Chapitre 13
Galadrielle
En attendant que la chasseuse se réveille, je me permets de l'observer et je me rends compte que c'est une jeune femme magnifique. Elle est de taille moyenne, je dirai 1m68. Son corps est plus musclé que la moyenne, sûrement dû à son entraînement de chasseuses. Elle est assez mince mais à quand même des formes là où il faut. Les hommes aussi bien humains que surnaturels doivent tomber sous son charme. J'aime beaucoup la couleur de ses cheveux. Elle n'est pas commune car ils sont châtains clairs avant de devenir blonds platines voire blancs avec quelques reflets gris.
Elle a un teint assez pâle, je ne sais pas si c'est naturelle ou au somnifère.
Même attachée par des chaînes, j'arrive à voir son tatouage au poignet droit, c'en est un avec deux flèches se croisant et en leur centre se trouve une épée. Le symbole des chasseurs qu'elle doit cacher avec des accessoires. Je sais qu'elle doit le cacher car si un surnaturel le voit, il tue ou blesse le chasseur.
S'il ne symbolisait pas notre traque, je le trouverais joli et bien fait.
A cause de sa chemise qui est mouillée, je vois qu'elle en a un deuxième qui est entre et en –dessous de sa poitrine. Au centre du dessin se trouve un diamant octogonale pointu en haut et en bas. Au milieu de la pierre, un bourgeon de fleur y est représenté et autour, il semble y avoir le contour d'un bijou sur lequel est posé le diamant. Cette partie du tatouage mesure plus ou moins six centimètres de haut et trois ou quatre de large. En partant du milieu des deux côtés du bijou, des écailles remontent légèrement sur sa poitrine. Après quelques centimètres d'écailles, des petites plumes apparaissent en suivant la courbe des seins pour devenir plus grande à la fin des ailes. Ces dernières finissent à la fin de la poitrine et sur les côtés. Ce tatouage-là me fascine tellement, il est précis et bien fait. Il n'est pas vulgaire ce qui est rare pour les tatouages à la poitrine.
Elle doit sentir mon regard peser sur elle car la jeune femme ouvre les yeux. Elle me regarde et c'est la première fois que je vois des yeux comme les siens, couleur arc-en-ciel.
- Qu'est-ce que tu as me fixer comme ça ? grogne-t-elle.
- Rien, bafouillé-je mal à l'aise. J'étais intriguée par la couleur de tes yeux.
- Je ne pensais pas que l'Elue était comme toi.
- Comme moi ? demandé-je intriguée par ses paroles.
- Oui comme toi, toute frêle comme un oiseau tombé de son nid. Tu sembles avoir peur de moi alors que je ne peux pas te faire du mal puisque c'est moi qui suis accrochée au plafond par des chaines et toi, tu es libre de bouger et de faire ce que tu veux.
Je ne lui réponds pas car je ne sais pas quoi lui dire.
- Et puis pourquoi c'est toi qui me surveille ? Ton compagnon s'est dit que si j'étais avec femme je parlerais plus vite ? Ou alors, il s'en fou si tu meurs ?
Je m'avance vers elle pour la frapper.
- Hmm, tu devrais t'entraîner un peu plus car tu n'as pas beaucoup de force. Oh et ton compagnon t'a menti, il avait parlé de toi à ses parents dès qu'il a su que tu étais une élue.
- Tais-toi ! lui hurlé-je.
Elle éclate d'un rire froid.
- Tu crois que tu me fais peur ? Jolie petite chose.
- Tu devrais car tu ne sais pas de quoi je suis capable et puis la vie de ton amie ne tient qu'a un seul fil, lui dis-je en souriant de toutes mes dents.
Quand je parle de son amie, je vois un voile d'inquiétude passer dans son regard, sa respiration s'accélère et elle incline la tête sur le côté sûrement pour essayer de trouver son amie.
- Ne t'inquiètes pas, ton amie n'est pas morte, intervient Gaby en s'avançant. Ambroise est en train de parler avec et elle a l'air très coopérative.
