La météo des sentiments (5ème jour)
5ème jour : L'orage fait rage sur ma terre
Aujourd'hui, c'est le départ, on part pour Dullin. Et je suis assez triste car j'ai tellement vécu dans ce premier campement que j'ignore si je pourrais vivre avec la même ardeur le second.
Mais la routine du démontage de tente commence. Les filles sont aussi active qu'au montage. Charlote commence le démontage mais Lyacia, Loussina et Charline ne se compliquent pas la vie... Je me fais même rabrouer par Laup de devoir les laisser car elles devront se débrouiller toutes seules les prochaines fois.
Je suis nostalgique à la vue de ces montagnes, elles qui ont été mes compagnes et mes joies quand la tristesse prenait le dessus.
Je donnais tout ce que je possédais durant ce rangement. Porter des objets lourds, courir à droite à gauche, trier et ranger les affaires. Je me défoulais car ma douleur oppresse encore mon cœur.
Le rangement fini, nous dîmes adieu à cette belle vue et à ce campement. Mais pour moi, cet adieu fut des plus douloureux. En ce lieu, était né l'essence même de la joie, de la musique, mon objectif, mon cœur... J'ignore si en d'autres lieux, cet essence me suivra.
La route fut pour moi très longue, et je me languissais des "Rester sur la droite" de Laup. Donc je bénis le moment où nous arrivâmes au nouveau campement.
Arrivé nous nous divisâmes en deux groupes : les gens fatigués et les personnes pas fatigués. Et je suis parti dans le groupe des personnes qui était encore chaude et qui avait encore de l'énergie à revendre.
Je ne dirais pas que Pasguard était un mauvais chef, mais il galérait bien. Nous dûmes d'abord trier les barres servant à l'armature. Après il fallut mettre les barres les unes à cotés des autres en respectant le schéma... Et c'était pas simple car Pasguard avait du mal à lire le plan.
Il a d'ailleurs fallut que je remette des barres à leurs places car elle ne pouvaient pas cohabiter avec l'ensemble. Ensuite il fallut monter le tout et j'avoue qu'on a ramé. Au niveau du fleuve de la tranquillité, j'étais sur la berge.
Heureusement, Olé vint à notre secours pour nous aider à monter cette si imposante construction qu'est... le marabout.
Le montage du marabout fini, nous nous apercevions que nous avions fait une erreur dans l'assemblage car il y avait une barre qui ne tenait pas... On n'allait pas tout démonter ?!
Loranis nous rassura en disant que tant cela tenait, on était pas obligé... Et le temps de préparer le repas vint...
Durant le repas, mon cerveau surchauffait, pas à cause de la chaleur, ni à cause des guêpes, mais à cause des sous-entendus entre Charline et Clémant ou entre Charline et Sullivan. D'ailleurs Charline avait dit à Djihan durant le retour du rallye patate qu'elle aimait quelqu'un qui ne se trouvait pas dans la vaisselle... Sois elle ne m'aimait pas....
La rage commençait à monter...
On nous proposa d'aller ramasser des patates, Charline me regardait en faisant le signe de Karris, je ripostais avec le même signe mais pas avec la même vitesse. Elle me regardait... elle me demanda si on allait aux patates... Pourquoi me torturait-elle encore l'esprit si elle en aimait un autre ?
Avec Rius, Charlote et Loranis, on s'entendait bien durant ces trois heures à ramasser des pommes de terres ou patates... Mais Charline.... Elle m'exaspère... Elle se moque de moi, se fout de moi... Elle s'est aperçu que j'étais jaloux des autres garçons qui sont autour d'elle... Et elle en rigole....
La dernière heure fut consacré à la récolte de doryphores. Quel activité... Avec Rius et Charlote, on s'amusait comme des fous... Mais je ne pouvait m'empêcher de jeter un regard derrière moi pour voir où en était Charline... Elle s'est arrêter rapidement et j'eus envi de la rejoindre mais je ne pus.
Sur le chemin du retour, ma colère commençait à bouillonner. Le propriétaire nous proposa une visite de son site... et c'était plus une requête car peu importait notre réponse on devait y aller.
La première étape fut l'écurie dans qui contenait de magnifiques chevaux. J'ai beaucoup parler avec Charline et Loussina durant ce moment. Mais ce qu'elle m'eut dis me blessa et je commença à enrager... Il fallait que je calme...
Le chemin était vraiment nul, je ne dirais pas que ce qu'il nous disait était nul ou sans intérêt mais je me fichais totalement de ce qu'il disait.
La pluie commençait à tomber... tout comme mes larmes....
Sur le chemin du retour, Joé, toujours attentif à mon état, me vis entrain d'enrager et me motiva pour me calmer... Lui qui me connaît dans tout mes états... Il est un frère pour moi.
Mais je suis une machine de guerre. A un moment il me proposa de courir, je partis si vite qu'il ne put me suivre, soudain je vis un homme travaillé avec un engin faisant beaucoup de bruit et sans réfléchir, j'ouvris ma bouche en montrant mes canines et ouvris mes mains près à bondir comme... Un animal.
Là, Laup me dit de faire attention mais je n'entend guère ses recommandations pour mon état physique, la seule choses qui me faisait réagir, c'était Charline...
Alors Laup, me proposa d'aller remplir les bidons d'eau. Comme une bête, je pris le plus lourd, sans réfléchir si je pourrais porter cette charge. Mais je courus et je t'entais de suivre son rythme... Mais j'étais un animal, et cela se faisait ressentir dans mon comportement... Dans mes dent, dans mes mains, dans mes yeux...
J'hurlais de rage, j'étais le loup sortant du bois, le lion dans la savane, le puma dans les rochers, la panthère dans les branches. Et la bête sans sa belle.
