Chapitre 8
Ambroise
J'observe mon père allongé dans son lit de l'infirmerie. Des fils le relient à des machines et une n'arrête pas de faire bip, le bruit a le don de m'énerver mais je me retiens de la balancer par la fenêtre car je sais qu'elle lui est importante. Gaby s'approche de moi et me fait un sourire rassurant.
- Comment il va ? l'interrogé-je.
- Bien même très bien d'après l'état de ses blessures.
- C'est vrai ?
Elle acquiesce et se dirige vers la fenêtre pour l'ouvrir.
- C'est bon pour le cerveau des patients d'avoir de l'air frais tous les jours, m'explique-t-elle.
- Pourquoi il ne se réveille pas à ton avis ?
- Les balles d'argent se sont approchées dangereusement de ses organes vitaux. La cicatrisation avait déjà commencé ce qu'il la beaucoup épuisé physiquement et mentalement.
Je ne fais que hocher la tête pour lui dire que je comprends alors que non.
- Tu crois qu'il m'entend ?
- D'après certaines recherches oui enfin ça dépend du coma.
- Et ton avis sur la question ?
- Il t'entend, j'en suis sûr car dès que tu parles, je ressens des légères émotions émanent de ton père.
- Merci beaucoup.
- Avec plaisir et puis pour une fois que mes études d'infirmière servent.
- C'est vrai.
Je lui fais un grand sourire avant de l'embrasser sur le front et de sortir de la pièce.
Mon frère est assis sur les escaliers la tête entre les mains. Je prends place à ses côtés.
- Je suis tellement désolé, murmure-t-il.
- Ce n'est pas de ta faute, lui réponds-je.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Parce que je te connais.
Il ne me répond pas et pousse un soupir avant de se redresser.
- Je vais aller me défouler dans la forêt.
- D'accord.
Il descend les quelques marches qui reste et sort de la maison. Je souffle avant de me lever et de me diriger vers la cuisine où ma mère cuisine encore.
Quand elle ne va pas bien ou si elle est stressée, elle concocte des plats pour se détendre.
Je m'approche d'elle et la sert dans mes bras.
- Il ne faut pas que je laisse mes émotions me submerger, murmure-t-elle en me serrant.
- Tu peux craquer, je lui dis. Tu es son épouse et tu as des émotions. Pas comme les chasseurs qui nous chassent et nous tuent comme si on était des monstres alors que ce sont eux.
Ma mère lève sa tête vers moi.
- Ne t'engage pas dans une guerre que tu ne peux pas gagner.
- Pourquoi tu dis que je ne peux pas la gagner ?
- Parce que si tu tues un chasseur, deux reviennent et ainsi de suite, intervient Gaby.
- Comment tu sais ça ? lui demandé-je.
- Je travaille dans un bar où des surnaturels et parfois des chasseurs viennent. Les gens bourrés parlent.
- C'est vrai. Je pense qu'on devrait aller au bar pour voir si on ne peut pas récolter des informations.
- Fais attention à toi.
- Toujours, lui réponds-je avec un sourire réconfortant. Il faut que tu saches que je ne laisserais pas l'action des chasseurs impunis.
- Je sais et c'est pour ça que je m'inquiète.
- Tu ne dois pas.
- Je suis ta mère et il faut que tu saches que je serais toujours inquiète pour toi. Tu comprendras quand tu seras papa. Tu comptes me faire des petits-enfants un jour ? Maintenant que je sais que tu as une compagne.
- On a temps encore un peu avant de penser à faire des enfants.
- Le temps passe vite, continue Gaby avec un sourire.
- Je confirme mais Gaby, avant d'ennuyer mon fils, tu devrais penser à te trouver un homme stable.
- Je le cherche.
- C'est bien.
- Tonton ! crie voix de Basile en arrivant avec Milo.
- Qu'est-ce qu'il y a bonhomme ?
- On voulait aller jouer dehors mais maman ne veut pas.
- Et pourquoi elle ne veut pas ?
- Car ces deux petits monstres ne se sont pas brossé les dents ! intervient ma sœur avec les poings sur les hanches.
Mes yeux s'écarquillent sous l'annonce de ma sœur et mon loup gronde doucement pour faire un peu peur.
