Chapitre 9

- Bonsoir Simone. Dit-il en entrant, un pied après l'autre à l'intérieur de la maison, toute sa présence et son charisme se déversant dans cette pièce. Je viens tout juste de descendre les escaliers après avoir entendu le vrombissement de sa voiture se garer dehors.

- Bonsoir Angel. Dis-je en resserrant mon cardigan en laine contre moi. Je porte un pantalon jeans avec un t-shirt simple et des chaussettes.

Il me détaille, son regard noir me percute. Je n'ai pas pour habitude de me présenter ainsi devant lui, encore plus quand ça fait aussi longtemps qu'on ne s'est pas vu.

J'ai toujours été coquette, sexy, prête à le séduire, à le déshabiller.

Je le détaille également de la tête au pied, il porte un ensemble costume noir, qui moule à merveille son magnifique corps et quand mes yeux croise les siennes toute l'appréhension que je pensais ressentir s'évapore.

Il est beau, magnifique. C'est tout ce qui compte pour moi, il est là.
Mon cœur s'affole à sa simple présence et un frisson traverse mon corps et électrifie chacun de me mes membres

Devant la porte d'entrée, il attend sûrement notre petite routine habituelle mais les choses ont changé. Je me détourne de lui et me dirige vers la cuisine et me serre un verre d'eau toujours sur son regard brûlant.

Son magnifique et dur regard

Après avoir étancher ma soif, je lui serre son verre de Whisky.

- Tiens tu en auras besoin. Il lève légèrement un sourcil mais ne dit rien. Il se rapproche et récupère son verre qu'il boit une petite gorgée.

- Alors c'est comme ça que tu m'accueille ? Pas de sourire, pas de tenue sexy et...

- J'ai besoin de te parler et ce que j'ai envie de te dire est très sérieux. Dis-je en baissant le regard.

- Si tu as encore en tête l'envie de partir, tu peux déjà oublier. Dit il la voix lasse et je lève directement les yeux.

- Quoi?

- Je pensais avoir été clair la dernière fois?

- Le contrat dit que...

- Je m'en fou de ce papier, tu es à moi Simone, rien qu'à moi. Dit il en se rapprochant de moi.

À lui? C'est une grosse blague? Il m'ignore et me traite comme de la merde en me rappelant constamment que je ne vaux rien et maintenant je suis à lui?

Il est marié bon sens, à quoi il joue?

La colère monte en moi crescendo, mes yeux se rétrécissent et j'ai l'impression que mon cerveau va exploser, je le foudroie du regard et sans m'en rendre compte, ma main traverse l'air pour rejoindre sa joie dans une gifle qui résonne dans le silence de la nuit. Il est vingt heures.

- Tu n'as pas le droit. Lui criais-je au nez. Tu n'as pas le droit.

Je le regarde et sa mâchoire se contracte pour se serrer, son regard encore plus dur, sa main se retrouve en cerclé autour de mon cou sans que je ne puisse faire le moindre geste.

- Et qui va m'en empêcher hein? Son regard est brûlant tandis que j'essaie de retirer sa main.

- Tu me fais... mal. Dis-je et son regard se fait subitement plus doux. Il me lâche et se retourne en faisant quelques pas, il plonge ses longs doigts que je sais experte dans ses cheveux sombres et tellement soigneux puis soupire.

- Pourquoi? Dit il

- Je ne comprends pas.

- Pourquoi veux-tu partir? C'est à cause de la dernière fois? Dit il la voix maîtriser comme s'il ne m'a pas grondé il y a encore quelques minutes

- Je... no...

- Je sais que tu n'as pas touché à ton compte ce mois alors ne me raconte pas d'histoire. Termine t-il la voix légèrement plus élevé ce qui me fait sursauter.

Finalement je ne sais si tu es énervé, où juste indifférent. Serait t il triste si je m'y allais? Non, il ne m'a jamais montré aucun signe d'attention sauf quand nous...

Je me rapproche doucement de lui, pose délicatement ma main sur son dos face à moi et cale également mon front.

- Je... je n'en peux plus, je pense que cette relation si je peux l'appeler comme ça à assez durée.

- Ce n'est pas à toi d'en décider. Dit-il en se retournant.

- Mais Angel, je souffre.

- Regarde moi.

Il ne me laisse faire aucun mouvement qu'une nouvelle fois sa main vient se poser sur mon cou mais beaucoup plus doucement.

- Tu n'iras nulle part, de toute les façons tu ne peux pas partir.

- Comment ça je ne peux pas partir? Pour la première fois, je vois une expression bizarre à travers ses yeux. Tu vas me retenir prisonnière ? Il ne dit rien et observe mon visage comme s'il réfléchissait à quelque chose.

- Non. Cet réponse semble être une libération pour mes oreilles

- Alors pour...

- Je pensais que tu m'aimais? Dit il et j'ouvre grand les yeux. Il détourne le sujet.

- Je... Un petit sourire en coin apparaît sur ses lèvres.

En plus monsieur trouve ça drôle.

- C'est fini. Tu l'as dit la dernière fois. C'est interdit, c'est souffrir pour rien alors je l'ai chassé.

- Et tu me laisses en témoigner ?

- Co... Je ne termine pas ma phrase qu'il dépose ses lèvres sur les miennes.

Putain comme ça m'avait manqué. Le baiser se fait doucement puis de plus en plus violent et je ne me souviens même plus quand j'ai enlevé sa veste et qu'il m'a conduit vers notre chambre.

Oui je ne me souviens plus de nos vêtements jonchant le sol au fil de nos pas mais je me souviens de chaque baiser, chaque caresse, chaque toucher.

