Chapitre 46

"C'est une blague ? Ciel, tu te moques de moi ! Pourquoi est-ce moi qui devrait faire le boulot à ta place ?
_ Irène, soupira son cousin en tournant sa cuillère dans sa tasse de thé, je te demande juste un service...
_ Mais pourquoi moi ? cria la jeune fille, outrée. Je ne sais pas parler allemand ! Je fais de l'espagnol, et encore, ce n'est pas fameux.
_ A ce point ? s'étonna Seira en beurrant ses tartines. Tu sais au moins dire le plus important... Non ?
_ Holà ¿Comó estas ? Muy bien gracias."

La métisse grimaça devant l'horrible accent de son amie.

"Au pire, avança-t-elle prudemment, tu n'as qu'à utiliser tes mains pour te faire comprendre.
_ J'aurai l'air fine", grommela la vicomtesse avec une moue boudeuse.

Elle n'en revenait toujours pas. Ciel voulait qu'elle se rende en Allemagne, pour découvrir ce que cachait une soi-disant "malédiction" qui avait tué plusieurs personnes. Elle aurait voulu y aller avec Niina, qui aurait sûrement été intéressée, mais malheureusement, elle était actuellement en France pour rendre visite à sa famille. Avec Vladimir bien entendu.

Irène soupira. Elle avait réussi à régler quelques légers problèmes, en engageant par exemple des gardes pour veiller sur l'orphelinat et ou en augmentant le rendement de son entreprise qu'elle avait un peu laissé à l'écart. Mais elle n'avait toujours pas parlé du mariage à Aloïs. Peut-être qu'elle n'allait rien lui dire tout compte fait. Et puis, elle devait encore régler l'histoire des préfets.

Ignorant les conseils de la jeune fille, Redmond et Violet n'étaient jamais allés chez son oncle. Pire, ils avaient disparus dans la nature avec Greenhill et Bluer. Irène attendait maintenant qu'ils se décident à lui envoyer une lettre pour qu'elle puisse les aider. Elle se sentait légèrement mal à l'aise quand elle repensait à sa discussion avec Redmond et Violet. Elle n'en avait parlé à personne. Ce n'était pas important...

"Qu'est-ce que vous faites tous ici ? demanda Aloïs en entrant dans la salle à manger. J'ai raté quelque chose ?
_ La belle au bois dormant se réveille enfin, ricana Ciel.
_ Aloïs ! Mon sauveur ! cria Irène en se jetant dans les bras de son fiancé. Tu apprends quelle langue ?
_ De l'allemand pourquoi ?"

Le blond la regarda, légèrement paniqué. Irène lui offrit un petit sourire en minaudant :

"Est-ce que tu voudrais bien me rendre un service ?
_ Tu as besoin d'aide ?
_ Une Blackbird n'a jamais besoin d'aide ! répliqua sa fiancée en haussant un sourcil. J'aimerai juste que tu m'accompagnes en Allemagne... Pour une affaire à régler.
_ Les autres ne viennent pas ? demanda Aloïs, perdu.
_ Ciel ne veut pas, Seira doit se rendre chez la Reine et les autres ne sont pas là. Après, si tu refuses, je peux aussi demander au comte Grey de m'accompagner. Je suis sûre qu'il en serait ravi ! continua-t-elle en appuyant sur chaque syllabe.
_ Non ! s'écria Aloïs avant de se reprendre. Je t'accompagnerai.
_ Merci !"

Irène regagna sa place et Seira en profita pour lui glisser :

"En fait tu es une manipulatrice !
_ Qui ? Moi ? Jamais !"

"Est-ce qu'on est perdu ? demanda Aloïs.
_ Je ne sais pas. Peut-être qu'on aurait dû tourner à droite, réfléchit Irène à voix haute. Ou continuer tout droit.
_ J'ai l'impression qu'on est déjà passé devant ce gros rocher... Trois fois.
_ J'abandonne !"

Irène leva les yeux au ciel et s'assit sur la pierre, jetant sa besace au loin. Aloïs la regarda, un sourire amusé aux lèvres.

"Tu es vraiment incroyable ! rit le garçon en s'accroupissant devant sa fiancée. Je t'avais dit qu'on allait avoir besoin d'aide pour se diriger dans la forêt.
_ Le guide qu'on a trouvé au village été ivre ! En plus, je ne comprenais rien à son charabia !
_ C'est de l'allemand Irène. Et on aurait pu en trouver un autre.
_ Ça veut dire que c'est de ma faute ?"

Aloïs secoua la tête et se releva. Il récupéra la besace et en sortit une boussole.

"Rappelle-moi de remercier Ciel lorsqu'on sera de retour !
_ Rappelle-moi de le tuer à la première occasion, grogna sa fiancée en se levant. Passe-la moi !"

Elle attrapa la boussole et fronça les sourcils.