- Il faut se brosser les dents avant de sortir, continué-je.
Basile soupire vaincu et se dirige vers l'escalier qui mène à sa chambre. Milo se tourne vers moi avec un petit sourire.
- Oui ? lui demandé-je.
- Est-ce que tu crois que je pourrais appeler ma maman aujourd'hui ?
- Mais oui bien sûr quand tu veux.
- Merci beaucoup.
Il monte rapidement pour rejoindre son ami.
- Tu ferais un super papa, me dit ma sœur avec les yeux pétillants.
- Oh mais arrêter de me parler d'enfants et moi en tant que papa, soupiré-je exaspéré.
Je sors de la pièce pour chercher Gala mais je ne la trouve pas dans le salon et dans la chambre.
- Tu devrais aller voir dans la bibliothèque, m'indique Kaz.
- Merci et tu serais demandé à Aiden de rester avec Braeden car j'ai peur qu'il fasse une bêtise.
- Pas de problème.
Je me dirige vers la bibliothèque qui est ma pièce favorite avec ses grandes étagères remplit de livre du plus vieux au plus récent, la grande cheminée en marbre où brûle un feu dans l'âtre, les canapés gris clairs sont confortable pour lire un bon livre, près de la grande fenêtre qui donne sur le jardin, il y a un méridien où est Gala.
Je m'approche doucement de la jeune femme qui a le visage baissé sur ses des feuilles.
- Ça va ? j lui demandé-je.
Elle sursaute et se redresse ce qui me permet de voir qu'elle a le visage très pâle.
- Non, ça ne va pas.
- Si c'est au sujet de mon père, tu n'as pas à t'inquiéter. Il va s'en sortir.
- Non ce n'est pas ça.
- Alors quoi ?
Je suis inquiet par sa pâleur.
- Ça, me dit-elle en me tendant des feuilles.
- La rencontre entre l'alpha d'une des plus anciennes meutes et de la femme aux yeux violets sera destructeur pour le monde des humains et surnaturel, lis-je à voix haute.
- Ça parle de nous deux.
- Ce sont juste des histoires, tenté-je.
- Le pouvoir de l'élue se réveilleront quand le père de l'alpha est dans le coma.
Je me laisse tomber sur la méridienne.
- C'est quoi ces conneries ?
- Une prophétie, intervient Gaby qui est entrée dans la pièce sans faire le moindre bruit.
- Tu peux développer, lui demande Gala.
- Je ne sais pas grand-chose juste que l'élue sera capable de grande chose parce qu'elle aura les capacités de toutes les êtres surnaturels et elle pourra même guérir des maladies. Elle a la télékinésie et la téléportation.
- Je n'ai aucun de ses pouvoirs.
- Tu les as mais ils ne sont jamais activés.
- Comment ça ?
- C'est comme pour la première transformation pour certains loups c'est pendant l'enfance et d'autres lors d'un moment de stress intense.
- Tu es en train de me dire pour déclencher mes sois disant dons, je dois avoir très peur ?
- Oui enfin non. Je n'en sais rien.
- Comment ça ?
- Je n'ai pas terminé de lire le livre car il manque des pages.
- Et le livre, il vient d'où ?
- Je ne sais pas car on me l'a donné.
- Qui ? demandé-je.
Elle hésite à le dire.
- Gaby, il faut que tu nous le dises car c'est vraiment important.
- C'est Dalilah, avoue-t-elle en baissant la tête.
- Putain, jure Rose en entrant. Il fallait que tu ailles la voir elle alors que tu sais très bien qui elle et ce qu'elle fait.
Je les regarde sans comprendre de même que pour Gala car je ne la connais pas cette fille mais vu la réaction de Rose, ça ne doit pas être une fille très bien.
- Je sais mais elle m'a promis qu'elle n'avait rien avoir avec les massacres.
- Et tu l'as cru bien sûr.
- Oui, je l'ai cru car elle au moins, elle m'a toujours protégé quand tu es partie dans ton appartement de riche et ultra sécurisé, s'emporte Gaby.
- Elle faisait croire qu'elle était de ton côté pour mieux te blesser. Crois-moi, les gens comme ça, je connais.
- Ah oui, tu crois ça ?
- Oui, je le crois et j'en suis même sûre.
