Chapitre 41
Qu'est ce que je fais? Il est juste là en face de moi. Je touche directement mon visage pour me rassurer que je n'ai plus aucune trace de larmes, la dernière chose dont j'ai envie, c'est d'avoir l'air d'une glauque.
Je ne veux pas voir de la pitié dans ses yeux. Son regard reste toujours sur moi, comme s'il était incapable de détourner le regard.
Depuis combien de temps est-il là ?
Je veux fuir, me réfugier dans mon lit et attendre que cette journée se termine pourtant, je reste là, incapable de bouger.
Je le vois, il arrive.
Il traverse la petite route qui nous sépare et d'un geste ferme et tellement réconfortant, il me sert dans ses bras.
Badoum...badoum... badoum
Mon coeur,
Je l'entend distinctement, les yeux fermés, je ressens chaque parcelle de mon être se réveiller.
Le mécanisme émotion est de nouveau enclenché. Je me remets à pleurer dans ses bras, mais cette fois ci les raisons sont différentes, il a vraiment le chic de tomber au bon moment.
Mais pourquoi je pleure au juste?
Ah pour lui,
J'avais juste besoin qu'une personne me prenne et me serre fortement dans ses bras.
Encore une fois, il a deviné ce que désirait mon corps.
De l'attention, lui.
Au fur et à mesure de nos rencontres fortuites, je rencontre un nouvel Angel et j'adore ça. Par exemple, je sais que ce n'est pas dans ses habitudes, il avait pour habitude que je prenne soin de lui, alors que là, sans un mot, il est venu à moi.
- Viens avec moi. Me dit il en prenant mon visage en coupe, essuyant mes larmes.
- Où ça?
- À la maison. Son regard dégage une telle intensité que je ne peux que succomber. Il attend mon accord, je sais que si je refuse il s'en ira, mais est-ce que je veux qu'il s'en aille? Je hoche la tête frénétiquement la tête
- Oui.
Il me sourit faiblement mais je ressens que quelque chose ne va pas, Angel est triste, il souffre. Une fois de plus, Angel Ritz me laisse voir ses émotions.
Il me prend la main et m'amène jusqu'à sa voiture garée juste en face de la mienne et nous montons sans échanger un seul mot.
Le trajet se fait dans ce même silence, elle n'est pas lourde, ni pesante et encore moins agréable, elle est étrange. Je ne saurais pas qualifiée ou définir ce que je ressens à cet instant, tout ce que je fais, c'est de compter les minutes qui nous séparent de la maison.
Seule sa main est posée sur ma cuisse quand il ne l'utilise pas pour régler le levier de vitesse, me rassure de sa présence et me détend.
Nous arrivons après plusieurs minutes devant l'ancien chez moi, la maison qu'il m'avait offerte et je constate que les fenêtres du salon sont ouvertes.
L'heure sur mon téléphone m'indique qu'il est déjà seize heures, après un coups d'œil.
Aucun message, aucune notification importante alors je le range dans mon sac à main.
Je le regarde attendant une explication, sur notre visite en ces lieu
- Suis moi.
Ayant depuis toujours le double des clés, je m'étonne de le voir ouvrir la porte principale sans utiliser les siennes.
Main dans la main, je découvre un salon propre qui sent encore le désinfectant.
- Qui a fait le ménage?
- Une équipe spécialisée que j'ai engagée.
Je lâche sa main et avance pour regarder avec attention cette pièce qui a été témoin de tellement de moments charnels et de jeux de séduction.
Chaque fois, je devais innover pour toujours le surprendre et lui plaire.
De toute les façons, je n'avais que ça à faire.
- Comment as-tu su que je rentrerai aujourd'hui ?
J'imagine qu'il était au courant pour mon voyage, même si je ne lui ai rien dit, Nathan fréquente maintenant Rose.
- Je ne savais pas, j'ai juste eu de la chance, j'étais là depuis un moment déjà. Dit il naturellement.
- T'as tellement confiance en toi que tu étais sûre que j'allais te suivre, n'est ce pas. Dis-je en faisant référence à la maison toute propre.
