Chapitre 11
Idiote. Sous le coup de la frayeur, Aloïs lâcha son arme. Irène en profita pour récupérer son épée, et celui de Ciel. Et elle commença à hurler :
"Mais vous êtes impossibles ! Vous pouvez pas vous battre dans des domaines moins dangereux ? Comme les échecs, le pouilleux, ou le président ? Mais vous êtes complètement malades !?
_ Irène, tenta Ciel.
_ Irène, chuchota Aloïs.
_ Non ! Vous allez vous calmer et vous arrêtez votre pseudo combat maintenant !
_ Mais Irène...
_ Il n'y pas de mais.
_ Tu saignes", lança Aloïs.
Irène baissa les yeux sur sa main, et remarqua enfin le sang qui s'écoulait de sa blessure et qui gouttait sur le visage de Ciel. Aloïs lui prit la main, mais Irène l'enleva. Franchement, tu ne pouvais pas faire un peu attention ? Oh tais-toi ! Vladimir arriva derrière la jeune fille et prit sa main ensanglantée. Il la porta à ses lèvres, avant qu'un cri ne retentisse :
"Ne la touche pas !"
Claude sauta sur Vladimir, entraînant Irène dans sa chute. Perdue, celle-ci se mit à crier :
"Arrêtez tous !"
Les démons cessèrent de s'agiter et Irène s'éloigna.
"Je n'en peux plus. Battez-vous si vous voulez, moi, je m'en vais."
Vladimir se releva en époussetant ses vêtements et murmura à l'adresse de Claude :
"Je n'ai jamais goûté une si belle âme. Délicieuse. Maintenant, je crois que je comprends tout."
Claude serra les poings et Vladimir partit rejoindre sa maîtresse. Sebastian s'approcha de Ciel, passa son doigt sur la joue ensanglantée de son maître et la porta à sa bouche. Les yeux du démon s'écarquillèrent et il s'exclama :
"Ne me dis pas que..."
Il se retourna vers Claude, sous les yeux étonnés des deux garçons.
"Elle est... C'est impossible !
_ Si, c'est elle."
Sebastian attrapa Ciel, et ils partirent à la vitesse de l'éclair. Aloïs leva la tête vers Claude et murmura :
"Que se passe-t-il ?
_ Irène n'est pas une humaine.
_ C'est... Une démone ?
_ Elle est pire qu'un démon."
Pendant ce temps, grâce à la super vitesse de Vladimir, Irène était déjà arrivée à son manoir. Elle regrettait presque d'avoir fourré son nez dans une affaire aussi délicate. Ce n'est pas de ta faute. Ça aurait pu être pire. Oui, Aloïs aurait pu tuer Ciel. Ou vice-versa. Mais cela ne l'empêchait pas de se sentir mal. Il y avait quelque chose qui clochait. Vladimir lui murmura :
"Il faudrait peut-être désinfecter votre blessure.
_ Qu'est-ce que tu as fait avec ma main, tout à l'heure ? demanda l'adolescente. Tu as goûté mon âme, c'est ça ?
_ On ne peut rien te cacher à toi, remarqua le valet en attrapant une linge blanc. Attention ça va piquer un peu."
Il versa de l'alcool sur la coupure de la jeune fille, et celle-ci serra les dents. Lorsque Vladimir eut fini d'enrubanner sa main, Irène le frappa de toutes ses forces.
"Mais !? s'exclama le démon.
_ Personne n'a le droit de toucher mon âme ! Toi y compris !"
Vladimir ouvrit la bouche, mais il fut coupé par Lucian :
"Mademoiselle !
_ Oui Lucian ?
_ Il y a une femme qui veut avoir un travail ici. Que dois-je dire ?"
Irène se mordilla les lèvres, hésitante. Elle n'avait pas pour serviteurs que Lucian, Vladimir et Lucy. Cela lui allait parfaitement, mais Vladimir glissa :
"C'est vrai que nous aurions besoin de quelqu'un d'autre. Je suis un homme à tout faire, je ne peux pas être votre chaperon.
_ Comment ? s'exclama Irène en se tournant vers son ami. Pourquoi est-ce que..."
Vladimir posa une main sur la bouche de la brunette et lui lança un regard sévère. La fille comprit instantanément le message et se tut. Elle ne comprenait pas pourquoi son ami avait fait ce choix, mais elle hocha la tête. Elle lui demanderait des explications plus tard. Lucian fit entrer une jeune fille. Elle avait les yeux marron clair, et des cheveux châtains. Elle souriait timidement, et sursauta lorsqu'Irène lui demanda :
"Quel âge avez-vous ?
_ Quatorze ans Madame, mais je serais sérieuse, ne vous inquiétez pas.
_ Pourquoi voulez-vous travailler ici ?
_ On m'a dit que vous étiez une gentille personne. Et je n'en peux plus de dormir dehors. Vous savez, les temps sont durs."
Irène hocha la tête en disant :
"Eh bien, je vous prends. Vous serez ma demoiselle de compagnie.
_ Merci Madame ! s'écria la jeune fille. Je m'appelle Niina !