Gaby éclate de rire.
- Je comprends que tu ne fais pas confiance à son frère mais en elle tu peux.
- Ah oui et pourquoi ?
- Car elle s'est prise une balle pour moi !
Gala et Rose se reculent sous le choc et je le suis tout autant.
- Quoi ?
- Tu m'as bien entendu.
- Explique-moi l'histoire, lui demandé-je calmement.
La jeune femme se tourne vers Gala et moi.
- Tu te souviens quand le bar a fermé pendant deux semaines ?
- Oui, c'était il y a deux mois mais il a fermé pour des travaux.
- C'est ce qu'on a fait croire mais ce n'est pas la vérité.
- Et quelle est-elle ?
Elle prend une grande inspiration avant de commencer.
- J'étais en train de servir au bar comme d'habitude quand un homme est entré. Je n'y ai pas prêté attention car il était habillé normalement. Il s'est assis au bar, l'air de rien et a commandé des bières. Je l'ai servi. A un moment, l'homme m'a demandé si je voulais coucher avec et je lui ai répondu non. Il a commencé à s'énerver en disant que je le draguais et puis que je me dégonflais. Je suis partie à la réserve et il m'a suivi pour me plaquer contre le mur. Il m'embrassait et j'essayais de le repousser sans y arriver.
- Le fumier si je le trouve, je le tue.
- Il l'est déjà mort.
- Qui l'a tué ?
- Laisse-moi terminer mon histoire. Dalilah est arrivée et la frappée violemment pour qu'il me lâche ce qu'il a fait. Elle m'a demandé de courir et d'aller chercher Fabrice, le patron. J'ai à peine quitter la pièce quand j'ai entendu en coup de feu. C'est à ce moment-là que Fabrice est arrivé pendant qu'il me serrait contre lui, j'ai entendu un second coup de feu et l'homme s'est effondré. Dalilah s'est pris une balle dans l'épaule et lui en pleine tête. Simple mais efficace. Les policiers sont arrivés et ont classé rapidement l'affaire puisque l'homme était accusé de viols dans plusieurs villes.
- Je suis désolée, j'aurais dû être-là, lui dit Gala d'une voix emplit de regrets.
- Ce n'est pas de ta faute.
- J'espère au moins qu'il moisi en enfer, continue-t-elle.
- Oh oui sûrement.
- Tu sais même si elle t'a protégé, ça n'excuse pas qui elle est et ce qu'elle fait, continue ma sœur.
- Vous allez me dire qui elle est à la fin ?
- C'est Dalilah Hunts, la sœur de Daryl et qui plus est une chasseuse.
- Putain, juré-je. Et tu lui fais confiance ?
Un sentiment de haine me prend à la gorge et j'ai envie de tout casser.
- Son frère, c'est le mec qui te bat comme si tu n'étais qu'un punching-ball. De plus, la famille Hunts est connue pour être la pire dans le milieu de la chasse. Leur famille est aussi vieille que la mienne. Et tu veux me dire que sa sœur est quelqu'un de bien ?
- Oui et je te le jure. Elle tue seulement ceux qui sont dangereux pour les humains.
- C'est ce qu'ils disent à chaque fois. Tu es vraiment une fille naïve.
A peine ma phrase terminée, que je ressens de la chaleur dans ma joue et je me rends compte qu'elle m'a giflé. Mon loup est en colère contre la jeune femme mais aussi contre moi-même car je viens de me rendre compte d'un truc.
- Le livre, elle te l'a donné quand tu es soi-disant partie faire une course ?
- Oui pourquoi ?
- As-tu demandé à quelqu'un pour l'autoriser à rentrer dans le territoire ?
- Non car c'est elle qui m'a donné rendez-vous dans la clairière.
- Si je comprends bien, aucuns membres de la meute n'étaient au courant pour ton rendez-vous ?
- C'est exact.
- Pourquoi sembles-tu si inquiet ? me demande Gala perdue.
- Je suis inquiet car je viens de me rendre compte que si Dalilah a su entrer dans la meute sans problème et sans se faire remarquer. Ça veut dire que le sortilège de protection ne fonctionne plus. On risque donc un grand danger dans les prochains jours, si elle le dit à son frère que nos sorts ne fonctionnent plus, conclue-je.
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