Chapitre 3 - Les geôles royales


Isidore

La panique empêchait Isidore de se concentrer. Le cliquetis des chaînes, associé aux souffles rauques des prisonniers, lui donnaient des sueurs froides. Le prince n'avait plus remis les pieds ici depuis des années. Pendant des décennies, aucun de ses frères ne l'avaient plus forcé à descendre dans les cachots. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi Arzel et Valère, après s'être longtemps désintéressés de son sort, l'abandonnant à ses dessins et sa solitude, renouaient-ils avec leur passion d'antan ? Alors qu'il suivait Valère et son garde du corps, Fanélia à ses côtés, Isidore sentait les souvenirs affluer dans son esprit. Il se revoyait, plus jeune, trainé de force par ses frères. Au début, il se débattait, puis il était devenu docile, trop effrayé pour se défendre ou défendre ceux qu'ils torturaient.

Les doigts de Fanélia effleurèrent les siens. Il fut tenté de s'en saisir et de les serrer fort. À la place, son corps resta figé. Il avançait, comme un pantin, suivant son aîné, apeuré et terrifié. Valère les entraîna vers la cellule la plus éloignée de l'entrée. Il leur fallut d'abord traverser les couloirs, contempler la vue des prisonniers, humains ou faës, pieds et poings liés, parfois harnachés jusqu'au cou, privés de liberté. On trouvait aussi bien des prisonniers politiques, que des paysans n'ayant pas payé les impôts, ou des humains, attendant d'être transformés en esclaves ou éliminés.

L'odeur était insupportable. L'air empestait la sueur, le vomis, les excréments, mêlés à l'urine et à d'autres effluves inqualifiables. Comment pouvait-on donner si peu de confort à ces prisonniers ? Certes, ils étaient des ennemis de la Couronne, certains méritaient sûrement ce traitement infâme, mais tout de même. Lorsque son père, le roi, prononçait des discours envers son peuple, il présentait toujours les faës comme les êtres les plus civilisés de l'espèce animale. En voyant cela, Isidore en doutait.

— Ici.

Valère s'arrêta devant la cellule qu'il convoitait. Au départ, Isidore la crut vide, avant de percevoir un infime mouvement dans la pénombre. L'intérieur n'étant éclairé que par une faible lucarne, laissant entrevoir un fin rayon lumineux, il était difficile de distinguer les traits de l'être humain recroquevillé sur un tas de paille. Les torches sur les murs ne faisaient pleuvoir que des ombres sur le sol, si bien que la silhouette n'était qu'une tache dans le noir.

— Toi, le cafard ! Avance par ici ! ordonna Valère.

La silhouette bougea légèrement. Des bruits de cliquetis, comme des chaînes que l'on étire, se firent entendre alors que l'homme se traînait sur le sol.

— Silas, prends la torche !

Le garde du corps de son aîné la décrocha du mur, pour l'amener jusqu'à la cellule, éclairant ainsi l'intérieur. Isidore plissa le nez. Un seau, dans le fond de la cellule, débordait d'un liquide poisseux dont il ne voulait pas connaître le contenu. La paille sur le sol ne paraissait pas avoir été changée depuis des lustres. Même les chevaux étaient mieux traités dans les écuries. Le garçon rampait avec difficulté. Ses chevilles, comme ses poignets, étaient attachées par de grosses chaînes en fer qui laissaient voir du sang séché. Depuis combien de temps croupissait-il ici ?

— Quand l'avez-vous enlevé ?

— Tu crois que je me suis amusé à compter les jours ? répliqua son aîné.

Isidore recula d'un pas. La main de Valère s'abattit sur son épaule, avant de le ramener contre les barreaux de la cellule. Ses doigts se refermèrent plus fermement sur sa chemise alors qu'il poussait son petit frère vers les barreaux rouillés. Du lierre avait eu le temps de pousser dessus et remontait jusqu'au plafond.

