~35~ Alistair
Les couloirs étaient bondés de soldats qui s'affairaient à gagner leur poste. Chacun savait ce qu'il avait à faire. L'empereur consort allait contre cette marrée humaine. Difficilement, il gagna les appartements de celle qui était désormais sa femme. Elle était comme toujours élégamment vêtue. Elle portait une robe alternant entre gris métallique et rouge effacé. Oswalda lui tournait le dos, regardant l'agitation de la capitale sur le balcon. Alistair franchit les portes-fenêtres et la rejoignit.
-Ils seront sur Terebor d'ici deux jours... Reconsidère ma proposition, je t'en conjure...
-Je suis l'impératrice, dit-elle en se tournant pour lui tenir les mains. Je ne peux pas fuir. Je mourrais sur la terre de mes ancêtres s'il le faut.
Alistair repensa à la réunion de guerre qui avait lieu la veille.
-On se battra à un contre cinq ! Clamait-il en regardant l'immense tablée où siégeaient les différents généraux.
-Ils ont l'avantage du nombre, concéda Hydro le ministre de la guerre. Mais ils attaquent. Nous, nous défendons. Térébor et ce palais seront recouverts de canons aux endroits stratégiques. La cité sera comme un dôme qui fera face à tous les missiles et attaques de vaisseaux ! Nous avons mit au point un système de détection automatique qui tirera avec une précision quasi-infaillible dès qu'une menace sera identifiée dans le ciel !
-Quand vous parlez d'endroits stratégiques... voulu clarifier Alistair.
-Les canons antiaériens seront placés sur nombre de gratte-ciels, nous permettant de profiter d'énormément de points de tirs.
-Mais c'est de la folie ! Ne put-il s'empêcher de crier. Vous retenez la population en otage ! S'ils veulent détruire ces canons, ils détruiront les gratte-ciels par la même occasion !
-C'est en effet ce qui a été retenu, déclara Hydro.
Sur les visages des généraux, Alistair y lut de la gêne, tous échappant à son regard. Au moins ils ne sont pas tous fous, seulement trop lâches pour s'y interposer.
-On ne peut pas faire ça, vous le savez bien ! Lâcha-t-il. On doit protéger la population, elle a déjà suffisamment souffert.
-La décision a déjà été prise, dit-il.
-Je suis votre empereur et je m'y refuse. Voyons les autres stratégies, dit-il pour clore la conversation en regardant les autres généraux.
-Vous êtes l'empereur consort, fit remarquer le ministre de la guerre dans le plus grand calme. Un titre purement honorifique. Vous êtes assis à cette table car c'est ce que veut la tradition et nous avons écouté vos conseils. Mais ce ne sont en aucun cas des ordres. Cette décision de valider ou non cette stratégie revient à l'impératrice !
Alistair se tourna alors vers elle, la regardant d'une façon insistante. Tu m'avais fait la promesse. Tu m'avais promis que ce genre de massacres n'arriverait plus. Pas après ce qui s'était passé à Alcatram. Oswalda lu ses pensées. D'un hochement de tête, elle lui fit comprendre cela avant de conclure.
-J'ai approuvé cette décision. Si nous voulons gagner cette guerre, c'est notre meilleure chance de s'en sortir.
-Non, lâcha-t-il dans un murmure.
-Pendant que l'armée de l'Alliance comme Kandall l'appelle va nous attaquer de front, la flotte aérienne de Nysteria les prendra par revers. Devant ils auront les canons, derrière les vaisseaux les pousseront inévitablement vers la mort en première ligne !
-Merci Hydro, l'histoire retiendra votre nom une fois que la vermine de Torcatram ploiera le genou devant moi ! Le félicita l'impératrice.
Pendant que tous échangeaient des sourires, Alistair restait abasourdi, muet. C'est ainsi que le lendemain il fut venue pour tenter de convaincre sa femme d'éviter un tel massacre.
