CHAPITRE 17

Je me précipitais vers la hutte, Aren serré contre moi. Caleb et les membres de la meute portaient Weiss, son corps inerte entre leurs bras puissants, une image qui me glaça le sang et fit naître un tourbillon d'émotions contradictoires en moi. La lueur d'inquiétude dans leurs yeux en disait long sur la gravité de la situation, le poids de l'inquiétude s'abattant lourdement sur mes épaules alors qu'ils déposaient délicatement Weiss sur le lit dans la chambre.

Je les suivis rapidement, mes pas résonnant dans le silence oppressant de la pièce, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine, un écho des battements irréguliers de mon esprit tourmenté. Une fois à l'intérieur, je me tournai vers Selena, cherchant des réponses dans ses yeux empreints d'une préoccupation profonde.

    — Que s'est-il passé ? Demandai-je d'une voix tremblante, mes mots trahissant l'angoisse qui m'étreignait, mes mains serrées en poings crispés contre mes côtés, cherchant désespérément à comprendre.

Les mots se bousculaient dans ma tête, une cacophonie de questions et de craintes tourbillonnant dans mon esprit. Je me demandais avec une anxiété grandissante si le fugitif était responsable de l'état critique de Weiss.

La tension dans la pièce était palpable, chaque souffle semblant suspendu dans l'attente d'une explication, le silence pesant comme un linceul sur nos épaules. Mon regard passa de Selena à Weiss, son visage pâle et immobile réveillant en moi une peur profonde et viscérale.

Les mains tremblantes, le cœur lourd d'inquiétude et de remords, je m'approchai du corps inerte de Weiss, sa peau hâlée marquée par les stigmates de la violence. Mon regard scrutai chaque plaie, chaque contusion, cherchant des réponses dans les marques qui ornent son corps, mais seul le silence de la chambre me répond, un silence lourd de mystère et d'incompréhension.

Les battements frénétiques de mon cœur résonnaient dans mes tempes, un écho des émotions tumultueuses qui tourbillonnent en moi. L'inquiétude pour Weiss, la culpabilité qui me rongeait.

Selena, le visage soucieux, finit par répondre à ma question.

    — Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé exactement. Nous étions partis à la traque du fugitif mais nous avions était attaqués au nord, sur des terres qui ne nous appartiennent pas. Personne n'a vu qui a attaqué Weiss, car il s'était enfoncé encore plus loin que les autres. Il était seul. Ses mots restèrent en suspend alors qu'elle étreignait Aren.

La voix grave de Caleb chargée d'urgence résonna dans la pièce.

    — Layla, peux-tu le soigner ? Demande-t-il, son regard scrutant le mien avec une intensité qui ne laissait place à aucune hésitation.

Je hochai difficilement la tête, essayant de retrouver mon calme malgré la tempête d'émotions qui faisait rage en moi. Les plaies de Weiss, béantes et rougies, étaient une cruelle représentation de son combat et de sa douleur. Chaque marque sur sa peau semblait narrer une histoire de souffrance endurée. Je me concentrai alors sur la tâche qui s'offrait à moi, sentant une nécessité impérieuse de sauver Weiss de ce tourment.

Sans perdre de temps, je demandai à Caleb et Selena de partir en quête de plusieurs types de plantes spécifiques. Mes instructions étaient claires : je voulais des herbes aux propriétés curatives et apaisantes qui pourraient non seulement soulager, mais aussi accélérer la guérison des plaies de Weiss.

Caleb et Selena acquiescèrent rapidement, leur détermination reflétant la mienne. Ils partirent dans la forêt environnante, à la recherche des précieuses plantes dont j'avais besoin. Pendant ce temps, je me préparais pour l'intervention à venir, rassemblant mes outils et mes connaissances.

Enfin, Caleb et Selena revinrent avec leurs bras chargés de végétaux divers. Parmi eux se trouvaient des feuilles de consoude, connues pour leur capacité à favoriser la cicatrisation, ainsi que des fleurs de lavande et de calendula, réputées pour leurs vertus apaisantes et anti-inflammatoires.

Je me mis au travail avec une détermination renouvelée. Je nettoyai les plaies de Weiss avec une délicatesse extrême, retirant les débris et les impuretés. Chaque geste était empreint d'un mélange d'espoir et de préoccupation.

