CHAPITRE 16

La respiration bloquée, un courant d'air frais me fit subitement ouvrir les yeux, réalisant que l'alpha était parti. Je me retrouvais seule, perdue dans un mélange de frustration et de confusion. Les mots qu'il avait murmurés, les gestes qu'il avait esquissés, tout cela avait éveillé en moi des désirs enfouis et troublants. Malgré ma réticence initiale, une part de moi s'était ouverte à cette idée et je me détestai pour cela.

Maintenant, face à son absence soudaine, je me retrouvais confrontée à la réalité de mes propres désirs refoulés. Je sentais mon corps trembler, et une vague d'émotions contradictoires déferlait en moi. La colère commençait à prendre le dessus sur mon désir frustré, mon esprit délibérant sur les raisons de son départ précipité. Je me sentais déchirée entre la colère et une étrange attraction que je refusais d'admettre.

Le silence pesant de la pièce était brisé par le bruissement des feuilles à l'extérieur, portant avec lui une brise fraîche qui semblait apaiser mon esprit tourmenté. Je m'approchai de la fenêtre, laissant les rayons de la lune caresser mon visage.

Incapable de trouver la paix, je m'effondrai finalement sur le canapé, épuisée par le poids de mes sentiments. Le sommeil m'emporta difficilement dans ses bras.

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Un hurlement strident déchira le silence de la nuit, me tirant brusquement de mon sommeil agité. Mon cœur battait la chamade alors que je me redressais précipitamment, alertée par les cris paniqués des membres de la meute. Sans perdre une seconde, je me précipitai hors de la hutte, mes sens en alerte, prête à affronter l'urgence de la situation.

Sur le porche, éclairé par la lueur pâle de la lune, mon regard balaya le camp, cherchant frénétiquement l'emplacement où l'inconnu captif était attaché. Mon souffle se coupa brusquement en réalisant que l'endroit était désormais vide, la corde qui retenait le prisonnier loup pendait négligemment, témoignant de sa fuite précipitée. Une onde de panique m'envahit, mêlée à une pointe de culpabilité, j'avais desserré les liens lorsque j'avais était le voir sans les resserrer après que Weiss m'avait emmener dans la hutte.

Au loin, dans l'obscurité mouvante de la forêt, j'aperçus l'alpha Weiss, sa silhouette imposante se détachant dans la nuit. Son visage tendu et grave trahissait l'intensité de sa concentration sur la traque du fugitif. Son aura de puissance et de détermination contrastait avec l'agitation qui régnait parmi les membres de la meute, créant une atmosphère électrique chargée de tension et d'urgence. Je sentis le poids de la responsabilité peser sur ses épaules, consciente de l'importance cruciale de cette traque pour l'intégrité de la meute.

Alors que mes pensées tourbillonnaient dans le chaos de la situation, Selena s'approcha de moi, interrompant ma contemplation. Elle tenait Aren dans ses bras.

   — Layla, je dois rejoindre les autres pour aider à retrouver le fugitif. Peux-tu garder Aren en sécurité pendant mon absence ? demanda Selena d'une voix empreinte d'urgence, ses yeux exprimant à la fois confiance en moi et une profonde inquiétude pour la situation.

Je répondis d'un signe de tête affirmatif, sentant une boule d'angoisse se former dans ma gorge, comme un nœud serré de culpabilité et de regret. Les battements précipités de mon cœur résonnaient dans ma poitrine, martelant le rythme effréné de mes pensées tourmentées. J'avais commis une erreur fatale en relâchant les liens qui retenaient le prisonnier, une décision impulsée par une compassion maladroite mais qui avait maintenant des conséquences potentiellement désastreuses.

Le poids de cette responsabilité écrasante pesait sur mes épaules, les cris alarmés de la meute en alerte semblaient vibrer à l'unisson avec les reproches silencieux qui résonnaient dans les méandres de ma conscience tourmentée.

Alors que certains membres de la meute se métamorphosaient en loups géants et s'enfonçaient dans la forêt sombre, leur pelage sombre brillant à la lueur de la lune, une tension palpable régnait dans l'air. Weiss resta en retrait, observant silencieusement le départ de ses compagnons. Peut-être sentait-il mon regard brûler dans son dos, car il se tourna lentement dans ma direction. Nos regards s'entrechoquèrent un instant, chargé d'une multitude d'émotions complexes.

