CHAPITRE 33
La brûlure persistante sur ma poitrine me rappela que Weiss était parti depuis bien trop longtemps. J'avais pris le temps de me déshabiller et de plonger dans un bain, cherchant à apaiser mes émotions après la conversation éprouvante que j'avais eue avec ma sœur. Peu à peu, je commençais à retrouver un semblant de sérénité.
Je ramenai mes doigts vers ma poitrine, tentant de masser doucement la zone brûlante pour chasser cette sensation désagréable qui m'assaillait. À ma grande surprise, celle-ci commença à s'estomper lentement, et la porte s'ouvrit brusquement, révélant Weiss. Il se tenait là, la chemise ouverte laissant entrevoir son torse musclé, sa veste négligemment tenue dans sa main droite. Ses cheveux en désordre ajoutaient à son allure sauvage, tandis que son visage restait stoïque, dégageant une intensité qui me fit frissonner.
Je me levai rapidement, le cœur battant, tandis que ses yeux scrutaient mon corps avec une lueur ardente, presque brûlante. J'avais enfilé une légère chemise de nuit en soie que j'avais dénichée dans le dressing, sa texture douce et fluide épousant délicatement mes formes. La lumière tamisée de la pièce faisait scintiller le tissu, accentuant la fragilité de ma silhouette. Je pouvais sentir la chaleur de son regard sur ma peau, provoquant un frisson d'anticipation et d'inquiétude qui parcourait tout mon être.
— Que t'ont-ils dit ? Demandai-je à voix basse.
Il s'approcha de moi, ses pas mesurés résonnant dans le silence de la pièce, et étrangement, je me sentais comme une proie face à son prédateur. Quelque chose dans son regard, dans son comportement, semblait avoir changé. Ce n'était pas le Weiss que j'avais l'habitude de côtoyer. À cet instant, il dégageait une aura plus sombre, presque menaçante, ses yeux brillants d'une intensité que je n'avais jamais vue auparavant. Chaque mouvement qu'il faisait était chargé d'une détermination troublante.
Son corps s'arrêta à quelques millimètres du mien, envahissant mon espace personnel d'une manière à la fois troublante et électrisante. L'odeur enivrante de son parfum m'envahit, un mélange d'herbes sauvages et de musc, et je compris subitement que quelque chose n'allait pas.
— Tu n'es pas dans ton état normal, Weiss, murmurai-je, ma voix trahissant une légère inquiétude.
Il s'approcha encore plus, me poussant à reculer jusqu'à ce que l'arrière de mes genoux vienne buter contre le lit. Malgré la proximité, il ne s'arrêta pas là. En un instant, je me retrouvai allongée sur le lit, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Mes mains se posèrent instinctivement sur son torse, cherchant un ancrage dans cette situation déroutante. Son visage se nicha dans le creux de mon cou, sa chaleur enveloppante contrastant avec la fraîcheur de la pièce, et je sentis un frisson parcourir mon échine.
Des images de nous lors du marquage me revinrent à l'esprit. Je me revoyais, perdue dans l'intensité de ce moment, le goût de ses lèvres encore présent sur les miennes, sucré et enivrant, comme un nectar dont je ne pouvais me passer. Une chaleur se logea au creux de mes cuisses, une sensation troublante qui me fit frémir.
— Tu es ivre... , dis-je la voix tremblante de désir malgré moi.
Ses yeux se plantèrent dans les miens, et je vis une lueur de lucidité revenir lentement, comme s'il émergeait d'un profond brouillard. Il semblait lutter contre une force invisible, son regard oscillant entre la passion et la confusion. Puis, dans un mouvement brusque, il se redressa, brisant notre contact, et sans m'adresser un mot, il quitta de nouveau la chambre.
La porte se referma derrière lui avec un léger claquement, me laissant seule dans le silence pesant de la pièce. Mon cœur battait la chamade, tandis que je me retrouvai submergée par un mélange d'inquiétude et de solitude. L'odeur de son parfum persistait dans l'air, me rappelant sa présence, mais maintenant, tout semblait vide et froid.
֎
La journée du lendemain avait été longue et terriblement éprouvante, chaque minute s'étirant comme une éternité. J'étais restée seule dans la chambre, le silence pesant m'enveloppant, sans l'ombre d'un retour de la part de Weiss. L'absence de sa présence se faisait sentir comme une brûlure sur ma poitrine, une douleur sourde que j'avais tenté d'ignorer, mais qui persistait, me rappelant à quel point il manquait.