Tout ce que je sais c'est qu'il est là, en moi en train de réchauffer mon corps, entrain de le réveiller et de me faire ressentir des émotions tellement plus fortes les une des autres.

Oui je l'aime. Le nier serait un gros mensonge et malgré ce qui s'est passé, je reste persuadé que mes sentiments n'ont pas bougé d'un seul millimètres et puis quand il est aussi doux mais aussi puissant, quand ses doigts semblent retracer les courbes de corps comme la plus belle des statuettes comment puis je le détester, le résister?

J'accepte d'être folle.

Si c'est pour lui, si c'est pour être ainsi entremêlés dans ses puissants bras le griffant tellement fort. Oui j'accepte.

Nous avons fait l'amour, il s'est perdu en moi et moi j'ai reçu et aimé tout ce qu'il a pu me faire.

Il s'est levé et est parti prendre sa douche. Quand j'ai vue son dos rougis par mes griffes, je me suis dit 《 putain Simone t'es dans la merde》. Je sais qu'il l'a ressenti, je sais qu'il va les voir, pourtant quand il est sorti de la douche et m'a juste jeté un regard, il n'a rien dit et est juste descendu vêtu d'un bas de jogging et d'un t-shirt gris.

Un soupir, voilà ce que j'ai lâché du plus profond de mon être avant de sourire. Un gros soupir avant de prendre la direction de la douche ayant à l'esprit qu'il porte désormais les marques d'un amour intense.

Une fois terminé et vêtu d'une nuisette je descends le rejoindre. Je me rends compte qu'il a déjà ramassé tous nos vêtements qui étaient au sol.

Il est debout à la cuisine, un verre à la main, le regard pensif. Comme la plupart du temps. Quand il me voit, il affiche un petit sourire en coin.

- Ça te correspond beaucoup mieux. Dit il en regardant mes vêtements et en buvant de sa liqueur.

Je ne réponds pas et fais voler mes cheveux puis pars prendre place sur le canapé et allume la télévision.

Il dépose un verre de vin devant moi sur la petite table et s'assoit à côté de moi son verre en main.

- Merci. Dis-je sans toucher.

- Tu veux vraiment tout arrêter ?

- Tu... oui. J'ai besoin de me reconnecter à celle que j'étais.

- Je ne trouve pas que t'as tellement changé de la petite vierge que tu étais. Dit il et je rougis de honte.

- Tu m'as rendu faible et fainéante. Tout cet argent, je n'étais pas habitué.

- Pourtant j'ai respecté tes exigences, tu as fini l'université et c'est toi qui veux rester toute la journée à ne rien faire. C'est toi qui veux être écrivain sans en produire aucune œuvre.

- Je sais tout ça, c'est le pourquoi je veux prendre du recul.

- Le recul que tu demandes c'est moi n'est ce pas? Tu ne veux plus de moi. La fin de sa phrase se fait plus dure

Je reste calme, j'ai envie de crier 《non, bien sûr que je veux de toi》mais je ne dis rien.

- La maison est à ton nom, tu peux y rester autant de temps que tu veux, je ne viendrai plus te voir mais ça ne veut pas dire que tu es libre. Tu es à moi Simone Lane et ça ne change pas alors fais attention. Je continuerai également à subvenir à tes besoins jusqu'au jour où je déciderais autrement. Tu es libre mais sache que j'ai toujours un œil sur toi. Maintenant le test est posé sur le plan de la cuisine.

Je me lève, le cœur paniqué et les mains moites appréhendent lequel je verrai, mon cœur s'apaise quand je remarque la marque que je fixe un long moment.

- Un problème ?

- Non, j'y vais tout de suite.

- Tu peux le faire ici en bas si tu veux. Dit-il, Il y a des toilettes ici, mais c'est plus pour les invités même si je n'en reçois pas vraiment.

- Je préfère monter. Voilà quand même la nature décide de te tester

Une fois dans mes toilettes, je soupire un bon coups, c'est le même test de grossesse. Tout doucement, j'ouvre le couvercle de la chasse d'eau et de Scotch le test qui s'y trouve.

Je regarde le test qui est noté négatif et je souris. Merci Rose. Je remplace par l'autre

Ce matin, je lui ai dit que j'étais pas prête à dire que j'étais enceinte et que je devais lui faire croire que je n'étais pas enceinte si j'avais une chance de partir.

Plus tard dans la journée elle m'a ramené ce test négatif que j'ai tout de suite gardé.

Quelques minutes après avoir fait semblant de me laver les mains suite à l'urine, j'ouvre la porte. Comme d'habitude, il est assis sur le lit. Il regarde mon ventre puis pose ses yeux dans les miennes.

- C'est négatif. Dis-je en lui donnant. Il regarde avec attention le test .

- Bien. Dit il simplement en sortant

Se doute-t-il de quelque chose? Non, j'ai été vigilante. C'est sûrement le stress qui me fait imaginer le pire. Je descends les escaliers et le trouve au téléphone.

- D'accord. Dit il simplement avant de raccrocher.

- Y a -t-il un problème ?

- Non, j'avais juste besoin d'une information pour le travail. Où sont tes pilules, tu les prends toujours j'espère ?

- Oui. Attends je viens avec. Dis-je en remontant. C'est deux derniers jours, mes pilules prennent plus la route des chiottes que de mon ventre

Une nouvelle fois, il se montre mystérieux, décidément c'est impossible de savoir ce qu'il pense mais une chose est sûre, s'il avait eu le moindre doute, il me l'aurait fait savoir.

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