Au sol, le mortel releva la tête. Isidore eut l'impression de recevoir un coup au cœur. Il s'était imaginé un homme d'un grand âge, ayant déjà eu le temps de vivre une vie. À la place, c'était un jeune garçon, d'environ dix-huit, peut-être vingt-ans, qui l'observait dans un visage constellé de tâches de rousseurs, de ses grands yeux noisette. Il lui rappelait un écureuil qu'il avait observé quelques jours plus tôt dans un arbre, alors qu'il tentait de dessiner ce dernier, pendant qu'il faisait des réserves. Son nez de travers laissait penser qu'il avait été cassé récemment, l'un de ses yeux était tuméfié, sa lèvre fendue.

Le jeune homme agrippa ses mains attachées aux barreaux. Isidore ne parvenait pas à détacher ses yeux des siens. Le garçon ne semblait pas le voir, ses iris partaient sur le côté, alors qu'il plissait les paupières, comme s'il avait du mal à s'habituer à l'obscurité, ou à la lumière de la torche, braquée sur lui.

— Qui... Qui êtes-vous ? balbutia-t-il.

Ses cheveux, châtains bouclés, s'amalgamaient à cause du sang séché qui s'y trouvait niché. Isidore sentit son cœur se serrer face à l'état de délabrement dans lequel était le prisonnier.

— Que lui avez-vous fait ? murmura-t-il.

— Rien de bien méchant, répondit Valère. Mais tu connais les humains, ils sont si fragiles.

Isidore ne demanda pas pourquoi son frère avait cru bon de le torturer, avant de le jeter en prison. Les actes des faës envers les humains se passaient d'explication. Il connaissait son peuple et ses manières, surtout celles de ses frères. Les doigts du prince enserrèrent les barreaux. La main du jeune homme n'était qu'à quelques centimètres de la sienne.

— Comment t'appelles-tu ? chuchota-t-il.

— Oscar, balbutia le garçon. Que... Qu'est-ce que vous me voulez ?

— Vous l'avez torturé sans lui expliquer pourquoi ! s'offusqua Isidore.

Il se releva. Le rire de son frère se répercuta à travers le couloir, accompagné par le timbre rauque de Silas.

— Depuis quand les faës ont-ils besoin d'explication pour torturer un inférieur ? répliqua Valère. La race des esclaves n'a que ce qu'elle mérite.

Les mots de son frère faisaient aussi mal à Isidore que des coups de poignards. À leurs côtés, Fanélia ne disait rien. Ses yeux fixaient Isidore, au lieu du prisonnier. Le prince faë n'aurait pas su dire ce qu'elle pensait à cet instant. Sa meilleure amie restait un mystère. Parfois, elle lui paraissait dénuée de toute émotion. À moins que cela ne soit qu'une carapace dont elle se paraît ?

— Je n'ai pas besoin d'une raison pour m'amuser, poursuivit son frère.

— Ce n'est pas un jeu ! C'est... c'est...

— Ne me fais pas la morale, petit frère. Ce n'est qu'un humain.

— C'est un être vivant.

— Assez !

Le ton, tranchant, coupa court à tout l'argumentaire qu'Isidore s'apprêtait à déployer. Les mots tombèrent comme un couperet, brisant sa pâle résistance. Redevenu enfant, le prince sentit son cœur s'emballer, alors que son frère se postait face à lui.

— C'est loin d'être fini, poursuivit-il, un rictus mauvais sur les lèvres. Fanélia, ouvre la porte.

Sa meilleure amie, le corps raidi par l'ordre transmis par le chef de la Ruche, contracta ses poings, signe de sa colère. Pourtant, elle n'eut pas d'autre choix que d'obéir. Isidore entendit le cliquetis de la serrure qu'on tournait, puis la porte de la cellule s'ouvrit dans un grincement.

— S'il te plait, Val...

— Silas, tiens-le. Et fais-le taire. Je veux seulement qu'il regarde.