Le soleil s'était couché depuis environ une heure, laissant place à la lune, dont la lumière argentée filtrait à travers les rideaux, projetant des ombres dansantes sur les murs. Koda était passé dans la journée, m'apportant un plateau de nourriture que j'avais à peine touché, grignotant distraitement quelques morceaux sans vraiment y prêter attention. Il avait également annoncé que je devais me tenir prête, car un bal masqué allait se tenir ce soir-là. À ces mots, une vague de compréhension m'envahit : c'était la fête que la jeune Amarokić, ivre, avait mentionnée la veille. L'idée d'un bal, avec ses masques et ses mystères, me remplissait d'une anxiété, je ne pouvais m'empêcher de me demander si je serais capable de faire face à cette soirée sans lui à mes côtés.
Où était-il ? La question résonnait dans mon esprit comme un écho incessant, me plongeant dans une mer d'inquiétude. Allait-il bien ? Je ne pouvais m'empêcher de m'interroger sur son état, sur ce qui pouvait le retenir loin de moi. Il n'avait pas une seule fois tenté d'entrer dans ma tête. Ce vide me laissait un goût amer, comme si une partie de moi-même était manquante. Je me sentais désemparée.
Je me regardai une dernière fois dans le miroir, scrutant chaque détail de mon reflet avec une attention minutieuse. Koda m'avait laissé le choix parmi une vaste gamme de robes et de costumes, chacun plus somptueux que le précédent. Après de longues hésitations, j'avais finalement opté pour une robe courte qui épousait mes courbes, accentuée par un corset noir qui soulignait ma taille. Le tissu était doux au toucher, et je pouvais sentir son poids léger m'envelopper, me donnant une allure à la fois élégante et audacieuse.
Mes lèvres, peintes d'un rouge vif, brillaient comme des rubis, attirant le regard et ajoutant une touche de sensualité à mon apparence. J'avais pris soin de souligner mes yeux avec un maquillage délicat, et pour compléter le tout, j'avais choisi un masque noir vénitien, orné de motifs délicats qui ajoutaient une aura de mystère à mon visage. Le masque épousait parfaitement mes traits, cachant une partie de mon identité tout en révélant une autre facette de moi-même, plus audacieuse et intrigante. Je ne voulais plus qu'on me perçoive comme une petite chose fragile, prête à se briser à tout moment, comme un verre délicat exposé aux aléas d'une tempête.
Je laissai mon regard glisser lentement à travers la chambre. Mes yeux se posèrent finalement sur la petite pochette, délicatement posée sur le lit, contenant la dague que Weiss m'avait offerte. Un frisson d'hésitation me traversa alors que je contemplais cet objet. Après un moment de réflexion, je pris la décision de ne pas la prendre, je la laissai là, immobile sur le lit.
Je fermai la porte et descendis doucement les longues marches de l'escalier en marbre, chaque pas résonnant dans le silence feutré de l'entrée majestueuse. Le marbre, froid sous mes talons, brillait sous la lumière tamisée des chandeliers suspendus au plafond. Mes mains glissaient légèrement sur la rampe sculptée. À mesure que je m'approchais du bas de l'escalier, les grandes portes noires, ornées de motifs délicats et de ferronneries dorées, s'ouvrirent lentement devant moi, révélant le spectacle qui s'y déroulait à l'intérieur. La lumière vive et chaleureuse des bougies et des lanternes illuminait la salle.
Les invités étaient parés de costumes flamboyants aux couleurs éclatantes, Chacun d'eux portait un masque unique, ornés de plumes, de sequins et de délicates broderies, dissimulant leurs visages. Alors que je m'apprêtais à pénétrer dans la salle, je sentis soudain tous les regards se tourner vers moi, une vague d'attention qui me fit frissonner. Mon cœur battait plus vite, s'était comme si le temps s'était arrêté un instant.
À ce moment précis, une présence familière se fit ressentir à mes côtés, une chaleur enveloppante qui m'assaillit comme une étreinte. Sans même avoir à tourner la tête, je savais que c'était lui. Pourtant, cette chaleur ne parvenait pas à apaiser la colère qui bouillonnait en moi. J'étais frustrée, irritée contre lui, non seulement parce qu'il m'avait laissée seule toute la nuit et toute la journée, mais aussi parce qu'il m'avait abandonnée sans aucune explication, me laissant face à moi-même et à mes pensées tourmentées.
Chaque minute passée sans lui avait creusé un vide, je me sentais trahie par son silence, comme si mes émotions n'avaient aucune importance à ses yeux. J'avais besoin qu'il comprenne la profondeur de ce que je ressentais, et pour cela, je savais qu'il n'y avait rien de mieux que de reproduire ses propres actes.