-Prends une place sur ces vaisseaux et laisse leur ces terres dévastées, insista-t-il d'un regard intense. Tu ne voies pas que la maladie fait rage ? Notre armée ne fait pas exception ! Je viens de voir les médecins militaires, un soldat sur trois en est atteint et un cinquième de ses soldats ne sera bientôt plus en état de se battre !
-C'est pour ça que nous ne les attaquerons pas frontalement, du moins pas dans un premier temps. Ce désavantage n'en sera pas un quand les canons réduiront en charpie toutes ces armées de traîtres !
-Tu ne t'es pas dit qu'ils pouvaient détruire les gratte-ciels ?
-Tu crois qu'ils oseront ? La population survivante haïra ces nouveaux venus. Car pour eux, ce sera bien Kandall Torcatram qui aura réduit l'existence de leurs proches en cendre ! Et alors si nos flottes se font submerger par le nombre, nous aurons perdus tous les deux !
Il prit alors le visage d'Oswalda entre ses mains, comme pour mieux l'étudier. Pour comprendre ce qui la poussait à se préoccuper si peu de la vie des autres, de ceux sur qui elle doit régner. Elle prit alors les mains de son époux dans les siennes et lui déclara tandisque que les larmes venaient à lui monter aux yeux :
-Je ne veux lui offrir une vie de fuyard ! Devant l'incompréhension d'Alistair, elle porta leurs mains sur son ventre. Ses yeux s'écarquillèrent alors :
-Tu... Tu es enceinte ?
Elle hocha la tête, les yeux embués de larmes. Le monde autour de lui sembla vaciller, sa tête lui faisant mal. Je n'avais pas prévu ça. Un enfant. Mon enfant.
-"Lui" ? Demanda-t-il en répétant ces termes.
-Oui. Un garçon. Qui règnera après nous.
-Ne lui donne pas ce monde, dit-il dans un souffle, sentant l'émotion le gagner à son tour. Offrons lui un voyage vers les cieux. Il sera en sécurité sur la Lune. Avec ses parents !
-Non, dit-elle d'une voix plus grave séchant ses larmes et s'éloignant de lui. Si tu t'en vas, soit. Mais tu abandonnes ton fils et tu ne le verras plus. Je reste ici. Lui également, précisa-t-elle en caressant son ventre.
Alistair voulu le toucher à son tour mais elle eut un brusque mouvement de recul.
-Fais ton choix !
Il s'approcha alors, plus doucement puis l'embrassa tendrement.
-J'attendrais le dernier moment que tu changes d'avis.
Il se détacha alors et s'éloigna. Oswalda ne put se retenir de verser des larmes.
-Alors c'est finit ?
-J'espère juste de tout cœur que vous n'irez pas au ciel avant moi, déclara-t-il avant de fuir son regard et de quitter ses appartements.
Oswalda reporta alors son attention sur la cité qui s'agitait et pleura en silence. Je n'ai jamais eu aussi mal, pensa-t-il amèrement en se précipitant dans le couloir. Il se trouvait minable, détestable, méprisable mais il ne savait si c'était car il abandonnait son enfant ou car quitter Oswalda l'affectait plus qu'il ne l'aurait dû.
Le lendemain il prépara ces affaires avant d'embarquer dans son vaisseau. Il avait attendu le dernier moment mais maintenant il devait partir. La plupart des personnes haut placés de la capitale qui avaient un ticket était déjà partit, avant l'aube de l'ultime bataille. Ce siège qui pourrait tourner au cauchemar. Alistair ne savait l'issue qu'il espérait. Quand le vaisseau décolla, son chauffeur ne put s'empêcher d'avoir des tics nerveux.
-Tout va bien ?
-Non monsieur, enfin si juste... On aurait dû partir plus tôt vous comprenez l'armée de Kandall...
-Non ne t'en fait pas on est seulement un pauvre vaisseau on passera...
