CHAPITRE 35
TW - Violence, sexe.
L'Amarokić la plus âgée se leva avec une grâce imposante, faisant claquer ses talons sur le marbre froid du sol, le bruit résonnant dans la salle comme un coup de tonnerre. D'un geste froid et autoritaire, elle releva brusquement la tête de l'homme à terre, révélant son visage meurtri. Ses yeux croisèrent les miens, et un frisson d'horreur me parcourut. Je le reconnus immédiatement : c'était l'homme, le fugitif qui avait sauvagement blessé Weiss.
Je le fixai, mes pensées tourbillonnant dans un mélange de colère et de tristesse. Ses yeux étaient vides, comme la dernière fois, dépourvus de toute humanité, et il ne montrait aucun signe de souffrance, malgré les mutilations horribles qui défiguraient son corps. C'était comme s'il était déjà mort à l'intérieur.
Mon regard se tourna instinctivement vers Weiss, et je n'en croyais pas mes yeux. Sa mâchoire était crispée, ses traits marqués par une tension palpable. Ses mains se refermaient en un poing serré, trahissant la tempête d'émotions qui l'assaillait. Je ressentais une envie irrépressible de lui tenir la main, de lui murmurer des mots apaisants, de lui dire de se calmer. Mais j'étais coincée, prisonnière de ma propre peur. Je ne pouvais pas sortir mes mains des poches de mon pantalon sans risquer de compromettre nos vies, et cette impuissance me rongeait de l'intérieur.
— Cet homme est un traître, s'exclama l'Amarokić, sa voix résonnant avec une intensité qui captiva immédiatement l'attention de tous. En se faisant passer pour un blessé, il a réussi à infiltrer vos meutes, rassemblant les informations les plus cruciales pour son chef, un individu qui, visiblement, nous voue une haine incroyable. Elle marqua une pause, ses yeux balayant l'assemblée, cherchant à capter l'angoisse et la colère qui montaient parmi nous. Plusieurs meutes ont été attaquées ces derniers temps, semant le trouble et la désorganisation au sein de notre peuple ! Les rumeurs de ces attaques se propageaient comme une traînée de poudre, et chaque jour qui passait, la peur grandissait.
Les visages autour de moi se durcirent, chacun réalisant l'ampleur de la menace qui pesait sur nous. L'Amarokić continua, sa voix se faisant plus grave, presque solennelle. — Nous ne pouvons plus rester les bras croisés. Il est temps d'agir, de mettre un terme à cette trahison avant qu'elle ne détruise tout ce que nous avons construit.
Son regard se fixa sur l'homme à terre, dont le visage mutilé semblait presque sourire, comme s'il se moquait de notre désespoir. La tension dans la salle était palpable, chaque membre de l'assemblée conscient que le destin de nos meutes reposait sur nos épaules.
— Sur quels ordres agis-tu ? Qui est ton alpha ? demanda Renan d'un ton presque trop calme, une tension sous-jacente trahissant son impatience.
L'homme, la bouche pleine de sang, releva lentement sa tête, ses traits déformés par la douleur. Ses yeux, autrefois vides, brillaient maintenant d'une lueur malicieuse, comme s'il prenait un plaisir sadique à jouer avec nos nerfs.
— Vous le découvrirez bientôt... la clé est dans la salle, murmura-t-il, sa voix rauque et tremblante, tandis que ses yeux semblaient se révulser sous l'effet de la souffrance. Chaque mot qu'il prononçait était chargé de menace.
L'Amarokić la plus âgée, observant la scène avec une intensité calculée, fit un signe à Renan. Ce dernier, craqua ses os dans un bruit sinistre, un son qui résonna comme un avertissement dans le silence tendu de la salle. En un battement de cil, sa transformation s'opéra, ses muscles se développant et son corps se métamorphosant en celui d'un loup.
Son pelage était d'un gris luisant, scintillant sous la lumière comme s'il était recouvert d'une fine couche d'argent. Ses yeux, d'un bleu perçant, brillaient d'une étrange lueur, une intensité qui semblait capable de transpercer l'âme de quiconque osait croiser son regard.
Dans un rugissement bestial, un cri primal qui résonna comme un écho de la nature sauvage, il se jeta sur le fugitif. Avec une rapidité fulgurante, il attrapa l'homme par le cou, ses crocs acérés se plantant dans la chair avec une facilité déconcertante. Le bruit de l'impact résonna dans l'air, un son terrifiant, alors que la tête du fugitif fut arrachée dans un mouvement brutal et décisif.
Le corps sans vie tomba au sol, un silence pesant s'installant autour de nous, brisé seulement par le souffle lourd et régulier de Renan. Le sang gicla, éclaboussant le sol et teintant l'air d'une odeur métallique, tandis que nos regard se posait sur lui.
— Ceci est un rappel, déclara l'Amarokic, chaque mot frappant l'air comme un coup de tonnerre. Quiconque osera nous trahir subira la punition ultime : la mort.
