Chapitre 50
Je le regarde commander pour moi, pour nous devant le serveur qui note tout sans rien dire pour s'éclipser par la suite.
- Nous serons un peu tranquilles durant un petit moment. Dit il en prenant une nouvelle coupe de son champagne.
- Tu me semble heureux aujourd'hui.
- Tu trouves
- Oui, la preuve nous sommes dans un restaurant.
- Ça? Attends toi à ce que je le fasse souvent. Dit il et j'ouvre grand les yeux de surprise. Mais tu as raison je me sens de bonne humeur aujourd'hui mais ne t'inquiète pas je te dirai tout après le dîner. Il s'adosse nonchalamment sur la grande place et me regarde.
- Comment tu te sens? Demande t-il
- Euh bien, c'est vrai que je suis un peu fatiguée de la journée mais je pense encore tenir.
- Si t'es trop fatiguée tu peux toujours me le dire hein, On peut toujours...
- Non non, je passe la plupart de mon temps assise alors…
- Après le repas nous irons marcher un peu ça te va?
- Oui. Dis-je en rougissant d'autant d'attention.
Est-il toujours comme ça quand il est avec quelqu'un? Je ne sais pas si nous sommes vraiment un couple mais j'ai l'impression que c'est le cas quand il se comporte de la sorte.
- J'aurais bien voulu te goûter ce léger goût fruité mais je dois faire attention au bébé. Dit il en me montrant sa coupe presque vide de champagne alors que moi je ne bois que de l'eau. J'aurais bien voulu prendre un cocktail de fruit mais bon, je n'ai pas envie. En plus, j'ai eu ma dose de sucré pour aujourd'hui.
- Tu es sûre que je ne peux pas goûter ? Dis-je en regardant un peu trop ses lèvres et sa gorge qui descend et puis remonte après une autre coupe.
Il lève un sourcil et me regarde avant qu'un petit sourire se dessine sur ses lèvres juteuses.
Il rapproche son visage de moi et s'arrête quand sa tête se trouve à quelques millimètres du mien, le souffle qui s'échappe de sa bouche envahit mes narines et je n'inhale.
Alcoolisé et cette senteur propre au champagne
- Je suppose que m'embrasser à cet instant, revient au même non?
- Tu suppose bien. Dis je sans me départir de mon regard bloqué sur ses lèvres qui s'agrandissent. Je veux l'embrasser, depuis que je l'ai vu, je n'attend que ça
- Alors qu'est-ce que tu attends? À peine à t-il fini sa phrase que mes yeux se ferment et mes lèvres ont déjà retrouvé les siennes et se goûtent. Nos langues se rejoignent et je peux enfin pleinement ressentir le goût de cet alcool unique.
C'est toujours un délice de partager ce genre de moments avec lui.
Ses mains prennent position de mes cheveux et les tirent légèrement, il contrôle la cadence de notre échange avec fougue et quand il est prêt à y mettre fin, je ne peux m'empêcher de le mordre la lèvre inférieure.
Il est surpris, mais ses yeux revêt la même lueur que moi, celle du désir.
- Et bien, mademoiselle est gourmande, on dirait.
- Ce n'est pas le bisou de tout à l'heure qui allait me satisfaire en tout cas. Je lance en me détournant de lui.
Je veux plus, réclame mes hormones.
On se connaît, du moins du temps que nous avons passé ensemble et je me sens maintenant plus libre de parler avec lui, je sais que c'est dû à l'attention qu'il me porte désormais et j'adore ça.
- Monsieur, madame. Vos repas sont prêts. Informe le serveur en entrant dans la pièce muni d'un chariot.
****
Ça fait un moment que nous marchons, les deux mains enfoncés dans les poches de son pantalon, je le regarde attendant toujours le moment où il compte m'annoncer sa fameuse nouvelle.
Nous sommes sortis du restaurant il y a peu, sa veste sur mes épaules, il s'arrête au milieu de la traversée d'un petit pont et se retourne pour me regarder.
- Dis moi Simone, cette vie te plaît ?
- De quoi tu parles ?
- Je parle de ta vie actuelle, te suffit-t-elle ?
- Oh, je ne sais pas, l'être humain est de nature insatisfait mais certains se complaisent dans ce qu'il possède et ne cherche pas plus. Moi? Ce que je veux ou attends de la vie? Je ne sais pas, disons que pour l'instant mon objectif dans cette vie est de voir naître notre fils, le reste on verra après
- Je comprends, et ma présence dans ta vie, la regrette-tu?
- C'est vrai qu'au départ j'ai pensé que ça serait facile. Dis-je en s'avançant vers lui. Tu m'as toujours fasciné, ce n'était pas la première fois que je te voyais.