Comment fait il pour toujours avoir un coup d'avance
- Bien sûr que non, j'avais surtout confiance en toi, tu ne m'as jamais réellement déçu. Dit il et je fronce les sourcils ne comprenant pas ce qu'il essaie de me dire. J'ai fait nettoyer la maison car j'avais l'intention d'y passer la nuit. Termine-t-il.
Je me dirige vers la cuisine ouverte et ouvre le frigo tout propre, avec plein de courses et même des plats préparés s'y trouvent.
Je ne me pose pas plus de questions, je sors tous les plats cuisinés et je dispose sur le plan de travail.
Je meurs de faim, ce matin je n'ai presque rien avalé avec toute la tension qui se trouvait dans cette maison.
Les plats sont encore un peu chauds, pas besoin de les passer au micro-ondes. Ça signifie que ça ne fait pas longtemps qu'ils sont partis.
J'ouvre chaque gamelle et sors deux plats et nous serre, il y a du poulet mariné dans une sauce, et du riz. Un repas assez simple, je suppose qu'il ne voulait pas succomber.
Je dépose le tout sur la petite salle à manger avec les couverts et une bouteille de vin pour lui et pour moi de l'eau.
- Viens manger. Dis je
- Tu peux tout manger si tu veux.
- Je ne veux pas manger seule. Dis-je en le regardant et il me détaille encore une fois et son regard s'attarde sur mon ventre arrondi.
- La grossesse te va bien. Dit il en venant s'asseoir alors que je ne peux m'empêcher de rougir.
Qu'est ce qu'il le prend de dire ce genre de chose.
Une fois à table, je commence à manger sans plus de cérémonie.
- Comment se passe l'évolution de ta grossesse? Demande t-il
- Plutôt bien, je suis déjà à cinq mois, mais j'ai l'impression que je fais beaucoup plus. Dis je
- Ouais, tu as pris beaucoup de poids, tes seins sont énormes. Dit-il, je m'arrête de manger et dépose ma fourchette puis baisse les yeux.
Il me trouve grosse et sûrement moche. Il est sûrement venu se moquer de moi. Je…
- Hé qu'est ce qu'il y a?
- Dit une seule fois que tu me trouves moche, je sais que je ne ressemble plus à celle que tu as connu. Dis-je, les larmes remplissent déjà mes yeux. On dirait qu'aujourd'hui ce n'est pas ma journée, je pleure pour un rien.
- Arrête de raconter des bêtises, au contraire, je te trouve encore plus magnifique maintenant, j'ai de quoi me rincer les yeux et mes doigts n'ont d'une hâte, mesurer sa grosseur. Dit-il avec un petit sourire en coin.
Enfin
- Héee. Dis-je rouge comme une pivoine, il sort ça comme ça lui?
- Tu ne seras jamais moche à mes yeux, je te rappelle que c'est mon enfant qui est dans ton ventre? Dit il et son regard exprime le lui grand sérieux maintenant
- C'est un garçon. Dis-je en souriant, ça sera un magnifique garçon comme son père. Dis-je sans trop réfléchir et je lis une émotion indéchiffrables dans son regard.
Angel me semble heureux? Il prend ma main et effectue un baise main.
- Je doute qu'il me ressemble, mais merci. Termine-t-il et je n'ai qu'une seule envie, me jeter dans ses bras mais je me retiens. Allez manger, tu as besoin de force. Dit il
****
Après le repas, nous nous sommes assis sur le canapé pour visionner "Game of throne" de part ma commande quand le téléphone de Angel n'a pas arrêté de sonner, il a fini par décrocher avant de s'éclipser dans le bureau qu'il avait créé dans cet maison, son petit coin à lui. Mais une fois revenu, c'est un visage confus qu'il m'adresse
- J'arrive, ne bouge surtout pas, je reviendrai.
- C'est elle que tu pars voir? Demande-je sèchement, je n'ai pas pu m'empêcher. Subitement je me suis senti comme une idiote, qu'est-ce que je fou là à jouer la jalouse alors que je n'ai même pas le droit ? Je me lève et remarque qu'il me regarde avec attention mais ne dit toujours rien alors je me place devant lui pour lui cracher ce que j'en pense de son comportement
- On dirait que je refuse d'être heureuse, à chaque fois, je retombe toujours dans le même piège et je suis la seule à en souffrir, vas y va la retrouver mais ne t'attends pas à ce que je reste là sagement comme la fille stupide que je suis à t'attendre. J'en ai marre, tu comprends Angel, j'en ai marre de souffrir pour un mec qui ne me verra jamais plus qu'un bon coups et qui…
À quel moment est-il arrivé là? À quelle moment s'est il approché si près et que ses mains se sont posées sur ma joue et depuis quand m'embrasse t-il ?
