"Dans la vie on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant."

~ Nelson Mandela

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*ROSE*

Le lendemain matin, le réveil fut particulièrement dur. J'avais bavardé jusqu'à très tard dans la nuit avec Gabrielle, Victoire et Alice. Je dois avouer n'avoir jamais fait ça avant. Je tirai Gabrielle du lit qui ronchonna comme à son habitude et je me préparai rapidement. Alice et Victoire bavardaient dans la salle commune, elles semblaient attendre quelqu'un. Je n'osai pas m'approcher de peur de les déranger jusqu'au moment où Alice me remarqua.

— Bah alors tu viens ? On descend prendre le petit-déjeuner ?

— Euh oui, j'arrive, bredouillai-je, déconcertée.

Je ne pensais pas qu'elles m'attendraient moi. Je m'approchai d'elles et les saluai en leur expliquant que, Gabrielle n'étant pas trop du matin, elle nous rejoindrait dans la Grande Salle. Cela fit rire mes deux nouvelles amies. La Grande Salle était quasiment vide, il est vrai qu'il était encore tôt. Mais je ne voulais pas être en retard à mon premier jour de cours. Les préfets nous accueillirent, l'air aussi fatigués que nous et nous tendirent nos emplois du temps. Il était assez chargé pour moi étant donné que j'avais choisi trois options sur les quatre proposées : arithmancie, étude des Runes et étude des Moldus. Sur les conseils de ma mère, je n'avais pas pris l'option Divination. Il est bien connu qu'Hermione Granger n'était absolument pas doué pour cette « science de charlatan ».

— Wow Rose ! s'exclama Victoire. Tu as pris trois options ? Ton emploi du temps va être impossible !

— Personnellement ça ne me pose aucun problème, j'ai pris le rythme et j'aime beaucoup ces trois matières. Vous avez pris quelles options vous ?

— Etudes des moldus toutes les deux. C'est ce qui nous semblait le plus simple, répondis Alice.

— Mais c'était surtout ce qui nous intéressait le plus ! ajouta Victoire sur le ton de la réprimande.

— Tu sais très bien que l'école n'est pas vraiment ma plus grande spécialité, souffla son amie. Je vais déjà en cours et ce n'est pas si mal ! Tout le monde ne se donne pas cette peine !

Les voir se chamailler était assez amusant. Je souris à leurs gamineries et continuai mon petit-déjeuner. Hugo arriva et s'installa à mes côtés, accompagné de Scorpius, Albus et Louis. Aucun des quatre garçons n'avait l'air réveillé, ils avaient sûrement dû faire le bazar dans leur dortoir pour célébrer leurs retrouvailles, comme chaque année.

— Gabrielle n'est pas là ? demanda Albus en la cherchant du regard.

— Bonjour à toi aussi, Albus, me moquai-je gentiment.

Devant son air dépité je continuai.

— Tu sais bien que les réveils sont toujours un peu durs pour notre chère petite Gabrielle. Elle avait besoin d'un peu plus de temps que les autres, c'est tout.

— C'est qui elles ?

Cette charmante et si aimable question venait bien évidemment de mon adorable frère qui regardait mes deux amies d'un air inquisiteur.

— Je te présente mes deux nouvelles camarades de dortoir, Alice et Victoire.

— Camarades de dortoir, c'est tout ? lança Alice, l'air vexé.

Je rougis, je ne voulais pas la blesser. En voyant la tête que je faisais, elle éclata de rire.

— Je me moque de toi, Rose ! Ne t'inquiète pas. Je conçois très bien le fait que tu aies du mal à nous considérer comme tes amies alors que cela fait à peine quelques heures que l'on se connaît.

Je lui souris, encore un peu gênée. Une nouvelle fois, je sentis le regard de Louis Zabini me brûler le visage. Je n'aimais vraiment pas que l'on me fixe ainsi.

Le préfet des Serpentards arriva à notre table et s'adressa sèchement à mon frère et à ses amis, détournant mon attention de Louis.

— Vous devriez être à votre table, pas à celle des Gryffondors.

Will Flint, âgé d'un an de plus que moi, nous toisait méchamment. Il attrapa Scorpius par le bras pour le tirer hors de sa place.

— En tant que Malefoy tu devrais montrer l'exemple, espèce de traître à ton sang, cracha-t-il.

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