Elle marqua une pause, laissant ses paroles s'imprégner dans l'esprit de chacun, ses yeux balayant la foule avec une intensité qui ne laissait place à aucun doute.
— Retournez sur vos territoires et gardez ceci bien en tête : la menace rôde non loin de vous, invisible mais omniprésente. Gardez vos yeux grands ouverts, car le danger peut surgir à tout moment, dans l'ombre ou sous la lumière de la lune. Mais sachez ceci : une fois qu'il viendra à nous, ce ne sera que le commencement de sa punition. Nous ne nous contenterons pas de le chasser; nous ferons de sa souffrance un exemple pour tous ceux qui oseraient envisager la trahison. Vous pouvez disposer.
Sans un mot, les alphas se levèrent visiblement pressés de quitter rapidement le territoire des Amarokić. L'atmosphère était tendue, et je pouvais sentir l'urgence dans leurs mouvements. Weiss se leva à son tour, et je le suivis le cœur lourd. En passant, je laissai mon regard traîner sur le corps sans vie, la tête arrachée, traînant à quelques pas de son corps. La scène était macabre, et un haut-le-cœur me saisit, une nausée sourde montant dans ma gorge.
Le bras de Weiss se glissa autour de moi, me rapprochant de lui, comme pour me protéger de l'horreur qui nous entoure. Je sentis la chaleur de son corps contre le mien, un contraste frappant avec la froideur de la mort qui régnait ici. Je détournai les yeux, mais l'image restait gravée dans ma mémoire.
Je vis Weiss faire un léger signe au Amarokić, un geste rapide et discret, avant de nous enfoncer dans le couloir. L'obscurité nous enveloppa, et je me concentrai sur le son de nos pas résonnant sur le sol, cherchant à ignorer les pensées sombres qui m'assaillaient.
Nous remontâmes dans notre chambre, et Weiss s'empressa de prendre un sac, ses mouvements étaient rapides. Il commença à y mettre nos affaires, fouillant dans les tiroirs et sur les étagères. Je le regardais, le cœur battant, tandis qu'il glissait des vêtements pliés, quelques provisions et des objets personnels dans le sac.
— Nous ferions mieux de partir, dit-il d'une voix ferme après avoir bouclé le sac et l'avoir mis sur son dos.
— Oui, dis-je simplement.
En sortant de la chambre, je ne pus m'empêcher de jeter un dernier regard vers le quartier où séjournaient ma sœur et mon père. La porte était grande ouverte, ils
étaient visiblement déjà partis.
Weiss, me prit la main, ses doigts s'enroulant autour des miens avec une force rassurante. Je me laissai entraîner vers la sortis du château.
— Comment allons-nous faire pour sortir d'ici ? demandai-je, l'esprit envahi par les souvenirs des obstacles que nous avions dû surmonter pour entrer dans ce territoire.
— Entrer est plus compliqué qu'en sortir, me dit-il simplement.
Je hochai la tête, bien que je n'étais pas tout à fait convaincue de sa certitude. L'angoisse me serrait le ventre, mais je savais que je devais lui faire confiance. Nous empruntâmes un chemin différent, que lorsque nous étions arrivé. La lumière du jour filtrait à travers le feuillage, créant des motifs dansants sur le sol.
Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes à un ruisseau. L'eau claire et fraîche s'écoulait paisiblement, et je pouvais entendre le doux murmure de son passage. Nous traversâmes le ruisseau en sautant de pierre en pierre, l'eau éclaboussant nos pieds.
Une fois de l'autre côté, je me retournai pour jeter un dernier coup d'œil en arrière. Les terres des Amarokić s'étendaient derrière nous et nous venions de les quitter. Un soupir de soulagement m'échappa alors que je réalisais que nous étions enfin en dehors de leur territoire.
Je regardai mes mains, fascinée et un peu inquiète. Les griffes étaient toujours là, longues et acérées, brillantes sous la lumière du jour. C'était un rappel constant de ma transformation. Pourtant, aucun autre membre de mon corps ne semblait subir le même sort, et je me demandais ce que cela signifiait.
— Elles sont jolies, me complimenta Weiss, un sourire amusé sur les lèvres.
Je levai mon regard, mes yeux croisèrent les siens. Il se gratta la tête, un geste qui trahissait une certaine gêne, comme s'il ne savait pas comment exprimer ce qu'il ressentait. Je ne pus m'empêcher de sourire en retour.
— Tu le penses vraiment ? demandai-je.
Il hocha la tête, son expression devenant plus sérieuse.
— Oui, vraiment. Elles montrent ta force. C'est une partie de toi maintenant, et ça te rend unique.
Ses mots résonnent en moi, et je sens une vague de chaleur m'envahir, comme si une lumière douce et réconfortante se répandait dans mon corps. Mais cette chaleur est rapidement assombrie par des images troublantes du corps qui me reviennent en tête, me faisant frémir. La tête décapitée.
— Weiss... qu'est-ce qu'il sous-entendait par "la clé est dans la salle" ? Demandai-je.