Je décidai alors de l'ignorer, de profiter de ma soirée sans lui, de me libérer de ce poids qui m'accablait. Sans lui accorder un seul regard, je m'avançai dans la salle d'un pas assuré, ma détermination se reflétant dans chaque mouvement. Je pouvais sentir les regards des invités se poser sur moi, mais je ne me laissai pas distraire. Je me dirigeai vers le premier serveur qui m'accueillit avec un sourire. Je pris la première coupelle qu'il me tendit, une boisson coloré qui pétillait sous les lumières scintillantes de la salle. En portant le verre à mes lèvres, je savourai le goût sucré et acidulé. Sans me laisser la moindre chance de reculer, je bus le verre d'une traite.
— Eh bien, on dirait que tu en avais vraiment besoin ! s'exclama une voix féminine.
Je tournai ma tête et remarquai une jeune femme à mes côtés, sirotant tranquillement sa boisson. Ses yeux, tout comme les miens, étaient dissimulés derrière un élégant masque vénitien de couleur or, qui scintillait sous la lumière tamisée de la pièce.
— Je suis Neyra, l'épouse de l'alpha de la meute des Neiges, dit-elle avec un sourire chaleureux, en me tendant sa main délicate ornée de bagues scintillantes.
— Enchantée, répondis-je, serrant sa main. Je suis Layla, l'épouse de...
— De Weiss, la meute sanglante, compléta-t-elle, son regard s'illuminant de curiosité.
— Ça n'a pas l'air d'aller fort, me dit-elle en désignant d'un geste léger mon deuxième verre, déjà presque vide, dont le contenu s'était évaporé plus vite que je ne l'avais prévu. La lueur du liquide doré dans le verre semblait refléter mon état d'esprit troublé.
— Si...commençai-je, mais les mots se perdirent dans ma gorge.
— Ne t'en fais pas, je sais ce que ça fait d'être mariée à un alpha, continua-t-elle avec une compréhension dans le regard. Ce n'est pas toujours facile, ils sont plus compliqués à dompter.
Elle marqua une pause, puis ajouta avec un sourire complice:
— À jauger par ta cicatrice, tu dois être fraîchement marquée...
Face à mon silence, elle souleva délicatement ses cheveux, révélant une marque distinctive qui s'étendait le long de son épaule et de sa nuque, un symbole de son union avec l'alpha.
— Regarde, dit-elle en désignant la marque. C'est un rappel constant de notre lien, mais aussi des défis qui viennent avec. Parfois, j'ai l'impression d'être en cage, mais d'autres fois, c'est une force incroyable.
Je l'observai, fascinée par la manière dont elle parlait de sa situation.
— Est-ce que ça devient plus facile avec le temps ? demandai-je, cherchant des réponses dans son expérience.
— On apprend à naviguer dans ce monde, répondit-elle en haussant les épaules. Il y a des hauts et des bas, mais il faut garder à l'esprit que nous avons aussi notre propre pouvoir. Ne laisse pas leur autorité te faire douter de toi-même.
— Notre propre pouvoir ? répétai-je, intriguée par ses mots.
— Oui, répondit-elle avec un sourire énigmatique. Ils sont tout aussi dépendants que nous. Quand tu souffres, il souffre inexorablement. C'est un lien qui va au-delà de la simple union, un équilibre fragile entre force et vulnérabilité.
Je pris une gorgée de ma boisson, sentant le liquide réconfortant glisser dans ma gorge, et continuai, ma langue semblant se délier sous l'effet du cocktail.
— J'aimerais pouvoir être aussi forte que tu sembles l'être, dis-je, ma voix trahissant une note de frustration. Je déteste l'emprise qu'il a sur moi. Je déteste le fait qu'il puisse utiliser notre lien comme bon lui semble, entrer dans ma tête, exposer mes pensées à nu.
Elle éclata de rire, un son léger et contagieux qui résonna dans l'air.
— Ma jolie, dit-elle en me regardant droit dans les yeux, tu peux en faire de même, et bien plus encore. Il suffit de trouver sa faille, sa petite faiblesse.
Elle se pencha légèrement en avant, son regard pétillant de malice.
— Chaque alpha a un point sensible, quelque chose qui les rend humains, malgré leur façade de puissance. Apprends à le connaître, et tu découvriras comment retourner la situation à ton avantage.