- Gabrielle, siffle-t-elle. Je ne pensais pas que tu serais capable d'enlever quelqu'un.
Mon amie s'avance doucement et la gifle. La tête de Dalilah part sur le côté, sous la violence du choc, sa lèvre s'ouvre.
- Tu as bien changé en un mois et demi.
- Depuis que je suis ici, j'ai appris à ne plus me considérer comme une victime. J'ai enfin appris à devenir quelqu'un de fort.
Dalilah lui sourit.
- C'est une bonne nouvelle mais tu vois si tu ne réagis pas plus vite, bientôt toute cette meute sera une victime. Pour montrer aux gens comme vous, que ce n'est pas vous qui décidez des règles.
Je m'avance pour m'approcher d'elle. Je l'attrape par le menton pour la forcer à me regarder.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Votre monde va bientôt s'écrouler. Vous pensiez qu'en m'enlevant, vous alliez avoir des réponses. Je peux vous dire que non car c'est trop tard, la guerre est en marche que vous le vouliez ou non.
- Pourquoi est-ce ton frère me veut ? lui demandé-je.
- Ce n'est pas vraiment mon frère qui te veux mais Thérèse.
- Qui est-elle ?
Elle me regarde droit dans les yeux et je me demande si je vais devoir utiliser de la torture sur cette chasseuse pour qu'elle me parle.
- Avant de répondre, je veux savoir comment va Isadora.
Je me tourne vers Gaby qui hausse des épaules.
- Pourquoi on ferait ça ?
- Car elle est une victime au même titre que vous. Elle n'a pas demandé à vivre ça.
Elle a l'air de tenir à cette femme mais je ne sais pas si je peux lui faire confiance. Elle fixe Gaby.
- S'il te plait, Gaby. Je n'ai jamais voulu tout ça et tu le sais.
- Ce n'est pas comme ça qu'on va obtenir des réponses, intervient Freya en entrant dans la cellule.
Dans ses mains, elle tient en sceau d'eau. Dans son regard, je ne lis que de la haine envers la jeune chasseuse. Qui observe Freya pour savoir ce qui va lui arriver. Je ne sais pas si c'est vraiment de la peur que je lis dans son regard mais je sais qu'elle n'est pas rassurée.
Freya ne perd pas une seconde et lance le contenue de son sceau sur la jeune femme qui pousse un petit couinement. Sûrement à cause de la température de l'eau qui a l'air gelé à cause des glaçons.
- En tout cas, ça réveille, fait la chasseuse un sourire aux lèvres qui deviennent bleue.
- Maintenant, tu vas nous dire pourquoi est-ce que vous voulez tuer Gala.
- Si je te dis que je n'en sais rien, tu vas faire quoi ?
- Ça ! réplique-t-elle en lui mettant un coup de poing dans les côtes.
- Même pas mal !
Freya s'éloigne avant de lui en remettre un second.
- Arrête ! fait Gaby en attrapant le bras de Freya. Elle a l'habitude de se prendre des coups de son frère. Il faut que tu trouves autre chose.
- J'ai peut-être une idée pour la faire craquer. (Elle se tourne vers moi avec un sourire carnassier aux lèvres.) Et si j'allais chercher son amie.
Dalilah commence à gigoter pour essayer de se défaire de ses liens mais elle n'y arrive pas.
- Non ! crie-t-elle en se débattant comme une diablesse.
Le métal s'enfonce dans ses poignets. Des gouttes de sang commencent même à couler. Freya ne l'écoute pas et sort de la pièce.
- Gaby, supplie-t-elle. Je t'en prie, fais de moi ce que tu veux mais ne t'en prends pas à elle.
Gaby la regarde et lui dit :
- Tu allais bien t'en prendre à mes proches, alors pourquoi ne ferais-je pas la même chose ?
Freya revient, en tenant la jeune femme qui semble terrorisée par la situation.