Il scrute un instant, son regard se perdant dans le vide, comme s'il cherchait une réponse dans les ombres de la foret. Puis, il hausse les épaules, d'un geste désinvolte.
— Je ne sais pas trop, mais ne pense pas à ça. Ça ne sert à rien, répond-il.
֎
Nous avions décidé de nous reposer quelques heures avant de reprendre notre marche, un choix qui semblait à la fois sage et nécessaire. J'étais épuisée, mes jambes ne tenaient plus, et l'idée de retrouver notre hutte me remplissait d'impatience. C'était étrange de dire cela, mais il y avait un vrai "nous" à présent.
Ma tête reposait contre le torse de Weiss, et je pouvais sentir le rythme régulier de son cœur. Ses doigts glissaient doucement dans mes cheveux, un geste tendre qui me réconfortait et me faisait oublier, ne serait-ce qu'un instant, la fatigue qui pesait sur mes épaules.
Mes doigts se mirent à explorer le long de son torse, effleurant sa peau chaude et musclée. Je sentis Weiss frémir sous mon toucher, une réaction qui me fit sourire intérieurement. Il réajusta sa position, se penchant légèrement pour me rapprocher de lui. Je levai les yeux vers lui, et son regard n'était qu'un brasier de feu, intense et captivant. Une chaleur commença à naître dans mon bas-ventre, une sensation à la fois troublante et enivrante qui me faisait perdre toute notion du temps et de l'espace. Mes pensées s'embrouillaient alors que je me rapprochais de lui, mes lèvres frôlant les siennes dans un contact doux au premier abord, comme une caresse délicate.
L'instant d'après je me retrouvai à califourchon sur lui, la surprise mêlée à l'excitation. Ses lèvres, se firent dévorantes, s'appropriant les miennes avec une ferveur qui me fit frémir. Je pouvais sentir la force de son corps sous moi, ses muscles se contractant alors qu'il me tirait plus près. Mon cœur battait à tout rompre, résonnant dans ma poitrine comme un tambour de guerre, tandis que mes mains s'égaraient dans ses cheveux, cherchant à ancrer ce moment dans ma mémoire.
L'intensité de notre échange me submergeait, et je me laissai emporter par cette vague de désir, oubliant tout ce qui nous entourait. Mes hanches se frottaient aux siennes, créant une friction délicieuse qui éveillait chaque fibre de mon être. Je pouvais sentir son membre grandir sous moi.
Ses mains, rugueuses vinrent retirer mon haut avec une délicatesse surprenante. Je sentis le tissu glisser sur ma peau, révélant ma poitrine sous les rayons lunaires. L'air frais caressa ma peau, et un frisson d'anticipation parcourut mon corps alors que je m'offrais à lui, vulnérable. Je me penchai légèrement en avant, mes lèvres frôlant à nouveau les siennes, tandis que mes mains exploraient son torse musclé, traçant des chemins de feu sur sa peau.
— Layla, murmura-t-il, de sa voix rauque alors qu'il commençait à entrer en moi.
Un frisson d'anticipation parcourut mon corps, et je me contractai un instant, haletante, ressentant la chaleur de sa présence s'intensifier. Chaque centimètre de lui qui s'enfonçait en moi était à la fois une douce douleur et un plaisir inégalé, une sensation qui me faisait perdre pied.
Je fermai les yeux un instant, me concentrant sur les sensations qui m'envahissaient. La chaleur de son corps contre le mien, le rythme de nos respirations qui s'accéléraient, et la manière dont nos corps s'harmonisaient dans cette union parfaite. Chaque poussée me faisait frémir, et je pouvais sentir une vague de plaisir monter en moi, grandissant à chaque instant.
Mes hanches se mouvaient instinctivement en réponse à ses gestes, cherchant à approfondir notre connexion. Ses râles, d'abord étouffés, se firent plus forts, résonnant dans l'air et des gémissements s'échappaient de mes lèvres. Mon corps trembla sous ses mains, chaque frisson amplifiant la sensation d'extase qui m'assaillait. Je pouvais sentir la montée de la tension, une vague irrésistible qui nous emportait tous les deux. Et alors, dans un ultime élan, sa semence se déversa en moi, une chaleur intense qui scella notre union.
Je retombai sur lui, haletante, le souffle court, tandis qu'il m'entourait de ses bras puissants, me maintenant contre lui dans un geste protecteur et tendre. La chaleur de son corps contre le mien était réconfortante, et je me laissai aller à cette sensation de sécurité.
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Bonjour, ça va ?
Merci pour tous les votes et les commentaires ! ^^
Je tenais à vous dire que l'histoire est bientôt terminée, il reste environ 8 à 10 chapitres avant la fin.
Je laisserai le monde de la fantasy de côté pour l'instant. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, j'ai commencé à publier un nouveau livre. C'est une dark romance, les 16 premiers chapitres sont déjà écrits et je publie pour l'instant à une fréquence indéterminée sur Wattpad.
Je vous laisse le synopsis ici, en espérant vous retrouver sur Secretely Bound.
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