Deux bras puissants se refermèrent sur les poignets d'Isidore et maintinrent ses bras serrés derrière son dos. Silas agrippa ses mains de sa droite, puis posa sa paume gauche sur sa bouche. Isidore ne se débattit pas, ce n'était pas la peine. Combien de fois avait-il résisté enfant ? Des dizaines ? Des centaines ? Avant d'abandonner toute lutte pour n'être plus que le pantin désarticulé de ses frères, qui cherchaient à l'endurcir par tous les moyens, en brisant ce caractère flegmatique qu'un faë n'aurait pas dû posséder. Silas le força à s'agenouiller, ses genoux heurtèrent le sol froid et terreux, alors que le garde du corps relevait son visage et le plaquait sur les barreaux.

— Ouvre les yeux, petit frère. Il n'y a pas meilleur moyen de s'endurcir.

Isidore en doutait, mais que pouvait-il répondre à cela ? Valère se délectait déjà de la tourmente qu'il allait lui imposer, persuadé que ses méthodes finiraient par faire de son benjamin le faë cruel qu'il aimerait qu'il soit. Dans la cage, Fanélia s'était reculée sur le côté. Sa meilleure amie fixait ses yeux verts sur le prisonnier, elle ne disait rien. Sa cicatrice brillait dans la faible lueur dispensée par la lucarne. Ils échangèrent un regard muet, des mots silencieux. De loin, elle tâchait de lui transmettre sa force et son courage. « Regarde-moi », semblait dire ses yeux, « Ce sera bientôt fini, ce n'est qu'un mauvais moment à passer ». Isidore aurait voulu fermer les yeux. Serrer fort ses paupières, laisser le cauchemar s'en aller. Il n'avait pas le droit de faire cela. Ce n'était pas lui le plus à plaindre, mais ce pauvre malheureux que Valère s'apprêtait à torturer.

Le chef de la Ruche tendit sa main vers Fanélia.

— Ton poignard.

Sa meilleure amie esquissa un infime mouvement vers sa ceinture. Elle suspendit son geste un court instant de rébellion, avant que l'ordre ne l'atteigne de plein fouet, la forçant à s'y contraindre. Ses doigts vinrent chercher l'arme, qu'elle offrit à son chef.

— Il va nous falloir une preuve pour accompagner notre missive au vieux Bartheon. Qu'aimerais-tu que je lui coupe, petit frère ?

Isidore sentit un filet de sueur couler le long de sa colonne vertébrale. Il serra ses dents sur ses lèvres, son cœur battait si fort qu'il menaçait de transpercer sa poitrine. Il sentit le goût du sang emplir sa bouche, alors que des larmes roulaient sur ses joues.

— Comme c'est touchant, ricana Valère. Toute cette sensiblerie me donne envie de vomir.

D'une main ferme, Valère se saisit des cheveux d'Oscar et tira sa tête en arrière. Le jeune homme étouffa un gémissement, alors que la lame glissait sur sa gorge offerte. Valère s'amusa à faire courir le couteau sur sa peau marquée, jouant à un jeu macabre, dont il semblait se délecter. Le mortel clignait des yeux, comme s'il voulait se soustraire à sa torture. Isidore, lui, ne parvenait pas à voir autre chose que la scène. Valère se mit à chantonner.

Ô ! La vilaine abeille,

Qui se joue de l'humain ridicule,

Pic Pic Pic

Que veux-tu, c'est la loi de la Nature !

Ô ! Parfum cruel !

Un majestueux faë, immortel et beau.

A maudit cette espèce mortelle.

Je te l'ai dit, c'est la loi de la Nature.

