CHAPITRE 27
Weiss m'accorda le temps de me changer, j'échangeai ma robe contre un simple short et un haut sans manches. Je le rejoignis ensuite sur le perron de la porte, son regard scrutateur se posa sur moi avant de me tendre une veste. Je l'enfilai rapidement avant de le suivre.
Arrivés à l'entrée de la forêt, je fis une pause, mordillant ma lèvre nerveusement. Depuis que Weiss m'avait retrouvée inconsciente, je n'osais pas pénétrer dans les bois. Chassant ces souvenirs, je pris une profonde inspiration et j'avançais.
Weiss s'immobilisa, me scrutant attentivement, avant de faire quelques pas en avant et de se métamorphoser. Son loup apparu et il me fit signe de m'approcher. S'abaissant légèrement, il m'invita silencieusement à monter sur son dos.
Posant ma main sur son pelage doux, je passai ma jambe par-dessus pour m'installer. Agrippant fermement son pelage, je fus prise au dépourvu lorsque Weiss s'élança à toute vitesse, me faisant vaciller dangereusement. Manquant de chuter à deux reprises, je décidai alors de l'étreindre en passant mes bras autour de son cou.
Les paysages défilèrent devant moi avant que nous arrivions finalement à destination. Nous nous arrêtâmes au sommet d'une colline, surplombant une vallée verdoyante baignée par la lumière dorée du soleil levant. Le vent soufflait doucement, faisant danser les herbes hautes et les fleurs sauvages.
Je descendis prudemment de son dos, les jambes tremblantes. Weiss réapparut sous sa forme humaine. Les rayons du soleil levant caressaient son visage, mettant en valeur ses traits. Nous restâmes un instant silencieux, il me laissa contempler la beauté de la vallée qui s'étendait devant nous.
— Par ici me dit-il, en descendant la colline.
J'acquiesçai d'un hochement de tête et le suivis. En descendant, je manquais de trébucher à cause d'un caillou, que je n'avais pas vue. Je me rattrapai de justesse, et je vis passai un bref sourire sur le visage de Weiss. Gênée, je détournai mon regard avant de remettre une mèche tombée sur mon visage derrière mon oreille.
Nous atteignîmes une cabane en bois, nichée au cœur de la vallée. Weiss ouvrit la porte avec une aisance naturelle, m'invitant d'un geste à pénétrer à l'intérieur. Un léger frisson d'appréhension parcourut mon échine, incertaine de ce qui m'attendait. Je n'étais plus sûr de rien. La gorge nouée, je franchis tout de même le seuil de la porte.
Une fois à l'intérieur, je promenai mon regard sur l'intérieur. Un lit était soigneusement disposé sur le côté droit, baigné par la lumière douce filtrant à travers une fenêtre. Sur la gauche, se trouvait une petite cuisinette et un fauteuil.
— Installe toi, me dit-il.
Mon regard jongla du lit au fauteuil et je décidai de m'installer dans ce dernier. Fatiguée, je baillai en portant la main à ma bouche.
— Repose toi, la nuit a été longue, me conseilla-t-il.
Alors qu'il s'apprêtait à quitter la cabane, je me redressai soudain.
— Attends, tu ne va pas me..., commençai-je, avant de m'interrompre, hésitant à prononcer le mot qui pesait sur mes lèvres.
Weiss perçu mon embarras.
— Nous avons toute la journée devant nous, je ne serai pas loin. Repose-toi, me rassura-t-il avant de s'éloigner.
Je m'allongeai sur le fauteuil, laissant mes pensées vagabonder. J'avais tant à lui dire, tant à lui demander. Je fermai les yeux, laissant peu à peu la fatigue prendre le dessus. Mon esprit était encore tourmenté par tant de questions sans réponses, mais pour l'instant, je décidai de me laisser aller au sommeil.
Je fus bercée par le bruissement des feuilles et le craquement du bois de la cabane. Malgré tout, une part de moi restait alerte, consciente de la présence de Weiss non loin de là.
Lorsque mes paupières se soulevèrent à nouveau, la lumière s'était adoucie et Weiss était de retour. Dans la petite cuisinette, il versa un verre d'eau, son regard scrutant attentivement mon visage.
— Bien dormis ? me demanda-t-il.
J'acquiesçai en hochant la tête. Comme s'il lisait dans mes pensées, il me tendis le verre. La gorge sèche, je le bus d'une traite.
Il s'approcha lentement de moi, jusqu'à se placer à ma hauteur. Ses yeux, profonds et intenses, semblaient plonger au plus profond de mon âme. Un frisson parcourut mon échine, figeant ma respiration dans ma poitrine.
Il prit délicatement le verre des mains, ses doigts effleurant les miens avant de s'éloigner pour le poser sur le plan de travail. Ses mains se posèrent de part et d'autre des accoudoirs, encadrant mon corps.
— Es-tu certaine, Layla ? Il n'y aura plus de retour en arrière une fois que je t'aurais marqué.
Perdue dans mes pensées, je n'étais plus sûre de rien.