Je l'écoutai attentivement, absorbant chaque mot qu'elle prononçait, et hochai la tête en signe d'accord, une nouvelle détermination commençant à s'installer en moi.
— Allez, viens ! me dit-elle avec un sourire complice, ses yeux pétillants d'excitation. Je vais te montrer comment le bousculer un petit peu.
Sans attendre, elle m'entraîna au centre de la pièce, où l'atmosphère était vibrante et animée. La musique résonnait autour de nous, pulsant avec une énergie contagieuse, et plusieurs personnes étaient déjà en train de danser, leurs mouvements fluides et rythmés créant une mer de corps enjoués.
Je pouvais sentir le battement de mon cœur résonner dans ma poitrine, et l'odeur de la sueur mélangée à celle des parfums flottait dans l'air.
— Regarde bien, murmura-t-elle en se plaçant devant moi, ses bras s'élevant avec grâce au rythme de la musique. Il faut que tu te laisses aller, que tu te connectes à cette énergie. Oublie tout le reste, même lui.
Je la regardai, fascinée par sa confiance et sa légèreté. Elle se déplaçait avec une aisance naturelle. Je pris une profonde inspiration, essayant de me libérer de mes pensées sombres et de me concentrer sur le moment présent.
— Laisse ton corps parler, ajouta-t-elle en me prenant par les mains, m'incitant à bouger avec elle. C'est là que réside ta force. Montre lui que tu n'es pas juste une ombre à ses côtés.
Je me laissai emporter par la musique, mes jambes commençant à suivre le rythme, et je sentis une vague de liberté m'envahir.
Je pouvais sentir les regards sur nous, mais cela m'importait peu. Mon esprit était trop occupé à savourer ce moment de légèreté. Soudain, mon regard croisa celui de Weiss à travers son masque. Je le reconnus immédiatement, un verre à la main, discutant avec un léger sourire à la jeune Amarokić d'hier. La main de l'Amarokic était posée sur son bras, et une pointe de jalousie naquit en moi, comme une flèche acérée qui transperçait mon cœur.
Je pris un autre verre, le contenu glissant rapidement dans ma gorge, et engloutis son contenu avant de détourner le regard, essayant de chasser cette émotion désagréable. Je ne voulais pas laisser cette jalousie me ronger.
Je ne sais pas combien de temps nous sommes restées à danser, ni combien de verres nous avons pu boire avec Neyra. Chaque gorgée semblait renforcer notre complicité, et à la fin, nous rigolions beaucoup trop pour rien, nos éclats de rire résonnant dans l'air. Je sentais mes jambes tenir à peine debout, la fatigue commençant à s'installer, et je finis par tomber sur Neyra, riant aux éclats alors qu'elle me rattrapait difficilement elle même tombant sur moi.
— Le spectacle est terminé, résonna une voix grave.
Avant même que je puisse protester ou réaliser ce qui se passait, je me retrouvai la tête à l'envers, projetée contre l'épaule dure de Weiss. La surprise me frappa comme un éclair, et je me raccrochais à lui, mes bras entourant son dos dans une étreinte désespérée.
J'étais beaucoup trop ivre pour réagir de manière cohérente, mes pensées se mélangeant dans un tourbillon de confusion. Le sol tanguait sous mes yeux, chaque mouvement de Weiss me faisant sentir comme si j'étais sur un bateau en pleine tempête. La vision de Neyra, riant et se laissant emporter dans les bras d'un homme, se dissipa lentement.
Nous nous retrouvâmes rapidement dans notre chambre, l'air chargé d'une tension palpable. Je tapais sur son dos, mes coups légers mais insistants, comme si cela pouvait le convaincre de me faire descendre.
— Fais-moi descendre ! M'écriai-je, ma voix résonnant dans l'espace clos.
En une fraction de seconde, je me retrouvai sur mes deux pieds, le sol sous moi vacillant comme si la terre elle-même hésitait à me soutenir. La pièce tanguait, et je me sentais désorientée. Weiss, posa ses mains sur mes hanches, ses doigts, chauds m'apportèrent une stabilité.
Je levai le regard vers lui, et ses yeux sombres brillaient. Il avait lui aussi bu, et je pouvais le sentir dans l'air chargé autour de nous. Son souffle chaud caressait ma peau.
— Layla, murmura-t-il, sa voix grave résonnant dans l'air comme un écho lointain. J'entendis l'inquiétude sous-jacente dans ses mots, une note de vulnérabilité.
