Chapitre 45
Vrmmm... vrmmm
Les yeux fermés, je tapote la petite armoire de chevet où j'ai laissé reposer mon téléphone hier.
Ayant pris l'habitude de le laisser sur vibreur à cause de ma profession, j'ai au moins le mérite de ne pas me faire casser la tête dès le matin par un bruit assourdissant.
Je porte l'appareil à mon oreille après avoir ouvert un œil pour voir l'appelant.
- Hum. Dis-je d'une petite voix enrouée par le sommeil ...
- Comment peux tu me faire une pareille frayeur, j'ai cru qu'on t'avait enlevé, sais tu combien de fois j'ai essayé de te joindre hier? Où as-tu passé la nuit bonne dame, où es-tu Simone? Hurle-t-elle et j'éloigne le combiné de moi. Au moins ça a le mérite de réveiller, je me redresse et m'assoie sur le maintenant le drap contre ma poitrine
- Rose... Dis je en passant une main sur mon visage
- Ta voiture est garée juste devant l'immeuble et tu n'étais nulle part.
- Je vais bien Rose, désolée de t'avoir inquiété, quand je rentre je t'explique tout.
- Où es-tu?
- À Madison
- Tu es retourné là-bas ? Je pensais que tu rentrais aujourd'hui?
- Je t'explique tout promis quand je rentre. Dis je en baillant
- OK de toutes les façons je dois sortir mon boss m'a appelé.
- Mais nous sommes dimanche
- Je pense qu'il ne supporte pas le fait que nous ayons eu un congé forcé, il m'a demandé de passer à l'agence. Cet homme me déteste. Je souris
- Il ne peut rien faire sans toi tu veux dire? Beaucoup de courage, je t'attendrai à la maison, tu veux manger quelque chose?
- Un bon gros tacos, j'en meurs d'envie depuis quelques jours. Dit elle.
- Avec beaucoup de sauce. Dis je la connaissant.
- Avec beaucoup de sauce reprend t-elle. Hé tu ne vas pas m'avoir... j'écoute de rire.
- Bon fait attention à toi, je m'arrête sur la route.
- Toi aussi, j'imagine que tu es avec lui, j'attends toujours de le rencontrer.
- Je meurs d'envie de te le présenter. Terminé je avant de raccrocher
Je me lève laissant le drap étalé sur le lit et me dirige directement vers la salle de bain, je n'imagine même pas la sale tête que je dois avoir.
Le ventre devant, je me sens encore fatiguée et étourdi de ma nuit passée. Quelque mèche de cheveux me barre la vue quand je me place devant le miroir et je souffle dessus avant de prendre une brosse à dent encore scellée et une pâte dentifrice déjà ouverte.
Il est tant de ressembler à quelque chose. Ma toilette faite, et vêtue d'un peignoir, serrer légèrement sur mon ventre à l'aide de sa ceinture, je descends les escaliers et l'odeur du café fumant se fait sentir.
Une fois en bas des escaliers, je me dirige vers la cuisine ouverte où je peux voir les larges escaliers d'Angel en train de se mouvoir pour boire son breuvage assis sur une chaise haute, le regard beaucoup trop rivé sur quelque chose, son téléphone.
Il porte un t-shirt blanc et un bas de jogging gris, il ne m'a pas encore vue, d'ailleurs je ne sais pas comment me comporter avec lui, hier nous avons parlé mais nous n'avons pas vraiment mis les choses au clair, il est toujours marié et moi je suis quoi?
《Je veux que tu saches que tu comptes beaucoup pour moi et que cette fois je compte bien te garder 》Me garder où ? Dans sa vie, près de lui? Je veux plus d'explication.
Je mets une main sur mon front comme si ça pouvait m'empêcher de trop réfléchir et m'avance vers lui avant de contourner pour ouvrir le frigo et me servir un verre de jus d'orange.
- Bonjour. Dis-je avant de boire une coupe en gardant un regard vers lui
- Hum. Dit il concentré sur son téléphone où il semble écrire des messages.
Il ne m'a toujours lancé aucun regard, il ne m'a même pas encore zieuter depuis que je suis arrivée.
C'est comme si je n'existais pas.
Peut-être qu'il n'est pas du matin, je refuse d'être submergé de négativité, et de plein d'émotions qui me feront douter.
Simone prend sur toi.
Je le regarde quelques instants de plus et je me décide à faire un petit déjeuner copieux. Après la nuit que nous avons passée j'ai besoin de force et d'après ce que je constate, lui aussi n'a pas encore mangé, tout est propre.