Dans cet échange muet, j'aurais voulu crier que j'étais désolée pour tout ce qui s'était passé, que je n'avais jamais imaginé que le captif aurait l'audace de s'enfuir. La culpabilité pesait lourdement sur mes épaules, mêlée à une pointe de regret et de confusion. Mais avant que les mots ne puissent franchir mes lèvres, Weiss détourna son regard.

Un frisson parcourut mon échine alors que je le voyais se métamorphoser à son tour, sa silhouette imposante se fondant dans la nuit ténébreuse de la forêt. Son pelage noir brillait d'une lueur mystérieuse, sa transformation en loup majestueux révélant toute sa puissance et sa détermination. Un mélange de respect et d'inquiétude m'envahit en le voyant s'engager dans la traque du fugitif, son aura de leader indiscutable rayonnant dans l'obscurité environnante.

Je restai là, immobile sur le seuil de la hutte, le souffle court, les yeux fixés sur la silhouette sombre de l'alpha qui s'éloignait peu à peu. Les battements précipités de mon cœur résonnaient dans le silence de la nuit, tandis que le poids de la responsabilité et de la culpabilité s'alourdissait dans mon esprit tourmenté. La forêt engloutit peu à peu les loups en chasse, laissant derrière elle une atmosphère chargée d'urgence et de danger.

Je me retrouvai seule avec Aren, le bruit lointain des hurlements de la meute résonnant dans mes oreilles. Alors que j'entrais dans la chambre de Weiss, tenant toujours Aren blotti contre moi, je sentais son poids léger mais réconfortant contre mon corps tendu. L'atmosphère de la pièce était imprégnée de l'odeur familière de l'alpha, mêlant des notes boisées et sauvages qui semblaient me rappeler sa présence constante dans ma vie. Avec précaution, je déposai doucement Aren sur le lit, m'assurant qu'il était confortablement installé avant de me glisser à ses côtés.

Le silence enveloppait la chambre, seulement troublé par le souffle régulier d'Aren endormi, son visage serein contrastant avec le tumulte de mes pensées intérieures. Les images de la journée se mélangeaient aux doutes et aux regrets qui tournoyaient sans relâche dans mon esprit tourmenté. Malgré la fatigue qui alourdissait mes paupières, le sommeil me fuyait, mon esprit trop agité pour se laisser emporter par le repos.

Alors que je luttai pour apaiser les tourments qui m'assaillaient, je sentis soudain une présence familière se rapprocher de moi. Un souffle chaud effleura ma peau, faisant naître des frissons le long de mon échine. L'aura de Weiss semblait m'envelopper, son empreinte puissante se faisant ressentir même en son absence physique. Dans l'obscurité de la chambre, les frontières entre la réalité et le rêve semblaient s'estomper, créant une atmosphère chargée de tension et de désir.

Je fermai les yeux, laissant mes sens s'aiguiser dans le noir. Chaque battement de mon cœur résonnait dans le silence, tandis que la proximité de Weiss électrisait l'air autour de nous. Les souvenirs de nos rencontres passées se mêlaient à mes pensées confuses, formant un tourbillon d'émotions contradictoires. Malgré moi, une part de moi était attirée par la présence envoûtante de l'alpha, son charisme sauvage résonnant en moi d'une manière à la fois troublante et captivante.

Je me rappelai avec fermeté la nature de notre relation. Ce mariage n'était qu'une façade, une union forcée pour des raisons politiques et de paix entre nos meutes. Je ne devais pas me laisser troubler par les charmes de l'alpha, aussi puissants soient-ils.

Je pris une profonde inspiration pour calmer les battements frénétiques de mon cœur. je me concentrai sur la réalité de la situation.

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Alors que la lune laissait peu à peu place aux premières lueurs du soleil, je sentis Aren s'agiter doucement contre moi, signe que le sommeil le quittait. Ses petits bras se resserrèrent autour de moi, cherchant instinctivement la chaleur et le réconfort de ma présence. Lorsqu'il ouvrit ses grands yeux curieux, je fus accueillie par son regard empli d'innocence et de confiance.

