La météo des sentiments (3eme jour)

3ème jour : le soleil rend le ciel grisâtre 

Ce matin, nous entamons la journée handisport et je repense encore la crise de la veille. Je repense les sujets terrorisant ma pensée et mon cœur.

Et je dus quand même me levé pour aller déjeuner. La pensée aveuglée, même les rayons du Soleil avait du mal à percer mon nuage de solitude.

Après le petit déjeuner et l'exercice du matin, nous dûmes mettre nos bouchons d'oreilles. Aura nous montra comment faire. Et j'avoues être très intéressé car moi-même, durant mes séances de tir, je cherchais un solution contre la distraction extérieur et un moyen de fixer ma concentration.

Le premier jeu était donc sur le thème du muet. Et il s'agissait d'un TouxTou' et voilà de quoi il s'agit :

Il s'agit d'un jeu coopératif qui oppose 4 équipe dans 4 zones distinctes. Le but est de toucher les joueurs adverses pour les faire passer dans son équipe, et donc à la fin de former qu'une seule et même équipe. La particularité de ce sport est qu'on ne peut pas bouger donc les sauts sont interdits.

J'ai personnellement eu un problème avec ce jeu, car étant habitué à la balle américaine où on a le droit de faire trois ou la balle aux prisonniers où on a la possibilité de se déplacer, là je n'avais aucun mouvement permis.

D'ailleurs Osh et Laup ont eu du mal à me faire entendre la règle, et pas nécessairement parce que j'avais des bouchons d'oreille mais parce que j'étais sourd à ce qu'ils me disaient.

Et il se passa des choses durant la partie. A un moment, je fis face à Pasguard pour un 1vs1. Nous ne faisions que gober les balles de l'autres et cela durant cinq bonnes minutes. Puis je fus touché dans le dos par une autre balle... On ne peut être bon tout les jours !

Ou il y a aussi quand Flo est allé chercher la balle et qu'il est resté en bas de la butte, sans pouvoir se déplacer et sans pouvoir signaler sa position vocalement. Il fallut que Laup nous le montre pour pouvoir le voir... Pauvre Flo, ignoré de tous durant ces instants !


Après ce temps, nous entamions le second jeu. Olé était au milieu du cercle et nous faisait des gestes assez abstrait. On ne comprenait pas ce qu'il nous disait. Il mimait une sorte de trompe en désignant Djihan. Alors j'eus un déclic ! Il fallait l'imiter ! Il s'agissait d'un jeu où il nous désignait avec un geste et il fallait le reproduire le plus fidèlement possible avec beaucoup convictions.

Et le jeu continuais sous une forme d'éliminations et là je suis quand même content d'avoir fini dans le top 6.

Puis vint le funeste moment béni d'enlever nos bouchons d'oreilles. Et nous avons débattus de ce que nous venions de vivre. Personnellement, j'avais trouvé cela très plaisant et en même tant cela terrorisant de ne percevoir aucuns sons.

Enfin nous commençons le repas après sa préparation et je devais être probablement sinistre ou très absent car j'ai très peu de souvenirs de ce repas...

Osh et le groupe de veillée dont je faisais parti, nous commençâmes la préparation de la veillée qui sera musical vu que le group possédait les deux musiciens du camp. Je serai donc un accordéoniste roumain. Mais je me sentais si triste intérieurement. Que Charline ne sera jamais mienne.

Mais nous discutâmes également de Charline. Je n'arrivais à comprendre pourquoi elle allait vers d'autres... Elle pouvait venir me voir, elle saurait m'aider à combattre ma peur... Il fallait simplement qu'elle soit là.

L'activité de l'après midi commençait et il s'agissait d'un béret avec des handicaps au lieu des numéros. Là, il eut un moment où germa la lumière dans mon âme broyant du noir.

Tant de scènes hilarantes dans ce béret : il y avait Djihan qui devait se déplacer assis à l'envers, ou Flo qui devait se déplacer à l'aveugle, ou Charline qui devait attraper le béret sans les main... Compliqué ! Moi je devais marcher au ralenti, et je dois dire que se fut dure car déjà que j'ai un tempérament à courir mais là, s'était une pure torture.

Heureusement, on put changer les rôles et comme tout bon judoka, je pris le handicap "roulade" et cela prévoyait quelques choses de drôles. Quand mon numéro fut appelé je n'ai pas hésiter, j'ai fait une parfaite chute judo puis une seconde pour attraper le béret puis j'entendis Laup me dire d'y aller doucement.

En effet, je levais la tête est je lus dans les regards de mes camarades le choc de mes chutes. Je lis en eus la puissance qu'il avait vu. Un peu la peur de me faire mal... Mais je tiens en moi, un immense savoir, l'enseignement dont j'ai hérité me confère une capacité à ignorer la douleur et la peur physique.

Malheureusement la douleur psychologique reste bien graver dans ma mémoire et bien que mes yeux paraissaient normaux, ils étaient en réalité empli de peur... La peur de sa propre force... Et le jeu pris fin.

En rentrant, je plongeais dans mes pensées et je partais sur la route qui menait aux tentes  mais soudain je vis Charline avec une gourde et dans un regard... mon corps fut aspergé ! La douce guerre reprenait...

Je suis donc parti avec ma gourde face à cet ennemi si radieux... Alors je couru si vite qu'elle me ne me vit que à coté d'elle et ce fut son tour d'être pleine d'eau. Mais des clans commencèrent à ce former et Rius proposa son aide à Charline. Quand je vis sa bouteille monter à mon oreille, je fis une exécution parfaite de parade et lui renversait sa propre eau sur la tête.

Beaucoup de gens pense que je fais mal quand je me défends, c'est faux. Non seulement quand vous vous inquiétez, vous avez mal et je vous fait mal. Alors que si vous êtes fort, je ne vous ferais aucun mal quand je vous parerais.

Clémant me demanda de le suivre pour me parler de quelque chose d'important. Là, dans les broussailles, il me demanda si j'aimais Charline, je lui répondit que je me sentais attiré par elle. Mais que depuis ce matin je la voyais tourné autour d'autres garçons, que cela me faisait souffrir, que je ne sois plus celui qu'on voit à son bras. Et que si je devais miser sur quelqu'un d'autre que moi, ce serai lui.

Il me regarda dans toutes sa tendresse et dans toute notre impuissance, nous nous fîmes asperger d'eau par Loussina... au milieu d'une telle discussion !

En même temps, le temps était venu de faire l'ATDJ volley... Il faut dire que je n'ai pas été très bon, comme tout le monde. Mais la particularité était qu'on ne jouait que pour le délire, un sentiment que je connais peu, mais qui me fait chaud au cœur.

Le jeu fini, la préparation du repas fut commencé et la finition de la veillée entamé.

La soirée fut superbe, je n'avais jamais joué avec autant de joie, car jouer est presque quelque chose de nouveau pour moi. Chez moi, mes parents n'écoutent jamais mes inventions. Alors avoir tout ces yeux sur mes moindres gestes me fait un peu d'effet.

J'avoue avoir rater quelques morceaux. Mais à la finale, Osh m'avait donné la permission de me lâcher alors, durant les quelques instants que j'eus à jouer, furent les plus beaux.




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