Il n'a pas fuit, c'est déjà un bon début non? Je dois prendre ça comme une base, le fait qu'il ne m'est pas abandonné ici toute seule même si cette pensée m'a traversé l'esprit une fois dans la douche, je dois rester patiente.
Il est là Simone, Angel est là et ne t'as pas encore dit qu'il doit partir.
Je me retourne rapidement et ouvre le frigo, quelques tranches de pain dans le grille, je sors les œufs, de la confiture et me stop.
Je ne sais pas comment il aime ses œufs, au bacon? Broyé ou plat?
C'est la première fois que nous allons déjeuner ensemble.
Je ferme le frigo et me retourne pour le regarder avant de poser mon regard sur tout ce que j'ai sorti.
Quand je pense qu'à l'époque, c'était interdit. Beaucoup de choses se sont passées entre-temps et me voilà en train de me casser la tête.
Je peux toujours demander non? Ce n'est pas comme si nous avions l'habitude de manger ensemble.
Il l'a toujours refusé
Je le vois déposer son téléphone et se lever après avoir vider sa tasse et contourner pour venir vers moi.
Il me regarde enfin, ses yeux me transperce, toujours aussi noir, toujours aussi intense.
Je ne dis rien, et essaye de ne rien montrer. Il me traverse et dépose sa tasse dans le bac du levier quand je le suis du regard avant de concentrer mon regard une nouvelle fois sur la douzaine d'œufs posés devant moi.
- Je ne suis pas compliquée, tu peux le faire n'importe comment tant que ça vient de toi. Dit il près de mon oreille et son souffle chaud se répand dans mon cou.
Je me retourne pour le regarde directement, ma tête légèrement relevé tandis que ses prunelles noirs me fixe toujours autant
- Je suppose que tu n'es pas autant concentré à réfléchir sur comment tu veux manger tes oeufs?
- C'est vrai. Dis je mal à l'aise.
Le ding du grille-pain retentit et je m'éloigne de lui pour retirer le pain croquant qui vient d'apparaître.
- Je te fais ton petit déjeuner et je te l'apporte. Dis je pour passer à autre chose. Tu peux retourner t'asseoir.
Je récupère du sel et du poivre et constate qu'il n'a toujours pas bouger d'un pouce, ses mains sont maintenant croisées sur son torse puissant.
Il me suit du regard.
- Y a- t-il un problème? Dis je enfin
- Non rien, tu ne m'as juste toujours pas dit bonjour. Dit il en s'avançant vers moi alors que je recule pour l'éviter.
- Si je te l'ai dit, tu étais beaucoup trop concentré sur ton téléphone.
- Donc c'est comme ça que tu dis bonjour à l'homme qui t'a donné du plaisir toute la nuit?
Mon cœur s'emballe, faites moi disparaître.
Son sourcils levé montre son sérieux mais aussi son envie de jouer avec moi et quand mon dos cogne le plan de travail je sais que je n'ai plus d'échappatoire.
Ses mains m'encercle de part et d'autre.
- Je ne sais pas si...
- Tu pouvais me toucher ou même m'embrasser c'est ça? Me demande t-il
- Oui, faut dire que les choses ne sont pas vraiment claires entre nous.
- Moi qui pensais avoir tout résolu, mais bon, on dirait que tu es têtu, si je dois tout recommencer, je veux au moins un bonjour comme il se doit. Dit-il en souriant légèrement.
Je comprends où il veut en venir et même si nous sommes déjà proches, je me rapproche de lui et nos corps se frôle presque, je lève la tête pour l'embrasser mais monsieur fait exprès de se redresser au dernier moment et je n'arrive plus à l'étreinte.
Mes yeux sont remplis d'incompréhension, je jongle entre les siennes remplies de malice et de défi avant de soupirer.
Pourquoi faut-il toujours qu'il rende tout difficile ?
Déjà pour pouvoir manger avec lui, j'ai dû attendre quatre ans, on dirait que chaque minute avec lui n'est que déjà mais aussi une victoire
Je soulève mes pieds pour pouvoir l'atteindre et encore une fois il ne me donne pas l'opportunité de l'embrasser et cette fois seul ses yeux sont baissés. Je le fusille du regard et enroule mes mains sur son cou pour le faire descendre de toutes mes forces mais toujours rien.