Je pris une profonde inspiration, essayant de rassembler mes pensées. Mais la proximité de Weiss compliquait tout, rendant chaque tentative de clarté presque impossible. Je posai mes mains sur son torse, cherchant un point d'ancrage. Sa peau était chaude sous mes doigts, et je pouvais sentir les battements de son cœur, synchronisés avec les miens, comme si nous étions liés par un fil invisible.
Mes yeux glissèrent lentement vers ses lèvres, attirés par la courbe parfaite de sa bouche. Chaque détail semblait amplifié, chaque mouvement de sa respiration captivait mon attention. Je me rappelai alors les mots que j'avais entendus "Chaque alpha a un point sensible, quelque chose qui les rend humains, malgré leur façade de puissance. Apprends à le connaître, et tu découvriras"
Prise d'un élan de courage, je me penchai légèrement en avant, mes lèvres frôlant les siennes dans un contact doux et hésitant. Weiss, surpris, resta immobile un instant. Puis sans attendre, il répondit à mon geste, ses lèvres se déplaçant avec ardeur contre les miennes.
Mon cœur battait à tout rompre, résonnant dans ma poitrine comme un tambour effréné, et je pouvais sentir la chaleur émanant de son corps, une chaleur qui m'enveloppait et me faisait frissonner. Sa langue vint se frayer un chemin, cherchant la mienne. Je me laissai emporter, mes lèvres s'ouvrant légèrement pour accueillir son invitation. Le goût de ses lèvres était enivrant, un mélange de chaleur et de désir qui me faisait perdre la notion du temps. Mes mains, guidées par un instinct irrépressible, remontèrent le long de son torse, explorant chaque muscle, chaque courbe, comme si je cherchais à mémoriser la texture de sa peau.
Je les fis glisser jusqu'à sa nuque, où je m'agrippai à lui, mes doigts s'enroulant dans ses cheveux, tirant doucement pour l'attirer encore plus près. La sensation de sa peau sous mes doigts était électrisante, et je pouvais sentir la tension dans son corps, une réponse à mon toucher qui ne faisait qu'accroître le feu qui brûlait en moi.
— Weiss, haletai-je à travers ses baisers, ma voix à peine plus qu'un murmure.
Ses mains glissèrent lentement dans mon dos, parcourant ma peau avec une douceur brûlante qui me fit frissonner. Je pouvait sentir se poser sur la fermeture de ma robe, avec une délicatesse déconcertante, il tira sur dessus, la faisant glisser lentement.
La robe s'ouvrit progressivement, révélant ma peau à la lumière tamisée de la chambre. Je me laissais aller, me sentant vulnérable mais étrangement en sécurité dans ses bras. La chaleur de son corps irradiait contre le mien. Ses yeux brillaient d'une lueur intense, presque hypnotique, capturant chaque détail de ma réaction, chaque frisson qui parcourait ma peau.
D'un simple geste, je me retrouvai dans le lit, le matelas s'enfonçant légèrement sous notre poids. Mes mains, toujours agrippées à sa nuque, l'attirèrent encore plus près, nos souffles se mêlant.
— Layla, je ne vais pas pouvoir m'arrêter, murmura-t-il, sa voix rauque trahissant l'intensité de ses émotions.
Le lien qui nous reliait vibrait en nous, une énergie palpable qui attirait nos corps, nos âmes à s'unir.
—Ne t'arrête pas, haletai-je, ma voix tremblante d'anticipation et de désir, alors que je me perdais dans l'intensité de son regard.
Chaque mot, chaque souffle, semblait renforcer ce lien invisible qui nous unissait, nous poussant à nous abandonner complètement l'un à l'autre. Je savais que nous étions sur le point de franchir une frontière, un point de non-retour, où nos vies ne seraient plus jamais les mêmes.
Le moment arriva si rapidement et lentement à la fois, presque comme un éclair dans la nuit. Il s'introduisit en moi avec une douceur mêlée à une intensité sauvage, et ses lèvres se refermèrent sur les miennes, étouffant mon cri d'extase dans un baiser brûlant. C'était comme si le monde entier s'était effacé, ne laissant que la chaleur de nos corps et la passion dévorante qui nous consumait.
Avant que je ne puisse réaliser pleinement ce qui se passait, je sentis une transformation s'opérer en moi. Des griffes remplacèrent mes ongles, une sensation à la fois étrange et exaltante, comme si une partie de moi-même se réveillait, libérée de ses chaînes. La puissance qui émanait de cette nouvelle réalité me submergeait, me faisant vibrer d'une énergie nouvelle et sauvage.
— Weiss, hurlai-je.
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