Chapitre 5
Léonie appartient à la famille de vampire la plus riche et la plus puissante de notre région.
Sans elle j'aurais certainement finis par mourir de froid, de faim ou aux mains de personnes malveillantes dans la rue.
Je me serais peut-être aussi fait bouffer par des vampires. Car pour eux, le sang des loups-garous est riche et nourrissant. Peut-être encore plus car nous sommes des ennemies naturelles ?
C'est de cette façon que j'ai rencontré Léonie. A mes 16 ans. Car j'avais encore fuit des personnes que j'aimais. Me laissant sans rien à la rue, j'avais erré dans des endroits sombres.
//Flash Back//
J'étais assise dans le coin d'une ruelle où personne ne passe. Je frictionnais mes bras pour me donner chaud. La nuit était froide. J'avais une capuche rabattue sur ma tête qui cachait mes cheveux. Et mon sac de voyage à côté de moi. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais comme ça, dehors.
Alors des pas se firent entendre. Je ne bougeais pas d'un poil, je ne respirais plus.
Allez-vous-en. Allez-vous-en. Allez-vous-en...
- Tiens-tiens, regardes ce que nous avons là ! Un chiot solitaire. S'exclama un homme avec un sourire dans la voix.
- Tu parles de ces chiots-là ? Fit un autre homme étonné. Un festin... Ils sont très rare dans le coin.
Je me mis à trembloter sous leurs paroles. Qu'allait-il m'arriver... ? Je serrais mes poings, je ne devais pas abandonner.
Alors qu'ils rapprochaient, je me levais avec vitesse et tentais de m'enfuir. Mais je fus projetée contre le mur où j'étais adossée plutôt. Je gémis de douleur.
Tandis qu'ils s'agenouillaient près de moi, je vis leurs yeux scintiller d'une lueur surnaturelle.
Il avait entrepris d'enfoncer ses crocs dans mon épaule. Et une autre morsure à la cuisse.
Je me débattais tant bien que mal, mais je commençais à être à bout de force.
Ils avaient comme intention de boire jusqu'à la dernière goute de mon sang, donc de me tuer.
Mais ce fut à ce moment-là qu'une nouvelle personne arriva derrière eux.
Elle avait les yeux aussi brillants, et d'une lueur encore plus sauvage et meurtrière.
- Hey vous deux. Que faîtes-vous ? Demanda durement une voix de fille.
Mon sang se glaça. Soudainement les deux hommes n'avaient plus la même fougue.
Ils se retournèrent vers cette voix en mettant leur main devant leur bouche.
- T'es qui gamine ? grogna l'un deux.
La jeune fille pouffa de rire. En une seconde elle fut devant eux, à leur hauteur. Menaçante, malgré sa taille elle était menaçante.
- Léonie Wade. Sourit-elle fière.
Je crus vois les hommes tressaillir. Avant de supplier de se faire pardonner.
Elle fit un geste de la main et ainsi ils disparurent en courant.
Alors la fille aux yeux verts vient près de moi. Elle me renifla d'une manière discrète. Qui ne m'échappa.
Puis quand elle me regarda ses yeux s'agrandir. La dénommée Léonie enleva ma capuche pour admirer mes cheveux.
- Ce que tu es belle... murmura la fille.
Ce fut la première fois qu'un inconnu m'offrait de telles paroles.
Elle avait léché les morsures qu'on m'avait infligé. Elle avait fait cela pour qu'elles puissent se refermer, guérir.
Après cette soirée, elle m'amena dans son domaine avec des créatures dont je n'avais jamais croisé la route.
Je me retrouvais dans un nid de Vampire.
//Fin du flash back//
Morgan grognait déjà en faisant un pas dans la direction de ma meilleure amie.
Je voyais clairement les pensées de Morgan. Il comptait l'agresser, à cause de sa nature.
Sans aucune hésitation je me mis devant ma meilleure amie de façon à faire face à Morgan.
- Fais encore un pas et j'te jure que je n'aurais plus de pitié envers toi.