C'est alors que sa voix mourut... A l'horizon, des rangées de vaisseaux leur barraient le chemin. Alistair ne pouvait pas faire semblant, il devait s'arrêter pour négocier son passage. Il avait trop attendu, l'armée de Kandall commençait sa marche sur Terebor. Son chauffeur décéléra alors.
-Ne faite pas demi-tour, lui ordonna-t-il.
-Je pense qu'il serait préférable...
Alistair posa alors sa main sur son épaule.
-Si vous voulez vivre, continuez. Il n'y a que la mort qui nous attends ici. Je connais Kandall, je parlerais avec lui s'il le faut !
Il hocha alors la tête et stabilisa l'appareil à quelques mètre devant la ligne de front. Il toussa et regarda furtivement sa main avant de l'essuyer. Il a la maladie lui aussi. La mort l'attends peu importe notre direction.
-On a l'insigne impérial sur notre vaisseau, ils vont voir que l'on a une certaine importance.
Ils virent alors que le vaisseau le plus proche d'eux l'invitait à le suivre. Super. Il les amenait dans l'antre d'un vaisseau de dimensions considérables. Le leur ressemblait à une fourmi rencontrant un chien. Ils descendirent, mains en l'air, avant que des soldats les amenaient dans la salle de guerre, là où l'attendait Torcatram.
Son chauffeur attendit derrière tandis qu'on refermait la porte les laissant seuls, lui et Kandall.
-Quand on m'a dit qu'un vaisseau impérial venait à notre rencontre, j'espérais secrètement que ce soit Oswalda Asterian qui vienne se rendre, livré par son peuple. Mais je n'y croyais pas vraiment, je l'avoue dit-il en s'asseyant. D'un geste, il l'invita à faire de même. Une dizaine de chaises les séparaient, rendant là une scène presque ridicule d'une longue table où venait s'ajouter de chaque bout 2 individus. Alors comme ça vous l'avez épousé ? Vous ne manquez pas d'ambitions, je dois le reconnaître.
Kandall semblait plus marqué par la guerre que lors de leur dernière rencontre. Sa barbe brune avait poussé, ses cheveux d'un blond terne également. Ses yeux surtout semblaient différents. Plus... froid ? Plus imperméables, fermé à toute tentative de lire dans son esprit. Il a connu des moments difficiles depuis. Le génocide d'Alcatram, son emprisonnement par la fille de Kelton. Mais il a surmonté tout cela. Cela lui a coûté énormément, comprit-il, le refermant petit à petit des autres.
-Je viens de quitter ma chère épouse, dit-il comme seule réponse.
Un sourcil interrogateur de Kandall l'invita à en dire plus.
-Je pars vers la Lune, on est un petit million à s'envoler d'ici quelques jours. Je vous invite d'ailleurs à nous suivre, ici tout n'est que mort, la maladie finira par emporter tout le monde ici bas si ce n'est la guerre qui s'en chargera avant !
Dois-je lui dire le plan d'Oswalda ? Cette prise en otage de la population qui pourrait faire des millions de victimes ?
-Ainsi vous fuyez, dit-il sobrement. Dans son ton il n'y avait aucun jugement, juste une constatation.
-Vous avez les mêmes mots que ma femme, ne pu s'empêcher de remarquer Alistair.
-Ecoutez Alistair, d'ailleurs vous permettrez que je vous appelle comme cela plutôt que Votre Grâce ou toutes ces ignominies qui ne servent qu'à caresser l'égo des nobles ?
L'ancien conseiller hocha légèrement la tête.
-Bien. Alistair j'ai apprécié notre dernière entrevue. Je sais que vous êtes quelqu'un de bien, en tout cas qui s'efforce de l'être. J'apprécierais vos conseils dans mes rangs.
Comme celui-ci ne répondit pas, il insista :
-Acceptez-vous d'être mon conseiller ?
-Je dois dire que je... Je ne m'y attendais pas, dit-il. Mais ce que j'ai dit plus tôt est toujours valable. Je ne peux rester dans un endroit qui se meurt. Si vous vous résigner à continuer, soit. En ce qui me concerne je m'en vais de mon côté. Je n'aurais qu'un seul conseil à vous donner : La population n'est pas votre ennemi. Elle l'est que si vous lui tirez dessus. J'espère que le message est passé et qu'il fera le bon choix.