- Tu ne me l'as jamais dit. Je souris
- J'avais vu ton mariage à la télé comme des millions de personnes je suppose, je me rappelle avoir envie la mariée en me disant 《 comment on fait pour avoir ce style de mariage et un mari aussi parfait, physiquement parlant bien sûr 》. Je peux te dire quelque chose? Dis je maintenant assez proche de lui
- Je t'écoute
- Je voulais être à sa place, la fille à la jolie robe, le beau mari. Pour moi cette femme semblait vivre le rêve de milliers de fille.
- Oui Grace à toujours voulu attirer l'attention, être au centre du monde.
- Alors quand je t'ai devant moi, je me suis dit pourquoi pas? Je pouvais t'avoir, savoir ce que cette femme avait vue chez toi, je savais que je ne présentais rien pour toi, enfait comparé à ta femme, je me disais qu'est-ce que tu avais vue chez moi et puis je me suis dit, c'était peut-être un coup du destin, ça aurait pu être une autre, je devais juste en profiter mais à force de te voir, même si tu paraissais froid et distant, j'ai commencé à m'attacher de jour en jour. Je te voulais toujours plus mais je ne pouvais rien dire car je n'avais pas le droit de t'aimer, me plaindre allait renforcer tes soupçons alors j'ai préféré encaisser cette solitude même très rapidement je me suis rendu compte que tu as découvert ce que je cachais. Dis je en plongeant mon regard dans le vide les deux mains croisés contre ma poitrine
- Simone… Son regard est bloqué sur moi depuis le debut
- Oh, excuse moi pour ce mélodrame, surtout que tu n'es pas le méchant de l'histoire. En dehors de cette souffrance, tu m'as beaucoup aidé dans ma vie, grâce à toi j'ai pu relever la pente de ma vie, et puis tu ne m'as jamais empêché de faire ce que je voulais, au contraire j'avais une grande maison et un compte en banque bien chargé.
- Et tu les auras toujours.
- Non, je ne les veux plus. Dis-je en reportant mon regard vers lui.
- Alors dis moi ce que tu veux? Je me rapproche encore plus de lui et lève ma main pour la déposer sur sa poitrine gauche, au niveau de son cœur.
- Je sais que ce que je demande est impossible mais ce que je veux c'est ça, rien que ça. Dis-je les larmes aux yeux.
- Tu es sûr que c'est tout ce que tu veux? Je peux te donner tellement plus.
- Oui, quand je passe ne serait-ce qu'une minute avec toi, je me sens bien, je suis heureuse et je rêve du jour où tu me verras comme moi je te vois
- Bien, considère que tu l'as désormais.
- Quoi? Dis-je en ouvrant les yeux.
- Je te donne ce que tu veux, alors considère que mon cœur t'appartient désormais.
- Mais Angel tu es…
- Grace est maintenant de l'histoire ancienne, nous avons déjà signé les papiers du divorce et puis je ne lui ai pas donné mon coeur.
Pourquoi ça ne me surprend pas venant de lui? Pourtant toutes ses restrictions dans le passé…
- Ça… ça veut dire que tu… tu… es libre…
- Comme l'air. Dit il un sourire en coin
- Et tu continue de venir me voir?
- Bien sûr, même si tu as été ma maîtresse pendant un moment dans ma vie, sache que j'ai arrêté de voir ainsi depuis bien longtemps
- Alors nous deux…
- Je te l'ai déjà dit, choisi ce que tu veux et je l'accepterai.
- Alors si je dis monsieur mon mari ?
- Je le serai.
- Mon fiancé ?
- C'est comme tu veux.
- T'es sérieux ? Il me sourit en me regardant, son regard est si intense que je baisse le regard.
- Humm, il ne faut pas accélérer les choses, pour l'instant je t'accepte pour petit copain, on ne sait jamais, je dois avoir la possibilité de te barrer si tu deviens trop insupportable et...
- Insupportable, moi?
- Oui, surtout quand tu ne donnes pas signe de vie et que tu débarques sans… Hummm. Je soupire de bien être après avoir accueilli sa bouche chaude dans la mienne.
Il fait frais, il doit être plus de vingt trois heures et où nous nous trouvons est relativement vide, juste quelques rares passants ici et là.
- Tu disais. Murmure t-il près de ma bouche.
- Tu es parfait? Dis je d'un coup ironique
- Allez viens là, je te raccompagne, tu dois être morte de fatigue.
- Non ça va.
- Ouais c'est ça, avance, je ne te porte pas si tu t'endors dans ma voiture.
- Impossible, je ne suis pas ce genre de fille moi.
- Ahahah, c'est ce qu'on va voir.
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