Irène s'agita dans tous les sens, apeurée.

"Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te faire de mal ! s'amusa Cole en commençant à déboutonner sa chemise.
_ Au secours ! hurla Irène en frappant ses adversaires à l'aveuglette. Aidez-moi !"

Une main la bâillonna et elle gémit de frayeur lorsqu'elle sentit les mains de Cole glisser sur le bandeau qui enserrait sa poitrine.

"Qu'est-ce que...", commença Cole, les yeux écarquillés.

La porte s'ouvrit dans un grand fracas. Greenhill et Edward se jetèrent sur les garçons qui retenaient Irène, tandis qu'Aloïs et Ciel s'agenouillèrent autour d'elle.

"Ça va ? s'inquiéta Aloïs. Il ne t'a pas fait de mal ?
_ Pas trop."

Irène reboutonna rapidement sa chemise sous le visage impassible d'Aloïs. Le garçon se dirigea vers Cole et agrippa sa chemise, avant de lui coller son poing dans le visage.

"Mais qu'est-ce qui te prend ? siffla le garçon, le nez en sang.
_ Tu touche à un seul de ses cheveux et tu es un homme mort, menaça tranquillement Aloïs.
_ C'est bon Aloïs, je crois qu'il a compris, murmura sa fiancée.
_ Que faites-vous ici ? demanda Cole, inquiet.
_ Quand on a entendu que tu menaçais des élèves, on est tout de suite venu voir, grimaça Greenhill.
_ Et j'ai l'impression qu'on a bien fait, fit Edward en dévisageant sa cousine
_ Ne dites rien à Monsieur Redmond, supplia Cole.
_ Et à nous, tu ne nous dis pas de nous taire ?"

Violet et Bluer le regardaient, amusés. Irène quant à elle se délectait du visage horrifié de Cole. Son plan avait fonctionné. Il ne restait que quelques détails avant sa réussite complète.

"Mais... Le belvédère est à l'opposé de cette salle, cria Cole. C'est impossible que vous m'ayez entendu...
_ Crois moi mon cher, tout est question de vibrations, sourit Irène. Si elles sont transmises correctement, un son peut se propager jusqu'à très loin. Donc, si on relie deux surfaces planes par un fil et qu'il transmet bien les vibrations, on crée un dispositif qui permet de communiquer avec des sons."

Irène attrapa un tableau et le retourna, dévoilant un fil tendu.

"Comme ici !
_ J'ai tout entendu, résonna la voix de Redmond. Tu m'as déçu Cole.
_ Mais...
_ Je mets fin à notre relation fraternel."

Cole hurla de désespoir. Et pour bien enfoncer le clou, Irène lança d'une voix sage :

"Je suis sûre que tout le monde aimerait voir ton vrai visage."

Elle lui tendit une photo de lui en train de se maquiller et annonça :

"J'adore ton fond de teint !"

Cole déchira la photo et empoigna Irène par son col et lui murmura à l'oreille :

"Je te jure que tu le regretteras sale garce !
_ Essaye ! le nargua Irène. Personne ne te croira de toute façon."

Elle lui asséna un nouveau coup de poing et fit volte-face.

"Et je peux t'assurer que si tu menaces un élève encore une fois, tu le regretteras amèrement."

Irène s'apprêta à sortir, lorsque Violet attrapa son bras :

"Bravo, le félicita le garçon en souriant. Tu es vraiment une personne intéressante.
_ C'était très courageux de ta part ! cria Greenhill en ébouriffant les cheveux de la jeune fille.
_ Je ne pouvais pas le laisser continuer, avoua Irène. Il y a beaucoup de gens qui ont souffert par sa faute. Je suis... content de les avoir aidés !
_ Tu ne ressembles pas à ton frère."

Un grand silence s'installa. Irène murmura :

"C'est dommage que je ne l'ai pas vu. Tant pis. Mes parents m'ont demandé de revenir. Je vais devoir partir."

Violet hocha la tête, une lueur de déception dans le regard.

"Eh bien, sache que tu pourras revenir ici quand tu le voudras.
_ Merci beaucoup, murmura Irène. Il faut que j'aille préparer mes valises."

Irène sortit de la pièce, suivi d'Aloïs.