-Ne vous en faites pas pour ça, je suis venu conquérir cet empire dans le seul but de sauver cette population. La maladie a eu un coup d'avance mais je ne renonce pas à rendre à cette planète son air d'antan. Je ferais de ce monde un monde meilleure où la population sera en harmonie avec la nature.
-Je vous le souhaite, déclara-t-il. Sincèrement je vous le souhaite.
Après un silence où Alistair tenta de déceler si Kandall allait réellement suivre son conseil, il fit mine de se lever. Rien. Je ne vois rien à travers ses yeux de glace.
-Puis-je ? Demanda-t-il.
-Oui, vous pouvez repartir bien que je doute que votre chauffeur vive longtemps, il est atteint lui aussi. J'imagine comme tout le monde. Nos soldats. Et les vôtres, rajouta-t-il comme pour rappeler qu'il n'était pas dans le même camps.
Après un bref salut de tête, il regagna son vaisseau. Il remarqua alors qu'il n'avait jamais demandé le nom de son chauffeur.
-Terasco, mon Seigneur, répondit-il.
-Terasco, nous allons vers les Îles du bout-du-monde !
Celui-ci, enchanté à l'idée de quitter l'armée de Kandall, mit cap vers cette destination. Ils traversèrent donc la Mer Orientale avant d'arriver en fin de journée sur les fameuses îles. Elles ont encore bien changées depuis la dernière fois, pensa-t-il en voyant toutes les installations qui avaient été faites. Le peu d'herbe d'avant était maintenant relégués sur quelques îles mineurs. De nombreux campements avait été ajoutés. Sur la piste d'atterrissage, il fut accueillit par Hornux, toujours revêtu d'un drap gris. Avec sa barbe grise, il ressemblait maintenant à un véritable ermite.
-Alors c'est le grand départ ? Demanda-t-il.
-Oui, nous y sommes, répondit-il. Il voulu le serrer dans ses bras mais le scientifique l'arrêta d'un geste.
-Alors c'est bien vrai ? Tu t'es marié avec cette tyran ?
Alistair ne trouva les mots.
-Dois-je te rappeler qu'elle a tué Eldane, celle que... celle que...
Il fit un grand effort pour réprimer ses larmes. Celle qu'il aimait, pensa-t-il tristement, non sans un sentiment de culpabilité.
-Si je refusais, je n'aurais pas eu l'influence nécessaire pour la suite du projet...
-Alors tu t'es sacrifié, c'est ça ? Comme ça a dû être compliqué pour toi de partager son lit...
-Hornux, je t'en prit, ça ne change rien. Je n'ai pas oublié ce qu'elle a fait. Mais c'est une personne qu'il ne faut pas se mettre à dos, crois-moi. Jusqu'à récemment elle était contre cette exode vers la Lune. Décliner sa demande aurait pu être fatal pour tous ceux qui ont travaillé sur cela, tous ceux qui auraient eu une chance de s'enfuir. La découverte d'Eldane n'aurait servit à rien, ne crois-tu pas...
-Ne prononce pas son nom ! Le coupa-t-il, la gorge sèche.
-Bon. Et bien il ne nous reste plus qu'à se préparer pour...
Hornux, d'une main sur son bras, l'arrêta. Il sortit alors de son drap une tablette. Celle là même qu'avait découvert Eldane, reconnu-t-il.
-Tu m'avais demandé de l'examiner. J'ai découvert des choses. Peut-être des choses que vous allez voir là haut, dit-il d'un regard sombre.
-Comment cela ?
-Il y a bien eu une civilisation humaine il y a longtemps. Elle était même par certains aspects plus avancées que la nôtre. Et puis elle a cédé à la folie. Et l'âge des Ténèbres est survenu.
