous êtes un monstre, Il ne veut plus me voir maintenant, j'ai perdu mon fiancé, hurla-t-elle en sanglots.

Elle était pathétique quand on joue avec le feu on assume le risque de se brûler.

- Vous n'aurez plus à me supporter puisque vous êtes virés. Tom suivez-moi, Madame Brown n'a pas besoin d'aide pour emballer ses affaires.

Je tournais les talons et je m'avançais à pas rapides. Voilà une bonne chose de faite, je la supportais de moins en moins de toute façon. Tom allait monter en grade et ainsi augmenter son salaire, je pourrais l'avoir sous les yeux plus souvent. Cependant, il allait gagner une somme de travail plus importante aussi. J'espère qu'il s'en sortirait sinon il allait falloir trouver une autre secrétaire. J'aviserais à l'avenir. Tomme suivait en silence et tant mieux. Je n'aimais pas son comportement lunatique, je ne savais plus si je devais lui avouer que je voulais bien me mettre en couple avec lui. Je ferais mieux de ne pas lui dire pour le moment, surtout s'il passait son temps à consoler d'autre femme. Je ne savais pas sur quel pied danser avec lui.

- Tues bien silencieux c'est étrange venant de toi ! Lui annonçais-je.

Nous étions dans mon bureau et je m'installais sur le canapé pour me masser la plante des pieds. Mes nouvelles chaussures me faisaient mal, je n'aurais pas dû les mettre. Je sentis son regard intense et je relevais la tête. Il prit mon pied dans ses mains et se mit à me les masser. Je ne pensais pas qu'une chose pareille arriverait un jour. Il finit par m'annoncer:

-Ne la vire pas s'il te plaît, elle n'a déjà plus de fiancé comment vas-t-elle faire pour vivre ?

- Je n'en ai rien à faire ! Elle a dépassé les bornes en me parlant sur ce ton.

-Tu devrais me virer moi aussi alors !

Oh que oui mon brun ténébreux mais toi ce n'est pas pareil.

- C'est vrai ! Tu es viré !

Je ne le pensais absolument pas, je ne pouvais même plus me passer de sa présence. Je me mis debout et me mis face à la fenêtre. J'étais dos à lui mais j'entendais sa voix clairement:

- Non je ne pourrais survivre si je n'ai plus d'emploi!

- Ne me donne pas ton avis alors ! Tu devrais t'estimer heureux tu viens de gagner une promotion !

Je le sentis arriver derrière moi. J'ajoutais:

- Qu'est ce qu'il y a encore ? Tu viens m'annoncer que tu démissionnes pour soutenir ta chérie.

Je fis volte-face. Il ne semblait pas en colère. Son regard me surprit, je pensais qu'il serait énervé mais il me regardait amoureusement. J'en frissonnais de joie. En fin de compte, j'allais pouvoir peut être lui dire. Il me prit le menton dans la main et m'expliqua:

- Il n'y a jamais eu que toi et tu le sais bien. Même si tu sais te montrer cruel.

Puis, il m'embrassa, un baiser à me couper le souffle. J'avais gagné la partie, je pouvais enfin ne l'avoir que pour moi. Je me reculais etlui exposa :

- Pour Madame Brown, elle recevra une forte prime de départ pour ses loyaux services. Je ne peux faire plus car comment t'expliquer gentiment que je ne peux plus voir sa tête même en peinture.

- Espèce de grosse jalouse !

Plus que de la jalousie à ce niveau-là, il fallait bien se l'avouer.

-Il faut remarquer que c'est de ta faute si elle est virée, tu joues avec le feu !

Il me sourit en me prenant par la taille. Il ne se sentait pas du tout coupable, je le voyais bien.

- Je pense qu'on est une sorte de tornade et qu'on détruit tout sur notre passage.

Je souris à sa métaphore, je pensais la même chose.

- Je crois aussi ! Tu ne reverras plus Madame Brown?

Je ne pus m'empêcher de poser cette question, je me trouvais ridicule mais tant pis.

- Non, plus jamais si cela peut te faire plaisir ! Je voulais juste un peu la consoler tout à l'heure et essayer de la calmer pour qu'elle ne se fasse pas virer mais elle nem'a pas écouté...

- Parfait ! Il faut dire qu'elle l'avait bien mérité.

- Tu ne te sens pas du tout coupable pour ton ex ou Madame Brown?

- Pas du tout ! Ne me fais pas croire que toi si!

Un peu quand même, une seconde de temps à autres.

- Non, pas vraiment !

- Voilà, on est d'accord !

On se fixait dans les yeux, j'avais l'impression devoir en miroir de ce que je ressentais aussi.

- Pas sur un point ! Soulignait-il.

- Lequel ?

-Tu n'as pas fait ton choix, veux-tu de moi oui ou non?

-Oui ! Je te veux !

J'avais prononcé ces mots sans réfléchir,comme un cri du cœur. Désormais, je ne pouvais seulement espérer que tout se passe bien. Il me sourit d'un sourire que je ne lui avais jamais vu puis il me prit dans ses bras. Je m'avançais pour lui croquer la lèvre et l'embrasser encore un petit moment. Je venais designer mon arrêt de mort mais il n'y a rien de plus séduisant que de la frôler le danger.

Je mis fin à notre baiser. Je sortais peut être désormais avec mon secrétaire,néanmoins ce n'était pas le moment de se reposer sur ses lauriers.J'avais une montagne de boulot en cour.

- Au boulot,Monsieur Jenson. Je ne vous paye pas en nombre de baisers !

- Tu devrais me payer à la qualité de mes baisers plutôt.

Il sortit en me faisant un clin d'œil. Il allait moins sourire lorsqu'il allait se rendre compte de tout le boulot qu'il devrait faire seul, j'eus un léger sourire démoniaque. J'avais encore du mal à réaliser que je venais de me mettre en couple. Je sentais un immense poids se retirer de ma poitrine, je pense qu'ainsi tout serait plus simple. Je l'aurais à ma guise et à mon bon vouloir.J'aimais le sentiment d'avoir encore réussi à obtenir ce que je voulais, une fois de plus.

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