"Pourquoi est-ce que tu pars ?
_ Ma couverture est grillée. Cole sait que je suis une fille.
_ Mais...
_ Il m'a touchée Aloïs, fit froidement Irène. Il est au courant et je préfère être très loin lorsqu'il le dira à tout le monde."

Aloïs hocha la tête et finit par prendre sa fiancée par la main.

"Tu sais que si quelqu'un nous voit..., commença Irène.
_ Je ne laisserai plus aucun homme te toucher, assura-t-il d'une voix déterminée. Et je te protégerai autant que je le pourrai."

Irène sourit et tira Aloïs par la main.

"Alors maintenant, viens m'aider à préparer mes bagages !"

Le demain, Irène se rendit dans la cour avec les préfets, venus lui faire leurs adieux. Ciel, Aloïs et Edward les accompagnait aussi, ainsi que Joanne, qui était devenu le fag de Redmond.

"Eh bien, au revoir !" les salua Irène en entrant dans la calèche qui l'attendait.

Redmond en profita pour glisser une lettre au cocher, puis le fiacre s'éloigna. Greenhill demanda :

"Qu'est-ce que tu as encore donné Redmond ?
_ Sûrement une lettre pour une fille, soupira Bluer. Tu as besoin d'une accompagnatrice pour la veillée ?
_ Pour la quoi ? murmura Ciel.
_ Il y a un tournoi de criquet le 4 juin, lui souffla Aloïs, et la veille, il y a un bal, où les élèves peuvent inviter leurs familles. C'est le seul moment où le collège accueille d'autres personnes que les élèves et les professeurs.
_ Je veux juste savoir si ma cousine viendra, répondit simplement Redmond.
_ La jolie brune qui dansait avec toi l'année dernière ? l'interrogea Violet.
_ Oui. C'est son anniversaire, et je lui ai envoyé une robe. J'aimerai beaucoup qu'elle la porte pour danser avec moi. Ça changera du noir.
_ Et tu crois qu'elle acceptera de la porter ? ricana Violet. Ce n'est pas ce qu'elle porte habituellement.
_ Elle ne peut pas résister à mes demandes" sourit Redmond.

Aloïs et Ciel se redressèrent, ébahis.

"Comment s'appelle ta cousine ?
_ Irène.
_ Irène Blackbird ? demanda Edward. La fiancée d'Aloïs ?"

Les garçons se regardèrent, et Redmond sourit :

"Alors c'est toi le fiancé de ma cousine ? Et vous en êtes où ? Vous vous êtes déjà embrassés ? Bien sûr que vous vous êtes déjà embrassés, fit-il en voyant le blond rougir. Je suis impatient de la revoir pour en savoir plus sur votre relation."

Aloïs mordit ses lèvres, gêné, avant de se figer, les yeux écarquillés. Redmond avait dit que l'anniversaire de sa cousine était le 3 juin. L'anniversaire d'Irène. Aloïs comprenait maintenant les réactions excessives de sa fiancée. A part Redmond, tout le monde ignorait la date d'anniversaire d'Irène.

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Irène : Salut tout le monde ! Voilà un nouveau chapitre, à l'heure cette fois !
Aloïs : Je crois que la cave a fait son effet.
Moi : Ah ah, très drôle Aloïs. J'ai cru que j'allais mourir...
Ciel : Ne raconte pas ta vie, les lecteurs vont s'enfuir.
Irène : On a dépassé 1k de votes et on est à un doigt du 10k de vues...
Moi : JE VOUS AIME TELLEMENT MES LECTEURS ADORÉS !!!!!!
Aloïs : Les pauvres.
Moi : Je sais que je suis souvent en retard. Très souvent... Trop souvent... J'en suis désolée. Pour me faire pardonner, vous aurez bientôt vos chapitres bonus (je ne les ai pas oublié, ne vous inquiétez pas).
Aloïs : Ça ne nous aurait pas étonné.
Moi : Et j'ai une question super importante à poser : vous préférez que je poste un chapitre tout les week-ends, une fois par semaine, ou dès que j'ai fini d'écrire un chapitre ?
Irène : C'est vraiment super important !
Ciel : Et on se dit à bientôt pour un nouveau chapitre !