Un insecte pris au piège  dans une toile d'araignée peut-il réussir à se libérer ?

Dans le coin intérieur de la porte entrebâillée, la lumière du jour tisse un voile de particules. En haut, une araignée d'environ quinze millimètres en surveille une autre plus petite et toute noire, qui s'avance sur un enchevêtrement de fils blancs. Avec son abdomen pointu et étroit, la petite araignée noire tambourine sur la toile, comme pour adresser un message amical à la grande voisine colorée du haut. Les fils de soie entrelacés tremblent légèrement et la plus grosse araignée guette la plus petite, et la laisse s'approcher. L'aranéide tout noir continue doucement sa percée vers la grosse araignée, attiré qu'il est par son abdomen globuleux et lustré. Puis il commence à faire des rondes autour de celle qui l'observe sans le quitter des yeux. Un tour, puis deux, puis trois. À chaque fois, le petit aranéide ficelle les pattes de l'araignée ronde et colorée, sous un filet de soie. Les tours se multiplent épaississant la couche de liens blancs. Pourtant, dans sa prison de soie, la plus grosse araignée semble apprécier cet enroulement langoureux et ne bouge surtout pas. Alors la parade nuptiale prend effet. Le petit aranéide avance ses bulbes copulatoires au sein de la fente génitale de la grosse femelle. L'acte accompli, il se dépêche de partir en évitant de brusquer la femelle.

https://youtu.be/2-zrq3KUY50