D'une façon incontrôlable, à mon tour je me mis à grogner.
Il s'arrêta alors brusquement et dériva ses yeux vers le sol, n'osant plus me regarder.
Je frissonnais. Je pouvais imaginer un loup baissant les oreilles pour se soumettre à un autre.
Je n'ai jamais connu la dominance ni la soumission. Car je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer d'autres de mon espèce.
- Léonie n'est pas mauvaise. Elle est différente des autres vampires ! Expliquais-je ayant tout de même encore les nerfs face ç son comportement.
Un long silence s'installa. Aucuns de nous ne bougea.
Je me sentais trop mal à l'aise pour reprendre la parole la première. La bonne chose était que ma tension redescendait doucement. Je devais me calmer avant de pouvoir à nouveau lui adresser la parole sans méchanceté.
Le silence se brisa plus facilement que ce à quoi je m'attendais.
- Vous déjeunez quoi de bon ? Demanda Léonie en reniflant. Je peux avoir une tartine de chocolat ? S'il te plaît ?
- Quelle malpolie je fais. Assis-toi, et mets-toi à l'aise ! Fis-je en m'agitant dans tous les sens.
- Merci ! Sourit-elle dévoilant ses crocs.
Bizarre... D'habitude ils n'apparaissent que lorsqu'elle éprouvait une faim extrême.
Pourtant, le sang n'est pas ce qu'il manque chez elle...
Je la questionnerais plus tard, ce n'était pas le moment de la contrarier. Et je ne pouvais surtout pas faire ça devant Morgan.
- De rien miss chocolat !
Nous pouffâmes tant dit que Morgan restait silencieux...
Le déjeuner se déroula convenablement. Nous nous levions pour débarrasser lorsque Morgan se rassit brusquement en étouffant un bruit. Léonie et moi, dans un mouvement synchronisé nous tournons vers le garçon.
Elle rit alors :
- Tu bande parce que tu as vu mon joli cul ?
Il sourit doucement avant de secouer la tête.
Le visage de ma meilleure amie se transforma en bouille déçue :
- Tu aurais pu au moins dire que j'ai un beau cul.
Je soupirais alors qu'elle renifla l'air. Ses yeux vacillèrent du brillant au vert normal. Avec sérieux, elle annonça qu'elle allait chercher la trousse de secours. Si tôt dit qu'elle y été partit.
Je m'agenouillais près de Morgan. Il saignait.
- Tu peux enlever ton peignoir ?
Léonie posa la trousse de secours sur la table.
- C'est que je n'ai pas de vêtements en dessous...
- Ah... Lâchais-je en rougissant.
J'avais complétement oublié ce détail.
Je viens vers ma meilleure amie pour l'embrasser sur la joue. Et je la serrais vivement dans mes bras. Elle comprit ce langage. Elle hocha imperceptiblement la tête.
- Il est temps que j'aille à mon rendez-vous ! (Elle fit un petit signe de la main à Morgan) On se revoit bientôt. Minauda-t-elle d'une voix mielleuse.
Je ne dis rien car je savais qu'elle n'était pas sérieuse, du moins je l'espérais...
Après le départ de ma meilleure amie tout resta silencieux.
- Je devrais m'habiller, tu n'aurais pas n'importe quoi à me prêter ? Demanda Morgan
- Si peut-être... Dis-je, presque sûre que non.
Nous montons tous les deux dans ma chambre. Suite à des recherches non élaborées, je lui tendis un jogging. Il était trop large pour moi, je l'utilisais d'ailleurs en pyjama. Je n'avais pas d'autre choix que de lui léguer un de mes t-shirt. Il allait le serrer un peu, mais c'était mieux que rien.
Morgan fila à toute vitesse dans la salle de bain lorsqu'il eut en mains les vêtements. Je redescendis pour prendre la valise de premier soin.