Arrivé au bout du chemin, dans les toilettes, Laup me proposa de faire des pompes. C'était dure quand on pleurs, quand on souffre... Mais je me battais... Je ne veux pas sombrer dans la mort.
Après avoir rempli les barils d'eau, nous repartions avec ma rage encore chaude... Je voyais la pluie aux travers de mes larmes. Laup me parlait pour garder en sa compagnie le peu d'humanité qu'il me restait...
La douleur devint de plus en plus forte à un point où je ne pus la tenir et je m'effondrais sous son poids. Laup, à la manière de Loranis, continuait à m'expliquer qu'on ne peut pas être bon partout, qu'on à toujours besoin d'aide à un endroit et que ce n'est pas en rechignant cet effet qu'il disparaitra...
Accepter mes faiblesses... Accepter ce que je ressens... J'expliquais à Laup que je ne connaissais pas la totalité de ma puissance qui ne fait que croitre et qui m'empêcher de vivre en ces instants perdus dans ma vie. Moi qui suis si gentil, je renferme en moi... Un monstre.
Nous arrivâmes lentement au campement... La rage n'étant pas partie, Laup me proposa de faire un exercice de respiration. Je le fis sans hésiter. Mais il me repris sur mon geste. Je ne devais pas faire des pompes et des inspirations pour lui... Je devais les faire pour moi... Pour que je me sente mieux et que je puisse à nouveau contrôler ma force. Pour que je me sente bien...
A la fin de cet exercice, je remerciais Laup et me dirigeais en direction du marabout. En entrant je me fis applaudir par l'ensemble du groupe. Je ne compris pas réellement pourquoi et ils m'expliquèrent leur raison qui était qu'avec Laup... nous étions partis remplir les bidons !
Pendant que eux me glorifiaient de cet acte, je me renfermait sur ma réalité glaçante... Je n'étais pas parti remplir les bidons d'eau... J'étais parti vider ma rage dans ces bidons...
Mon utilisation intensive de mon esprit m'avait tellement fatigué que je n'étais que partiellement présent dans le jeu qui était... Un Loup Garou...
Moi qui avant d'arriver, était une bête, tomber sur ce jeu, m'amusa intérieurement. Je me compare souvent à un loup garou... A une personne qui de temps à autre, ne peut plus se contrôler... et deviens... un monstre.
Le Loup Garou, ma bête noir, aussi atroce que moi. Je ne nierais pas avoir béni la carte villageois me permettant de dormir durant la parti, à vacher sur les sacs...
Mais mon cerveau prend du temps pour refroidir...
Alors à un moment... Je fus désigner amoureux avec quelqu'un... Oui je croyais qu'il s'agissait de Loussina... En même tant... Je ne supportais pas ouvrir les yeux. Car, irrévocablement, ils tombaient sur Charline... La tête posée sur Sullivan...
Tant de colère générée par une personne. Soudain, j'entendis un personne demander pourquoi Lyacia ne serait pas un loup garou... Sans réfléchir, je proclamais que la raison était qu'elle était noire... comme un loup garou.
Tout le monde fut choqué. Moi, le premier car, je n'avais même pas eu le temps de penser mes mots qu'ils étaient déjà sortie de mon orifice buccal.
Je fus interdis de vote durant le tour pour ma blague sexiste, raciste et juste archinul.
Mais encore, ce n'était pas moi, mais la bête qui contrôlait mes faits et gestes. Donc mieux valait que je reste à dormir et que dans mon esprit, pleurs encore inlassablement, mes yeux pour avoir vu Charline, poser son repos sur un autre...
Puis je fus appelé par les animateurs pour... Leurs chanter des chansons. Sans penser, j'acceptais car je ne me sentais plus à ma place dans ce marabout. Mais dehors...
La tempête faisait rage, la pluie, par millions de gouttes sombrait et nos yeux aveuglés par l'orage, maudissait les inventeurs d'allumette de ne pas les avoir créer étanche.
Allumer le feu était impossible. A peine la flamme avait telle été conçu qu'elle décédait sous les trombes d'eau qui nous frappait en pleine face.
Alors, devant la situation, je me repris en main. La bête devait partir et laisser sa place au génie. Je vis une bâche et là pris. Ni une, ni deux, je demandais à Aura de m'aider à protéger de météo le repas qui n'avait pas commencé à cuire.
Olé me fit remarqué que je ne chantais pas et que c'était pour cela que j'étais présent. Alors, en l'honneur de la périlleuse situation dans laquelle il m'avait placé, je pris ma plus belle voie et me mis à chanter.
Je chantais de tout mon cœur, de toute ma voie. Je continuais, sans arrêt à soutenir ces gens, qui ne pensait que finir ce repas. Et puis, dans un chant commun, une réponse de mes copains arriva. Quel bonheur d'être de retour parmi eux en humain. Bien qu'il ne me voyait pas, et qu'il faisait froid, leur réponse à ma chanson me réchauffa le cœur.
Puis enfin, là sous l'orage, nous vîmes enfin le soleil percé la fin d'après midi. Tant de joie, en un seul rayon. Et enfin le repas, était chaud.
Alors je n'ais pas eu de remise à l'honneur mais Aura, Olé et Laup, avec qui j'avais été si proche durant les instant mouillés sous la pluie, non pas oublier de me remercier. Je ne me considérais pas comme un animateur, mais je n'étais plus non plus un animé.
La nuit, petit à petit se prépara, et le sommeil, en compagnie de Djihan et Flo, ne tarda pas à m'engouffrer. Dans mes cauchemars, je voyais encore Charline, si près de Sullivan et si loin de moi. Elle qui m'avait volé, elle allait cambriolé ailleurs...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top