Il rit
Tout ça l'amuse pourtant ses mains me rende toujours prisonnière de ce petit espace, son sourire se fait de plus en plus grand et je n'ai qu'une seule envie le giflé et partie car contrairement à lui ça me fustre de na pas pouvoir l'embrasser, puis une idée me vient en tête et je lâche son regard et descends volontairement lentement jusqu'à son sexe où je bloque
Vu la manière dont il est bâti, je doute que si je le frappe le torse ou le ventre ça aura un quelconque pouvoir sur lui alors que là...
Son regard se voile de doute et d'incompréhension quand un large sourire apparaît sur mes lèvres quand je le regarde rapidement et que ma main se dirige vers son pantalon.
- C'est bon tu as gagné. Dit il en reculant rapidement son fessier
- Non je ne veux pas. Dis je en m'approchant de lui et ma prison se brise quand il retire ses mains
- Que comptes- tu faire? Dit il en plissant les yeux
- Tu verras
- Simone... Dit il en reculant
- Angel... je te rappelle que c'est toi qui a commencé ?
- Tu veux vraiment recommencer d'aussi beau matin? Il est à peine sept heure trente
- Hum ça dépend de ce que je vais trouver dans ce pantalon. Dis je en me mordant volontairement la lèvre inférieure
- Tu me test là?
- Moi? Jamais. Dis-je en le regardant toujours en souriant. Dis moi tu as peur de moi?
- Quoi?
- Pourquoi me tu fuis?
- Je ne fuis pas. Dit il en s'arrêtant
- Laisse-moi donc faire.
- Simone il est encore tôt et j'ai du travail
- Abon, jure... Dis je faisant semblant d'être surpris
- Toi, je vais te... Dit en comblant l'espace qui nous sépare
- Embrasse moi. Dis-je en le coupant. Si tu ne veux pas que je fasse ce que j'ai envie de faire, Embrasse moi.
Il me regarde, c'est tellement intense
- C'est de la triche mais une triche joliment gagnée. Dit-il en souriant. Tu as la chance que j'ai une réunion dans quelques minutes
- Tu vas sortir ? Dis-je alors que mon ventre se serre subitement, ça va se réaliser?
Mes craintes
- Non, je vais causer au téléphone avec mes gars dans le bureau. Allez viens là. Dit il et il pose ses mains sur mon cou et se baisse pour que ses lèvres sucent doucement chaque portion de miennes avant que le baiser ne devienne de plus en plus torride et que sa langue s'immisce dans ma bouche et rencontre la mienne pour une danse diablement sensuelle et passionnelle
Une main accrochée sur son torse, ma main droite s'infiltre rapidement dans son pantalon et il est trop tard pour lui quand il veut se reculer, je le tiens.
- Simone. Dit-il en ouvrant les yeux toujours remplis de ce voile de désir
- Trop tard. Dis je fière de moi. Alors tu disais ?
- Simone lache moi.
Ma prise est ferme, je me mets à faire de petits mouvements de longueur tout en le regardant. Je ne sais pas ce qui me donne autant d'audace mais une chose est sûre
Je me sens bien avec lui, mais surtout j'ai l'impression qu'il ne peut rien me refuser
- Et si je n'ai pas envie? Dis-je en continuant mes mouvements de plus en plus prononcés et un râle traverse ses lèvres
- Tu penses sincèrement que c'est une bonne idée?
- Oh que si, faut bien que j'ai ma petite revanche tu ne trouve pas?
- Diablesse
- Venant de d'un ange, ça me va droit au cœur. Dis-je et il ne peut s'empêcher d'éclater de rire.
Ce son, que du bonheur
- Viens par ici. Dit-il en posant ses deux mains sur mon visage. J'espère que tu es consciente que tu en paieras le prix et que je ne compte pas t'épargner?
- Hum, mais pour l'instant j'ai bien l'impression que quelqu'un à très envie de me sauter dessus.
- C'est peu de le dire. Dit il alors que je le sens gonfler entre ma main et je décide de le lâcher.
- Bon moi j'ai un repas à préparer. Dis-je en le poussant légèrement et me décalant de lui.
- Tu n'es pas sérieuse?
- Tu as ton bonjour non? Dis-je en m'éloignant de lui alors qu'il me regarde les yeux grands ouverts.
- Et je suis censé faire quoi maintenant ? Dit il en me montrant la bosse qui semble apparaître de son pantalon.
Je me mord la lèvre avant d'exploser de rire.
- J'imagine que ça va être douloureux. Dis je prête à cuisiner. Tu as eu mon bonjour avec un supplément du chef. Dis-je en prenant la poêle et je le vois me détailler une nouvelle fois avant de partir.
Oh monsieur n'est pas content? Pour une première fois que j'ai une petite victoire, je ne peux pas m'arrêter de sourire
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