En remontant l'escalier je vis Morgan torse nu, étendu mollement sur mon lit. Je le contemplais discrètement. Sa musculature ne me laissait pas indifférente. Il avait gardé autour de son torse la bande de la veille, une grosse tache rouge s'y était formée.
- Je sais que tu es là Kelly, montre-toi. Me confia-t-il en se redressant et en souriant si bien que je vis toutes ses dents.
Je m'approchais et malgré moi avec un large sourire aux lèvres.
- Je vais jouer à infirmière.
- Et moi le patient qui souffre !
J'ouvris la trousse et j'en sortis ce qu'il me fallait pour le soigner.
- ça piquera peut-être un peu. Préviens-je avant d'utiliser le spray désinfectant.
Morgan grimaça, je répétais encore l'opération deux fois de suite puis j'essuyais avec une compresse à plusieurs reprises.
Alors j'analysais rapidement les dégâts et la profondeur de la blessure. Ce n'était pas rien du tout. La plaie semblait plutôt sérieuse. Mais je ne pouvais pas l'amener à l'hôpital, c'était dangereux.
Hier, il aurait pu me prévenir que sa blessure était dans cet état. S'il m'avait prévenu, je m'en serais occupée.
J'étais soudainement préoccupée par sa santé.
Pour vérifier que rien ne se logeait à l'intérieur, je posais mon index et mon majeur sur les côtés de la blessure. Par la suite, je les fis glisser jusqu'en bas de l'entaille. Si seulement elle pouvait se refermer.
Morgan tressaillit légèrement. Je rompus vivement le contact avec sa peau, affolée.
Quelque chose venait de me piquer les doigts. Avec frayeur je vis alors ce qu'il était apparu.
- C'est quoi ça !?
Je pointais la plaie qui était recouverte d'une fine couche de gèle...
- C'est toi qui a fait ça. Répond-il d'un ton neutre avec un sourire étiré aux lèvres. Tu pourras faire partie de la meute ! Je commençais à avoir quelque doute car je ne sentais rien émaner de toi... Mais finalement tu es donc de cet élément. J'aurais dû me douter avec tes cheveux et tes yeux.
Meute ? Élément ? Mes cheveux, mes yeux ? Mais.... Je ne comprends rien !
- Quelle meute ? C'est quoi ce bordel ?! Hurlais-je perturbais en reculant.
Il me fit m'asseoir sur ses genoux de force.
- Je ne veux pas ! Criais-je en secouant la tête et en essayant de me relever.
Ses lèvres effleurèrent les miennes. Il maintint mes poignets pour que je ne bouge pas trop.
Mais qu'est-ce qu'il fout ?!
Quelque chose de chaud passa sur mes lèvres, et força l'accès. Sa langue essayait de pénétrer ma bouche sans mon autorisation. Je me débattais en fronçant les sourcils. Sans une once d'hésitation je mordis sa langue.
Il me lâcha immédiatement et essuya sa bouche. Je me levais alors en essuyant moi-même mes lèvres.
C'est quoi son problème ?!
- Toi. (je le pointais d'un doigt accusateur) Si tu es dans ta période de chaleur ou de reproduction va chercher ailleurs. La prochaine fois que tu fais ça sans mon consentement je t'arrache les parties génitales et je te les fais bouffer compris ?!
Les petits cheveux dans ma nuque se hérissèrent. Désormais la rage était plus qu'envahissante. Je ne suis pas un objet de désire ou même sexuel.
Je le vis avaler sa salive en détournant les yeux.
- Compris ?! Grognais-je.
Il hocha la tête. Et lâcha un petit « oui ».
Avec ça j'avais presque oublié ce qu'il venait de me dire... Et ce que je venais de faire, ou de produire ? C'est vraiment moi qui ai fait ça ?...
J'étudiais mes mains. Pourtant elles n'ont rien de particulières. Je ne ressens rien de différent en moi...
Je relève la tête les sourcils froncés :
- T'as gagné ! Explique-moi.
Il débuta ses explications tandis que je faisais de mon mieux pour recoudre sa plaie sous ses grincements de dents.
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