   — Layla, est-ce que mes parents sont rentrés ? demanda-t-il d'une voix encore ensommeillée, son visage enfantin exprimant une pointe de tristesse à l'idée de leur absence.

Je caressai doucement ses cheveux soyeux, lui offrant un sourire rassurant malgré les inquiétudes qui pesaient sur mes épaules.

   — Non, pas encore, mon petit loup. Mais ne t'en fais pas, ils reviendront bientôt. En attendant, que dirais-tu d'un délicieux petit déjeuner pour bien commencer la journée ?

Aren sembla hésiter un instant, puis un sourire timide éclaira son visage.

   — Oui, j'aimerais ça, Layla. Merci, répondit-il avec une gratitude touchante.

Je me levai doucement du lit, laissant Aren s'étirer et se préparer à affronter la journée qui s'annonçait. Malgré mes propres préoccupations et incertitudes, je me concentrai sur le bonheur de l'enfant qui m'était confié.

Pendant que nous étions à table pour le petit déjeuner, Aren dégustant avec appétit les mets que j'avais préparés. Je me levai lentement de ma chaise et me dirigeai vers la fenêtre, le regard perdu dans le paysage extérieur.

   — Tu es inquiète pour oncle Weiss ? demanda innocemment Aren, interrompant mes pensées. Tu ne devrais pas, Oncle Weiss est vraiment fort, dit-il avec une admiration sincère. Ses yeux pétillants d'admiration et d'affection trahissaient l'attachement profond qu'il éprouvait pour son oncle.

Aren, toujours animé par son admiration pour son oncle Weiss, se lança dans une anecdote joyeuse sur une de leurs escapades dans la forêt, où ils avaient joué et exploré ensemble.

   — Tu sais Layla, une fois, oncle Weiss m'a montré comment suivre les traces des animaux dans la forêt. C'était incroyable ! Il sait tout sur la nature.

Touchée par la détermination de l'enfant, je lui souris tendrement et lui dit :

   — Tu seras encore plus fort que ton oncle Weiss, mais d'abord, termine ton petit déjeuner pour avoir toute l'énergie nécessaire.

Alors qu'Aren riait doucement, un hurlement retentit soudain, nous faisant sursauter. Je me levai précipitamment, me dirigeant vers la fenêtre et observai attentivement. Les membres de la meute revenaient lentement, mais quelque chose dans leur attitude laissait transparaître une tension palpable, leurs épaules affaissées et leurs regards sombres trahissant une anxiété palpable.

Sans hésiter, je pris la main d'Aren, sentant sa petite paume chaude dans la mienne, et nous sortîmes à leur rencontre. L'atmosphère était pesante alors que nous nous approchions des membres de la meute. Le silence régnait, seulement brisé par le bruissement des feuilles sous nos pas.

Promenant mon regard inquiet parmi leur visage, je cherchais des réponses à mes questions, cherchant un indice dans leurs expressions tendues. Soudain, mon regard croisa celui de Selena au loin. Des contusions marquaient son visage habituellement radieux. Un frisson de préoccupation parcourut mon échine, laissant planer un voile d'appréhension sur la scène qui se déroulait devant moi.

Alors que je m'apprêtais à me diriger vers Selena pour en apprendre davantage sur ce qui s'était passé, un mouvement derrière elle attira mon attention. Des silhouettes émergeaient de la forêt, portant un corps. Mon cœur manqua un battement en reconnaissant immédiatement le visage pâle et immobile de Weiss. Une vague de terreur m'envahit. 

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Salut,

J'espère que vous allez tous bien ❤️

Désolée d'avoir été absente pendant ces quatre derniers mois sans vous donner de nouvelles. J'ai traversé une période assez intense avec une hospitalisation imprévue, suivie de nombreuses gardes au travail qui m'ont pris beaucoup de temps et d'énergie.

J'ai dû mettre mes projets d'écriture en pause. Cette pause m'a fait réaliser à quel point j'avais besoin de prendre du recul et de retrouver l'inspiration pour me remettre à écrire.

Vous m'avez beaucoup manqué, merci d'avoir pris de mes nouvelles. Un grand merci aux nouveaux abonnés et lecteurs qui ont pris le temps de voter et de commenter mon histoire. 


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