Les herbes fraîches étaient appliquées avec soin sur chaque blessure, leurs arômes herbacés imprégnant l'air ambiant. Le contraste entre la peau rougie de Weiss et le vert éclatant des plantes semblait symboliser la lutte entre la maladie et la guérison.

Pendant que je travaillais, le silence empreint de tension régnait autour de nous. Les battements de mon cœur résonnaient dans mes oreilles, amplifiant l'urgence de la situation. Chaque seconde paraissait une éternité, mais je m'efforçais de rester concentrée, ancrée dans l'espoir que ces remèdes naturels feraient leur magie.

Enfin, après des heures qui semblaient des jours, une lueur d'espoir se dessina dans les yeux de Weiss. Son visage, auparavant crispé par la douleur, se détendit progressivement. Son souffle devint plus régulier, témoignant d'un début de rétablissement.

Caleb et Selena finirent par me laisser seule avec Weiss. Épuisée par les heures passées à soigner les blessures de l'alpha, je sentis la fatigue m'envahir peu à peu. Mes paupières devenaient lourdes, mon corps réclamant le repos après tant d'efforts. Je m'installai près de Weiss, la chaleur de son corps apportant un réconfort bienvenu dans la fraîcheur de la pièce.

Le sommeil m'emporta rapidement, malgré moi, plongeant mon esprit dans un océan de rêves tumultueux. Les images se succédaient, mêlant réalité et illusion dans un tourbillon envoûtant. Cependant, au creux de la nuit, un frémissement imperceptible me tira de ma torpeur. Une sensation étrange, presque électrique, parcourut ma peau, éveillant mes sens endormis.

Je m'éveillai brusquement, mes paupières s'ouvrant sur l'obscurité de la chambre. Mon regard se posa instinctivement sur Weiss, dont la silhouette reposait paisiblement dans le sommeil. La lueur argentée de la lune caressait son visage, mettant en lumière les traits ciselés de l'alpha. Ses plaies, témoins des récents affrontements, semblaient se refermer peu à peu, laissant place à une lueur de guérison.

Un élan de préoccupation m'envahit, et je menai doucement ma main sur son front, cherchant la chaleur de sa peau pour évaluer s'il était fiévreux. La douceur de son front sous mes doigts contrastait avec la rudesse des combats qu'il avait menés, créant un contraste saisissant.

Sans vraiment réfléchir, guidée par un instinct, je laissai mes doigts effleurer délicatement les mèches de cheveux ébène de l'alpha. Chaque brin soyeux glissait sous mes doigts, révélant la texture délicate de sa chevelure sombre. Puis, mes doigts descendirent lentement le long de sa mâchoire, explorant les contours de son visage avec une tendresse inattendue.

Le souffle régulier de Weiss emplissait la pièce d'une mélodie apaisante, tandis que mes pensées tourbillonnaient dans un mélange de sentiments complexes.

Je me ressaisis soudain, une vague de culpabilité m'envahissant alors que je prenais conscience de la portée de mes gestes. Les battements de mon cœur résonnaient dans le silence de la chambre, témoins de mon trouble intérieur. Avec précaution, je murmurai à Weiss, dont le sommeil paisible semblait le protéger de mes pensées tumultueuses.

    — Désolée, chuchotai-je à voix basse, mes mots empreints de sincérité et de regret. Les larmes menaçaient de perler au coin de mes yeux alors que je laissais échapper les mots que je gardais enfouis au plus profond de mon être. Je n'aurais pas dû m'approcher du fugitif, je n'aurais pas dû desserrer les liens, avouai-je avec une voix brisée par le poids de mes remords.

Même si cela me faisait mal de l'avouer, j'aurais dû t'écouter... Mes pensées se mêlaient dans un tourbillon d'émotions contradictoires, regrettant chaque décision qui avait mené à cette situation critique. "S'il te plaît, réveille-toi", suppliai-je dans un murmure empreint d'espoir et de désespoir à la fois. La meute avait besoin de lui, sa famille avait besoin de lui.

Les secondes s'écoulaient lentement, marquées par le silence oppressant de la chambre. Je restai là, près de lui, dans l'attente angoissée d'un signe de réveil. 

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Salut tout le monde,

Comme promis, voici le chapitre 18. J'espère qu'il vous a plu ! 😊

Qu'est-ce que vous pensez de Layla et Weiss ? Layla tombe-t-elle peu à peu sous le charme de notre cher Alpha ?

J'ai hâte de lire vos commentaires.

Bisous 🌸

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