"Elle bouge dans tous les sens... Je crois qu'on est vraiment perdu.
_ C'est super, souffla Aloïs en regardant autour de lui, tendu. En plus, il commence à faire nuit.
_ Eh bien, marchons ! décida Irène en se relevant et en prenant la main de son fiancé. Avec un peu de chance, on finira par retrouver notre chemin."

Aloïs hocha la tête et ils se remirent en marche.

"Je me demande ce que cache cette fichue malédiction, grinça Irène.
_ Les gens qui ont été touchés se mettent à gonfler et leur peau forme d'horribles cloques, expliqua Aloïs. Le plus souvent, il y a du sang qui coulent de leur nez ou de leurs yeux. Et ils finissent par mourir. Il n'y a qu'un seul survivant, et il est devenu fou.
_ Comment tu sais tout ça ? s'étrangla Irène.
_ J'ai entendu des gens en parler dans le village, répondit Aloïs en haussant les épaules.
_ En fait tu es doué !"

Aloïs lui sourit et embrassa le haut de son crâne. Ils se turent pendant quelques minutes, puis Irène murmura doucement :

"Aloïs ?
_ Oui ?
_ Je... Tu sais, depuis le match de cricket, je voulais te parler de quelque chose...
_ Vas-y, je t'écoute, fit patiemment le garçon en lui adressant un sourire encourageant.
_ En fait, j'ai..."

Un bruit dans les fourrés les firent sursauter.

"Qu'est-ce que c'était que ça ? s'inquiéta Aloïs en regardant autour d'eux. On ferait mieux de se dépêcher.
_ Oui", murmura Irène, dépitée.

Ils redoublèrent le pas et finirent par repérer des toits.

"Un village ! Enfin ! s'écria Aloïs en souriant.
_ Enfin", bougonna sa fiancée.

Ils entrèrent dans le village et furent étonnés de le voir vide. Ils déambulèrent pendant plusieurs minutes, perdus, lorsque des voix se répercutèrent contre les murs.

"Des intrus ! Encerclez-les !"

Les deux adolescents se retrouvèrent entourés d'une horde de femmes, armées de torches et habillées de robes vieilles de plusieurs siècles.

"Qui êtes-vous ? s'époumona l'une d'entre elles. Que venez-vous faire ici ?
_ Qu'est-ce qu'elle raconte ? murmura Irène. J'y comprends rien.
_ Nous sommes venus voir votre maître ! déclara Aloïs d'une voix forte.
_ Notre maître ?
_ Ils sont venus pour maître Sullivan !
_ Ils veulent sa mort !"

Il y eu un immense brouhaha et Irène se cramponna au bras d'Aloïs.

"Je suis perdue, geignit-elle, mais j'ai l'impression qu'elles ne nous aiment pas beaucoup. Peut-être qu'il vaudrait mieux partir...
_ Quelle est la cause de tant de raffut ?"

Les voix se turent et un grand homme portant une fille brune sur son épaule s'avança dans le cercle.

"Que venez-vous faire ici ?
_ Qu'est-ce qu'il raconte ? soupira Irène. J'en ai marre !
_ Vous êtes maître Sullivan ? demanda Aloïs.
_ Oui, répondit la jeune fille en plantant ses yeux dans ceux d'Irène. Je suis Sieglinde Sullivan, le maître de ces terres !"

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Irène : Nous avons quelque chose de très important à dire !
Niina : Le fait que c'est déjà le 50e chapitre de ce livre, bonus inclus ?
Vlad : Que c'est l'avant dernier arc avant la fin de ce livre ?
Aloïs : Qu'on est à 14,2 k de vues sur ce livre ?
Seira : Hum... ce sont des possibilités. On n'aurait jamais cru que cette fiction arriverait à ce stade. C'est... merveilleux ! Merci à vous tous pour ça ! On ne pourra jamais assez vous remercier ! Vous êtes les meilleurs.
Ciel : Mais il n'y a pas que ça qui est important...
Moi : En me baladant sur Wattpad pour trouver des fanfics Black Butler, j'ai fini par tomber sur une histoire... troublante...
Irène : Et qui avait certaines ressemblances avec "La Marque du diable"...
Ciel : Au moins 6 ou 7 en même pas quelques chapitres... Peut-être qu'on est parano, mais ça nous a fait bizarre.
Moi : Franchement, le fait qu'on reprenne certaines de mes idées, ça ne me dérange pas.
Irène : Demandez à LayNoSta , qui a gentiment demandé si elle pouvait prendre une idée de ce livre
Seira : Allez lire sa fanfic d'ailleurs, elle est géniale !
Moi : Ça me fait même très plaisir qu'on me demande ça. Sur le principe, je suis totalement d'accord ! Mais s'il vous plaît, demandez-le moi ou mentionnez-moi ou les deux, mais mettez-moi au courant. Sinon, c'est du plagiat, et ça, c'est puni par la loi.
Tous : ...
Aloïs : Merci pour ce message déprimant M, on adore !
Irène : Mais il fallait quand même qu'on en parle
Moi : Bref ! En tout cas, je vous remercie encore pour vos votes et vos lectures, et je vous dis au prochain chapitre !

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