- Isadora, murmure Dalilah. Regarde-moi et rien que moi. (La jeune femme lui obéit.) Je te promets que tout va bien se passer et que tu ne revivras pas la même chose qu'avec la meute de Bartlay et mon frère.
Freya se fige quand elle entend le nom Bartlay et se tourne vers la jeune femme aux cheveux aussi rouges que le sang. Ils sont tout emmêlés comme si elle n'en prenait pas soins. Je prends le temps de l'observer. Elle a des yeux bleus clairs avec des reflets blancs. Son regard est doux mais il y a aussi de la peur. Elle se tient courbée. Je peux entendre son cœur battre rapidement.
- Pourquoi as-tu prononcé le nom de cette meute ? lui demande Freya en sortant ses griffes qu'elle place sous la gorge de la dénommée Isadora qui tremble de terreur.
En la voyant dans cet état, je me sens mal pour cette jeune femme.
- Si tu ne me réponds pas, je l'égorge. Elle se videra de son sang devant toi.
- Ok ok, gémit Dalilah. L'ancien alpha de la meute de Bartlay a tué sa mère et l'a enlevé quand elle avait plus ou moins sept ans. S'il te plait, ne la tue pas, elle mérite d'être enfin heureuse et je sais que vous pouvez la rendre heureuse.
Freya desserre sa poigne sur la jolie femme aux cheveux rouges qui semble se calmer doucement.
- Est-ce que c'est vrai ou c'est juste une tentative pour nous berner ?
- Je... je... je m'app... je m'appelle...je m'appelle Isadora, bégaie-t-elle. Grandit... j'ai...hm...j'ai grandit... dans la meute...de Bartlay... Ma... mère est morte... devant moi.
Freya lâche la jeune femme qui se laisse tomber sur le sol et se met en position fœtal. Elle se cache dans ses mains et je vois que c'est une jeune femme brisée. Mon cœur se serre quand je la vois comme ça.
- Je vous jure que je ne sais pas pourquoi Thérèse veut la mort de Gala, avoue Dalilah en observant son amie sur le sol. Mon frère ne me fait plus confiance depuis que je lui ai menti. (Elle regarde Gaby.) Quand je lui ai dit que tu étais partie en Europe, il m'a cru, Sauf qu'un des hommes de Thérèse t'a vu près du centre commercial et depuis ce jour, il ne me dit plus rien. Tout ce que je sais, c'est que Gala est une Elue et qu'elle a possibilité de tout détruire ou de sauver. Je sais aussi que Thérèse voue une haine pour Kaz. Enfin, je crois mais je n'en sais pas plus. Isadora n'a rien avoir avec ça, c'est juste une jeune sorcière qui apprend toujours à manipuler ses pouvoirs. Je vous en supplie ne lui faite pas de mal.
Gaby s'approche doucement d'Isadora pour regarder comment va la jeune femme. Elle l'aide a se relever mais elle garde tête baissée.
- Je n'ai pas le droit de regarder les gens dans les yeux, aussi non le maître n'est pas content. Je ne voulais pas être méchante avec vous. J'ai juste eu peur que vous fassiez du mal à mon amie. Elle est gentille vous savez. Elle se montre méchante pour se protéger mais aussi, elle est très sympa. Elle m'a sauvée de son frère quand il a voulu jouer avec moi mais je ne voulais pas.
La jeune femme parle beaucoup comme si elle ne savait pas quoi dire et aussi comme si elle mélangeait deux situations différentes. Dans le regard de Freya, je peux lire du regret d'avoir voulu lui faire du mal. Je peux la comprendre d'avoir tout fait pour nous protéger.
Isadora serre dans ses mains un collier que je n'arrive pas à voir. Gaby relève la tête vers moi et je hoche la tête pour lui dire oui. Oui, elle peut sortir avec la jeune femme pour soigner ses blessures et s'occuper d'elle.
- Quoi que vous fassez, mon frère et Thérèse vont vous attaquer mais vous pouvez les battre, intervient Dalilah en faisant bouger ses chaînes. Mais pour ça, vous devez me faire confiance.
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