La lame continua de glisser, glisser, glisser, jusqu'à ce que Valère se saisisse de la main du jeune humain. Isidore n'eut pas le temps de crier quand le poignard s'enfonça dans la phalange du garçon qui poussa un hurlement. Son cri se répercuta dans la prison, étouffant les gémissements et les pleurs des autres prisonniers. Un sourire cruel aux lèvres, le prince Valère continua de couper. Il trancha la peau, obligea le jeune homme à poser sa main sur le sol, appuya fort avec son pied sur son poignet, puis donna un coup de sa main, pour briser l'os, et les autres plus petits, en mille morceaux. Tout ce temps, il continua de chanter le chant de l'abeille cruelle. L'histoire des faës du Printemps. L'annulaire se détacha du corps du prisonnier, les mains d'Isidore se resserrèrent dans son dos, la bile remonta dans sa gorge. Il resta sans bouger, le corps tremblant, à observer cette torture, ce jeu inventé par son frère.

— Voilà un joli présent à envoyer à sa Majesté, s'exclama Valère en récupérant son trophée. Le roi en sera enchanté.

Sur le sol, Oscar souffrait. Valère n'en tenait pas compte, continuant de rire. Isidore sentit les bras de Silas le relâcher. Il lui rendit la liberté de ses mouvements. Fanélia fixait ses yeux verts inexpressifs sur le garçon dont le doigt saignait abondamment sur le sol et imbibait la terre et la paille. Valère termina son œuvre en essuyant le poignard sur un mouchoir d'un blanc immaculé, puis enroula le doigt à l'intérieur du tissu, avant de rendre l'arme à Fanélia. Elle la reprit d'une main ferme, comme si le fait qu'il utilise son arme pour torturer un être humain ne lui faisait rien. Isidore eut envie de vomir.

— Bien ! Je n'ai plus rien à faire ici, décida Valère. Silas, suis-moi.

Le bourreau quitta la cellule et ordonna à Fanélia de refermer derrière lui, tandis qu'il s'éloignait avec Silas, les laissant seuls avec le prisonnier. Isidore se redressa. Il tâchait de repousser les milliers d'images qui l'assaillaient, celles d'autres corps mutilés, de cris, de membres coupés nets, comme ce doigt avec lequel son aîné s'était enfui. Ses cauchemars attendraient, ses angoisses aussi. Pour l'heure, il n'y avait que cet être humain, ce jeune homme plié de douleurs sur le sol, qui souffrait.

Alors que Fanélia allait refermer la cellule, il se glissa à l'intérieur, l'arrêtant dans son mouvement. Elle tenta de lui parler, mais il leva la main pour la faire taire, avant de s'agenouiller devant le blessé.

— Oscar, chuchota-t-il.

Le garçon ne disait rien. Sa main serrée sur celle mutilée, il pleurait et tâchait d'étouffer le flot de sang qui coulait, intarissable. Isidore hésita à avancer ses doigts. Il ne voulait pas l'effrayer, mais il ne pouvait pas le laisser souffrir ainsi.

— Isis, il faut partir, le pressa Fanélia.

— Une minute.

Il n'avait besoin que de quelques minutes.

— Ne fais pas ça, ton frère le saura.

— Chut.

Sa main vint effleurer celle du prisonnier. Oscar tremblait, le corps secoué de spasmes, ses pleurs s'étaient transformés en hoquet furieux. Isidore attendit que ses soubresauts se calment, avant de laisser ses doigts glisser dans le sang poisseux. Sa main vint recouvrir celle de l'autre, il sentit une douce chaleur envahir sa peau, alors qu'une lumière verte et dorée baignait celle du jeune garçon tremblant. Des rubans de lierres se détachèrent des murs et vinrent s'enrouler autour du poignet d'Oscar. Des fleurs blanches apparurent, suivies de feuilles vert foncé. La lumière enroba la phalange blessée, jusqu'à s'éteindre, révélant un moignon parfaitement cicatrisé.

