Chapitre 9
Pffff... Le manque de sommeil et toutes ces conneries qui viennent me prendre la tête !
Mon patron semblait me regarder avec un air d'incompréhension, car j'étais là à attendre devant lui sans rien dire.
Je me secouais rapidement. Aller pas de temps à perdre !
- Monsieur... Commençais-je.
- Oh ! Kelly comment s'est passé ton week-end ?
- Très bien et vous ?
Je m'éloignais de mon but là. Avec lui, je vais parler de tout et de rien et je vais oublier que je devais lui parler. Mais ce n'était pas une bonne idée.
- Il faut vraiment que je vous parle. Repris-je après sa réponse.
- Très bien, vas-y.
Il me sourit les yeux vert brillant.
- J'ai besoin de congés. Il me faudrait 3 semaines. Confiais-je si vite comme si c'était un fardeau.
Il me fixa avec un sourire embarrassé en passant une main dans ses cheveux couleur terre.
Il était assez vieux pour avoir un enfant ou deux, je remarquais une ride sur son front quand il souriait.
- Tu as besoin de souffler je comprends. Tu n'as jamais pris de congés. Ou rarement lors de tes journées de maladie. Je comprends qu'il te faut du repos. Surtout en ce mois de décembre qui se ramène. Il faut juste que je vérifie dans mon bureau si d'autres ont posés des congés. Je te confirme ça à la fin de ton service. Mais de tête il me semble qu'il n'y aura pas de problèmes à cela et que je te validerais ta requête.
Mon supérieur garda un splendide sourire sur ses lèvres.
Finalement mes efforts pendant ces années ne sont pas en vains.
Une larme perla au coin de mon œil, elle resta dans le coin sans bouger. Puis elle coula le long de ma joue. Mon directeur essuya cette larme avec son doigt et tapota mon épaule.
- M-Merci... Balbutiais-je.
- Ne pleure pas voyons, je vais me sentir coupable !
- Pourquoi êtes-vous aussi gentil avec moi ?
Il tendit ses bras vers moi. Notre patron est vraiment quelqu'un de compréhensif et d'adorable. Il traite ses plus proches et fidèles employés comme un membre de sa famille. Il me serra dans ses bras amicalement
- Parce que j'aurais aimé avoir un enfant aussi gentil que toi... Chuchotait-il en me tapotant le dos.
- Je...Je suis désolée... Soufflais-je.
Il me laissa ensuite partir et je partis travailler.
(Elipse de l'après-midi)
- Kelly !
Je me retournais pour voir mon patron qui m'appelait.
Il va annuler je suis sûre... Je mordis la lèvre supérieure.
Monsieur Wolfkin, mon directeur, arriva près de moi et m'annonça :
- Tes congés débute à la fin de ton service. Car j'avais oublié que Jeremy avait pris un arrêt maladie, il revient !
- Merci ! Monsieur !
- Appelle-moi par mon prénom voyons. Profite pour te reposer ma grande.
- Merci Léo, tu es le meilleur !
Je le serrais en hâte une dernière fois avant de partir rechercher mes affaires dans les vestiaires.
Il était tellement attentionné.
De retour à la maison, je vis Morgan vautré sur le fauteuil une canette de soda sur la table basse. Je m'approchais, pris la boisson et j'y bus quelques gorgées en la reposant ensuite.
- Comment s'est passé ta journée ? Me demanda-il
- Très bien et toi aussi apparemment !
Il rit tandis que je souris.
- On y va ? Lançais-je presque excitée malgré moi de découvrir ces fameux éléments.
- Oui.
J'étais très heureuse lorsque nous nous rendions dans la forêt.
Nous nous retrouvions dos à dos, cependant éloigné. Je vérifiais qu'il ne regardait pas et avec vitesse je me débarrassais de mes vêtements. La métamorphose opéra lorsque je me relâchais.
A son tour Morgan transmuta en loup. Je l'avais compris aux sons émis.
Une fois finis nous nous regardions dans les yeux.
- Où allons-nous désormais ? Formulais-je d'une voix bien nette dans ma tête
- Tu sais parler par télépathie ? S'étonna-il.
- Oui, j'ai appris ça toute seule, enfin presque toute seule, avec Léonie. Ça peut être utile dans certaine situation.
Il hocha la tête.
- On fait la course jusqu'à la rivière. Le premier de nous deux à dépasser l'eau aura gagné ! Énonça-t-il.
Ce qui est bien entre personnes de même espèce, c'est que l'on peut s'exprimer en se comprenant.
Les autres ne comprennent que des grognements, des jappements ou des aboiements.
J'avais découvert ça grâce à une expérience avec Léonie.
Il commença à compter. Une fois le départ donné, à notre vitesse on pourrait croire à des loups aillant remarqués des chasseurs.
Cependant, je ne voyais pas en quoi faire la course allait m'expliquer ce qu'un élément est censé être. Mais comme je n'aime pas perdre un défi, je vais le battre !
J'esquivai à toute allure les arbres, jusqu'à ce qu'un énorme rocher me bloque le chemin.
Je vis l'autre loup réfléchir alors que je contournais la pierre.
Je vais arriver la première !
Mais je me rendis compte que Morgan courrait déjà devant moi. Comment est-ce possible ?!
- Comment a-t-il fait pour arriver là !? Chuchotai-je ébahis.
J'entendis un lointain ricanement.
- Je te rattraperai... Grognais-je.
Je me remis à courir. Soudain, cela me frappa. Les éléments. Le mien est en lien avec la glace. Hier dans la salle de bain, ce n'était pas mon imagination...
Je croyais que ce n'était que les sorcières et les fées qui avaient ce don de magie.
Mais maintenant je sais. Je sais que les loups-garous le peuvent aussi.
Alors, moi aussi je le peux !
Je me donnais du courage. J'accélérais jusqu'à dépasser Morgan.
J'étais hors d'haleine, je surpassais mes limites.
Je scrutais l'eau de la rivière dont je me rapprochais dangereusement. Je ne pourrais ni m'arrêter, ni sauter pour atteindre l'autre rive.
- Stop ! Me hurla Morgan.
L'eau était profonde et bien froide. Avec le courant je pouvais peut-être me noyer.
Mais je pris plus de vitesse en trouvant une idée.
Et si ça ne fonctionne pas ?...
Fonce. Crois en toi.
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