Chapitre 8

Je descends du bus, sac sur les épaules, avec ma sœur.

Nous sommes arrivée à l'arrêt de bus.

Nous arpentons ensuite un petit chemin de cailloux à travers les bois qui mène près de la maison.

À 17h30 environ en cette période d'hiver la nuit et l'humidité commençaient déjà à tomber. Ce qui donnait à la forêt un air encore plus inquiétant que pouvait l'être une forêt en plein jour. Au couvert des arbres, bien sûr, elle paraissait encore plus sombre et plus humide.

À ce moment précis pas une âme qui vive. Le silence n'est remplit que par le bruit des crépitements de branches, brindilles, feuilles sous nos deux pas. La légère brise de la soirée aussi, faisait s'entrechoquer les branches des arbres au-dessus de nos têtes.

Après avoir fait une dizaine de mètres sur le sentier de cette forêt, donc, je me rendis compte que nous étions suivis.

Cette fois, il y a vraiment du bruit autre que celle de la nature autour de nous. Des bruits de pas résonnent derrière nous. C'est un pas régulier, qui s'approche petit à petit de moi et ma sœur. Ces pas me parurent effrayant. Vu l'heure qu'il est, il n'y a pas beaucoup de chances de trouver du monde par ici. En tout cas cette personne ne m'a pas l'air commode. Je connais pas super bien cet endroit et me méfie.

Ma sœur a entendu les bruits de pas, elle aussi. Elle a ouvert de grands yeux, n'osant pas parler. Elle me questionne du regard : " Qu'est-ce qu'on fait qu'est-ce faut faire ? "

Je lui fis signe de se calmer, de respirer et de continuer à marcher devant moi.

" Si c'est quelqu'un qui nous suit, il continuera à entendre les bruits de pas que fait ma sœur et il ne pensera pas que je me suis arrêtée. Pensais-je. "

Je brandis le téléphone de ma poche. Une fois dans mes contacts, je scroll à toute vitesse jusqu'à trouver le nom de mon père afficher sur l'écran. Si la situation dérape, quelques choses ou quelqu'un de dangereux arrivent, je me tiens prête appuyer sur le bouton " APPEL ".

Les pas continuent. Je fais volte-face pour regarder la personne en face. Elle est à 2 mètres de moi. Je la regarde de bas en haut.

Une fois mon regard sur son visage je le reconnus.

Jimmy !

Ne pouvant contenir ma surprise, je le regardais et m'écriais :

- Jimmy ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? Evy t'inquiète ! Tu peux revenir ! Lançais-je à celle-ci sans même me retourner.

Je range mon portable dans ma poche. Je sentis la présence de Evy qui était revenue vers moi, à mes côtés.

Quand Jimmy répondit à ma question, mes yeux étaient toujours plongés dans les siens : la première fois que je réussis à tenir tête à son regard depuis le début de la journée. 

Ses yeux étaient vifs et presque joyeux pour une fois. J'appuie bien sur le "presque" car il est tout de même à 2 mètres de moi donc cette joie que je vois dans son regard n'est pas certaine. Lui, semble d'ordinaire si neutre et monotone. Ses yeux brillaient d'un éclat différent. Comme si quelque chose avait changé en lui. Cela, par contre j'en étais sûre.

- Je suis ton voisin donc je prends le même chemin que vous deux.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Lui dis-je incrédule. 

- Je suis ton voisin insista-t-il.

Comme si je n'ai pas compris ce que ça voulait dire littéralement. N'empêche je le crois toujours pas. Il nous suivait, c'est sûr ! 

Malgré ses yeux brillants d'une lueur différente, le reste de lui-même restait neutre : les plis de sa bouche, trait plat horizontal, ne trahissait rien. Bras le long de son corps, pieds encrés dans le sol, immobile. Toujours cet air serin, égal ou sûr de lui, comme si jamais rien ne l'atteignait. Sa gestuelle ne trahissait rien non plus. Tout bien réfléchis, il a conservé la même attitude gestuelle pendant la journée. C'est dingue !

- T'habites au combien ?

- Au 6 et toi 7 ! 

" C'est vrai ! je suis à la maison n°7. Pensais-je. Il doit dire vrai. Mais en tout cas pendant ma semaine d'emménagement je n'ai croisé aucun voisins, même dans les rues, en train de sortir les poubelles, dans leurs jardins ou tout simplement à rentrer du boulot. Je n'ai, je pense, pas vraiment fait attention, en fait. "

Ne sachant pas comment réagir ni quoi dire, je lançais un fébrile :

- OK.

Je me retourna ensuite pour continuer mon chemin et j'invitais Evy à faire de même en la poussant gentiment d'un revers de la main dans son dos.

Jimmy continua aussi son chemin, le même chemin que nous. Mais il resta à bonne distance de moi et ma sœur. 

Je réalisais que Jimmy n'avait pas mentit, quand nous fûmes arrivée devant la maison 6 et 7, nous rentrons à la 7 et lui, la 6.

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