Chapitre 6

Arrivée au moment de la pause déjeuner je me sentis libérée au moins pour un moment.

Je trouvais la cafétéria sans trop de peine. Sur le bâtiment dans lequel elle se trouve, est indiqué un panneau : " CAFÉTÉRIA ".

Au menu : au choix hachis parmentier, frites et/ou viande de bœuf.

Au moins les repas sont plutôt pas mal. Je choisis frites, hachis parmentier et allais m'asseoir dans un coin reculé et " inhabité " de la cafète.

J'entamais mon plat quand je sentis une présence près de moi.

Je me retourne et découvre : Jimmy. Un plateau-repas à la main, il s'assit à côté de moi.

Décidément il me poursuit celui-là. Je ne dis rien et attendit qu'il dise quelque chose.

- Madame Hérault m'a demandé de te faire la visite après manger. Je trouvais plus simple de t'en parler maintenant, comme ça tu me retrouve après pour commencer. Et crois-moi ça ne m'enchante pas plus que toi.

Il parlait comme à son habitude d'une voix neutre et monotone.

Je soupirais pour toute réponse.

On mangea en silence. À la fin du repas je n'eus d'autres choix que de suivre Jimmy à l'extérieur de la cafète du lycée.

- Mme Hérault m'a dit qu'elle t'avait expliquer qu'il fallait attendre au emplacements prévus pour ensuite aller en cours.

J'approuvais ses dires.

- Et soit dit en passant Mme Hérault est notre prof titulaire.

- OK !

Cela m'était bien égale.

- Au rez-de-chaussée se trouvent les salles 100 à 112 et au premier étage se trouvent les salles 113 à 123. Au 2ème étage il y a les salles 124 à 138. C'est pas grave si tu n'arrives pas à retenir tous ces chiffres. Au moins tu es tenu au courant. dit-il tout en continuant de traverser la cour.

Il semblait se rendre vers le grand hall. Je fus forcée de l'accompagner car ça ne me mènerait à rien de repousser encore une fois la visite.

Une fois dans le grand hall Jimmy poussa la porte de la bibliothèque.

- Je vais demander au documentaliste de te fournir les coupons des règles de vie de l'établissement et la charte d'utilisation du réseau  informatique. Ainsi que ce qui t'arrivera en cas de non respect de ces règles. Le baratin habituel, tu connais.

On entra dans une immense pièce (80 m²), un paradis pour les amoureux de la lecture et pour les étudiants studieux.

À ma droite et gauche, la pièce est lourdement meublé d'étagères sur lesquels reposent une trentaine de livres chacune au moins. Impossible de dire combien il y a d'étagères. Elles s'étendent à perte de vue et leurs volumes ne permettent pas de dire si il y en a d'autres derrière.

Je pouvais apercevoir quelques étudiants par-ci, par-là se balader dans les rayons des étagères.

Un quasi silence régnait ici. L'atmosphère était emplie d'une odeur de vieux livres et c'était étrangement agréable. C'était chaleureux.

En face de moi, dans cette pièce rectangulaire (toute en long), sont disposés des tables rondes où certains étudiants murmures en travaillant en groupe.

Seule une seule des tables est rectangulaire : celle du documentaliste.

Jimmy se dirigea justement vers lui et lui demanda des choses que je n'écouta pas, occupée dans mes pensées et dans la contemplation de la salle.

Le documentaliste, des documents dans les bras, vint vers moi (qui étais restée au pas de la porte) dès qu'il eût fini sa conversation avec Jimmy.

- Je m'appelle M. Reloi. Se présenta t-il.

Pas très âgé, la trentaine, M. Reloi est totalement le contraire des stéréotypes sur les bibliothécaires. Les bibliothécaires sont la plupart du temps représentés en femme, un minimum vieille, des lunettes quasiment sous le nez, l'air sévère, coiffée d'un chignon.

Lui, tranchait totalement cette image avec un air sympathique, avenant, style décontract' et démarche de jeune, c'est-à-dire fluide.

- D'accord ! Je suis Dévone.

Il hocha la tête et me remit les papiers qu'il portait dans ses bras tout en me disant :

- Ce sont les règles de vie de l'établissement et de l'utilisation des PC. Vous lirez ça chez vous ! Enfin, comme vous voulez ! Sur ce, je vous laisse y allez, la fin de la pause sonne dans 5 minutes.

Je le remerciais et accompagnée de Jimmy, je me glissais à l'extérieur.

- Bon ! me dit-il, je crois que tu sais tout ce qu'il a savoir. Si t'as des questions pose-les à Mme Hérault.

Jimmy partit de son côté, je fus seule.

De toute façon les cours reprirent vu que la sonnerie retentit.

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