— Si tu survis...tu appartiendras à la meute sanglante pour l'éternité, déclara-t-il.
Il évoquait toute les raisons pour lesquelles je pouvais refuser mais ce qu'il omettait de me dire c'est si je refusai, la meute sanglante sera complètement décimée par les Amarokić. Toutes les personnes auquel je tenais mourraient. Sans réfléchir plus longuement, je hochai la tête.
— Je veux te l'entendre dire Layla, es-tu certaine ? Demanda-t-il de sa voix grave.
— O..oui...oui, je suis certaine, parvins-je à articuler.
Sa main s'avança avec une douceur presque irréelle, dégageant délicatement une mèche rebelle qui caressait négligemment mon visage. Je me levai cherchant à dissimuler l'effet troublant de son toucher.
— Ça risque d'être douloureux, je vais faire en sorte d'atténuer la douleur, m'expliqua-t-il d'une voix rassurante dont je n'avais pas l'habitude.
— Comment ? demandai-je, le souffle court, cherchant des réponses dans ses yeux.
— Fait moi confiance, dit-il son regard ne quittant pas le mien.
Je sentis son souffle chaud caresser mon visage, créant des frissons le long de ma peau. Ses mains se posèrent avec fermeté sur mes hanches, m'ancrant à lui dans un geste à la fois protecteur et possessif.
Alors que nos respirations se mêlaient dans un rythme synchronisé, je sentis mon cœur battre à tout rompre, résonnant dans le silence pesant qui enveloppait la pièce. Chaque battement semblait marquer le temps qui s'écoulait inexorablement, nous rapprochant un peu plus de l'instant fatidique. Malgré la peur qui me tiraillait, une part de moi était attirée par la force magnétique qui émanait de lui.
Dans un geste empreint de douceur, il approcha son visage du mien, ses yeux plongeant dans les miens avec une intensité troublante. Le monde semblait disparaître autour de nous, ses lèvres effleurèrent les miennes en un contact léger, comme s'il me demandait permission.
Le souffle court, je sentis son étreinte se resserrer autour de moi alors qu'il approfondissait le baiser. Chaque sensation, chaque frisson me parcourait tout entière. Nos pas nous guidèrent vers le lit où mes jambes rencontrèrent doucement le bord. En un léger basculement, nous nous retrouvâmes allongés. Alors que la panique aurait du m'étreindre, sa présence d'Alpha dominant et rassurant m'incita à céder. Le contact brûlant de ses lèvres sur les miennes m'enivrais.
Lorsqu'elles se détachèrent des miennes, un frisson parcourut ma peau, ses baisers glissèrent lentement le long de mon cou, traçant des chemins de feu sur ma peau sensible. Chaque effleurement, chaque caresse de ses lèvres provoquait une onde de chaleur et de plaisir qui m'envahissait, me laissant sans défense face à lui.
Je n'avais jamais rien ressenti de tel. Mon souffle haletant, il attrapa délicatement l'ourlet de mon haut, faisant monter en moi une vague d'émotions contradictoires. Mes yeux se fixèrent intensément aux siens, captivés par la lueur ardente qui brûlait dans son regard. Ses mains descendaient lentement le long de ma colonne vertébrale, chaque contact électrisait ma peau un peu plus.
Un frisson me parcouru lorsque sa langue effleura délicatement la surface de ma poitrine, ses mains vinrent se positionner fermement sur mes hanches. La moment fatidique arriva, ses canines de loups appuyèrent sur ma chair à la naissance de ma poitrine.
Mon souffle se coupa, incapable de distinguer si c'était la peur ou l'excitation qui m'envahissait. Ses yeux, d'un noir profond et perçant, plongèrent dans les miens, me transperçant jusqu'au plus profond de mon être. Je sentis alors une chaleur intense se répandre dans tout mon corps, comme une fusion entre deux êtres qui ne faisaient plus qu'un. Sa morsure douloureuse et électrisante, provoqua des milliers de tremblement dans mon corps.
Je m'abandonnai complètement, laissant mon esprit s'égarer dans un tourbillon de sensations enivrantes. Je me sentais vivante, vibrante, connectée à lui d'une manière que je n'avais jamais ressentis.
Un lien s'était formé entre nous, des milliers de souvenirs de la vie de Weiss affluaient dans ma tête, tandis que son loup explorait inlassablement mon esprit. J'ouvris lentement les paupières, fixant intensément son regard où une lueur étrange dansait dans ses iris. Ses traits se figèrent, marquant une tension palpable, puis soudainement, la connexion qui s'était établie entre nous se brisa net, m'immergeant dans une profonde agonie et un tourment insoutenable.
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Hellooo,
J'espère que vous allez bien ♡
Le moment tant attendu est enfin arrivé !
Vous avez été si nombreux à me demander la suite que je n'ai pas pu résister, je l'ai postée en avance. ^^
N'hésitez pas à me faire part de vos impressions et de vos théories pour la suite, je suis curieuse !
Merci d'être toujours aussi nombreux à me lire !
Bisoussss.
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