_ Et moi Irène. Lucy ! appela la vicomtesse. Donnez des vêtements à Niina et emmenez la dans sa chambre. Vous lui ferez aussi visiter le manoir.
_ Bien Mademoiselle.
_ Quant à toi, fit Irène à Vladimir, nous avons à parler."
La vicomtesse le traina jusqu'à son bureau et demanda :
"Pourquoi ? Pourquoi veux-tu t'éloigner de moi ?
_ Irène, je crois que tu n'as pas bien saisi toute cette affaire. Je suis un démon Irène. Un démon. Un démon qui dévore les âmes avec qui il a fait un pacte.
_ Mais tu n'as jamais fait de pacte avec moi !
_ Cela ne m'empêche pas de vouloir le faire."
Irène resta muette quelques instants.
"Que veux-tu dire ? reprit-elle doucement. Est-ce que tu es en train de dire que...
_ J'ai goûté ton âme. Si je ne m'éloigne pas de toi, je risque de te la prendre, de gré ou de force."
Les yeux de Vladimir étaient devenus rouges et Irène recula. Son ami secoua sa tête et ses yeux retrouvèrent leurs couleurs bordeaux.
"Je suis désolé. Va t'en. Tout de suite."
Irène ne se fit pas prier, et elle sortit de la pièce. Elle retourna à sa chambre et elle eut la surprise de voir Niina devant sa porte. Celle-ci leva les yeux vers la brune et elle s'exclama :
"Je suis vraiment désolée Madame, mais j'avais besoin de vous parler !
_ Euh..., fit Irène, décontenancée par l'air inquiet de la servante. Entre."
Elles entrèrent dans la chambre et Niina baissa la tête.
"Je sais que c'est idiot, mais... J'ai l'impression de ne pas être en sécurité.
_ Pourquoi ?"
Tu arrêtes pas de dire ça. Tu peux pas changer de disque ? Tais-toi.
"Je crois... Je crois qu'il y a ici des esprits malfaisants.
_ Comment ?
_ Je sais que ça peut vous paraître étrange, voir complètement fou. Vous ne me croirez sûrement pas, mais du village où je viens, nous sommes très croyants à la magie noire. Elle vient parmi les hommes et corrompt leur coeur, avant de prendre leur âme. Et vous êtes sans défense, alors... Je veux vous aider !
_ Je n'ai pas besoin d'aide.
_ Laissez-moi juste vous protéger."
Elle sortit de sa poche un petit crayon noir et commença à dessiner une étoile sur la main de la vicomtesse. Une douleur irradia le long de son bras, et elle faillit s'écrouler. Elle serra des dents et sentit brûler sa marque dans son cou. Elle retint un cri de souffrance, avant qu'une main ne se pose sur son épaule. La douleur cessa aussitôt et Irène entendit la voix calme de Vladimir dire à Niina :
"Ma maîtresse est épuisée. Elle doit se reposer."
Niina hocha doucement la tête et Vlad emmena la vicomtesse dans sa chambre. Celle-ci murmura :
"Que c'est-il passé ?
_ Je vais renvoyer Niina.
_ Tu n'as pas le droit ! refusa Irène. C'est toi qui a voulu l'engager !
_ Elle est trop dangereuse. Qu'est-ce qu'elle t'a fait ?
_ Elle a juste dessiner sur ma main et... J'ai ressenti une douleur atroce. J'avais... J'avais presque envie de mourir pour que la douleur cesse.
_ Elle connaît..., s'étrangla le démon. J'ai raison, elle est trop dangereuse.
_ Dangereuse pour qui ? Qu'a-t-elle fait ?
_ Elle a révélé... la magie noire qu'il y a en toi.
_ La... Ce n'est pas possible, murmura Irène. Comment je peux avoir de la magie noire en moi ?
_ Le plus souvent, c'est lorsqu'un humain fait un pacte avec un démon.
_ Mais je n'ai jamais fait de pacte !"
Irène baissa la tête, songeuse, avant de lâcher :
"Sors.
_ Mais...
_ Sors. J'ai besoin de réfléchir."
Vladimir obtempéra, laissant une Irène perdue au milieu de sa chambre.
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Irène : *se jette sur Vlad et se met à le tabasser* Qui est le crétin qui m'a piégée ?
Vlad : Mais... Aïe ! Ce n'est pas de ma faute... Aïe ! C'est à M qu'il faut demander !
Moi : On m'a appelée ?
Irène : Toi la narratrice, tu vas me dire immédiatement qui est le démon !
Moi : Ça serait trop facile. J'adore créer le suspense.
Niina : *soupire* Pauvres lecteurs.
Moi : Alors comme promis, voilà mon nouveau personnage. C'est le fruit d'un délire avec des amies ... Longue histoire ! Et cette semaine, il y aura trois chapitres !
Aloïs : Tu t'es enfin décidé d'écrire ?
Moi : Je n'ai pas de vie, alors je ne vois pas ce qui m'empêche de le faire. Et c'est sur cette information dénuée d'intérêt que se finit ce chapitre !
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