Chapitre 9

Mardi fut un jour banal : ennuyant à mourir. L'école n'est pas mon truc. J'ai mangé seule à la cafétéria dans un recoin isolé. Cela ne m'a pas dérangée. 

Mercredi fut identique à mardi à quelques détails près. Les cours ne sont qu'en demi-journée et une fois que je finis les cours, à 13h, je suis obligée d'attendre une heure que le bus arrive. Le prochain ramassage scolaire est à 14h. 

Donc j'ai attendu 1h dans le bar tabac à boire des chocolats chauds et écouter de la musique ou même jouer sur mon téléphone.

J'ai revu ce bavard de Sasha. Il me parlait de sa vie. Mais désolée, je n'écoutais que d'une oreille distraite. Tout en me parlant, en plus, Sasha agitait sa clope sous mon pif. Enfin, bref ! 

Je suis contente de rentrer chez moi. En ce moment même j'arpentais le sentier de la forêt sac sur le dos. Cette forêt paraît moins inquiétante, l'après midi, en plein jour. De petits oiseaux dans les arbres pillaient.  

Soudain à mi-chemin tout ce tut. Seul le vent dans les arbres continuait sa route. Les oiseaux piaillant et autres présences animales étaient silencieuses. Comme en proie à une frayeur terrible qui les forçaient à fuir.

Ce qui n'augurait rien de bon pour moi, je me sentis seule. Abandonnée par la seule présence autour de moi qui me rassurait. Je suis pas une trouillarde, mais les forêts ça fait peur à n'importe qui ? Non ? Bon, bah, disons que chacun à des phobies ou des frayeurs. Je rappel qu'à la base je suis parisienne. Dans toutes les forêts y a des bestioles chelous qui peuvent sortir de nuls part. C'est flippant ! encore plus la nuit je trouve. J'avouerai cette peur à personne !  

Je marchais à une allure régulière, regardant mes pieds claqués sur le sentier caillouteux. Je vis du coin de l'œil, sur mon côté droit, à l'orée de la forêt un mouvement : éclat roux indistinct sous le couvert des arbres qui laissaient passer que de faibles rayons de soleil.

Croyant que c'étaient de jeunes farceurs qui s'amusent à faire peur aux passants empruntant ce sentier, je dis tout en continuant d'avancer :

- Sortez de là ! c'est pas honnête de s'amuser à faire ça. 

J'aperçus de nouveau à ma droite un mouvement, un éclat de fourrure rousse... Attends deux seconde, de la fourrure ? Oui c'est bien ce que j'ai vu. Ouh là ! 

Je me stoppais net. Non ce n'était pas un humain ! Je m'apprêtais inconsciemment à courir.

Trop tard ! La créature à la fourrure rousse... UN LOUP ?! était devant moi, à quelques mètres !

Je restais d'abord pétrifiée d'horreur. Incapable de réagir, mon corps ne m'obéissait plus, tétanisée !

UN LOUP ? OUI, UN LOUP assit me barrant le passage. Sa carrure, sa musculature impressionnante, je vais y passer !  

En cet instant les secondes me parurent des heures. Il me fixait, assit, immobile attendant sans doute le moment venu pour tuer sa proie : moi ! Son regard était glacial malgré la couleur de ses yeux marron sombre. Ça me glaçait le sang ! Je tremblais de tous mes membres. Mes jambes n'allaient tarder à se dérober sous moi. Que faire ? J'étais incapable de sortir un son, la gorge nouée par la terreur.

" Les loups sont normalement craintifs avec les humains, pensais-je pour me rassurer. Ils attaquent que s'ils sont affamés. Mais si ça se trouve celui-là est affamé. ne puis-je m'empêcher de songer. Il doit se sauver ! il sait que les humains ne sont pas de bonnes fréquentations. Allez ! allez, va-t'en ! "

Au prix d'un effort surhumain pour sauver ma peau et le faire fuir, j'hurlais :

- Sauve-toi ! Sauve-toi ! 

Je fermais les yeux, tendue, dans l'attente de ressentir la souffrance ses crocs pointus m'entailler et me lacérer la chair. Mon cœur va lâcher, il bat vite, trop vite ! j'ai peur ! ce loup va m'égorger. Je vais voir mon propre sang couler et je vais mourir dans ce bois, en plein milieu de cette flaque pourpre qui s'écoulera de moi dans d'atr3oce souffrance. 

Mais rien ne se passa ! Quand je rouvris les yeux, il n'était plus là.

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