Alistair retint son souffle, ne sachant s'il voulait continuer de l'écouter.
-Je te la rends, j'en ai assez vu.
-Tu veux dire que c'est cette civilisation qui a rendu notre planète invivable pendant des milliers d'années ?
Tout en le regardant, il lui dit d'un ton grave :
-Une partie est allée sur la Lune. Peut-être les rejoindras-tu. Une rencontre avec eux nous en apprendra beaucoup sur notre nature humaine.
Encore sonné, il prit de ses mains la tablette et se rendit vers les installations. En voyant les campements où s'entassaient des centaines de personnes à l'air libre, il ne put s'empêcher de demander :
-Pourquoi sont-ils dans des conditions si précaires ?
-Il n'y aura pas la place pour eux tous, Alistair.
-Alors pourquoi les a-t-on fait venir ?
Il soupira alors comme seule réponse.
-Ce camps-ci, là bas est celui d'où personne ne partira. Le camps de ceux qui sont en trop ! Tous les malades y sont, même ceux qui ne le sont pas encore. Dit-il en pointant du doigt un immense terrain délimité par des barbelés. Les gens étaient sales, leurs vêtements souvent déchirés. Beaucoup toussaient et crachaient du sang noire.
Il ne put s'empêcher de s'approcher.
-Que vas-t-on en faire ?
-Je ne sais pas. Probablement retourner d'où ils viennent s'ils ne meurent pas avant. Ils ne le savent même pas. Des fois je me demande si cela était censé. Sauver une partie de l'humanité quitte à perdre son humanité. Est-ce que cela valait vraiment le coup ?
Il vit alors une jeune fille collée aux barbelés qui le regardait. Ses mains s'agrippaient à l'acier, les picots coupant sa peau. Elle saignait mais elle ne paraissait pas s'en apercevoir. Elle avait beau être une enfant, Alistair fut profondément troublé par son visage. Ses yeux montraient qu'elle en avait déjà trop vécu. Cette guerre lui a volé son enfance. Un adulte dans un corps de jeune fille. Il s'aperçut alors qu'elle ne le regardait pas réellement, elle regardait au lointain, derrière lui. Probablement regarde-t-elle quelque chose qui n'est plus de ce monde. Ses cheveux étaient propres mais cela ne le trompa nullement. Sa vie avait été salie. Pourtant elle se tenait droite, sans parler, à toujours fixer ce qu'elle voyait sans sourciller. Il fut alors envahit d'un sentiment d'injustice à son égard. Pourquoi devait-elle finir ses jours sur ces terres où elle avait tant souffert ? Plus que tous ces nobles qui avaient leur place attitré.
-Tu es toujours sûr de ne pas venir ? Demanda-t-il à Hornux.
-Non, je mourrais ici tu le sais bien.
-Alors j'imagine qu'il y a une place de libre.
Sur ces mots il demanda à ce qu'on le fasse entrer. Hornux et des gardes s'y opposèrent mais il était leur empereur consort, il insista. En entrant dans cet enclot, tout le monde l'entourait, n'osant le toucher comme s'ils étaient trop sales pour lui. Il fendit alors cette foule jusqu'à la petite fille qui ne se retourna que lorsqu'il toucha son épaule en s'agenouillant dans la boue.
Quand elle le regarda, sourcils froncés avec un air suspicieux, vigilante, il en fut touché. Une enfant ne devrait pas être autant sur ses gardes. Cette fille représentait l'incarnation des véritables victimes de cette guerre. Elle était ce pour quoi il se devait de se racheter.
-Comment t'appelles-tu ?
-Quelle importance ? Dit-elle comme seule réponse.
Il lui prit alors la main. Elle en fut surprise mais se laissa finalement faire. Il lui demanda alors si elle voulait quitter cette terre. Elle hocha la tête, d'un air légèrement attristée. C'est ainsi que Fendalyn, tenant fermement la main d'Alistair, traversa une foule médusée pour embarquer vers la Lune.
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