Ses lèvres, je me souviens d'elles, elles m'avaient tellement… non pas encore une fois.
Je m'écarte de lui et lui donne une bonne gifle avant d'ouvrir grandement les yeux et lui aussi.
Je l'ai giflé, j'ai giflé Angel Ritz
Oh mon dieu.
- Je...suis… je suis...dé...so…Je ne voulais pas te… en fait je...
Il se contente juste de me regarder et bizarrement son regard ne dégage aucune colère.
- Tu as raison, je vais voir Grace, c'est le nom de ma femme. Dit il et je recule d'un pas, pourquoi il fait ça? Pourquoi me parle t-il d'elle? C'était pourtant interdit entre nous?
- Je ne veux entendre, je ne veux rien savoir. Dis-je en mettant mes mains sur mes oreilles redoutant le pire. Ne me parle surtout pas d'elle je t'en prie, ça rendrait encore plus réel tout ce que j'ai. Dis-je alors que ma voix monte crescendo. Je suis en colère
- Simone écoute moi.
- Non… criais-je et une douleur se matérialise dans mon ventre. Aïe. Dis-je en me pliant en deux et il se précipite pour m'arrêter.
- Ne me touche pas. Dis-je avant que la douleur ne revienne et je m'accroche à lui.
- Je t'amène à l'hôpital. Dit-il rapidement.
- Non c'est pas la peine, ça va passer, va plutôt retrouver ta femme, c'est mieux. Dis-je en essayant de sortir de son étreinte.
- Ça suffit Simone. Gronde t-il et il me porte et me mène vers notre chambre, mon ancienne chambre qui est tout aussi tout propre, les draps sont frais et sentent bon.
Après m'avoir déposé sur le lit, je me tourne pour ne pas le regarder.
- Ecoute moi bien. Je vais voir Grace parce qu'elle est présentement chez ses parents et que son père m'a appelé. Il dit ne pas comprendre pourquoi j'ai renvoyé sa fille.
Mes sourcils se froncent, ne comprenant pas où il veut en venir.
- Je vais divorcer Simone, Grace et moi s'est terminée.
Je me redresse d'un coups et le regarde les yeux grand ouverts.
- Mais… elle… est enceinte, comment…
- C'est une longue histoire que je te raconterai peut-être un jour mais pour l'instant, je veux que tu reste là et que tu m'attends. Je veux passer cette nuit près de toi et personne d'autre, d'accord ?
Je hoche la tête ne sachant pas quoi dire d'autre.
- Bien, j'arrive. Dit il en se rapprochant de moi et en déposant un baiser sur mon front avant de sortir définitivement de la pièce.
Divorcé, il a bien dit divorcer?
Angel va divorcer de sa femme et moi qu'est-ce que je deviens ?
Olala, je touche mon cœur et il bat tellement vite, je n'arrive pas à y croire.
Badoum... badoum... badoum
Qu'est ce qui s'est passé? oh mon dieu.
Mon cerveau n'arrive pas à trouver des hypothèses, il va divorcer.
Un petit sourire apparaît sur mes lèvres et je le supprime rapidement avant qu'il ne réapparaisse.
- Non Simone, tu ne devrais pas te réjouir du malheur d'une autre, c'est mal, le karma tu connais? Me dis-je, mais je n'y arrive pas, il va vraiment divorcer et il est venu me voir, moi? cela veut-il dire que...non.
Je ne dois pas m'emballer, nous devons avoir une vraie conversation et qu'il ne pense pas m'avoir aussi facile, il va devoir ramper, bon pas trop aussi, je ne veux pas qu'il se lasse et s'en va retrouver une autre. Je caresse mon ventre et sourit.
- On va attendre sagement papa ici, d'accord mon cœur ? Dis-je.
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