Le souffle court, Oscar contemplait sa main, comme si elle s'était transformée en un objet précieux. Le lierre continua de grimper sur son corps, la lumière étouffa les dernières traces de blessures. Au fur et à mesure qu'elle s'étendait, Isidore sentait la fatigue l'envahir. Pourtant, il n'arrêta pas. Ses paupières devenaient lourdes, ses propres mains tremblaient. Il laissa sa magie puiser dans son énergie pour réparer le corps torturé du prisonnier. Il était prêt à tout lui donner pour excuser l'affront de sa famille, pour étouffer sa culpabilité.

Il sentait ses forces s'abandonner quand les doigts de Fanélia recouvrirent son épaule.

Ce geste lui rappela les mains de Silas, agrippée à lui. Il sursauta et relâcha son attention. La lumière s'éteignit, les plongeant dans le noir. Il n'entendait maintenant plus que le souffle d'Oscar, et ne distinguait plus ses yeux noisette, ni ses taches de rousseurs.

— Il faut partir, le pressa encore Fanélia.

— Je n'ai pas fini, dit-il d'une voix éteinte.

— Tu vas perdre connaissance si tu ne te relèves pas maintenant.

Son ton ferme le fit réagir. Il sentit ses mains se glisser autour de son bras, alors qu'elle le forçait à se relever. Il jeta un dernier regard au prisonnier, dont il ne distinguait plus qu'une silhouette floue. Ses jambes tremblaient, ses bras aussi. La fatigue l'abrutissait.

— Attends..., murmura Oscar. Est-ce que tu reviendras ?

— Oui, s'entendit-il répondre d'une voix lointaine.

— Merci.

Il n'était pas sûr qu'Oscar ait réellement prononcé ces mots. Peut-être n'était-ce que son esprit qui lui disait ce qu'il voulait entendre. Merci pour quoi ? Pour avoir réparé et soigné un doigt que son frère lui avait volé et qu'il ne retrouverait jamais ? Cette guérison n'était qu'une mince considération à côté de ce qu'il venait de perdre. Fanélia l'entraîna dans le couloir, l'obligea à remonter les marches qui le ramenèrent dans le palais, loin des cellules crasseuses. Les tapis étouffaient le bruit de leurs pas. Sur les murs, des fleurs germaient à chaque fois qu'Isidore posait ses mains, encore recouvertes du sang d'Oscar, sur le lierre. Fanélia lui fit traverser les nombreux corridors, jusqu'à ce qu'ils rejoignent l'aile royale.

Elle ouvrit la porte et le conduisit jusqu'à son lit. Isidore ne tenait presque plus debout lorsqu'il s'écroula au milieu de ses draps qui fleuraient bon le printemps et le parfum des végétaux. Il s'en voulut de se sentir si bien dans ce duvet soyeux. La peinture embaumait sa chambre, aussi fortement que les fleurs, les écorces et le lierre. Pourtant, même l'huile de lin ne parvenait pas à étouffer l'odeur nauséabonde des prisons. Même le bourdonnement des abeilles et le chant des oiseaux à l'extérieur ne parvenaient pas à étouffer le cri d'Oscar, qu'il entendait encore résonner.

Ses yeux papillonnèrent, la fatigue l'abrutissait, le faisant osciller entre rêve et réalité.

— Fanélia, appela-t-il, entre ses rêves et ses cauchemars.

— Je suis là. Je te protège.

Les doigts de sa meilleure amie se glissèrent entre les siens. Il les serra entre ses doigts. Ses cinq doigts, dont il n'en manquait aucun. Il plongeait par intermittence dans des rêves ou des cauchemars. Il revoyait sans cesse l'image d'Oscar, recroquevillé sur le sol, enchainé, alors que Valère riait et chantait en découpant son doigt.

— Je te protège, chuchotait Fanélia contre lui. Je suis là.

Pourtant, il doutait que qui que ce soit puisse jamais le protéger contre cette torture mentale et contre ses aînés. Pas plus qu'Oscar qui croupissait dans une cellule, attendant son heure, sans savoir ce que les faës comptaient faire de lui. 

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